Mots rares 1

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Aubijoie

(Terre d'). Le pays des Albigeois. (La Curne)

Étique

(XVe) Cour. D'une extrême maigreur. ? cachectique, décharné, desséché, squelettique. Il est devenu étique. « Des chevaux étiques près d'expirer sous les coups » (Rousseau).

Abattures

(a - ba - tur'), n. f. plur. Terme de chasse. Trace qu'un cerf laisse dans les broussailles où il a passé. Le cerf se reconnaît à ses abattures.

Ahan

(a-an), n. m. Grand effort, tel que celui que fait un homme qui fend du bois ou soulève un fardeau pesant. Suer d'ahan, faire une chose très pénible.

Abadir

(a-ba-dir), n. f. Terme de Mythologie. C'est le nom d'une pierre que Saturne devora au lieu de Jupiter. (Furetière 1690).

Abat-faim

(a-ba-fin), n. m. Terme de cuisine. Pièce de résistance qu'on sert la première sur table. Au plur. des abat-faim.

Aliboron

(a-li-bo-ron), n. m. 1°Maître aliboron, l'âne. Arrive un troisième larron Qui saisit maître aliboron, LA FONTAINE 2°Homme ignorant et stupide. C'est un maître aliboron.

Halieutique

(a-li-eu-ti-k'), adj. Terme didactique. Qui concerne la pêche. N. f. L'halieutique, l'art de la pêche.

Haliotide

(a-li-o-ti-d'), n. f. Ormeau ou ormet, oreille de mer.

Alizarine

(a-li-za-ri-n'), n. f. Principe colorant que la chimie retire de la garance, en lui faisant subir divers traitements.

Alopécie

(a-lo-pé-sie), n. f. Chute des cheveux, des sourcils, des poils, accidentelle et prématurée ou sénile, partielle ou totale.

Alumelle

(a-lu-mè-l'), n. f. 1°Lame de couteau ou d'épée 2°Terme de marine. Petite plaque de fer qui sert à garnir la mortaise du gouvernail 3°Outil d'acier qui sert à polir et à achever les peignes.

Allége

(a-lè-j'), n. f. 1°Embarcation qui suit un bâtiment pour le décharger ou le charger. Il se trouva 198 vaisseaux de guerre en comptant les alléges, VOLTAIRE 2°En termes d'architecture, mur d'appui d'une fenêtre, moins épais que l'embrasure.

Alaire

(a-lè-r'), adj. Terme de zoologie. Qui a rapport aux ailes.

Alérion

(a-lé-ri-on), n. m. Terme de blason. Petit aigle aux ailes étendues, sans pied ni bec. L'alérion aux bonds sublimes, Qui se cabre, immense, indompté, Plein du hennissement des cimes, Dans la bleue immortalité, Victor HUGO.

Hamadryade

(a-ma-dri-a-d'), n. f. nymphe des bois identifiée à un arbre qu'elle était censée habiter, naissant et mourant avec lui.

Amarante

(a-ma-ran-t'), n. f. 1°Fleur d'automne d'un rouge pourpre et velouté 2°Adj. De couleur amarante. Velours, étoffe amarante.

Amariner

(a-ma-ri-né), v. t. 1°Envoyer du monde à bord d'un vaisseau pris sur l'ennemi pour y tenir garnison 2°Habituer à la mer.

Amatir

(a-ma-tir), v. t. Rendre mat, ôter le poli.

Amission

(a-mi-ssi-on), n. f. Terme de théologie et de jurisprudence. Perte. L'amission de la grâce.

Amnicole

(a-mni-ko-l'), adj. Terme de zoologie. Qui vit sur le bord des rivières.

Amodier

(a-mo-di-é), v. t. Donner à ferme. Synonyme d'affermer.

Amouille

(a-mou-ll', ll mouillées), n. f. Nom du premier lait fourni par une vache qui vient de vêler.

Amure

(a-mu-r'), n. f. Terme de marine. Cordage fixant le point d'en bas, nommé point d'amure, d'une basse voile qui se trouve au vent.

Aménité

(a-mé-ni-té), n. f. 1°Agrément accompagné de douceur. Aménité d'un lieu. Vous pourrez jouir de l'aménité de la France, que vous aimez, MONTESQUIEU 2°Douceur accompagnée de grâce et de politesse.

Amers

(a-mêr), n. m. plur. Terme de marine. Marques apparentes sur les côtes, telles que clochers, tours, rochers, propres à guider les navigateurs qui sont à vue de terre.

Anacamptique

(a-na - kan - pti-k'), adj. 1°Terme de physique. Qui réfléchit, en parlant du son ou de la lumière 2°En géométrie, se dit des courbes produites par la réflexion de la lumière sur une ligne ou sur une surface.

Anadyomène

(a-na-di-o-mè-n'), adj. f. Terme d'antiquité. Vénus anadyomène. (En grec, celle qui sort de l'eau, du grec, en haut, et, aller.)

Anadiplose

(a-na-di-plô-z'), n. f. Répétition qui consiste à placer deux fois de suite le même mot à la fin de la phrase qui finit et au début de celle qui commence, pour donner plus de force à l'expression. Et les princes et les peuples gémissaient en vain , en vain Monsieur, en vain le roi lui-même tenait Madame serrée... BOSSUET.

Anaphore

(a-na-fo-r'), n. f. Figure de rhétorique. Répétition du même mot en tête des phrases ou de membres de phrase. Il y a une anaphore dans ces vers de Delille

Anaglyphe

(a-na-gli-f') ou ANAGLYPTE (ana-gli-pt'), n. m. Terme d'antiquité. Bas-relief ou vase orné de bas-reliefs.

Aptère

(a-ptê-r'), adj. et n. m. Terme d'histoire naturelle. Qui est sans ailes. Il se dit des insectes qui n'ont point d'ailes.

Apertement

(a-pèr-te-man), adv. D'une façon ouverte. Là, dans la chambre, et par tout l'appartement, on lisait apertement sur les visages... SAINT-SIMON.

Apertise

(a-pèr-ti-z'), n. f. Preuve d'adresse, de force, de courage. Montant chevaux à poil et faisant autres apertises que jeunes filles n'ont point accoutumé à faire, VOLTAIRE.

Aragne

(a-ra-gn'), n. f. Forme archaïque pour araignée. La pauvre aragne n'ayant plus Que la tête et les pieds, artisans superflus, Se vit elle-même enlevée, LA FONTAINE.

Aratoire

(a-ra-toi-r'), adj. Qui sert ou qui se rapporte au labourage. Instruments aratoires. Travaux aratoires.

Arantèles

(a-ran-tè-l'), n. f. plur. Filandres en forme de toile d'araignée, qui se trouvent ordinairement au pied du cerf.

Arroi

(a-roi), n. m. Appareil, train, équipage. Ce personnage en magnifique arroi, RÉGNIER.

Aruspice

(a-ru-spi-s'), n. m. Prêtre romain qui consultait les entrailles des victimes.

Arer

(a-ré), v. t. Terme de marine. Se dit de l'ancre d'un vaisseau, lorsque, le fond étant mauvais, elle n'y tient point et laboure en quelque sorte la terre.

Arénaire

(a-ré-nê-r'). Adj. Terme de botanique. Qui croît dans les terrains sablonneux.

Asphodèle

(a-sfo-dè-l'), n. m. Plante de la famille des liliacées. Un frais parfum sortait des touffes d'asphodèle , Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala, V. HUGO.

Aciculaire

(a-si-ku-lê-r'), adj. Terme d'histoire naturelle. Qui est mince et allongé en forme d'aiguille.

Asyndète

(a-sin-dè-t'), n. f. Terme de grammaire. Synonyme de disjonction, sorte d'ellipse par laquelle on retranche les conjonctions simplement copulatives qui doivent unir les parties d'une phrase. Français, Anglais, Lorrains, que la fureur rassemble, Avançaient, combattaient, frappaient, mouraient ensemble, VOLTAIRE.

Asclépiade

(a-sklé-pi-a-d'), adj. m. 1°Il se dit d'un vers grec ou latin formé d'un spondée, de deux choriambes et d'un ïambe. Substantivement. Un asclépiade.

Assonance

(a-so-nan-s'), n. f. 1°Consonnance imparfaite 2°Stylistique. Répétition remarquable d'un même phonème vocalique, soit une même voyelle, soit une combinaison de différentes voyelles qui peuvent alterner ou obéir à un effet de chiasme. Tout m'afflige et me nuit et conspire à me nuire, RACINE. Secouant dans mes yeux leurs feux diamantés, BAUDELAIRE.

Assoter

(a-so-té), v. t. 1°Infatuer d'une ridicule passion 2°S'assoter, v. pr. Il s'est assoté d'une femme qui le ruinera.

Aspiole

(a-spi-o-l'), n. m. Fée, sylphe, génie. Venez, boucs méchants, Psylles aux corps grêles, Aspioles frêles, Comme un flot de grêles, Fondre dans ces champs, V. HUGO.

Aspirail

(a-spi-rall', ll mouillées), n. m. Trou pratiqué dans un fourneau pour que l'air puisse y pénétrer.

Assai

(a-ssa-ie), adv. Terme de musique. Se joint comme augmentatif au mot qui indique le mouvement d'un air. Presto assai, fort vite.

Assation

(a-ssa-sion), n. f. Terme didactique. Coction des aliments ou des médicaments dans leurs propres sucs, sans addition d'aucune liqueur.

Assibilation

(a-ssi-bi-la-sion), n. f. Terme de phonétique. Attribution d'un son sifflant à une lettre qui ne l'a pas d'ordinaire. L'assibilation du t dans action, Revue de linguistique.

Ascèle

(a-ssè-l'), adj. et n. m. Terme didactique. Qui n'a point de jambes.

Astragale

(a-stra-ga-l'), n. m. Terme d'artillerie. Espèce d'anneau ornemental qui était sur le canon, à un demi-pied prés de la bouche. (Furetière 1690)

Acétabule

(a-sé-ta-bu-l'), n. m. Terme d'antiquité. Sorte de vase destiné au vinaigre.

Assec

(a-sék), n. m. Période pendant laquelle un étang desséché est livré à la culture.

Ataghan

(a-ta-gan), n. m. Sorte de poignard en usage parmi les Orientaux. Le chef maure au large ataghan, V. HUGO.

Athanor

(a-ta-nor), n. m. Nom donné, dans le moyen âge, par les alchimistes au fourneau dont ils se servaient.

Ataraxie

(a-ta-ra-ksie), n. f. Terme de philosophie. Absence de trouble dans l'âme. L'ataraxie même du stoïcien n'approche pas de son indifférence, J. J. ROUSSEAU.

Attifet

(a-ti-fè), n. m. Ornement de tête pour les femmes. Mais bran, bran, j'ai laissé là-bas mon attifet, RÉGNIER.

Atinter

(a-tin-té), v. t. Orner avec affectation. Populaire. S'atinter, v. réfléchi.

Atlante

(a-tlan-t'), n. m. En termes d'architecture, figure humaine chargée de quelque fardeau. Synonyme de cariatide.

Atomaire

(a-to-mê-r'), adj. Terme didactique. Qui est parsemé de points colorés.

Atourner

(a-tour-né), v. t. Parer, mais avec un sens de familiarité ou d'ironie.

Attrition

(a-tri-sion , en poésie, de quatre syllabes), n. f. Terme de théologie. Regret d'avoir offensé Dieu, causé par la crainte des peines. Dire que la contrition soit nécessaire, et que l'attrition toute seule ne suffit pas avec le sacrement, PASCAL.

Atticisme

(a-tti-si-sm'), n. m. Délicatesse de goût et de langage. Plaisanteries qui n'avaient rien de l'atticisme grec, VOLTAIRE.

Atellanes

(a-tèl-la-n'), n. f. plur. Petites pièces d'un caractère bouffon, souvent licencieux, en usage sur le théâtre romain.

Attédier

(a-té-dié), v. t. Autrefois, ennuyer, importuner.

Avalaison

(a-va-lè-zon) ou AVALASSE (a-vala-s'), n. f. 1°Cours d'eau torrentiel, qui se forme soudainement à la suite de pluies ou de fontes de neiges 2°Terme de marine. Vent d'aval qui dure depuis plusieurs jours 3°Amas de pierres que les eaux ont roulées et déposées sur le rivage.

Avanie

(a-va-nie), n. f. 1°Vexations qu'exerçaient les Turcs contre ceux qui n'étaient pas leurs coreligionnaires, pour leur extorquer de l'argent 2°Traitement humiliant, affront public. Je veux aux yeux de tous vous en faire avanie, à toute heure, en tous lieux, REGNARD.

Avant-duc

(a-van-duk), n. m. Pilotage construit à l'entrée et sur le bord d'une rivière. Au plur. Des avant-ducs.

Aventurine

(a-van-tu-ri-n'), n. f. 1°Pierre artificielle qui se fait avec du verre mêlé de limaille de cuivre, qui y éclate comme de petits grains d'or. 2°Pierre précieuse, pleine de plusieurs points d'or qui lui donnent beaucoup de brillant , c'est un quartz coloré en jaune ou en rouge. 3°Adj. invariable. De couleur d'aventurine.

Avillon

(a-vi-llon, ll mouillées), n. m. Doigt de derrière d'un oiseau de proie.

Aviraison

(a-vi-rè-zon), n. f. Détour de l'eau dans les salines.

Aviaire

(a-vi-ê-r'), adj. Relatif aux oiseaux.

Avocette

(a-vo-sè-t'), n. f. Sorte d'oiseau. La lanière flexible et l'arc rebroussé du bec de l'avocette la réduisent à vivre d'un aliment mou, BUFFON.

Avuer

(a-vu-é), v. t. Suivre de l'œil le gibier. Avuer une perdrix.

Avulsion

(a-vul-sion), n. f. Terme de chirurgie. Synonyme d'arrachement et d'extraction. L'avulsion d'une dent.

Averne

(a-vèr-n'), n. m. Lac de la Campanie, près du quel était l'antre de la sibylle de Cumes, antre qui conduisait, suivant la mythologie, aux enfers. Poétiquement, les enfers mêmes.

Avertin

(a-vèr-tin), n. m. Maladie qui rend opiniâtre et furieux. Fig. ô le plaisant avertin D'un fou du pays latin, J. B. ROUSSEAU.

Azamoglan

(a-za-mo-glan), n. m. Dans le sérail, enfant chargé des fonctions les plus basses et les plus pénibles.

Absidiole

(ab-si-di-o-l'), n. f. Terme d'architecture. Petite abside.

Abscons

(ab-skon), adj. Difficile à comprendre.

Abstème

(ab-stê-m'), n. m. et f. Qui ne boit pas de vin. Telle qu'est celle (l'exception) des abstèmes, qui ne peuvent boire de vin, BOSSUET. Nous serions tous abstèmes si l'on ne nous eût donné du vin dans nos jeunes ans, ROUSSEAU.

Adminicule

(ad-mi-ni-ku-l'), n. m. 1°Terme de jurisprudence. Ce qui, sans former une preuve complète, contribue à faire preuve 2°Dans le langage général, secours 3°S. plur. Ornements qui entourent la figure sur une médaille.

Dextrorsum

(adjectif invariable et adverbe) qui s'effectue dans le sens des aiguilles d'une montre (par opposition à senestrorsum).

Agnat

(ag-na), n. m. 1°Terme de droit romain. Membre d'une famille 2°N. m. plur. Terme de droit ancien. Collatéraux descendant par mâles d'une même souche masculine. Les plus proches parents par mâles qu'on appela agnats, MONTESQUIEU.

Albédo

(al-bé-do), n. m. Rapport entre la quantité de lumière que reçoit un corps non lumineux et celle qu'il réfléchit.

Alfange

(al-fan-j'), n. f. Sorte de cimeterre. Contre nous de pied ferme ils tirent leurs alfanges, De notre sang au leur font d'horribles mélanges, CORNEILLE.

Algarade

(al-ga-ra-de), n. f. 1°Incursion militaire 2°Vive sortie contre quelqu'un, insulte brusque, inattendue. Oui, ventrebleu, c'est moi, Vous venez de me faire une rude algarade, REGNARD.

Alcade

(al-ka-d'), n. m. Nom de certains magistrats en Espagne. Un cacique, un corrégidor, des régidors et des alcades formaient le corps militaire, civil et politique, des Réductions, CHATEAUBRIAND.

Allitération

(al-li-té-ra-sion), n. f. Répétition de phonèmes consonantiques destinée à produire un effet soit harmonique soit structurel qui a le plus souvent une fonction rythmique. Pour qui Sont Ces Serpents qui Sifflent Sur vos têtes ? RACINE. Elle n'écouTe ni les gouTTes, dans leurs chuTTes, Tinter d'un siècle vide au loinTain le Trésor... VALERY.

Almadie

(al-ma-die), n. f. Sorte de grande pirogue de quelques parties de l'Afrique.

Almée

(al-mée), n. f. Danseuse indienne.

Alcyon

(al-si-on), n. m. Oiseau de mer. Les Poëtes ont feint que les alcyons rendoient la mer calme, pendant qu'ils faisoient leurs petits. (Dict. de l'Académie 1762).

Ambages

(am-ba-j'), n. f. plur. Circuit de paroles. Point d'ambages, de circonlocutions, MOLIÈRE.

Amble

(an-bl'), n. m. Allure dans laquelle le cheval lève ensemble les deux jambes du même côté, alternativement avec celles du côté opposé. Le magnifique avait un cheval d'amble, LA FONTAINE.

Emblavure

(an-bla-vu-r'), n. f. Champ ensemencé de blé.

Emblaison

(an-blè-zon), n. f. Terme rural. Saison des semailles.

Emboquer

(an-bo-ké), v. t. Mettre de la mangeaille dans la bouche des animaux, afin de les engraisser plus vite.

Embole

(an-bo-l'), n. m. Terme d'antiquité. Éperon de la proue des navires.

Entoptique

(an-to-pti-k'), adj. Terme de physiologie. Phénomènes entoptiques, phénomènes de vision qui s'observent dans l'intérieur de l'œil, les paupières étant fermées.

Entrage

(an-tra-j'), n. m. Terme de droit féodal. Droit que l'on payait au seigneur en prenant possession d'un fief ou d'un bail à cens.

Entregent

(an-tre-jan), n. m. Adresse à se conduire dans le monde, à se lier, à obtenir ce qu'on désire.

Enter

(an-té), v. t. Terme d'horticulture. Greffer par ente. Enter un poirier, un pommier. Fig. Ils entent sur cette politesse un esprit de règle... LA BRUYÈRE.

Bachelette

(ba-che-lè-t'), n. f. Jeune fille gracieuse. Une gentille bachelette. Vous cajolait la jeune bachelette, LA FONTAINE.

Baderne

(ba-dèr-n'), n. f. Terme de marine. Tresse plus ou moins large, faite de fils de caret et employée à recouvrir les mâts, les vergues, les câbles, dans les parties que des frottements pourraient détériorer. Fig. Toute chose ou tout individu hors d'état de servir.

Bagasse

(ba-ga-s'), n. f. Femme de mauvaise vie. Vieux. On n'entend que ces mots, chienne, louve, bagasse, MOLIÈRE.

Barbacole

(bar-ba-ko-l'), n. m. Maître d'école , magister de village. Humains, il vous faudrait encore à soixante ans Renvoyer chez les barbacoles, LA FONTAINE.

Barbon

(bar-bon), n. m. Vieillard, avec une idée de dénigrement. Lui déjà vieux barbon, elle jeune et jolie, LA FONTAINE.

Barbeyer

(bar-bè-ié), v. t. Terme de marine. Le vent barbeye, lorsqu'il ne fait que raser la voile, sans la remplir.

Barbeau

(bar-bô), n. m. 1°Plante à fleurs bleues qui croît dans les blés , dite aussi bluet. 2°Adj. invariable. Bleu barbeau, espèce de bleu clair. Une étoffe barbeau, des étoffes barbeau, de la nuance de ce bleu.

Barde

(bar-d'), n. f. Ancienne armure faite de lames de fer, qu'on plaçait sur le poitrail d'un cheval.

Barde

(bar-d'), n. m. Poëte chez les anciens Celtes. Fig. Poëte héroïque et lyrique.

Abaque

(a-ba-k'), n. m. 1°Terme d'architecture. Tailloir, partie supérieure du chapiteau des colonnes, sur laquelle porte l'architrave 2°Terme d'antiquité. Tableau couvert de poussière, sur lequel on traçait des nombres et on enseignait le calcul.

Abalourdir

(a-ba-lour-dir), v. t. Rendre balourd, hébété. Populaire.

Abat-sons

(a-ba-son), n. m. Se dit des lames de bois recouvertes de plomb ou d'ardoises qui garantissent les beffrois de la pluie et renvoient le son vers le sol. Au plur. des abat-sons.

Abator

(a-ba-tor), n. m. Qui est entré en possession. Ce mot, dans les Tenures de Littleton, désigne celui qui s'est mis en possession, qui s'est saisi d'un héritage. (La Curne)

Abattis

(a-ba-tî), n. m. Terme de fortification. Défense accessoire consistant en un amas d'arbres entrelacés, liés ensemble et arrêtés sur le sol.

Abigéat

(a-bi-jé-a), n. m. Terme d'ancien droit criminel. Délit de celui qui détourne les troupeaux d'autrui pour se les approprier.

Abiotique

(a-bi-o-ti-k'), adj. Terme didactique. Où l'on ne peut vivre.

Ab irato

(a-bi-ra-to), loc. adv. Sous l'influence de la colère. Lettre écrite ab irato. Testament fait ab irato.

Accul

(a-kul), n. m. Lieu où l'on est acculé, qui n'a point d'issue. Les voleurs, poussés dans un accul, y furent pris.

Acquêter

(a-kê-ter), v. t. Terme de jurisprudence. Acquérir un immeuble par un acte quelconque.

Acaule

(a-kô-l'), adj. Terme de botanique. Qui n'a pas de tige apparente.

Alacrité

(a-la-kri-té), n. f. État, disposition de celui qui est allègre.

Hallefessier

(a-le-fè-sié), n. m. Vieux mot qui se trouve dans Cotgrave, et qui signifie gueux, bélitre, flatteur.

Halenée

(a-le-née), n. f. Une bouffée d'air qu'on souffle par la bouche. Particulièrement, cette bouffée d'air accompagnée d'odeur. Une halenée de vin.

Alezan

(a-le-zan, za-n', ou al-zan, za-n'). Adj. Ne s'emploie qu'on parlant du cheval ou de la jument. Il désigne ce genre de robe dans laquelle le corps est recouvert de poils rouges ou bruns plus ou moins foncés, les crins et les extrémités étant de même couleur ou d'une nuance plus claire.

Alleu

(a-leu), n. m. 1°Terme de droit féodal. Bien héréditaire. Tenir d'alleu, posséder héréditairement 2°Franc-alleu, bien héréditaire exempt de tout droit seigneurial.

Dardanaire

" n. m. Usurier. Ce mot sert à désigner spécialement celui "" qui cache les bleds ou autres denrées en attendant la cherté. "" (La Curne)"

Adourner

" verbe. Orner, parer, ajuster. Habiller. Apprêter, préparer. Assaisonner. Du latin Adornare, l'on a fait adourner, aorner au même sens. "" Sion ahorne ta maison et si receos ton Roi. "" (St Bernard, Serm. fr. MSS. p. 381.), (La Curne)."

Giorno

(A) (a-djior-no), loc. adv. Italienne par laquelle on désigne un éclairage très brillant et propre en quelque sorte à remplacer le jour. Une salle de spectacle éclairée a giorno.

Carnin

(Kar-nin), n. m. Charme, sortilége. (La Curne)

Créosoté

(Kré-o-zo-té), adj. Mélange huileux de phénols et de crésols obtenu par distillation des goudrons du bois (hêtre, bouleau) qu'il protège des parasites. Injection de créosote dans des poteaux. La créosote dégagée par la combustion du bois contribue à la fumaison des viandes et poissons.

Abeausir

(S') (a-bô-sir), v. pr. Marine. Se mettre au beau. Le temps s'abeausit.

Aheurter

(S') (a-heur-té), v. pr. Se heurter à quelque chose, s'opiniâtrer, s'obstiner. S'aheurter à un sentiment, à une opinion. Elle ne s'était jamais aheurtée à les défendre, J. J. ROUSSEAU.

Accointer

(S') (a-koin-té), v. pr. Faire accointance. Il s'est accointé d'un homme, avec un homme de fort mauvaise réputation.

Atêter

(S') (a-tê-té), v. pr. S'attaquer à. Il s'atêta au président de Mesme, RETZ.

Emboire

(S') (an-boi-r'), v. pr. Terme de peinture. Devenir terne et se confondre, en parlant des couleurs d'un tableau , ce qui arrive parce que le bois ou la toile boivent l'huile, l'essence, etc.

Éjouir

(S') (é-jou-jr), v. pr. Se livrer à la joie. On en fait maint repas, Dont maint voisin s'éjouit d'être, LA FONTAINE.

Chêmer

(SE) (chê-mé), v. pr. Maigrir, tomber en chartre. Voilà un enfant qui se chême.

Goberger

(SE) (go-bèr-jé), v. pr. 1°Prendre ses aises. Il se gobergeait dans un bon fauteuil 2°Se divertir. Comment il se gobergera, Quand ensuite il égorgera Femme, mari, père, grand-père, SCARRON 3°Se moquer. Gobergeons-nous ensemble de ce cousin de meunier, DANCOURT.

Harpigner

(SE) (har-pi-gné) ou HARPILLER (har-pi-llé, ll mouillées), v. pr. Terme populaire. S'attaquer de la langue, de propos piquants.

Condouloir

(SE) (kon-dou-loir), v. pr. Employé seulement à l'infinitif. Se condouloir avec quelqu'un, lui témoigner qu'on prend part à sa douleur. Leurs Majestés avaient envoyé des personnes de qualité à la reine d'Angleterre se condouloir de la mort funeste du roi son mari, LA ROCHEFOUCAULD.

Gnomonique

(ghno-mo-ni-k'), n. f. Art de tracer des cadrans solaires, lunaires ou astraux, mais principalement des cadrans solaires, sur un plan ou sur la surface d'un corps donné quelconque.

Gnomon

(ghno-mon), n. m. L'aiguille ou style du cadran solaire.

Guède

(ghè-d'), n. f. Couleur bleue employée en teinturerie.

Guerdonner

(ghèr-do-né), v. t. Moyen âge. Récompenser. XVIe s. Vostre age est tant de graces guerdonné, Qu'à tous les coups un printemps estimable Pour vostre hiver seroit abandonné, MAROT.

Guerlande

(ghèr-lan-d'), n. f. Terme de marine. Pièce qui fortifie la proue et en assure la rondeur.

Guéret

(ghé-rè), n. m. 1°Terre labourée et non ensemencée 2°En langage agricole, ancien guéret, la partie non labourée d'un champ qu'on est en train de labourer 3°Poétiquement. Toutes terres labourables. La victoire balança , Plus d'un guéret s'engraissa Du sang de plus d'une bande, LA FONTAINE.

Glabelle

(gla-bè-l'), n. f. L'espace compris entre les sourcils.

Glatir

(gla-tir), v. t. Se dit du cri de l'aigle et de certains animaux de proie.

Glyphe

(gli-f'), n. m. Terme d'architecture. Tout trait gravé en creux, tout canal creusé dans les ornements.

Glyptique

(gli-pti-k'), n. f. L'art de graver sur les pierres fines.

Glyptothèque

(gli-pto-tè-k'), n. f. Collection de pierres gravées. On dit plus souvent dactyliothèque.

Glossolalie

(glo-sso-la-lie), n. f. Don surnaturel de parler les langues, par exemple chez les apôtres après la mort de Jésus. Psychiatrie. Terme utilisé pour qualifier le langage jargonné de certains patients.

Glou

(glou), n. m. Terme vieilli. Glouton. C'est un paillard, c'est un mâtin Qui tout dévore, Happe tout, serre tout , il a triple gosier, Donnez-lui, fourrez-lui, le glout demande encore, LA FONTAINE.

Glèbe

(glè - b'), n. f. 1°Terme de féodalité. Fonds de terre avec ses serfs et ses droits 2°Dans le style élevé. Le champ qu'on travaille 3°Motte de terre 4°Terre où l'on trouve du minerai.

Glai

(glè), n. m. Mot usité en quelques localités pour signifier une masse de glaïeuls formant une île dans un étang.

Glairer

(glè-ré), v. t. Terme de relieur. Frotter la couverture d'un livre avec une éponge trempée dans des blancs d'œufs, pour y donner du lustre.

Gleissin

(glè-sin), n. m. Terme de pêche. Poisson qu'on regarde au Croisic comme un anchois.

Gléner

(glé-né), v. t. Terme de marine. Ployer un cordage en rond sur lui-même.

Glaie

(glê) ou GLAISE (glê-z'), n. f. Voûte d'un four de verrerie.

Glaire

(glê-r'), n. f. Se dit d'une eau qui se trouve dans les diamants imparfaits.

Gobier

(go-bié), n. m. Nom, dans la Loire-Inférieure, du canal qui sert à faire entrer l'eau dans la saline.; Berniquet pour sansonnet, c'est-à-dire tu n'en auras pas.;

Godendac

(go-dan-dak) ou GODENDART (godan-dar), n. m. Arme à hampe, dont le fer porte une pointe, un croc et un tranchant.

Godelureau

(go-de-lu-rô), n. m. Familièrement et par dénigrement, jeune homme d'une conduite étourdie, qui fait le joli cœur auprès des femmes.

Bardane

(bar-da-n'), n. f. Glouteron, ou lappe majeure, plante dont les fruits s'attachent aux habits, parce qu'ils ont plusieurs petites pointes. En Latin lappa personata. (Furetière 1690).

Bardit

(bar-dit'), n. m. Chant de guerre des anciens Germains. Les Francs entonnent le bardit à la louange de leurs héros, CHATEAUBRIAND.

Chabraque

(cha-bra-k'), n. f. Pièce de drap ou de peau de mouton destinée à recouvrir la selle et la charge, quand elles sont sur le dos du cheval. Une schabraque de hussard.

Chabrol

(cha-brol) et CHABROT (cha-bro) n. m. Mélange de bouillon et de vin.

Chalin

(cha-lin), n. m. Eclair de chaleur.

Chamade

(cha-ma-d'), n. f. Signal militaire, qui se donnait avec le tambour ou la trompette, pour avertir qu'on voulait traiter avec l'ennemi. Fig. Battre la chamade, se rendre, céder.

Chanée

(cha-née), n. f. 1°Cannelure du métier à tisser la soie. 2°Gouttière qui conduit l'eau sur la roue du moulin à papier.

Chat-pard

(cha-par), n. m. Nom scientifique de l'espèce appelée vulgairement lynx de Portugal. Au plur. Des chats-pards.

Dalot

(da-lo), n. m. Terme de marine. Ouverture pratiquée dans la muraille d'un navire et servant à l'écoulement des eaux.

Damasquiner

(da-ma-ski-né), v. t. Incruster de l'or ou de l'argent dans de l'acier. Damasquiner une épée. Tout ! jusqu'au cheval blanc, qu'il élève au sérail, Dont la sueur à flots argente le poitrail , Jusqu'au frein que l'or damasquine, V. HUGO.

Diatribe

(di-a-tri-b'), n. f. 1°Dissertation critique 2°Par extension, écrit, discours violent et injurieux , critique amère.

Diallèle

(di-al-lè-l'), n. f. Terme de rhétorique. Sorte de renversement ou d'antimétathèse, comme dans cette phrase

Débillarder

(dé-bi-llar-dé, ll mouillées), v. t. Terme de charpente. Couper une pièce de bois diagonalement , en retrancher une partie qui a la forme courbe ou triangulaire.

Débouquer

(dé-bou-ké), v. t. Terme de marine. Sortir des bouches ou des canaux qui séparent les îles. La saison qui nous contraignait de regagner le Petit Goave pour débouquer avant le 10 septembre à cause du mauvais temps, LE COMTE D'ESTRÉES.

Débucher

(dé-bu-ché). 1°V. t. Sortir du bois ou du buisson, en parlant du gros gibier. Le cerf a débuché. Voilà d'abord Le cerf donné aux chiens , j'appuie et sonne fort , Mon cerf débuche et passe une assez longue plaine, Et mes chiens après lui... MOLIÈRE. 2°V. t. Faire sortir une bête fauve de son fort.

Débâcler

(dé-bâ-klé), v. t. Faire retirer d'un port les navires vides, pour que l'accès soit libre aux navires chargés qui arrivent. V. t. Il se dit d'une rivière dont les glaces se rompent. La rivière a débâclé.

Déchaler

(dé-cha-lé), v. t. Terme de marine. être à découvert, en parlant de la carène d'un bâtiment échoué. La mer déchale beaucoup, elle descend très bas.

Déduit

(dé-dui), n. m. 1°Terme du style badin. Divertissement, occupation agréable. Il avait dans la terre une somme enfouie, Son cœur avec, n'ayant autre déduit Que d'y ruminer jour et nuit, LA FONTAINE. 2°Dans le langage des poëtes érotiques, plaisir de l'amour.

Défluxion

(dé-flu-ksion), n. f. Fluxion sur, écoulement d'un liquide, ou, fig. d'une force, d'une vertu, de haut en bas. Particulièrement, catarrhe. Il ne craint ni les dents ni les défluxions, RÉGNIER.

Défouir

(dé-fou-ir), v. t. Tirer, en fouissant, hors de terre.

Déhaler

(dé-ha-lé), v. t. Terme de marine. Haler en dehors, relever, retirer. Se déhaler, v. pr. Reculer par une manœuvre contraire au halage. Fig. et populairement, sortir d'une mauvaise position.

Décaméron

(dé-ka-mé-ron), n. m. Ouvrage contenant une suite de récits faits en dix jours. Le Décaméron de Boccace.

Décaver

(dé-ka-vé), v. t. Terme de jeu. Gagner toute la cave d'un joueur, tout l'argent qu'il a devant lui. Il m'a décavé en deux coups. Se décaver, v. pr. Perdre sa cave.

Décours

(dé-kour , l's ne se lie pas), n. m. Décroissement de la lune , le temps qui s'écoule de la pleine lune à la nouvelle. Il y a de petits dieux qui font descendre la lune dans le décours, VOLTAIRE.

Décubitus

(dé-ku-bi-tus'), n. m. Terme de physiologie. L'attitude dans laquelle le corps repose, lorsqu'on est couché sur un plan plus ou moins horizontal.

Fagne

(fa-gn'), n. f. Terme de géologie. Marais dans une petite cavité au sommet d'une montagne.

Fidéjusseur

(fi-dé-ju-sseur), n. m. Terme de droit. Caution, celui qui s'oblige pour garantir une dette.

Figaro

(fi-ga-ro), n. m. Barbier spirituel et malin. Valet adroit et peu gêné par sa conscience.

Figuline

(fi-gu-li-n'), n. f. Vase en terre cuite. Un virtuose potier de son métier (Palissy) qui s'intitulait inventeur des figulines rustiques du roi des Gaules, VOLTAIRE

Ficaire

(fi-kê-r'), n. f. Plante commune dans les prés, du genre renoncule, dite aussi herbe aux hémorroïdes.

Filoselle

(fi-lo-zè-l'), n. f. Soie irrégulière, dite aussi fleuret ou bourre de soie, que l'on voit distribuée comme à l'aventure, autour des longs fils qui forment le corps des cocons.

Finage

(fi-na-j'), n. m. Terme d'ancienne pratique. Étendue d'une juridiction ou d'une paroisse. Cette maison est dans le finage de telle paroisse.

Flabelliforme

(fla-bèl-li-for-m'), adj. Qui a la forme d'un éventail.

Flache

(fla-ch'), n. f. 1°Pavé enfoncé ou brisé par l'effet d'une roue 2°Terme de construction. Enfoncement dans une surface qui devrait être continue 3°Terme d'exploitation. Fente qui, se trouvant dans l'intérieur des roches, se reconnaît au son qu'elle rend par le choc du marteau 4°Dans une pièce de bois équarrie, ce qui paraît de l'endroit où était l'écorce 5°Mare d'eau dans un bois dont le sol est argileux.

Flagorner

(fla-gor-né), v. Flatter bassement. Es-tu un prince pour qu'on te flagorne ? BEAUMARCHAIS.

Flagrance

(fla-gran-s'), n. f. État de ce qui est flagrant.

Flamine

(fla-mi-n'), n. m. Prêtre chez les Romains. Les flamines étaient au nombre de quinze, trois dits flamines majeurs attachés au culte de Jupiter, de Mars et de Romulus, et douze dits flamines mineurs attachés chacun à une divinité particulière.

Flambe

(flan-b'), n. f. Épée à lame ondulée que les peintres ont mise dans les mains de l'archange Michel et sur l'épaule des gardiens du paradis terrestre, et qui ressemble à une flamme qui monte.

Flambart

(flan-bar), n. m. 1°Nom donné par les marins normands au feu Saint-Elme 2°Petit navire en usage sur la côte de Normandie 3°Nom qui s'est donné quelquefois aux pirates portant avec eux le fer et la flamme 4°Charbon à demi consumé qui jette encore de la flamme et de la fumée 5°Graisse que les charcutiers recueillent à la surface de l'eau dans laquelle ils font cuire les diverses parties du porc 6°Familièrement. Joyeux compagnon, surtout en parlant des masques en temps de carnaval.

Flamberge

(flan-bèr-j'), n. f. 1°Nom donné quelquefois à l'épée du paladin Roland 2°Par plaisanterie, épée. Mettre flamberge au vent, tirer son épée , et fig. faire bravade.

Flanconade

(flan-ko-na-d'), n. f. Terme d'escrime. Botte de quarte forcée qu'on porte dans le flanc de son adversaire.

Flanquer

(flan-ké), v. t. 1°Terme de fortification. Il se dit de la partie d'une fortification qui en voit une autre de flanc 2°Terme d'architecture. Il se dit des ouvrages ou ornements qui terminent une façade 3°Être placé à côté comme accompagnement 4°Terme militaire. Se placer sur le flanc d'un bataillon, d'un corps d'armée pour le protéger.

Fleurdeliser

(fleur-de-li-zé), v. t. Anciennement, marquer un criminel d'une fleur de lis avec un fer chaud. Il méritait bien d'être fleurdelisé pour avoir tué son frère, VOLTAIRE.

Flibot

(fli-bo), n. m. Terme d'ancienne marine. Petite flûte ne passant pas cent tonneaux.

Flipot

(fli-po), n. m. Terme de menuiserie. Petite pièce rapportée pour couvrir un défaut dans quelque ouvrage.

Flinquer

(flin-ké), v. t. Terme d'orfévrerie. Rayer le métal pour que l'émail y tienne.

Guindant

(ghin-dan), n. m. Terme de marine. La hauteur d'un pavillon du côté où il est attaché, par opposition à sa longueur, qu'on nomme le battant.

Guinder

(ghin-dé), v. t. Lever en haut par le moyen d'une machine. Nous admirâmes les peines qu'ils (les ennemis) eurent à guinder leur canon si haut, SAINT-SIMON.

Caquetoire

(ka-ke-toi-r'), n. f. 1°Chaise basse à dos très élevé et sans bras. C'est ce que nous nommons maintenant causeuse. 2°Bâton placé au milieu des mancherons de la charrue.

Cacochyme

(ka-ko-chi-m'), adj. 1°D'une constitution détériorée et débile. Fagon mourut dans un grand âge pour une machine aussi contrefaite et aussi cacochyme qu'était la sienne, SAINT-SIMON 2°Fig. Mal disposé, mal né, d'humeur inégale. C'est un esprit cacochyme 3°Substantivement. C'est un pauvre cacochyme.

Cacolet

(ka-ko-lè), n. m. Panier à dossier dont on charge un mulet.

Cacouac

(ka-kouak), n. m. Nom de dérision donné aux encyclopédistes et aux philosophes du XVIIIe siècle par leurs adversaires.

Cavalquet

(ka-val-kè), n. m. Ancien nom d'une sonnerie de trompette pour la marche de la cavalerie.

Caveçon

(ka-ve-son), n. m. Demi-cercle de fer, qu'on met au nez des chevaux, pour les dompter par la contrainte qu'il leur cause en leur serrant les narines. Mettre un caveçon, donner un coup de caveçon à un cheval. Fig. Donner un coup de caveçon à quelqu'un, lui faire éprouver une mortification, rabattre ses prétentions.

Confabuler

(kon-fa-bu-lé), v. t. S'entretenir familièrement. Il est vieux ou du moins marotique. Apelle un jour vint entre cinq et six Confabuler chez son ami Zeuxis, VOLTAIRE.

Conglutiner

(kon-glu-ti-né), v. t. Joindre deux ou plusieurs corps par le moyen de quelque substance visqueuse qui les tient unis.

Concamération

(kon-ka-mé-ra-sion), n. f. Terme d'architecture. Voûte, arcade, cintre d'une voûte. Demi concamération, forme d'une voûte qui s'arrête à la moitié de la courbe.

Concraire

(kon-krê-r'), v. a. Terme de grammaire et de logique. Donner le caractère concret, par opposition à abstraire.

Conquêt

(kon-kê), n. m. Tout ce qu'on acquiert par son industrie, et qui ne vient point de succession. Acquêt fait durant la communauté des époux. Les biens sont propres, acquêts ou conquêts, MONTESQUIEU.

Compendium

(kon-pin-di-om'), n. m. Abrégé. Un compendium de philosophie, de médecine.

Contadin

(kon-ta-din), n. m. Paysan. À l'aide, contadins, aux armes, LA FONTAINE.

Contondre

(kon-ton-dr'), v. t. Produire des contusions.

Chrysostome

(kri-zo-sto-m'), adj. 1°Qui a la bouche d'or. Épithète donnée à quelques Pères de l'Église grecque 2°Terme d'histoire naturelle. Qui a la bouche de couleur d'or.

Chrysulée

(kri-zu-lée), n. f. Ancien nom de l'eau régale.

Chryséléphantine

(kri-zé-lé-fan-ti-n'), adj. f. Sculpture chryséléphantine, celle où entrait l'or et l'ivoire.

Chrie

(krie), n. f. Terme de rhétorique. Sorte d'exercice que faisaient faire les rhéteurs anciens et qui a été longtemps en usage dans les classes de rhétorique des colléges. Il consistait à développer une pensée par sept ou huit moyens différents qui rappelaient les différents lieux communs étudiés alors avec tant de soin, et aujourd'hui fort méprisés (1872).

Croquembouche

(kro-kan-bou-ch'), n. m. Toute sorte de pâtisserie croquante, et, particulièrement, certains petits bonbons glacés qu'on met comme ornement sur certaines pâtisseries.

Croque-moutons

(kro-ke-mou-ton), n. m. Nom donné, sous Henri IV, à une sorte de cavalerie légère.

Çamon

(sa-mon), adv. exclamatif. Oui vraiment, oui ma foi. Çamon, vraiment il y a fort à gagner à fréquenter vos nobles, MOLIÈRE.

Cens

(san , quelques-uns font sentir l's et disent sans'), n. m. Terme de jurisprudence féodale. Redevance que le possesseur d'une terre payait au seigneur. Donner à cens. Les Vaudois prirent à cens les héritages des environs, VOLTAIRE.

Cembre

(san-br'), n. m. Espèce de pin des Alpes et du Dauphiné.

Cendal

(san-dal), n. m. Sorte d'étoffe de soie, dont on se servait dans le moyen âge.

Centenier

(san-te-nié), n. m. 1°Centurion, officier romain qui avait cent hommes sous ses ordres 2°Dans certaines villes de France, officier de la garde bourgeoise au XVIe siècle 3°Le chef ou magistrat de la centaine. Si un centenier trouve un voleur dans une autre centaine que la sienne, MONTESQUIEU.

Centumvir

(san-tom'-vir), n. m. Dans l'ancienne Rome, le tribunal des centumvirs, tribunal composé de cent membres qui jugeait les questions d'état, de propriété, de succession.

Centon

(san-ton), n. m. 1°Vers ou fragments de vers pris de quelque auteur. On leur apprend à coudre en vers des centons de Virgile, J. J. ROUSSEAU 2°Par extension, c'est un centon, c'est un ouvrage fait de morceaux empruntés.

Cyanoleuque

(si-a-no-leu-k'), adj. Terme d'histoire naturelle. Qui est bleu et blanc.

Cyanomèle

(si-a-no-mè-l'), adj. Terme d'histoire naturelle. Qui est bleu et noir.

Cibaudière

(si-bô-diê-r'), s. f. Terme de pêche. Sorte de filet.

Ciclamor

(si-kla-mor), n. m. Terme de blason. Bordure de l'écu ou des pièces.

Cyclographe

(si-klo-gra-f'), n. m. Poëte qui avait traité une époque de l'histoire fabuleuse de la Grèce.

Cicuration

(si-ku-ra-sion), n. f. Terme didactique. Action d'apprivoiser.

Cimier

(si-mié), n. m. Ornement qui surmonte la cime d'un casque. [Roland voyait nos soldats] Du haut des monts, pareils à l'aigle ouvrant ses ailes, Secouer, pour chasser de nouveaux infidèles, L'éclatant cimier de Martel, V. HUGO, Odes, II, 7.

Cymaise

(si-mê-z'), n. f. Terme d'architecture. Membre ou moulure qui est au sommet d'une corniche. Cymaise droite. Cymaise renversée. S'il est petit, il (le dôme) n'est plus qu'une calotte ignoble qui s'élève au-dessus des entablements tout exprès pour rompre la ligne harmonieuse de la cymaise, CHATEAUBRIAND.

Cinabre

(si-na-br'), rouge vermillon.

Cinname

(si-nna-m') ou CINNAMOME (si-nnamo-m'), n. m. Nom donné autrefois à une substance aromatique que quelques auteurs disent être la myrrhe, d'autres la cannelle. Ô myrrhe ! ô cinname ! Nard cher aux époux ! V. HUGO.

Cinéfaction

(si-né-fa-ksion), n. f. Terme didactique. Réduction en cendres.

Cinéraire

(si-né-rê-r'), adj. Qui se rapporte aux cendres. Urne cinéraire, urne qui renferme les cendres d'un mort. Qui de nous, en posant une urne cinéraire, N'a trouvé quelque ami pleurant sur un cercueil ? V. HUGO

Cippe

(si-p'), n. m. 1°Terme d'architecture. Demi-colonne sans chapiteau 2°Petite colonne ou pilier, que les anciens plaçaient en divers endroits des grandes routes, et qui offrait des explications sur le chemin, ou quelquefois le récit de quelque action mémorable, arrivée près du même lieu

Hebdomadier

(è-bdo-ma-dié), n. m. 1°Celui qui est de semaine dans un chapitre ou dans un couvent, pour y faire l'office et y présider. Adj. Chanoine hebdomadier 2°Au fém. Hebdomadière, religieuse qui est de semaine pour dire l'office et présider la communauté.

Heiduque

(è-du-k'), n. m. 1°Nom d'une milice de gens de pied qui, occupant quelques districts de la Hongrie, voisins de la frontière, était chargée de les défendre 2°Domestique vêtu à la hongroise.

Effemeller

(è-ffe-mé-lé), v. t. Retrancher dans une forêt le bois mort ou mauvais.

Effondrilles

(è-fon-dri-ll', ll mouillées et non è-fon-dri-ye), n. f. plur. Parties grossières qui restent au fond d'un récipient après une ébullition. Ce bouillon est plein d'effondrilles.

Aiguade

(è-ga-d'), n. f. 1°Provision d'eau douce pour les vaisseaux, que l'on va prendre sur le rivage 2°Endroit où l'on peut faire de l'eau.

Aiguail

(è-gall, ll mouillées), n. m. Rosée, petites gouttes d'eau qui demeurent sur les feuilles. Le soleil n'a pas bu l'aiguail de la prairie, RACAN.

Aigue

(è-gh'), n. f. Ancien nom de l'eau.

Aiguayer

(è-gha-ié), v. t. Baigner, rafraîchir, laver. Aiguayer un cheval, c'est le faire entrer dans la rivière jusqu'au ventre, et l'y promener pour le laver et le rafraîchir.

Échampeau

(é-chan-pô), n. m. Terme de pêche. Extrémité où l'on attache l'hameçon aux lignes qui servent à la pêche de la morue.

Échanson

(é-chan-son), n. m. 1°Officier dont les fonctions consistent à servir à boire aux rois et aux princes 2°Fig. Toute personne qui sert à boire.

Épenthèse

(é-pan-tè-z'), n. f. Terme de grammaire. Addition, insertion d'une lettre, ou même d'une syllabe au milieu d'un mot.

Épars

(é-par), n. m. Terme de mer. Il se dit de petits éclairs qui ne sont pas suivis de coups de tonnerre.

Épiphane

(é-pi-fa-n'), adj. Terme de mythologie. Qui apparaît, surnom que l'on appliquait à tous les dieux.

Épiphore

(é-pi-fo-r'), n. f. Terme de grammaire. Répétition par laquelle un mot ou plusieurs mots reviennent à la fin de chacun des membres d'une période.

Autan

(ô-tan), n. m. 1°Vent du midi 2°En poésie, un vent violent. Qu'importe à l'heureux solitaire Que l'autan dévaste la terre S'il ne fait qu'agiter ses bois ? V. HUGO, Odes, IV, 2.

Authente

(ô-tan-t'), n. m. Terme de plain-chant. Synonyme de mode authentique.

Automédon

(ô-to-mé-don), n. m. 1°Dans l'Iliade, le conducteur du char d'Achille. 2°Fig. et par plaisanterie, celui qui conduit une voiture.

Augustine

(ôgu-sti-n'), n. f. Sorte de chaufferette où une lampe à esprit-de-vin donne la chaleur.

Génal

ALE (jé-nal, na-l'), adj. Terme d'anatomie. Qui appartient aux joues. Glandes génales. Muscles génaux. Trait génal, trait qui va du milieu des joues au trait nasal.

Estage

Du bas latin staticum, du latin classique stare, se tenir. Par le droit d'estage, le seigneur pouvait imposer à ses vassaux des périodes de garnison au château seigneurial.

Attrape-minon

Hypocrite qui attrape les simples. Au plur. Des attrape-minons ou des attrape-minon.

Abrouti

IE (a-brou-ti, tie), adj. Terme d'eaux et forêts. Le bois est abrouti quand les premières pousses ont été mangées par le bétail et sont mal venues.

Ébaubi

IE (é-bô-bi, bie), adj. Terme très familier. Interdit, surpris, au point de bégayer.

Assien

IENNE (a-ssiin, ssiè-n'), adj. Pierre assienne, pierre à laquelle dans l'antiquité on attribuait la propriété de consumer les corps des morts.

Génien

IENNE (jé-niin, niè-n'), adj. Terme d'anatomie. Qui a rapport au menton.

Adamantin

INE (a-da-man-tin, ti-n'), adj. Qui a la dureté ou l'éclat du diamant. Unis par le plus fort et le plus cher lien, Et d'ailleurs, possédant l'armure adamantine, Nous sourirons à tous et n'aurons peur de rien, VERLAINE.

Azurin

INE (a-zu-rin, ri-n'), adj. Terme didactique. Qui est d'un bleu pâle, tirant un peu sur le gris.

Argentin

INE (ar-jan-tin, ti-n'), adj. 1°Qui résonne comme l'argent. Son argentin. Le jet d'eau fait toujours son murmure argentin Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle, P. VERLAINE 2°Qui a l'éclat de l'argent. Couleur argentine.

Chafouin

INE (cha-fouin, foui-n'), n. m. et f. Celui, celle qui ressemble à une fouine, d'apparence grêle et sournoise. Petit chafouin. Adj. Mine chafouine. L'abbé Dubois était un petit homme maigre, effilé, chafouin, à perruque blonde, SAINT-SIMON.

Flandrin

INE (flan-drin, dri-n'), adj. 1°Qui est de Flandre 2°N. m. Terme familier. Flandrin, homme grand et fluet.

Corallin

INE (ko-ral-lin, li-n'), adj. Rouge comme du corail. Lèvres corallines.

Citrin

INE (si-trin, tri-n'), adj. Qui est de la couleur du citron. Couleur citrine.

Colombin

INE. adj. Espece de couleur qui est du violet lavé, du gris de lin entre le rouge et le violet. (Dict. de l'Académie 1762)

Guinlechier

N. M. Valet de marchand de vins, terme de mépris (La Curne)

Barlong

ONGUE (bar-lon, lon-gh'), adj. 1°Qui a la figure d'un carré long, mais irrégulier. Le géomètre n'y avait vu qu'un bosquet barlong de dix arpents, MONTESQUIEU 2°Plus long d'un côté que de l'autre, en parlant de vêtements. Châle barlong.

Besson

ONNE (bé-son, so-n'), adj. Jumeau, jumelle , l'un des deux enfants d'une même couche. Vieux et inusité, si ce n'est dans quelques provinces. On reconnut bien vite que c'étaient deux bessons, c'est-à-dire deux jumeaux d'une parfaite ressemblance, G. SAND.

Déclos

OSE (dé-klô, klô-z'), part. passé de déclore. Qui n'a pas de clôture. Ce parc est déclos en plusieurs endroits. Par extension. (Je) sentis à son nez, à ses lèvres décloses, Qu'il fleurait bien plus fort, mais non pas mieux que roses, RÉGNIER.

Cagot

OTE (ka-go, ka-go-t'), n. m. et f. Celui, celle qui a une dévotion suspecte et déplaisante. Un cagot. Une cagote. Il faut aller massacrer ces cagots, LA FONTAINE.

Boscot

OTTE (bo-sko, sko-t'), n. m. et f. Petit bossu, petite bossue. Tiens-toi donc mieux, tu as l'air d'un boscot.

Dugazon

du-ga-zon), n. f. Terme de théâtre. Nom d'une actrice qui jouait parfaitement les rôles d'amoureuse, et qui a été donné aux chanteuses légères d'opéra-comique imitant le genre créé par celle qui les a précédées.

Farigoule

eau de toilette parfumée au thym.

Aumuce

et AUMUSSE (ô-mu-s'), n. f. Peau de martre ou de petit-gris que les chanoines et les chantres portaient sur le bras lorsqu'ils se rendaient à l'office. Louis XI demanda au pape la permission de porter le surplis et l'aumusse, VOLTAIRE.

Grime

(gri-m'), n. m. 1°Mauvais écolier. C'est un grime 2°Terme de théâtre. Personnage des vieillards ridicules, par opposition à père noble. Jouer les grimes, ou, adjectivement, les pères grimes.

Grimelin

(gri-me-lin), n. m. 1°Petit garçon 2°Joueur dont le jeu est mesquin. Ce n'est pas un beau joueur, c'est un grimelin.

Grimaud

(gri-mô), n. m. Mauvais écrivain. Allez, petit grimaud, barbouilleur de papier, MOLIÈRE.

Griotte

(gri-o-t'), n. f. Cerise acidulée à queue courte.

Grippe-coquin

(gri-pe-ko-kin), n. m. Autrefois nom plaisant donné à tous les agents chargés d'arrêter les malfaiteurs, particulièrement aux gendarmes.

Grivoise

(gri-voi-z'), n. f. Ancienne tabatière qui était munie d'une râpe servant à râper le tabac de chacun. Les grivoises vinrent de Strasbourg en 1690.

Grivèlerie

(gri-vè-le-rie), n. f. Délit commis par celui qui ne paie pas sa note au restaurant, à l'hotel (sens moderne). Action de faire de petits profits secrets et illicites.

Grincher

(grin-ché), v. t. Se dit en parlant du pain dont la chaleur du four fait trop lever la croûte.

Gringotter

(grin-go-té), v. t. 1°En parlant des petits oiseaux, fredonner. Un serin qui gringotte 2°Familièrement. Il se dit des personnes qui fredonnent mal.

Grosil

(gro-zil'), n. m. Nom donné, dans le quartier de Vannes, au sable calcaire ou amendement marin.

Gruger

(gru-jé). v. t. Briser quelque chose de dur avec les dents. Gruger du sucre.

Grume

(gru-m'), n. m. Pièce de bois non encore équarrie, coupée avec son écorce.

Gruerie

(gru-rie), n. f. 1°Nom d'une ancienne juridiction subordonnée aux maîtres des eaux et forêts, qui jugeait en première instance de ce qui concernait les bois 2°Droit de justice, que le roi avait dans les bois de quelqu'un, et qui, outre les profits de la justice, lui assurait dans les coupes une part appelée tiers et danger.

Grecquer

(grè-ké), v. t. Terme de relieur. Couper avec la grecque un livre sur le dos après qu'on l'a cousu, afin d'y placer les nerfs, en sorte qu'ils ne paraissent point en dehors quand le livre est tout à fait relié.

Grènetis

(grè-ne-tî), n. m. Nom d'un petit cordon, en forme de grain, qui enferme les légendes des monnaies, des médailles. Le grènetis d'une pièce empêche de la rogner.

Grégal

(gré-gal), n. m. Vent du nord-est dans la Méditerranée.

Grégeois

(gré-joî), adj. Feu grégeois, composition de matières combustibles, inventée dans le septième siècle par Callinique, ingénieur d'Héliopolis en Syrie, pour brûler les vaisseaux des Sarrasins, et ainsi dit de l'usage qu'en firent dans la guerre les Grecs ou Grégeois. Fig. Montrez-leur un feu grégeois qui les surprenne, ou un éclair qui les éblouisse , ils vous quittent du bon et du beau, LA BRUYÈRE.

Grémial

(gré-mi-al), n. m. Morceau d'étoffe qu'on met sur les genoux du prélat officiant quand il s'assied, et qui fait partie des ornements pontificaux.

Grau

(grô), n. m. On appelle graux, dans le Midi, les passes établies de la mer aux étangs salés du littoral.

Gumène

(gu-mè-n'), n. f. Terme de blason. Le câble d'une ancre.

Guttifère

(gu-tti-fè-r'), adj. Terme de géologie. Qui présente des gouttes, des larmes. Quartz guttifère.

Gât

(gâ), n. m. Terme de marin. Escalier pratiqué sur une côte escarpée pour arriver à un embarcadère. Grand escalier qui descend d'un quai à la mer.

Gâtine

(gâ-ti-n'), n. f. Dans l'ancien français, lieu désert.

Gau

(gô), n. m. Terme de pêche. L'estomac de la morue. On dit aussi meulette.

Gaudisserie

(gô-di-se-rie), n. f. Plaisanterie, moquerie.

Gaudé

(gô-dé), n. m. Prière qu'on dit à l'église.

Gaudéamus

(gô-dé-a-mus'), n. m. Chant de réjouissance. Divertissement de table. Dîner, souper en gaudéamus.

Gaulis

(gô-lî), n. m. Terme d'eaux et forêts. Branches d'un taillis qu'on laisse croître. Lier avec du gaulis, ou avec des gaulis.

Gaupe

(gô-p'), n. f. Terme d'injure et de mépris. Femme malpropre et désagréable.

Gautier

(gô-tié), n. m. Espèce de vanne ou d'arrêt pratiquée dans les rivières où l'on flotte à bois perdu.

Hague

(ha-gh', h aspirée), n. f. Palissade.

Haje

(ha-j'), n. m. Nom scientifique de l'aspic des anciens (vipera haje).

Haquenée

(ha-ke-née), n. f. 1°Cheval ou jument docile, et marchant ordinairement à l'amble, (va la haquenée) 2°La haquenée des cordeliers, un bâton 3°Fig. et familièrement. C'est une grande haquenée, c'est une grande femme mal faite et dégingandée.

Haquet

(ha-kè), n. m. Charrette longue, étroite et sans ridelles, qui sert à voiturer du vin, des ballots, etc.

Géhenne

(jé-è-n'), n. f. L'enfer. Torture appliquée aux criminels , souffrance intense, intolérable (s'écrivait anciennement gehaine - La Curne).

Cabalette

(ka-ba-lè-t'), n. f. Terme de musique. Pensée musicale légère et mélodieuse, dont le rythme bien marqué se grave facilement dans la mémoire.

Cabaner

(ka-ba-né), v. t. Terme de marine. Chavirer, être renversé.; Et de même qu'à vous je ne lui suis pas chère.;

Cabasset

(ka-ba-sé), n. m. Espèce de petit casque. Vieux. XVIe s. à faulte de vaisseaux pour porter l'eau, ils estoient contraints d'en emplir leurs cabassets, AMYOT.

Cabasser

(ka-ba-sé), v. t. 1°Bavarder 2°Tromper, voler.

Cabillot

(ka-bi-llo, ll mouillées), n. m. Terme de marine. Cheville de bois passée dans un boulon pour tenir la hune sur ses barres.

Cabochon

(ka-bo-chon), n. m. Pierre précieuse à laquelle on laisse sa forme primitive et qu'on polit sans la tailler. Cabochon de rubis. Grenat en cabochon. Adjectivement, en parlant d'un rubis

Cabosse

(ka-bo-s'), n. f. Nom de la pousse qui renferme les amandes du cacao.

Cabussière

(ka-bu-siè-r'), n. f. Dans les étangs de Cette, filet à prendre les canards sauvages et les macreuses.

Cabestan

(ka-bè-stan), n. m. Treuil vertical qui se manœuvre au moyen de barres fixes et horizontales. Virer le cabestan.

Cache-folie

(ka-che-fo-lie), n. m. Toupet destiné à cacher la première calvitie.

Cacholong

(ka-cho-lon), n. m. Terme de minéralogie. Chalcédoine d'un blanc de lait.

Cachotte

(ka-cho-t'), n. f. Pipe dont le fourneau n'a pas de talon.

Cadeler

(ka-de-lé), v. t. Tracer des cadeaux , orner les capitales de traits de plumes.

Cadenette

(ka-de-nè-t'), n. f. Longue tresse qui tombe plus bas que le reste des cheveux. Cheveux en cadenettes. Elle met sous la toilette La dent et la cadenette, Le fard et la savonnette, PERRIN, Poésies, dans LACURNE.

Cadène

(ka-dè-n'), n. f. Chaîne de fer à laquelle on attachait les forçats.

Cadetter

(ka-dè-té), v. t. Paver avec des pierres de taille.

Cadeau

(ka-dô), n. m. Traits de plume dont les maîtres d'écriture ornaient leurs exemples. Grandes lettres placées en têtes des actes ou des chapitres dans les manuscrits en écriture cursive.

Cafotin

(ka-fo-tin), n. m. Nom de petits pots de terre renfermant de la braise allumée sur laquelle brûle de la résine.

Cagne

(ka-gn'), n. f. Mauvais chien.

Caïque

(ka-i-k'), n. m. Embarcation étroite et pointue à l'avant en usage dans la mer Egée.

Caquerolle

(ka-ke-ro-l'), n. f. Casserolle de cuivre à trois pieds et à manche.

Boulingrin

n. m. Pièce de gazon que l'on tond, & que l'on entretient dans un jardin ou ailleurs. Se promener dans un boulingrin. Passer le cylindre sur un boulingrin. (Dict.. de l'Académie)

Acréantement

n. m. Promesse.

Hallot

n. m. Ramée, bois à faire des fagots. (La Curne)

Bosco

n. m. Responsable des manœuvres sur un bateau.

Ermage

n. m. Rivage. (La Curne)

Cantou

n. m. Régional. Foyer, grande cheminée ouverte dans la moitié sud de la France.

Crole

n. m. Secousse, tremblement. (La Curne)

Carrairol

n. m. Sentier. Chemin étroit. (La Curne)

Acade

n. m. Sillage. Oudin, dans son Dict. explique le mot acade, ou erre d'un vaisseau, par le sillage. (La Curne)

Emanseur

n. m. Soldat maraudeur et vagabond. (La Curne)

Acope

n. m. Sorte de remède. Préparation médicale à bas de simples. (La Curne)

Engaraire

n. m. Sujets à corvée et services manuels, serfs. (La Curne)

Ansange

n. m. Surface rectangulaire de 40 perches de long sur 4 perches de large, à raison d'une perche de I0 pieds. Estimé à un peu plus ou un peu moins de I4 ares selon les auteurs contemporains.

Armogan

n. m. Terme de Marine, qui signifiait, le beau temps qui est propre pour naviger. Quand le Maistre perd son armogan, s'il arrive du dommage au navire, il le doit payer au Marchand. (Furetière 1690)

Bonavoglie

n. m. Terme de marine. Homme qui se louait pour tirer la rame. (Furetière 1690)

Brandevin

n. m. Terme emprunté de l'Allemand, & dont on se sert pour signifier De l'eau-de-vie. (Dict. de l'Académie 1762)

Boccan

n. m. Terme populaire ancien. Lieu de prostitution. (Furetière 1690)

Friselis

n. m. Très faible frémissement perçu par l'ouïe ou la vue.

Eranos

n. m. Turquoise... à causes des vapeurs qui sortent des corps luxurieux, ce que particuliérement j'ay remarqué en l'éranos, ou turquoise. (La Curne)

Eissalet

n. m. Vent du S. E, sur la Méditerranée.

Catégide

n. m. Vent impétueux. (La Curne)

Adret

n. m. Versant d'une vallée exposé au soleil.

Bournal

n. m. Vieux mot dit pour rayon de miel. (Furetière 1690)

Bidaus

n. m. Vieux mot français qui se disait au sujet des gens de guerre à pied, appelés autrement pitauts.

Conopée

n. m. Voile qui enveloppe le tabernacle d'un autel.

Cottereaux

n. m. Voleurs, pillards et aventuriers qui pillaient les paysans, les églises et les monasteres, qui furent defaits en Berry du temps de Philippe Auguste en l'an 1163. (Furetière 1690)

Heimatlos

n. m. et adj. Inv. homme sans nationalité, apatride.

Covins

n. m. plur. Chariots de combat.

Cassenats

n. m. plur. Chênes. (La Curne)

Acossoldahors

n. m. plur. Conseillers. (La Curne)

Acquéraux

n. m. plur. Machines de guerre. On s'en servoit pour jeter des pierres. (Borel, Dict. au mot Acquéraux, La Curne)

Ausels

n. m. plur. Oiseaux. Mot languedocien. (La Curne)

Crebecaos

n. m. plur. Panier. On appelle en provençal crebecaos de magaigne, les paniers des femmes. (La Curne)

Bacaudes

n. m. plur. Paysans. En Gascogne, ces mots signifient pâtres, bergers, paysans. (La Curne)

Debaux

n. m. plur. Plaisirs, ébats. Plus plaisant est encor amor

Abienneurs

n. m. plur. Séquestres. (La Curne)

Faux-à-connils

n. m. plur. Terriers de lapins. (La Curne)

Hamada

plateau pierreux des déserts sahariens.

Escamanc

s. m. Combat. (La Curne)

Géminé

ÉE. adj. Terme de Palais, reiteré deux ou plusieurs autres fois. Il y a eu des arrests geminez, des commandemens geminez, auxquels ce rebelle a refusé d'obeir. (Furetière 1690).

Ambleure

subst. fém. Amble. Dans un sens relatif à celui du verbe ambler, errer son ambleure a signifié aller et venir, se promener. (La Curne)

Embeliner

v. t. Amuser, duper. Ce maistre homme sceut si bien embeliner ceste fille qu'elle le creût. (La Curne)

Auparager

v. t. Anoblir. (La Curne)

Aramber

v. t. C'est, accrocher un bâtiment pour venir à l'abordage. (Furetière 1690)

Canabasser

v. t. Examiner avec soin, revoir, discuter. Canabasser un procès, en revoir toutes les pièces. (La Curne)

Aurer

v. t. Guetter. (La Curne)

Eflaxier

v. t. Terme de manége, tourner un cheval légèrement. (La Curne)

Baler

verbe. Danser. - Remuer, s'agiter. - Sortir, s'affranchir. (La Curne)

Cobbir

verbe. Ecraser. Elle luy cobbit toute la teste, si que la cervelle en tumba. Rabelais. (La Curne)

Affouer

verbe. Faire du feu, l'allumer. On a dit en ce sens

Favéolé

ÉE (fa-vé-o-lé, lée), adj. Qui est en forme de gâteau de miel, qui est percé d'une multitude de petites loges.

Floqueté

ÉE (flo-ke-té, tée), de floqueter. Garni d'ornements, de rubans, en forme de flocons. Nous avons vu en scène Richelieu en robe de chambre, tout floqueté de rubans. - Il (Richelieu) se tenait à merveille sous ses vêtements floquetés de dentelles, CAPEFIGUE, sur Richelieu.

Gourmé

ÉE (gour-mé, mée), part. passé de gourmer. Qui a une gourmette. Si un cheval n'est gourmé, il ne se ramène pas bien. Fig. être gourmé, être roide comme si on était tenu par une gourmette, présenter l'apparence de la roideur et de la présomption. Nous l'aurions vu (le parlement) le corps le plus pauvre, le plus ignorant, le plus petit, le plus gourmé, DIDEROT.

Grivelé

ÉE (gri-ve-lé, lée), adj. Mêlé de gris et de blanc. Un plumage grivelé.

Gringolé

ÉE (grin-go-lé, lée), adj. Terme de blason. Il se dit de certaines croix dont les extrémités aboutissent en têtes de serpents dites autrefois gargouilles.

Gironné

ÉE (ji-ro-né, née), adj. 1°Terme de blason. Écu gironné, écu divise en plusieurs parties triangulaires dont les pointes s'unissent 2°Terme de maçonnerie. Marches gironnées, celles des quartiers tournants d'un escalier rond ou ovale. Tuile, ardoise gironnée, celle qui est plus étroite par un bout que par l'autre.

Cléché

ÉE (klé-ché, chée), adj. Terme de blason. Se dit d'une pièce ouverte à jour qui laisse voir le champ de l'écu.

Congrégé

ÉE (kon-gré-jé, jée), adj. Terme didactique. Qui est réuni en masses, en tas. N. f. Ursuline qui ne faisait point de vœux.

Convoluté

ÉE (kon-vo-lu-té, tée), adj. Qui est roulé sur soi-même ou autour d'un autre corps, de manière à former un cornet. Feuilles convolutées. Ailes convolutées, ailes qui enveloppent le corps de manière à lui donner la forme cylindrique.

Circellé

ÉE (sir-sè-lé, lée), adj. Terme didactique. Qui est muni de cercles colorés.

Céracé

ÉE (sé-ra-sé, sée), adj. Terme didactique. Qui a l'apparence ou la consistance de la cire.

Exondé

ÉE (è-gzon-dé, dée), adj. Terme de géologie. Sorti hors des eaux. Terre exondée.

Extemporané

ÉE (èk-stan-po-ra-né, née), adj. Terme de jurisprudence. Sans préméditation.

Éburné

ÉE (é-bur-né, née), adj. Terme d'histoire naturelle. Qui a la blancheur et l'apparence de l'ivoire , qui s'est converti en ivoire.

Équivoqué

ÉE (é-ki-vo-ke, kée), part. passé. Vers équivoqués ou rime équivoquée, petite pièce de poésie badine autrefois en usage, dans laquelle le son d'un mot placé à la fin d'un vers reparaissait dans le vers consonnant, mais en formant un autre sens. Par exemple

Éclamé

ÉE (é-kla-mé, mée), adj. Terme d'oiselier. Oiseau qui a la patte ou l'aile cassée. Serin éclamé.

Émerillonné

ÉE (é-me-ri-llo-né, née, ll mouillées), adj. Vif, éveillé comme un émerillon... Oui, tu m'as friponné Mon cœur infriponnable, œil émerillonné, SCARRON.

Éployé

ÉE (é-plo-ié, iée , plusieurs disent é-ploi-ié, iée), adj. Terme de blason. Oiseaux éployés, ceux qui ont les ailes étendues.

Clocheman

n. m. Le mouton qui conduit les autres, par le son d'une clochette qu'il a pendue au col. (La Curne)

Batoil

n. m. Le son des trompes ou clines. (La Curne)

Baratre

n. m. Lieu inaccessible. (La Curne)

Eireau

n. m. Maison rustique avec ses dépendances. (La Curne)

Autrou

n. m. Maître, seigneur. Mot breton. (La Curne)

Aujoulet

n. m. Mot languedocien traduit par vieillard, dans des vers cités par Borel, au mot Marelle. (La Curne)

Cantat

n. m. Mot qui désignait la messe célébrée chaque année au jour des morts. (La Curne)

Bacul

n. m. Médieval. Peine infligée à un homme ayant commis une faute dans l'exercice de sa charge ou à une fille dévergondée. Comme son nom le suggère, le bacul consistait à frapper les fesses du fautif avec une pelle.

Berruier

n. m. Médiéval. Sorte de casque ressemblant à la barbute, sans visière et avec des brides jugulaires. Etait utilisé au XVe siècle.

Fraîchin

n. m. Odeur du poisson frais, odeur de marée.

Galemart

n. m. Par raillerie, long couteau semblable à un écritoire. (La Curne)

Dove

n. m. Parapet d'un fossé. (La Curne)

Écoumène

n. m. Partie habitable de la surface terrestre.

Avalaige

n. m. Pente douce, chemin pour descendre. (La Curne)

Douau

n. m. Petit monticule. (La Curne)

Ginguet

n. m. Petit vin qui n'a ni force ni agréement au goust, mais qui est extremement verd. (Furetière 1690).

Desil

n. m. Petite cheville d'un tonneau. (La Curne)

Fragrances

(fra-gran-s'), n. f. Latinisme. Bonne odeur.

Frangipane

(fran-ji-pa-n'), n. f. Gants à la frangipane, gants faits avec une peau parfumée.

Frelampier

(fre-lan-pié , l'r ne se lie jamais), n. m. Homme de peu et qui n'est bon à rien.

Freloche

(fre-lo-ch'), n. f. Filet pour capturer les papillons. Epuisette pour pêcher les insectes aquatiques.

Frigousse

(fri-gou-s'), n. f. Terme populaire. Bon repas, bonne chère. Faire la frigousse.

Frigidarium

(fri-ji-da-ri-om'), n. m. Terme d'antiquité romaine. Mot latin qui signifie la partie des thermes où l'on prenait les bains froids.

Fricot

(fri-ko), n. m. Terme populaire. Toute viande en ragoût. Un bon fricot. Donner du fricot. Faire fricot. Probablement il m'entendit, car il se mit à dire

Frimas

(fri-mâ , l's se lie

Fripe-lippe

(fri-pe-li-p'), n. m. Terme familier. Gourmand ou gourmet.

Frein

(frin), n. m. Vieux terme de mer. Vagues qui se brisent contre un obstacle.

Fringuer

(frin-ghé), v. t. 1°Terme populaire. Sautiller en dansant 2°Il se dit aussi des chevaux. Ce cheval fringue continuellement.

Frontin

(fron-tin), n. m. Valet de l'ancienne comédie, dirigeant son maître dans ses plaisirs et dans ses affaires.

Frouer

(frou-é), v. t. Terme d'oiseleur. Faire un certain sifflement, par lequel on imite le cri de la chouette, pour attirer des oiseaux.

Fruition

(fru-i-sion), n. f. Terme vieilli. Action de jouir. Voudrais-tu bien m'ôter fruition de ces beautés... CHAUL. à Mme D.

Frusquin

(fru-skin), n. m. ce que l'on a d'argent

Cavalcadour

(ka-val-ka-dour), adj. m. Écuyer cavalcadour, écuyer qui avait la surveillance des chevaux et équipages d'écurie d'un prince.

Hâblerie

(hâ-ble-rie), n. f. Fanfaronnade, forfanterie.

Emboucaner

(s'emboucaner) v. s'obscurcir, se couvrir en parlant du temps

Échalas

(é-cha-lâ , l's se lie

Electre

n. f. Mixture d'or et d'argent. (La Curne)

Carole

n. f. Moyen âge. Danse en rond. (La Curne)

Avilance

n. f. Opprobre, injure, outrage, infamie. (La Curne)

Esbailleure

n. f. Ouverture. (La Curne)

Cognation

n. f. Parenté. Il estoit le plus proche masle de ceste race et cognation. (La Curne)

Cantelette

n. f. Petite fenêtre d'une galère. (La Curne)

Canetille

n. f. Petite lame très-fine d'or ou d'argent tortillé. Cannetille d'or ou d'argent. Il y a beaucoup de cannetille dans cette broderie. (Dict. de l'Académie 1762)

Gimbelette

n. f. Petite patisserie ronde, dure & seche, & ordinairement parfumée. (Furetière 1690).

Draille

n. f. Reg. piste empruntée par les troupeaux transhumants.

Cuzelle

n. f. Récolte. (La Curne)

Dase

n. f. Rêve, imagination, chimère. (La Curne)

Flourade

n. f. Saison des fleurs. (La Curne)

Bachele

n. f. Seigneurie. Châtellenie de haute moyenne et basse justice. Il falloit quatre bacheles pour former une baronnie. (La Curne)

Cathèdre

n. f. Siège de bois à haut dossier et accotoirs pleins, en usage au moyen âge et à la Renaissance.

Belliniere

n. f. Sorte de ballon. Il étoit fait de peau de bélier avec ses poils. On s'en servoit du temps d'Henry II. (La Curne)

Bejannie

n. f. Sottise, niaiserie. (La Curne)

Gone, gonne

n. f. Tunique longue à manches étroites, dite aussi étamine, que les bénédictins portaient sur la peau pendant l'été. Son froc osta, sa gonne a despoillée. (La Curne)

Enferges

n. f. pl. Chaînes entravant les pieds des animaux de trait.

Drouilles

n. f. plur. Ce qui se donne pardessus le prix d'un marché, pot de vin. (La Curne)

Cinces

n. f. plur. Chiffons, guenilles. (La Curne)

Balinges

n. f. plur. Couches ou langes. Mot du patois Limousin. (Du Cange, Gloss. latin, au mot Baltinia.), (La Curne)

Bamboches

n. f. plur. Petites figures en forme de Marionnettes auxquelles on faisait representer des Ballets, ou des Comedies. (Furetière 1690)

Girelle

n. f. poisson de la Méditerranée, à couleurs vives.

Balalaïka

n. f. sorte de guitare à dos plat, de forme triangulaire, à long manche et à trois cordes, populaire en Russie où elle sert à l'accompagnement des chants et des danses des Cosaques et des paysans.

Banduria

n. f. variété de guitare, à fond plat, montée de six cordes doubles, populaire en Espagne.

Eiral

n. m. Aire à battre le blé. (La Curne)

Galin-galois

n. m. Badaud. (La Curne)

Escouvillon

n. m. Balai dont se servaient les boulangers pour nettoyer le four. (La Curne)

Balous

n. m. Balle d'avoine. (La Curne)

Dromont

n. m. Barque de corsaire. Vaisseau propre à la course. (La Curne)

Barquiau

n. m. Bassin. Réservoir d'eau. (La Curne)

Brignon

n. m. Botte de foin. (La Curne)

Fornier

n. m. Boulanger préposé au four banal , on disait aussi fournier. (La Curne)

Casal

n. m. Bourg, village. (La Curne)

Carnicier

n. m. Bourreau. (La Curne)

Godin

n. m. Brigand vivant dans les gauts, dans les bois. (La Curne)

Arbre-franc

n. m. C'est un arbre enté et cultivé dans les jardins, et qui est opposé à sauvageon. (Furetière 1690)

Guindeau

n. m. Cabestan pour lever l'ancre.

Berqui

n. m. Ce mot est usité dans l'Auxerrois pour signifier une mare, un lieu aquatique. (La Curne)

Cantadour

n. m. Chantre, chanteur. (La Curne)

Carlier

n. m. Charron. (La Curne)

Cauce

n. m. Chaussée. (La Curne)

Chaceor

n. m. Cheval de chasse. (La Curne)

Clabau

n. m. Chien courant à longues oreilles. (La Curne)

Capifol

n. m. Colin-maillard. (La Curne)

Fourcq

n. m. Confluent de deux ruisseaux. (La Curne)

Funain

n. m. Corde, cordage. (La Curne)

Hasterel

n. m. Cou, chignon du cou. (La Curne)

Ban-arban

n. m. Droit seigneurial. - Corvée. (La Curne)

Choreute

n. m. Emprunté du grec khoreutês. Personne figurant dans un chœur, danseur, choriste. ANTIQ. GRECQ. Membre d'un chœur.

Ficar

n. m. Falot, lanterne placée au bout d'un bâton. (La Curne)

Admodiateur

n. m. Fermier, metayer qui prenait un heritage d'un proprietaire pour le cultiver, et lui en rendre une partie des fruits. (Furetière 1690)

Flavel

n. m. Flatterie, tromperie, proprement éventail, ce qui sert à éventer (flabellum.) dictionnaire La Curne

Flaire-murette

n. m. Flatteur, parasite. (La Curne)

Goban

n. m. Gaieté, belle humeur, allant

Balatron

n. m. Gourmand. (Dict. de Borel, 1res additions.) Il cite sur ce mot les satires chrétiennes. (La Curne)

Cimboul

n. m. Grelot, sonnette. (La Curne)

Bigophone

n. m. Instrument en zinc, appelé ainsi du nom de son inventeur, Bigot (1883). C'est une sorte de mirliton muni d'une embouchure dans laquelle on chante.

Abir

n. m. Jugement, sens, esprit.... Vous avar tant d'abir, Bien saurés lors miaus coisir. Albir a eu la même signification dans le patois Provençal. (La Curne)

Auriex

n. m. Le mois d'avril. Le très douz mois, et auriex. Adam li Bocus, Poët. MSS. avant 1300, T. IV, p. 1400. (La Curne)

Hast

(ast'), n. m. Arme d'hast, toute arme emmanchée au bout d'un long bâton, comme la pique, la hallebarde.

Bachasse

(ba-cha-s'), n. f. Terme rural. Chaussée d'un étang.

Daguet

(da-ghè), adv. Sourdement, en cachette. Il s'en est allé, il a tiré ses chausses daguet.

Coquebin

" n. m. Terme d'injure. "" Sœur Jeanne nous dit que je suis aise que ce gros coquebin là est hors de ceans. "" (La Curne)"

Dabo

" (Le), n. m. Celui qui donne. "" Il est toujours le dabo. "" Façon de parler pour dire, il paye d'ordinaire pour toute la compagnie. (La Curne)"

Chaleil

" (cha-lèll, ll mouillées), n. m. Intercalez Chaleil, avec le sens de lampion. "" Le baston à quoy l'on pend le chaleil ou crasset les soirs, pour alumer en la maison. "" (La Curne)"

Gayole

" Cage. "" Gayole d'un molin à vent. "" (La Curne)"

Adscrit

" ITE (ad-skri, skri-t'), adj. Terme de grammaire. Écrit à côté. L'""éta"" avec un iota adscrit."

Haple

" Traîneau, au Gloss. 4120. "" Trahaele, gallice haple et dicitur a traho. "" (La Curne)"

Auneor

" adj. Qui réunit. "" Aüneor de choses. "" St Bernard, Serm. Fr. MSS. p. 135, dans son latin vinitor rerum. (La Curne)"

Hamée

" n. f. Manche. "" Le suppliant coppa une branche de bois pour faire une hamée ou manche à sa faulx. "" (La Curne)"

Acédie

" n. f. Paresse. Du mot Latin Acedia. "" Li quars pechié de pareche, c'on apele en clerkois accide. "" (Le Miroir, MS. cité par Du Cange, Gloss. Lat. au mot Acedia.) "", (La Curne)."

Eskipeson

" n. f. Vivres. "" Et aura aussi ledit duc pour luy et toutes lesdites gens convenable eskipeson pur leur passage en mer. "" (La Curne)"

Attinées

" n. f. plur. Lettres de défi. "" Il y eut attinés ou lettres de deffy faits de six Dauphinois contre six Bourguignons. "" Mémoires de Charles VI, p. 486. (La Curne)"

Abave

" n. m. Bisaïeul. Du latin abavus, de même qu'on a dit ave ou ayeul du latin avus, grand-père. "" Abave, grand ave "" (Bouteill. Som. Rur. p. 464.), (La Curne)"

Gaudine

" n. m. Bois, forêt. "" Li bos et les gaudines, les forès grans aloient contre lui tout aclinant. "" (La Curne)"

Caroanne

" n. m. Convoi de vivres. De l'italien carovana, qui signifie "" caravane, convoi de bêtes chargées et de mulets. "" (La Curne)"

Abeillage

" n. m. Droit Seigneurial. Laurière le définit "" un droit en vertu duquel les abeilles épaves et non poursuivies, appartiennent aux Seigneurs Justiciers. "" (La Curne)"

Audivit

" n. m. Droit de se faire écouter , autorité. "" Il sera assis au hault bout, on luy tranchera du meilleur , il aura l'audivit, et le caquet par dessus tous. "" Cymbalum mundi, p. 97. (La Curne)"

Famel

" n. m. Fer de flèche. "" Laquelle vire estoit ferrée d'un fer nommé famel. "" (La Curne)"

Garchas

" n. m. Gué. "" Quant iceulx voituriers furent au garchas ou gué du champ des prez. "" (La Curne)"

Auvoire

" n. m. Imagination, vision, croyance sans fondement. "" Autant vaut auvoire comme bourdes proposées en justice. "" Beaumanoir."

Bagottier

" n. m. Niais, nigaud. "" Couvrez-vous bagottier. "" (La Curne)"

Foite-cul

" n. m. Pédant. "" Grossier foite-cul de grammaire latine. "" (La Curne)"

Ab intestat

(a-bin-tes-ta), loc. adv. Terme de jurisprudence. A la suite d'une mort sans testament. Héritier ab intestat, succession ab intestat. Dix têtes viennent ab intestat partager sa succession, LA BRUYÈRE.

Abluer

(a-blu-é), v. t. Laver, passer légèrement une liqueur préparée avec de la noix de galle sur du parchemin ou du papier, pour faire revivre l'écriture.

Ablais

(a-blê), n. m. plur. Blés coupés qui sont encore dans le champ.

Abot

(a-bo), n. m. Espèce d'entrave que l'on met au paturon pour retenir les chevaux.

Ab hoc et ab hâc

(a-bo-ké-ta-bak), loc. adv. et famil. Confusément, sans raison. Il parle ab hoc et ab hâc.

Aborner

(a-bor-né), v. t. Mettre des bornes à un terrain. Faire aborner son champ.

Aboucher

(a-bou-ché), v. t. Mettre face à face, en conférence. Je voulais en secret vous aboucher tous deux, MOLIÈRE. S'ABOUCHER, v. pr. Conférer avec quelqu'un. Ils se sont abouchés, et sont convenus de la marche à suivre.

Abraxas

(a-bra-ksas'), n. m. Pierre précieuse sur laquelle étaient gravés des caractères et qu'on portait en amulette.

Abuter

(a-bu-té), v. t. et v. int. 1°Terme de marine. Mettre bout à bout, ou toucher par un bout. Ces pièces de bois abutent 2°Au jeu de boule ou de palet, lancer la boule ou le palet vers un but pour savoir qui jouera le premier. Eh bien, abutons.

Aber

(a-bèr), n. m. Profond estuaire de rivière en Bretagne.

Aberhavre

(a-bèr-ha-vr'), n. m. Embouchure de fleuve qui forme un port. (LA CURNE)

Abergeage

(a-bèr-ja-j'), n. m. Ancien terme de jurisprudence. Contrat primitif et première concession, que le seigneur faisait de son fonds à son premier emphytéote.

Abée

(a-bée), n. f. Ouverture par laquelle coule l'eau qui fait aller un moulin. On l'a aussi définie ouverture par où l'eau a son cours quand les moulins ne tournent pas.

Abîme

(a-bî-m'), n. m. Terme de blason. Centre de l'écu lorsqu'il porte une ou plusieurs pièces qui ne chargent aucune des autres. Il porte trois besans d'or, avec une fleur de lis en abîme.

Ache

(a-ch'), n. f. Plante ombellifère qui ressemble au persil. Le front couronné d'ache toujours verte, nous nous excitions à jouir de la vie, CHATEAUBRIAND.

Adirer

(a-di-ré), v. t. Perdre, égarer. N'est usité qu'en jurisprudence. Adirer une pièce.

Adieu-va

(a-dieu-va), n. m. Terme de marine. Commandement que le timonier donne à l'équipage d'un bâtiment pour virer de bord vent devant.

Admonition

(a-dmo-ni-sion), n. f. Avertissement. Après avoir inutilement tenté près de moi les admonitions charitables, Marcellin employa les mesures sévères, CHATEAUBRIAND.

Ad hominem

(a-do-mi-nè-m'), loc. adv. Argument ad hominem, argument attaquant directement la personne à qui l'on s'adresse.

Adoniser

(a-do-ni-zé), v. t. 1°Parer avec une grande recherche 2°S'adoniser, v. pr. S'ajuster avec un trop grand soin. Se dit surtout en parlant des hommes.

Ad honores

(a-do-no-rès), loc. adv. Pour l'honneur, sans fonction ni émolument. C'est une place ad honores.

Adonc

(a-don-k), adv. En ce moment, alors. Adonc Darius pousse sa dague, et d'aventure n'atteignit que le mage, P. L. COUR.

Adventice

(a-dvan-ti-s'), adj. Terme didactique. Qui survient de dehors. Idées adventices, par opposition à idées innées. Qui vient accidentellement, accessoirement.

Affanure

(a-fa-nu-r'), n. f. Salaire en nature que reçoivent les ouvriers employés à faire les récoltes.

Affangissements

(a-fan-ji-se-man), n. m. plur. Terme d'eaux et forêts. Amas de vase dans le lit des cours d'eau.

Afféner

(a-fe-né), v. t. Terme d'agriculture. Donner la pâture aux bestiaux.

Aphylle

(a-fi-l'), adj. Terme de botanique. Plante aphylle, plante qui n'a pas de feuilles.

Affliquet

(a-fli-kè), n. m. Petit bijou et objet de parure agrafé aux vêtements.

Afféage

(a-fé-a-j'), n. m. Droit qui était dû pour chaque feu d'un village.

Aphélie

(a-fé-lie), n. f. 1°Terme d'astronomie. Point de l'orbite d'une planète où elle est le plus éloignée du soleil. L'aphélie est l'opposé du périhélie 2°Adj. La terre est aphélie, le plus éloignée du soleil.

Aphérèse

(a-fé-rê-z'), n. f. Figure de grammaire par laquelle on retranche une syllabe, un phonème ou une lettre au commencement d'un mot. Sthène pour Démosthène.

Afféterie

(a-fé-te-rie), n. f. Recherche mignarde dans les manières ou dans le langage. Dont l'œil rit mollement avec afféterie, RÉGNIER.

Affaitage

(a-fê-ta-j'), n. m. Terme de fauconnerie. Éducation d'un oiseau de proie.

Agape

(a-ga-p'), n. f. Repas que les premiers chrétiens faisaient en commun. Il faut, quand on fait le repas des agapes, envoyer les meilleurs plats à l'évêque, VOLTAIRE.

Haguignètes

(a-ghi-gnè-t'), n. f. plur. Mot vieilli et qui signifiait petit présent, petite récompense.

Agoniste

(a-go-ni-st'), n. m. Terme d'antiquité. Le combattant, le lutteur. Il y a une vieille édition du Samson agoniste de Milton, précédée d'un abrégé de l'histoire de ce héros, VOLTAIRE.

Agora

(a-go-ra), n. f. Le marché, la place publique dans les villes grecques.

Agreste

(a-grè-st'), adj. 1°Qui a un caractère de rusticité sauvage. De même que l'espèce humaine paraît agreste, contrefaite et rapetissée dans les climats glacés du Nord... BUFFON. 2°Il se dit aussi quelquefois en parlant des personnes. Homme agreste. Manières agrestes.

Hagiasme

(a-ji-a-sm'), n. m. Nom de toute espèce de sacrement de l'Église grecque.

Hagiographe

(a-ji-o-gra-f'). 1°Adj. Qui traite de choses saintes. Livres hagiographes, les livres de la Bible autres que ceux de Moïse et des prophètes 2°N. m. Écrivain sacré qui a composé quelqu'un des livres hagiographes. R. Gamaliel leur prouve la résurrection des morts tirée de Moïse, des prophètes et des hagiographes, DIDEROT, Opin. des anc. phil. (Juifs) 3°Auteur qui traite de la vie et des actions des saints.

Hagiorite

(a-ji-o-ri-t'), adj. Moines hagiorites, moines qui habitent la Sainte-Laure, sur le mont Athos.

Ajust

(a-ju), n. m. Terme de marine. Action de faire un aboutage, c'est-à-dire de réunir par un nœud les bouts de deux cordages ou d'un cordage cassé.

Ajustoir

(a-ju-stoir), n. m. Petite balance où l'on pesait et ajustait les monnaies. On a dit plus récemment trébuchet.

Acagnarder

(a-ka-gnar-dé), v. t. 1°Rendre cagnard. La mauvaise compagnie l'a acagnardé, Acad. 2°S'acagnarder, v. pr. Devenir cagnard. S'acagnarder dans un fauteuil. Ces enfants se sont acagnardés au coin du feu. XVIe s. Je ne me peux contenter de moi mesme, me voyant ici oisif, acagnardé à un foyer, YVER.

Acare

(a-ka-r'), n. m. Parasite de la classe des arachnides responsable de la gale humaine.

Acatalectique

(a-ka-ta-lé-kti-k'), n. m. et adj. Terme de métrique ancienne. On appelait ainsi les vers auxquels il ne manquait aucune syllabe.

Acanthe

(a-kan-t'), n. f. 1°Plante dite vulgairement branche-ursine et remarquable par ses belles feuilles découpées et recourbées vers l'extrémité. On a dit que la feuille d'acanthe avait servi de modèle pour l'ornement du chapiteau corinthien. Voici la fête d'Olympie ! Tressez l'acanthe et le laurier, V. HUGO 2°Ornement d'architecture imité de la feuille d'acanthe.

Aquilant

(a-ki-lan) ou AQUILAIN (a-kilin), adj. m. et subst. De couleur fauve ou brune, à peu près semblable à celle de l'aigle, en parlant du cheval. Le chevalier jurait par sa durandal et son aquilain, sa fidèle épée et son coursier rapide, CHATEAUBRIAND.

Aquilon

(a-ki-lon), n. m. En termes de blason, têtes d'enfants joufflues, qui paraissent souffler avec violence.

Acmé

(a-kmé), n. f. Le plus haut point d'une maladie. Une maladie en son acmé. Après avoir atteint son acmé à la fin de mai, elle (la peste en Mésopotamie) déclinera en juin et disparaîtra de la Mésopotamie en juillet, THOLOZAN. Point culminant.

Aconit

(a-ko-ni-t'), n. m. Terme de botanique. Plante fort vénéneuse, de la famille des renonculacées.

Accore

(a-ko-r'), n. m. 1°Terme de marine. Con tour d'un banc, d'un écueil 2°Pièce de bois qu'on dresse pour étayer. Les accores sont des étançons ou fortes pièces de bois qui servent à étayer un vaisseau en construction ou en réparation 3°Adj. Une côte, une terre est accore, quand elle est coupée verticalement à la surface de la mer ou fortement inclinée.

Accoiser

(a-koi-zé), v. t. Rendre coi, calme, tranquille. Adoucissons, lénifions et accoisons l'aigreur de ses esprits, MOLIÈRE.

Accon

(a-kon), n. m. Bateau à fond plat qui cale fort peu d'eau, et qui sert principalement, dans les Antilles, au chargement des navires de commerce. Bateau à fond plat employé dans la pèche des huîtres. Petit bateau à fond plat, qui sert à aller sur des vases, quand la mer est retirée.

Accordailles

(a-kor-dâ-l' , ll mouillées, et non a-kor-dâ-ye), n. f. plur. Réunion pour signer un contrat de mariage. Il se trouva peu de parents aux accordailles.

Accouer

(a-kou-é), v. t. 1°Attacher des chevaux ensemble, de manière que le licou de celui qui suit soit lié à la queue de celui qui précède , de la sorte ces animaux marchent à la file 2°Se dit de l'action du veneur qui suit le cerf et le joint pour lui donner le coup au défaut de l'épaule ou lui couper le jarret.

Aqua-tinta

(a-koua-tin'-ta) et quelquefois AQUA-TINTE (a-koua-tin-t'), n. f. Gravure à l'eau forte imitant le dessin au lavis.

Acrologique

(a-kro-lo-ji-k'), adj. Terme de grammaire. Qui appartient au commencement d'un mot.

Acronyque

(a-kro-ni-k'), adj. Terme d'astronomie. Se dit quand un astre se lève au coucher du soleil, ou quand il se couche au lever. Coucher, lever acronyque.

Acrostiche

(a-kro-sti-ch'), n. m. Ouvrage composé d'autant de vers qu'il y a de lettres dans le nom pris pour sujet, chaque vers commençant par une des lettres de ce nom prises de suite. Non-seulement on fit des vers sibyllins, mais on les fit en acrostiches, VOLTAIRE.

Acrotère

(a-kro-tê-r'), n. m. Eléments d'une façade au dessus de la toiture ou d'une terrasse et qui constituent des rebords ou des garde-corps , Piédestaux des figures que les anciens plaçaient sur les extrémités rampantes et aux sommets des frontons des temples. Les pinacles, les acrotères du temple, VOLTAIRE.

Accroire

(a-kroi-r'), v. t. usité seulement à l'infinitif et avec faire 1°Faire accroire, faire croire ce qui n'est pas vrai 2°En faire accroire, conter des sornettes à quelqu'un, le tromper par de belles paroles 3°S'en faire accroire, présumer trop de soi-même, s'attribuer un mérite qu'on n'a pas.

Accrue

(a-krue), n. f. 1°Agrandissement d'un terrain par le retrait des eaux, par l'extension des bois, etc. 2°Maille qu'on ajoute à chaque rangée pour accroître la largeur d'un filet.

Axillaire

(a-ksil-lê-r'), adj. Qui appartient à l'aisselle. Le creux axillaire. Les vaisseaux axillaires.

Axonge

(a-kson-j'), n. f. Graisse de porc fondue et préparée.

Anagogique

(a-na-go-ji-k'), adj. Terme de théologie. Interprétation anagogique, interprétation qui s'élève du sens littéral à un sens spirituel. Pour distinguer le sens anagogique des phrases hébraïques chez les prophètes, VOLTAIRE.

Anaclastique

(a-na-kla-sti-k'), Adj. En termes de physique, se dit du point où un rayon lumineux se réfracte ou se réfléchit. Courbe anaclastique, courbe apparente suivant laquelle une ligne est vue à travers un milieu réfringent.

Anacoluthe

(a-na-ko-lu-t'), n. f. Terme de grammaire. 1°Ellipse qui consiste à employer un relatif sans son antécédent. Je vais où va toute chose, c'est-à-dire dans les lieux où... 2°Tournure dans laquelle commençant par une construction, ou finit par une autre, comme dans ces vers de Cinna, V, 1

Anachorète

(a-na-ko-rè-t'), n. m. 1°Religieux qui vit dans la solitude, par opposition à cénobite, religieux qui vit en communauté avec d'autres 2°Homme qui vit loin du monde. Il mène une vie d'anachorète.

Analogon

(a-na-lo-gon), n. m. Mot grec. Chose analogue, analogie.

Analectes

(a-na-lè-kt'), n. m. plur. Terme de philologie. Morceaux, fragments choisis d'un auteur ou de plusieurs auteurs.

Anamartésie

(a-na-mar-té-zie), n. f. Terme de dogmatique. Absence de péché. L'anamartésie de Jésus.

Anamorphose

(a-na-mor-fô-z'), n. f. Image déformée dessinée sur une surface plane, qui, réfléchie par un miroir cylindrique vertical, offre une figure régulière.

Anastrophe

(a-na-stro-f'), n. f. Terme de grammaire. Renversement de construction. Argent comptant, tambour battant, sans bourse délier sont des anastrophes.

Anatocisme

(a-na-to-si-sm'), n. m. Capitalisation des intérêts d'une somme prêtée.

Anagnoste

(a-nag-no-st'), n. m. Terme d'antiquité. Esclave qui, chez les riches Romains, faisait la lecture pendant le repas.

Animadversion

(a-ni-mad-vèr-sion , en poésie, de six syllabes), n. f. Improbation. Il suscita contre lui l'animadversion publique.

Annomination

(a-nno-mi-na-sion), n. f. Terme de rhétorique. Traduction ou dérivation qui s'applique à un nom propre. Ainsi il y a une annomination dans ce passage de l'Évangile de saint Matthieu, XVI, 18

Anoure

(a-nou-r'), adj. et n. m. Terme de zoologie. Se dit des animaux qui n'ont point de queue.

Apagogie

(a-pa-go-jie), n. f. Terme de rhétorique. Sorte de démonstration par laquelle on fait voir la vérité d'une chose en prouvant l'impossibilité ou l'absurdité du contraire.

Aparithmèse

(a-pa-ri-tmê-z'), n. f. Synonyme d'énumération. Figure de pensée la plus commune qui consiste à séparer un tout en ses diverses parties, que l'on énumère successivement.

Apparoir

(a-pa-roir), v. impers. Usité seulement à l'infinitif et à la troisième personne du singulier du présent de l'indicatif

Apyre

(a-pi-r'), adj. Terme de minéralogie et de chimie. Qui résiste à l'action du feu , infusible.

Apices

(a-pi-sès'), n. m. plur. Les petits signes, tels que les accents, qu'on mettait dans l'écriture du grec.

Apodictique

(a-po-di-kti-k'), adj. En termes d'école, un argument apodictique est un raisonnement démonstratif, suivant la signification grecque du mot.

Apophthegme

(a-po-ftè-gm'), n. m. Dit notable de quelque personnage illustre. Les sentences et les apophthegmes sont les fruits recueillis du long usage et des conclusions de l'expérience, BALZAC.

Apographe

(a-po-gra-f'), n. m. Copie d'un écrit original, par opposition à autographe.

Apocatastase

(a-po-ka-ta-sta-z') n. f. Terme d'antiquité. Révolution idéale ramenant, selon les anciens philosophes, les astres à un certain point pris pour point initial.

Apocope

(a-po-ko-p'), n. f. Figure de grammaire. Retranchement d'une lettre, d'une syllabe ou d'un phonème à la fin d'un mot , par exemple, encor pour encore, Steph pour Stéphane.

Apocrisiaire

(a-po-kri-zi-ê-r'), n. m. Terme d'histoire. Chez les Grecs du Bas-Empire, officier primitivement chargé de porter les réponses des empereurs, et plus tard dignitaire chargé de l'expédition des édits et des actes.

Apologue

(a-po-lo-gh'), n. m. Exposé d'une vérité morale sous une forme allégorique, et dans lequel l'enseignement est presque toujours donné par une assimilation de l'espèce humaine aux êtres que l'on fait parler ou agir. L'apologue est un don qui vient des immortels, LA FONTAINE.

Aporie

(a-po-rie), n. f. Figure de rhétorique. Synonyme de dubitation.

Aporétique

(a-po-ré-ti-k'), adj. Embarrassant, douteux. (La Curne)

Aposiopèse

(a-po-si-o-pê-z'), n. f. Figure de rhétorique. Synonyme de réticence.

Apostasie

(a-po-sta-zie), n. f. 1°Changement de religion, et particulièrement abandon de la foi chrétienne 2°Action d'un religieux qui renonce à ses vœux 3°Par extension, désertion d'un parti, abandon d'une doctrine, d'une opinion.

Apostille

(a-po-sti-ll', ll mouillées, et non apo-sti-ye), n. f. 1°Annotation en marge ou au bas d'un écrit. Écrire en apostille. Ce que j'ai lu dans l'apostille de votre lettre ne m'a pas extrêmement plu, BALZAC.

Apostume

(a-po-stu-m'), n. f. 1°Abcès. J'ai, dit la bête chevaline, Une apostume sous le pied, LA FONTAINE 2°Fig. Il faut que l'apostume crève, se dit figurément de quelque chose qui doit éclater.

Apside

(a-psi-d'), n. f. Point de l'orbite d'une planète ou d'un satellite où cette planète se trouve le plus près ou le plus loin du soleil, où ce satellite se trouve le plus près ou le plus loin de sa planète.

Embolisme

(an-bo-li-sm'), n. m. Intercalation d'un mois dont les Grecs se servaient pour mettre d'accord dans un certain nombre d'années les mouvements du soleil et de la lune, c'est-à-dire rendre l'année lunaire égale à l'année solaire dans le cycle de dix-neuf ans.

Embossure

(an-bo-su-r'), n. f. Terme de marine. Nœud que l'on fait sur une manœuvre et auquel on ajoute un amarrage.

Embosser

(an-bo-sé), v. t. Terme de marine. Amarrer un navire de l'avant et de l'arrière.

Embouche

(an-bou-ch'), n. m. Pré d'embouche, ou, simplement, embouche, prairie très fertile dont l'herbe, consommée sur place, engraisse les bestiaux.

Embouquer

(an-bou-ké), v. t. Terme de marine. Entrer dans un canal ou dans un détroit, particulièrement en parlant de l'entrée des Antilles.

Embreler

(an-bre-lé), v. t. Fixer un chargement sur une voiture par des cordages.

Embrocation

(an-bro-ka-sion), n. f. Terme de médecine. Action de verser lentement et par arrosement un liquide quelconque sur une partie malade.

Embut

(an-bu), n. m. Entonnoir.

Embâcle

(an-bâ-cl'), n. m. Amoncellement de glaçons qui barre un cours d'eau dans une débâcle. Tout embarras dans les eaux, ruisseaux et rivières.

Embelle

(an-bè-l'), n. f. Terme de marine. Nom de la partie d'un vaisseau qui est comprise entre la herpe d'un grand mât et celle de l'avant.

En-belle

(an-bè-l'), n. f. Terme de marine. Tir en-belle, tir direct.

Andabate

(an-da-ba-t'), n. m. Terme d'antiquité. Gladiateur qui combattait à cheval avec un bandeau sur les yeux. Il me semblait que nous allions tous combattre à la façon des anciens andabates, RETZ.

Endie

(an-die), n. f. Terme de grammaire. Métaplasme par lequel on retranche quelque lettre, comme chartier pour charretier.

Andain

(an-din), n. m. Étendue que le faucheur peut faucher de pas en pas.

Andrinople

(an-dri-no-pl'), n. f. Usité dans cette locution

Endéans

(an-dé-an), prép. Dans l'intervalle de, dans la limite de, dans le délai de (ancienne locution, qui aujourd'hui paraît surtout usitée en Belgique).

Enfeu

(an-feu), n. m. Cave dans une église pour la sépulture des corps morts.

Amphibologie

(an-fi-bo-lo-jie), n. f. Arrangement des mots d'où résulte un sens douteux. Voici un exemple d'amphibologie dans Molière

Amphigouri

(an-fi-gou-ri), n. m. 1°Écrit burlesque et qu'on remplit de galimatias. Un plaisant amphigouri 2°Discours dépourvu d'ordre et de sens. Pour élaguer les tortillages et les amphigouris, J. J. ROUSSEAU.

Amphistère

(an-fi-stè-r'), n. m. Terme de blason. Serpent ou dragon qui a deux ailes, et qui est souvent representé dans les Armoiries. Ce mot vient du Grec amphi, qui signifie autour, et de ptera, qui signifie aile. (Furetière 1690)

Amphitryon

(an-fi-tri-on), n. m. Celui chez lequel, ou aux frais duquel on dîne. Le véritable amphitryon Est l'amphitryon où l'on dîne, MOLIÈRE.

Emphytéose

(an-fi-té-ô-z'), n. f. Terme de droit. Convention par laquelle un propriétaire cédait la jouissance d'un héritage pour un temps très long, ou même à perpétuité, sous la réserve d'une redevance.

Enfléchure

(an-flé-chu-r'), n. f. Terme de marine. Cordages qui servent d'échelons pour monter d'un hauban à l'autre.

Engagiste

(an-ga-ji-st'), n. m. Celui qui obtenait, à certaines conditions, la possession de quelque partie du domaine royal pour un certain nombre d'années.

Engamer

(an-ga-mé), v. t. Terme de pêche. Avaler l'hameçon, en parlant du poisson.

Angarier

(an-ga-ri-é), v. t. Vexer, tourmenter. L'homme qu'un officier de la Bastille voit et angarie tous les jours, LINGUET.

Engastrimyte

(an-ga-stri-mi-t'), n. m. Synonyme de ventriloque.

Enguichure

(an-ghi-chu-r'), n. f. Nom des cordons qui servent à porter un cor de chasse.

Anguilles

(an-ghi-ll', ll mouillées), n. f. plur. Pièces de charpente qui soutiennent un navire au lancement.

Angon

(an-gon), n. m. Demi-pique à l'usage des Francs. D'autres Francs tiennent une espèce de javelot nommé angon, CHATEAUBRIAND.

Engoulevent

(an-gou-le-van), n. m. Passereau insectivore brun roux au bec largement fendu.

Engramme

(an-gra-m'), n. m. Trace que laisserait dans le cerveau ou le système nerveux une expérience vécue.

Angrois

(an-groi), n. m. Petit coin qu'on enfonce dans l'œil du marteau pour en assujettir le manche.

Ange

(an-j'), n. m. En termes d'artillerie, boulet coupé en deux, trois ou quatre parties enchaînées ensemble, dont on se servait autrefois dans les combats de mer.

Enjabler

(an-ja-blé), v. t. Mettre un fond à une futaille.

Engeigner

(an-jè-gné), v. t. Tromper. Tel, comme dit Merlin, cuide (pense) engeigner autrui, Qui souvent s'engeigne soi-même, LA FONTAINE.

Encarpe

(an-kar-p'), n. m. Terme d'architecture ancienne. Guirlande composée de fleurs, de feuillages et de fruits.

Enclitique

(an-kli-ti-k'), n. f. Mot qui, perdant son accent, se lie au mot précédent et en fait, pour la prononciation, réellement partie. En français ce est enclitique dans

Encratique

(an-kra-ti-k'), n. m. Terme d'histoire ecclésiastique. Sectaires qui condamnaient le mariage, et qui disaient qu'il n'est pas bon de manger de la chair et de boire du vin. On emploie contre les encratiques un argument qui donnerait gain de cause aux carpocratiens, VOLTAIRE.

Enliouber

(an-li-ou-bé), v. t. Ajouter une pièce de bois taillée en coin dans le bout d'une autre qui a été ouverte pour la recevoir. La seconde pièce enlioube la première.

Emmatelotage

(an-ma-te-lo-ta-j'), n. f. Ancien terme de marine. Désignation de deux matelots destinés à avoir le même hamac.

Emmi

(an-mi), adv. Au milieu de (terme vieilli). La libellule erre emmi les roseaux. Monsieur le Curé, ma chemise brûle ! P. VERLAINE.

Emmétrope

(an-mé-tro-p'), adj. Se dit d'un œil dont la vue est normale.

Ennillage

(an-ni-lla-j', ll mouillées), n. m. Liaison de l'arbre ou axe tournant avec la meule dans un moulin.

Enoiseler

(an-noi-ze-lé), v. t. Terme de fauconnerie. Instruire l'oiseau, l'accoutumer au gibier.

Empan

(an-pan), n. m. Mesure de longueur qu'on prend du bout du pouce à l'extrémité du petit doigt, lorsque la main est ouverte le plus possible.

Empyrée

(an-pi-rée), n. m. Selon les notions de l'antiquité, la plus élevée des quatre sphères célestes, celle qui contenait les feux éternels, c'est-à-dire les astres.

Emposieu

(an-po-zieu), n. m. Nom donné, dans le Jura, à des cavités en forme d'entonnoir où les eaux s'engouffrent pour reparaître, sous forme de sources abondantes, dans les vallées inférieures.

Empouilles

(an-pou-ll', ll mouillées), n. f. plur. Terme de droit coutumier. Les fruits de la terre encore sur pied, par opposition à dépouille, qui signifiait ces mêmes fruits, coupés ou moissonnés. Défenses sont faites à toutes personnes de laisser aller leurs poules ou poulets et autres volailles dans les empouilles, prés, sainfoins, luzernes, qui avoisinent les maisons, Arrêt du parlement, 14 août 1787.

Empuse

(an-pu-z'), n. f. Terme de philosophie au XVIe et au XVIIe siècles. Nom donné aux fausses idées, aux imaginations qui ne peuvent avoir d'existence.

Empeigne

(an-pè-gn'), n. f. Pièce de cuir qui, dans un soulier, s'étend depuis le cou-de-pied jusqu'à la pointe.

Empenne

(an-pè-n'), n. f. Ancien terme militaire. Aileron de plume qu'on assujettissait à une flèche pour assurer la justesse de son vol. Au plur. Terme de blason. Plumes qui garnissent la flèche.

Empennelle

(an-pè-nè-l'), n. f. Terme de marine. Petite ancre, qui tient par un câble à la grosse, et qu'on mouille devant elle, pour tenir le vaisseau plus ferme.

Empeau

(an-pô), n. m. Terme de jardinage. Ente ou écorce.

Enrayure

(an-rè-iu-r'), n. f. Terme d'agriculture. Première raie que fait la charrue en labourant.

Encyclie

(an-si-klie), n. f. Terme de physique. Nom donné aux cercles qui se forment à la surface de l'eau lorsqu'on y laisse tomber un corps.

Ancile

(an-si-l'), n. m. Terme d'antiquité romaine. Bouclier sacré que les Romains croyaient tombé du ciel, et à la possession duquel ils supposaient attachée la durée de leur empire.

Encyprotype

(an-si-pro-ti-p'), adj. Terme didactique. Qui est gravé sur cuivre. Planche encyprotype.

Anspessade

(an-spè-sa-d'), n. m. Dans l'ancienne armée française, bas-officier d'infanterie subordonné au caporal.

Antanagoge

(an-ta-na-go-j'), n. f. Figure de rhétorique. Récrimination.

Antanaclase

(an-ta-na-kla-z'), n. f. Terme de rhétorique. Répétition d'un même mot en des sens différents. Le cœur a ses raisons que la raison ignore. PASCAL.

Antiphonaire

(an-ti-fo-nê-r') ou ANTIPHONIER (an-ti-fo-nié), n. m. Livre d'église où se trouvent notés les antiennes et tous les chants de l'office.

Antiphernaux

(an-ti-fèr-nô), adj. m. plur. Terme de pratique. Biens antiphernaux, biens que le mari donne à sa femme par contrat de mariage.

Antichrèse

(an-ti-krê-z'), n. f. Abandon des revenus d'une propriété pour les intérêts d'un emprunt. Le nantissement d'une chose mobilière s'appelle gage , celui d'une chose immobilière s'appelle antichrèse.

Antiquer

(an-ti-ké), v. t. En termes de relieur, enjoliver la tranche d'un livre de figures de diverses couleurs , relier à la manière antique.

Antilogie

(an-ti-lo-jie), n. f. Terme didactique. Contradiction de langage, d'idées.

Enthymème

(an-ti-mê-m'), n. m. Terme de logique. Raisonnement qui n'est qu'un syllogisme réduit à deux propositions, dont la première est appelée antécédent, et la seconde conséquent. La célèbre proposition de Descartes

Antiparastase

(an-ti-pa-ra-sta-z'), n. f. Figure de rhétorique, qui consiste en ce qu'un accusé maintient qu'il devrait être loué plutôt que blâmé, s'il avait fait ce qu'on lui impute.

Antitrope

(an-ti-tro-p'), n. m. Mot qu'on a employé pour désigner collectivement l'ironie, le sarcasme, l'euphémisme.

Antizymique

(an-ti-zi-mi-k'), adj. Qui empêche la fermentation de se développer.

Antonymie

(an-to-ni-mie), n. f. Opposition de mots ou de noms qui offrent un sens contraire.

Antonomase

(an-to-no-mâ-z'), n. f. Sorte de synecdoque qui consiste à prendre un nom commun pour un nom propre, ou un nom propre pour un nom commun. Un Zoïle pour un critique , l'Orateur romain pour Cicéron.

Entéléchie

(an-té-lé-chie), n. f. Terme didactique employé par Aristote. Il signifie la forme essentielle qui constitue un individu dans son espèce, et qui le meut continûment vers les fins convenables à son organisation. (Dict. de l'Académie 1762)

Envie

(an-vie), n. f. Nom donné à des taches que les enfants apportent en naissant, et auxquelles on s'imagine trouver de la ressemblance avec certains objets dont la mère a eu envie pendant sa grossesse. Les envies sont comme des nuées

Arbousier

(ar-bou-zié), n. m. 1°Arbrisseau qui est du midi de l'Europe, et qui produit des fruits doux assez semblables à la fraise pour l'apparence 2°Arbrisseau traînant et toujours vert, qui porte des baies aigrelettes ressemblant à des cerises. Le roitelet se plaît dans ces haies de ronces et d'arbousiers, qui sont pour lui de grandes solitudes, CHATEAUBRIAND.

Archal

(ar-chal), n. m. Laiton. Usité seulement dans cette locution, fil d'archal. Les Russes se servaient, pour leurs calculs, de petites boules enfilées dans des fils d'archal, VOLTAIRE.

Archerot

(ar-che-ro), n. m. Petit archer, nom donné à Cupidon. Vieux.

Archiatre

(ar-chi-a-tr'), n. m. Premier médecin d'une cour, d'un district, etc.... Émerveillé de la distinction subtile d'un fameux archiatre de nos jours entre l'assassinat positif et l'assassinat négatif... DIDEROT.

Archiviole

(ar-chi-vi-o-l'), n. f. Nom d'un ancien instrument de musique. Espèce de clavecin sur lequel on appliquait un jeu de viole au moyen d'une roue, TRÉVOUX.

Arder

(ar-dé), ARDRE (ar-dr') ou ARDOIR (ardoir). 1°V. t. Brûler. Que le feu Saint-Antoine vous arde ! 2°V. t. être brûlant. Haro ! la gorge m'ard, LA FONTAINE.

Ardélion

(ar-dé-li-on), n. m. Homme qui fait l'empressé et se mêle de tout. Inusité.

Argue

(ar-gh'), n. f. Machine de bois dont les tireurs d'or, d'argent, etc., se servent pour affermir la filière. Tirer à l'argue, c'est passer par la filière.

Argoter

(ar-go-té), v. t. Couper la partie morte d'une branche.

Argoulet

(ar-gou-lè), n. m. On appelait argoulets des soldats à cheval armés d'arcs, les arquebuses n'étant pas encore en usage , on les nomma dans la suite arquebusiers à cheval, et puis dragons.

Argousin

(ar-gou-zin), n. m. Bas officier des bagnes, chargé de la garde des forçats.

Argousier

(ar-gou-zié), n. m. Nom vulgaire de l'hippophaé rhamnoïde, arbrisseau épineux dit aussi épine marante, épine marine et griset.

Argutie

(ar-gu-sie), n. f. Raisonnement sur des vétilles, subtilité.

Argyraspide

(ar-ji-ra-spi-d'), n. m. plur. Nom d'un corps d'élite de l'armée d'Alexandre, dont les soldats portaient un bouclier argenté.

Argyrique

(ar-ji-ri-k'), adj. Qui appartient au métal argent. Sels argyriques.

Arcature

(ar-ka-tu-r'), n. f. Terme d'architecture. Série de petites arcades décoratives sous les appuis des fenêtres ou sous les corniches. Tous les chapiteaux des colonnes de l'arcature intérieure de cette église sont couverts d'hommes, d'animaux et de feuillages.

Archontes

(ar-kon-t'), n. m. Titre qu'on donnait, en Grèce et particulièrement à Athènes, aux magistrats qui dirigeaient la république. Il y avait chez les Athéniens neuf archontes , leurs fonctions étaient annuelles.

Arcturus

(ar-ktu-rus) ou poétiquement ARCTURE (ar-ktu-r'), n. m. Étoile fixe de la première grandeur, située dans la constellation du Bouvier, à la queue de la Grande Ourse.

Armadille

(ar-ma-di-ll', ll mouillées), n. f. Flotte qu'entretenait le roi d'Espagne pour fermer aux étrangers l'accès de ses possessions dans le nouveau monde.

Harmattan

(ar-ma-tan), n. m. Vent d'Afrique très chaud, qui souffle en décembre, janvier et février, se fait sentir trois ou quatre fois par an.

Armeline

(ar-me-li-n'), n. f. Peau très fine et fort blanche, qui appartient à l'hermine.

Armilles

(ar-mi-ll', ll mouillées), n. f. plur. Petites moulures qui entourent le chapiteau dorique.

Harmoste

(ar-mo-st'), n. m. Terme d'antiquité. Nom des gouverneurs imposés par Sparte aux pays vaincus, durant son hégémonie, surtout après la domination de Lysandre.

Armoisin

(ar-moi-zin), n. m. Taffetas léger et peu lustré. L'armoisin venait d'Italie. On en fait à Lyon, où il est aussi appelé armoise.

Armet

(ar-mè), n. m. Armure de tête. Et ses yeux qui brillaient sous un front assuré Éclataient à l'envi de son armet doré, TRISTAN. Fig. La tête, le cerveau.

Artien

(ar-siin), n. m. Terme dont on se servait dans les anciennes universités pour signifier les écoliers sortis des humanités et étudiant en philosophie.

Arsin

(ar-sin), adj. En termes d'eaux et forêts, bois arsin, bois où le feu a pris, de quelque manière qu'il y ait été mis.

Artimon

(ar-ti-mon), n. m. Nom de celui des mâts d'un vaisseau qui est placé le plus près de l'arrière ou de la poupe. La différence avec les autres, est qu'il ne porte point de perroquets, et que la vergue le traverse de biais.

Artophage

(ar-to-fa-j'), adj. Qui mange surtout du pain.

Arvicole

(ar-vi-ko-l'), adj. Terme d'histoire naturelle. Qui vit dans les champs couverts de blé.

Arzegaye

(ar-ze-ghê), n. f. Lance anciennement employée par la cavalerie , elle était courte et ferrée par les deux bouts.

Arzel

(ar-zèl'), n. m. Cheval qui a les pieds de derrière blancs, avec le chanfrein blanc.

Baguenaude

(ba-ghe-nô-d'), n. f. 1°Fruit du baguenaudier, gousse pleine d'air et de petites graines, et qui éclate avec bruit lorsqu'on la presse 2°Ancienne pièce de poésie française faite en dépit des règles et du bon sens , c'était un amphigouri en vers blancs 3°Niaiserie.

Bayadère

(ba-ia-dê-r'), n. f. Femme indienne dont la profession est de danser devant les temples ou pagodes. Viens , nous verrons danser les jeunes bayadères, Le soir, lorsque les dromadaires Près du puits du désert s'arrêtent fatigués, V. HUGO, Ball. 15.

Bajoire

(ba-joi-r'), n. f. Médaille ou monnaie empreinte de deux têtes affrontées ou superposées.

Bacchanale

(ba-ka-na-l'), n. f. 1°Danse bruyante et tumultueuse. Familièrement, débauche faite avec bruit. 2°Au plur. Fêtes que les anciens célébraient en l'honneur de Bacchus.

Bacbuc

(ba-kbuk), n. f. Dans Rabelais, la dive Bacbuc, la bienheureuse bouteille.

Balandre

(ba-lan-dr'), n. f. Sorte de bâtiment de mer. Il y avait quarante-cinq balandres chargées de munitions de guerre et de bouche, SAINT-SIMON.

Balandran

(ba-lan-dran) ou BALANDRAS (balan-drâ), n. m. Ancien manteau. Qu'il ait... à son long balandran changé son manteau court, RÉGNIER.

Balancine

(ba-lan-si-n'), n. f. Terme de marine. Cordage qui, descendant de la tête du mât, va au bout d'une vergue pour la soutenir à cette extrémité.

Balantine

(ba-lan-ti-n'), n. f. Petit sac que les merveilleuses du Directoire portaient suspendu à la ceinture et ballant sur leurs genoux, comme la sabretache des hussards flotte sur leur mollet.

Balicorne

(ba-li-kor-n') ou BALISCORNE (ba-li-skor-n'), n. f. Pièce de fer d'un soufflet de forge.

Baliste

(ba-li-st'), n. f. machine de guerre médiévale lançant flèches et pierres.

Bailleul

(ba-lleul, ll mouillées, et non bayeul), n. m. Celui qui remettait en place les os luxés ou fracturés. Rebouteur.

Baloire

(ba-loi-r'), n. f. Terme de marine. Longue pièce de bois qui détermine la forme qu'un vaisseau doit avoir.

Balèvre

(ba-lè-vr'), n. f. Terme d'architecture. L'excédant d'une pierre sur une autre, près d'un joint.

Balais

(ba-lê), adj. m. Rubis balais, variété de rubis, couleur de vin paillet.

Banneret

(ba-ne-rè), n. m. Ancien titre des seigneurs qui avaient droit de lever bannière, pour composer une compagnie militaire de leurs vassaux.

Barachois

(ba-ra-choî), n. m. Terme de marine. Anfractuosité dans une côte servant d'abri à de petites embarcations.

Baralipton

(ba-ra-li-pton). Mot forgé par les Scolastiques pour rappeler mnémoniquement une forme de syllogisme, et où barali est seul significatif, pton n'étant qu'une finale pour faire le vers.

Barigel

(ba-ri-jêl) ou BARISEL (ba-ri-zèl), n. m. Nom du chef des sbires dans plusieurs villes d'Italie. Je ne peux vous mener qu'en Basse-Normandie, dit le barigel, VOLTAIRE.

Barillard

(ba-ri-llar, ll mouillées), n. m. Ancien terme de marine. Celui qui avait soin du vin et de l'eau à bord des galères.

Basquine

(ba-ski-n'), n. f. Sorte de jupe riche et élégante que portent les femmes basques et espagnoles. Cette Espagnole... Qui soulève, en dansant le fandango léger, Les plis brodés de sa basquine, V. HUGO, Orient. 21.

Bassorine

(ba-so-ri-n'). Terme de chimie. Principe trouvé dans la gomme de Bassora.

Bastringue

(ba-strin-gh'), n. m. Bal de guinguette. Populaire.

Basterne

(ba-stèr-n'), n. f. Nom d'une espèce de char attelé de bœufs, en usage chez d'anciens peuples du Nord et, en France.

Batail

(ba-tall, ll mouillées), n. m. Anciennement, battant d'une cloche.

Battiture

(ba-ti-tu-r'), n. f. Nom des écailles qui jaillissent des métaux frappés, tout rouges, à coups de marteaux.

Battologie

(ba-tto-le-jie), n. f. Répétition oiseuse, fastidieuse des mêmes pensées sous les mêmes termes.

Basoche

(ba-zo-ch'), n. f. 1°Nom d'une cour de justice, établie fort anciennement entre les clercs du parlement de Paris, pour juger les différends qui s'élevaient entre eux. 2°L'ensemble des avoués et des clercs, leurs habitudes.

Balsamique

(bal-za-mi-k'), adj. 1°Qui tient de la nature du baume. Odeur, vertu balsamique. Quand la terre, exhalant sa vertu balsamique, LAMARTINE. 2°Embaumé, parfumé.

Balzan

(bal-zan), adj. m. Cheval balzan, cheval noir ou bai, qui a des marques blanches aux pieds.

Bandolier

(ban-do-lié) ou BANDOULIER (bandou-lié), n. m. Brigand qui volait sur les grands chemins. Vieux. On a vu des césars, et même des plus braves, Qui sortaient d'artisans, de bandoliers, d'esclaves, CORNEILLE.

Bancasse

(ban-ka-s'), n. f. Terme de marine. Coffre servant de banquette et de lit.

Bancroche

(ban-kro-ch'), adj. Qui a les jambes très tortues. Homme, femme bancroche.

Banvin

(ban-vin), n. m. Droit qu'avait le seigneur de vendre, à l'exclusion de toute autre personne, le vin de son cru, dans sa paroisse, durant le temps marqué par la coutume. Proclamation qui indiquait le jour où les particuliers pourraient vendre leur vin nouveau.

Barbacane

(bar-ba-ka-n'), n. f. 1°Meurtrière pratiquée dans le mur des forteresses pour pouvoir tirer à couvert. - Dans les fortifications du moyen âge, ouvrage extérieur percé de meurtrières. 2°Ouverture longue et étroite pour l'écoulement des eaux. - Ouverture dans une porte de cave.

Bardot

(bar-do , le t ne se lie pas), n. m. 1°Petit mulet produit de l'accouplement du cheval et de l'ânesse. 2°Fig. et familièrement, homme sur qui les autres se déchargent d'une partie de leur tâche , celui qui sert de sujet habituel aux plaisanteries.

Barguigner

(bar-ghi-gné), v. t. Hésiter, avoir de la peine à se déterminer , à quoi bon tant barguigner et tant tourner autour du pot ? MOLIÈRE.

Barcarolle

(bar-ka-ro-l'), n. f. 1°Sorte de chanson particulière aux gens du peuple et surtout aux gondoliers de Venise. La plupart des ariettes de Lulli sont des airs du Pont-neuf et des barcarolles de Venise, VOLTAIRE 2°Petite pièce de musique faite sur une chanson relative aux promenades sur l'eau, et où l'on imite la coupe et le rhythme des barcarolles de Venise.

Barlotière

(bar-lo-tiê-r'), n. f. Terme de métier. Traverse de fer dans un châssis de vitraux.

Bartavelle

(bar-ta-vè-l'), n. f. Perdrix rouge du midi, plus grosse que la perdrix ordinaire.

Bedon

(be-don), n. m. 1°Anciennement tambour 2°Familièrement, gros bedon, un homme au ventre rebondi.

Beset

(be-zè), n. m. Terme de trictrac. Deux as amenés d'un coup de dés.

Besaigre

(be-zê-gr'), adj. Qui s'aigrit, en parlant du vin lorsqu'il est au bas dans un tonneau.

Besaine

(be-zê-n'), n. f. Nom donné, dans le XVe siècle, aux boulets en pierre lancés par la poudre à canon, Journ. offic. 11 juill. 1875

Bibus

(bi-bus'), n. m. Terme de mépris, employé uniquement dans la locution de bibus, qui signifie sans valeur, sans importance. Ils se seraient coupé la gorge pour quelques querelles de bibus, VOLTAIRE.

Bigotelle

(bi-go-tè-l') ou BIGOTÈRE (bi-gotè-r'), n. m. Anciennement, pièce d'étoffe ou de cuir dont on se servait pour tenir la moustache relevée.

Bicoque

(bi-ko-k'), n. f. 1°Place mal fortifiée. Vendôme amusait le roi de bicoques emportées, de succès de 300 ou 400 hommes, SAINT-SIMON 2°Petite ville. L'empereur ne se fia pas assez à la raison du divin Platon, pour lui donner le gouvernement d'une bicoque, FONTENELLE 3°Fig. Maison chétive. Il n'a acheté qu'une bicoque.

Biquet

(bi-kè), n. m. Trébuchet pour peser la monnaie d'or ou d'argent.

Bilitère

(bi-li-tê-r'), adj. Terme de grammaire. Composé de deux lettres

Billebarrer

(bi-lle-ba-ré, ll mouillées), v. t. Marquer de raies de diverses couleurs.

Billebauder

(bi-lle-bô-dé, ll mouillées), v. t. Terme de chasse. On dit que des chiens billebaudent, quand ils chassent mal.

Biloquer

(bi-lo-ké), v. t. Faire un premier labour très profond avant l'hiver.

Biniou

(bi-ni-ou), n. m. Nom breton d'une espèce de cornemuse dont on fait grand usage en Bretagne.

Bisse

(bi-s'), n. f. Terme de blason. Couleuvre et, particulièrement, la couleuvre de Milan.

Bissac

(bi-sak), n. m. Sorte de sac ouvert en long par le milieu. Il en a plein son bissac. Familièrement. Avoir de bons tours dans son bissac, être en fonds de ruses, de fourberies. Je n'ai qu'un tour dans mon bissac , Mais je soutiens qu'il en vaut mille, LA FONTAINE.

Bisquain

(bi-skin), n. m. Peau de mouton avec sa laine, dont les bourreliers se servent pour couvrir les colliers des chevaux de harnais.

Biscutelle

(bi-sku-tè-l'), n. f. Genre de la famille des crucifères, auquel appartient la lunetière.

Bistorte

(bi-stor-t'), n. f. Terme de botanique. Espèce de renouée (polygonum bistorta, L.), dite aussi grande oseille.

Bistourner

(bi-stour-né), v. t. 1°Tourner, courber un objet de manière à le déformer 2°Terme de vétérinaire. Châtrer un animal en tordant les vaisseaux testiculaires 3°Se bistourner, v. pr. Devenir bistourné. Ses jambes se sont bistournées.

Bistre

(bi-str'), n. m. Suie cuite et détrempée dont on se sert pour peindre au lavis.

Bisulce

(bi-sul-s'), adj. Terme de zoologie. Qui a le pied partagé en deux sabots.

Bissêtre

(bi-sê-tr'), n. m. Mot inusité présentement, qui signifiait malheur, malaventure. Eh bien ne voilà pas mon enragé de maître ? Il nous va faire encor quelque nouveau bissêtre, MOLIÈRE.

Bitord

(bi-tor), n. m. Terme de marine et de pêche. Corde composée de deux fils tortillés ensemble.

Bisbille

(biz-bi-ll', ll mouillées, et non pas bizbi-ye), n. f. Petite et futile querelle.

Biez

(bié), n. m. Fossé creusé à côté d'une rivière pour l'usage d'un moulin, et pris d'assez loin pour pouvoir ménager une chute d'eau ou au moins une pente qui augmente la rapidité de l'eau. Le conduit se nomme buse quand l'eau tombe sur la roue, et coursier quand elle passe au-dessous.

Blason

(bla-zon), n. m. Type de poème en vogue au XVIe siècle, à rimes plates. Il renferme soit l'éloge, soit la satire d'un être ou d'un objet.

Blandices

(blan-di-s'), n. f. plur. Flatteries pour gagner le cœur , charmes, jouissances. Je trouvais à la fois dans ma création merveilleuse toutes les blandices des sens et toutes les jouissances de l'âme, CHATEAUBRIAND.

Blanc-étoc

(blan-é-tok), n. m. Couper un arbre à blanc estoc, le couper au pied sur la souche. Faire une coupe à blanc estoc, la faire sans laisser de baliveaux. Fig. Être réduit à blanc estoc, être entièrement ruiné.

Blondin

(blon-din), n. m. Familièrement, un jeune homme qui fait le beau, qui courtise le beau sexe. Dès que vous sentirez approcher les blondins... LA FONTAINE.

Bluette

(blu-è-t'), n. f. 1°Petite étincelle. Comme on voit un grand feu naître d'une bluette, RÉGNIER 2°Fig. Il y a quelques bluettes d'esprit dans cet ouvrage. Petit ouvrage d'esprit, agréable sans prétention. Bluettes amusantes.

Blairie

(blè-rie), n. f. Terme de droit féodal. Redevance seigneuriale à raison de la vaine pâture.

Blézimarder

(blé-zi-mar-dé), v. t. Terme d'argot de théâtre, signifie se couper mutuellement les répliques, empêcher le voisin de dire sa phrase, émonder le dialogue comme un jardinier émonde un arbre à grands coups de serpe, Figaro du 31 juillet 1876.

Blésité

(blé-zi-té), n. f. Vice de prononciation qui consiste à substituer une consonne faible à une plus forte, comme le z à l's, le d au t, l's au g

Bobèche

(bo-bè-ch'), n. f. 1°Petite pièce mobile et évasée qu'on adapte aux chandeliers 2°Petit coin d'acier fin soudé dans un morceau de fer ou d'acier commun, pour faire la lame d'un instrument tranchant.

Boquillon

(bo-ki-llon, ll mouillées), n. m. Bûcheron. Et boquillons de perdre leur outil, LA FONTAINE.

Bolivar

(bo-li-var), n. m. Sorte de chapeau haut de forme évasé.

Bonace

(bo-na-s'), n. f. Calme de la mer après un orage. Nous eûmes une grande bonace.

Bonnetade

(bo-ne-ta-d'), n. f. Coup de bonnet. XVIe s. Quand il sera en jalousie et en caprice, nos bonettades le remettront-elles ? MONTAIGNE.

Bonnier

(bo-nié), n. m. Mesure agraire qui, dans la Flandre française, valait 1 hectare 40 ares.

Bonhommeau

(bo-no-mô), s. m. Diminutif de bonhomme. Mais, le voyant si sage et si fidèle, Le bonhommeau des coups se consola, LA FONTAINE.

Bonnette

(bo-nè-t'), n. f. 1°Terme de fortification. Ouvrage avancé qui est au delà de la contrescarpe, en forme de petit corps de garde, et dont les deux faces forment un angle saillant 2°Terme de marine. Petites voiles qu'on ajoute aux grandes pour présenter une plus grande surface au vent.

Borée

(bo-rée), n. m. Le vent du nord. Il est du style poétique.

Bossetier

(bo-se-tié), n. m. Verrier qui souffle le verre en boule.

Bossoir

(bo-soir), n. m. Terme de marine. Chacune des deux grosses pièces de bois qui servent à suspendre et à hisser les ancres. Fig. En langage de marin, avoir l'œil au bossoir, surveiller avec vigilance.

Boisselée

(boi-se-lée), n. f. 1°Ce qu'un boisseau peut contenir 2°Boisselée de terre, l'espace de terre qu'on peut ensemencer avec un boisseau de blé.

Boitte

(boi-t') ou BOUETTE (bouè-t'), n. f. Terme de pêche. Appât pour la pêche.

Bordigue

(bor-di-gh'), n. f. Terme de pêche. Enceinte formée avec des claies, sur le bord de la mer, pour prendre du poisson ou pour le conserver vivant.

Bornoyer

(bor-no-ié), v. t. 1°Regarder d'un œil en fermant l'autre, pour vérifier un alignement, pour juger si une règle est droite, une surface plane 2°Placer des jalons de distance en distance pour tracer la ligne des fondations d'un mur, ou d'une rangée d'arbres.

Boucanier

(bou-ka-nié), n. m. 1°Celui qui va à la chasse des bœufs sauvages. 2°Gros et long fusil dont on se servait pour cette chasse, et, adjectivement, fusil boucanier. 3°Par extension, pirates qui infestaient les Antilles. Par la hardiesse d'un peuple nouveau que le hasard composa d'Anglais et surtout de Normands, on les a nommés boucaniers... VOLTAIRE.

Boucaner

(bou-ka-né), v. t. 1°Faire sécher de la viande ou du poisson à la fumée. Après l'avoir fait boucaner à la fumée (la chair de castor), les sauvages la mangent, lorsque les vivres viennent à leur manquer, CHATEAUBRIAND. 2°V. t. Aller à la chasse des bœufs sauvages ou autres bêtes pour en avoir les peaux.

Boucassin

(bou-ka-sin), n. m. Sorte de toile peinte en bleu ou en rouge, qui servait à doubler les tendelets des galères.

Bouquin

(bou-kin), n. m. Vieux bouc. Cornet à bouquin, trompe ordinairement faite d'une corne. Quand les voix des onagres répondent au cornet à bouquin qui appelle... VOLTAIRE. Petite pièce qui s'ajoute à une pipe et se met dans la bouche. Un bouquin d'ambre.

Boucon

(bou-kon), n. m. Mets ou breuvage empoisonné. Donner le boucon à quelqu'un, l'empoisonner.

Boucaut

(bou-kô), n. m. Tonneau qui sert à renfermer certaines marchandises sèches.

Bouleux

(bou-leû), n. m. Cheval de fatigue qui chemine bien. Fig. C'est un bon bouleux, c'est un homme laborieux et qui remplit sa tâche.

Bouline

(bou-li-n'), n. f. Terme de marine. Nom de longues cordes, qui tiennent la voile de biais, lorsqu'on fait route avec un vent de côté. Vent de bouline, vent de biais qui n'est pas favorable à la route.

Boulin

(bou-lin), n. m. 1°Pot de terre qui sert de retraite aux pigeons. - Trou pratiqué dans un colombier, pour que les pigeons y nichent et y pondent. 2°Terme de maçonnerie. Trou laissé dans le mur par le bout des pièces d'échafaudage, à mesure qu'on élève le mur. - On appelle aussi boulins les pièces de bois qui soutiennent les planches des échafaudages.

Boulaie

(bou-lê), n. f. Lieu planté de bouleaux.

Bourrée

(bou-rée), n. f. 1°Assemblage d'un volume, à peu près déterminé, de menues branches. Brûler une bourrée. 2°Air de musique, à deux temps, qui a deux parties égales, chacune de huit mesures. On nomme aussi bourrée une danse composée sur le même air.

Boustrophédon

(bou-stro-fé-don), n. m. Antique écriture grecque dans laquelle, après avoir écrit une ligne de gauche à droite, on continuait en écrivant de droite à gauche.

Eustache

(eu-sta-ch'), n. m. Petit couteau grossier, à manche de bois.

Boute-feu

(bou-te-feu), n. m. 1°Bâton garni à son extrémité d'une mèche pour mettre le feu au canon 2°Celui qui mettait le feu au canon. Vieux en ce sens 3°Incendiaire 4°Fig. Celui qui excite des discordes, suscite des querelles.

Bouterolle

(bou-te-ro-l'), n. f. Garniture, par le bas, d'un fourreau d'épée, pour empêcher que la lame ne le perce.

Bousin

(bou-zin), n. m. Surface tendre des pierres de taille.

Bousingot

(bou-zin-go), n. m. Chapeau de marin.

Bourdalou

(bour-da-lou), n. m. 1°Ruban ou tresse qu'on attache avec une boucle autour d'un chapeau. 2°Sorte de vase de nuit de forme oblongue.

Bourdaine

(bour-dê-n') ou BOURGÈNE (bourjê-n'), n. f. Espèce de nerprun (rhamnus frangula, L.). Arbrisseau dont l'écorce intérieure est purgative , son bois blanc fournit le charbon le plus propre à la fabrication de la poudre à canon.

Bourguignotte

(bour-ghi-gno-t'), n. f. Casque léger, laissant le visage à découvert, et employé par l'infanterie au XVIe siècle.

Bradypepsie

(bra-di-pè-psie), n. f. Terme de médecine. Digestion lente et difficile. Je veux que vous tombiez dans la bradypepsie, MOLIÈRE.

Brague

(bra-gh'), n. f. 1°Autre forme de braie. Culotte, caleçon 2°Ancien terme militaire. Partie du bas de la cuirasse 3°Terme de marine. Nom de cordages retenant les affûts des canons.

Brasiller

(bra-zi-llé, ll mouillées, et non brazi-yé). 1°V. t. Faire griller sur de la braise 2°V. t. Présenter une traînée de lumière, en parlant de la mer frappée obliquement par des rayons lumineux, ou devenant phosphorescente dans la trace du bâtiment.

Brand

(bran), n. m. Dans l'armement du moyen âge, grosse épée qu'on maniait à deux mains.

Brandebourg

(bran-de-bour), n. m. 1°Ornement en broderie ou en galon sur un vêtement. Une robe garnie de brandebourgs, J. J. ROUSSEAU 2°N. f. Autrefois, casaque à longues manches 3°Espèce de pavillon ou berceau de jardin.

Brandiller

(bran-di-llé, ll mouillées, et non bran-di-yé), 1°V. t. Agiter deçà et delà 2°V. t. Un vieux linge brandillait à une branche d'arbre 3°Se brandiller, v. pr. Se mouvoir, s'agiter en l'air sur une corde, une escarpolette, etc.

Bredindin

(bre-din-din), n. m. Terme de marine. Palan moyen dont on se sert pour enlever de médiocres fardeaux.

Bretèche

(bre-tè-ch'), n. f. Ancien terme militaire. Pièce de fortification ou partie crénelée des anciennes murailles.

Brigadier

(bri-ga-dié), n. m. Bâton utilisé par le régisseur pour frapper les trois coups au théâtre.

Brigandine

(bri-gan-di-n'), n. f. Armure ancienne en forme de cotte de mailles.

Brigantine

(bri-gan-ti-n'), n. f. 1°Petit bâtiment en usage dans la Méditerranée 2°Voile particulière au brigantin. Voile trapézoïdale de l'arrière, enverguée sur la corne d'artimon.

Brigantin

(bri-gan-tin), n. m. 1°Petit bâtiment à un ou deux mâts, gréé comme un brick, et qui n'a qu'un pont 2°Petit vaisseau plat, léger et ouvert, qui va à la voile et à la rame, et qui sert à combattre ou à donner la chasse.

Bricole

(bri-ko-l'), n. f. Dans l'art militaire du moyen âge, sorte de catapulte ou de mangonneau, composée d'une poutre à cheval entre deux montants, et d'un long ressort que l'on tend au moyen d'une corde ou d'une courroie attachée à une de ses extrémités.

Brimborion

(brin-bo-ri-on), n. m. Chose sans valeur et sans utilité. Blancs d'œufs, lait virginal et mille autres brimborions que je ne connais pas, MOLIÈRE.

Brouillamini

(brou-lla-mi-ni), n. m. 1°Terme de maréchalerie. Sorte d'emplâtre pour les chevaux préparé avec le bol d'Arménie 2°Fig. Brouillement, confusion. Il y a du brouillamini dans cette affaire. Il y a là dedans trop de tintamarre, trop de brouillamini, MOLIÈRE.

Brousser

(brou-sé), v. t. Terme de chasse. Marcher à travers bois sans suivre les chemins. Fig. Monsieur ne s'ébranla point, et il fallut se réduire au parti de brousser à l'aveugle de jour en jour, RETZ.

Brouée

(brou-ée), n. f. Brouillard. Et la brouée et les frimas, SCARRON.

Brunoyer

(bru-no-ié), v. t. Avoir une teinte brunâtre, tirer sur le brun.

Bretture

(brè-tu-r'), n. f. Travail pour dégrossir un ouvrage de sculpture.

Buffeteur

(bu-fe-teur), n. m. Voiturier infidèle qui entamait les tonneaux confiés à sa conduite. Mot populaire.

Bugalet

(bu-ga-lè), n. m. Terme de marine. Nom d'un petit navire autrefois en usage principalement sur la côte de Bretagne, où il faisait le cabotage et dont le gréement était à peu près celui des brigs.

Bucoliques

(bu-ko-li-k'), n. f. plur. Poésies pastorales. Les Bucoliques de Virgile. Le Pentateuque se chantait à Jérusalem, comme des bucoliques, sur un mode plein et doux, CHATEAUBRIAND.

Bupreste

(bu-prè-st'), n. m. 1°Nom, chez les Grecs, d'un insecte voisin des cantharides et ayant comme elles des propriétés vénéneuses 2°Aujourd'hui, insecte du genre des coléoptères, remarquable par ses couleurs vives et changeantes.

Buron

(bu-ron), n. m. Petite cabane. On voit partout (sur le Puy-de-Dôme) les burons ou les chalets de l'Auvergne, CHATEAUBRIAND.

Burelle

(bu-rè-l'), n. f. Terme de blason. Petites bandes alternant l'une avec l'autre, en nombre pair, et de couleurs différentes.

Bucentaure

(bu-san-to-r'), n. m. 1°Vaisseau de cérémonie que montait le doge de Venise quand il épousait la mer 2°Sorte de navire à rames usité anciennement dans les mers d'Italie.

Bulbul

(bul'-bul'), n. m. Nom du rossignol dans la langue persane , il s'emploie quelquefois dans la poésie et les ouvrages d'imagination, où il s'agit de l'Orient. Elle vit un bulbul à la liquide voix, LAMARTINE.

Burgaudine

(bur-gau-di-n'), n. f. 1°La plus belle espèce de nacre, l'écaille du coquillage appelé burgau 2°Adjectivement. Nacre burgaudine.

Burgrave

(bur-gra-v'), n. m. Ancien titre de dignité en Allemagne. Seigneur d'une ville.

Basse

(bâ-s'), n. f. Petit banc ou îlot de roches qui ne découvre jamais, sans cependant, comme le bas-fond, laisser assez d'eau pour passer dessus de basse mer.

Basse-taille

(bâ-se-tâ-ll', ll mouillées), n. f. Terme de musique vieilli. 1°Voix d'homme immédiatement au-dessus de la basse, et dite aujourd'hui soit baryton, soit première basse 2°Chanteur qui a ce genre de voix. Une très belle basse-taille.

Bassier

(bâ-sié), n. m. Amas de sable qui empêche la navigation.

Bâtière

(bâ-tiè-r'), n. f. 1°En Normandie, le bât. 2°Par assimilation de forme, genre de couronnement d'un édifice, formé de deux gables à double égout, supportant un toit plus ou moins incliné.

Beffroi

(bè-froi), n. m. 1°Tour dans laquelle est une cloche prête à sonner l'alarme. 2°La cloche même. Il entend déjà sonner le beffroi des villes, LA BRUYÈRE. 10. Ainsi toujours il prend l'heure qui sonne Pour un signal de son beffroi, BÉRANGER. Louis XI. 3°Charpente dans les clochers et les moulins.

Baissoir

(bè-soir), n. m. Réservoir qui, dans les salines, reçoit l'eau concentrée.

Bestion

(bè-sti-on), n. m. Dans l'ancienne marine, le bec de la proue, parce que la proue portait souvent la figure d'une bête.

Belluaire

(bèl-lu-ê-r'), n. m. Terme d'antiquité. Gladiateur combattant des bêtes féroces. Il ne manque pas d'esprits agréablement sceptiques qui, lorsqu'un belluaire fait de périlleux exercices, vantent paradoxalement la mansuétude des lions, TH. GAUTIER.

Ber

(bèr), n. m. Terme de marine. Appareil de charpente en forme de berceau pour mettre un navire à flot.

Berche

(bèr-ch'), n. f. Terme de marine. Ancienne petite pièce de canon de fonte verte (bronze) qu'on nomme aussi espoir de fonte.

Bergamasque

(bèr-ga-mas-k'), n. f. Terme de musique. Danse et air de danse en usage au XVIIIe siècle.

Bergot

(bèr-go), n. m. Terme de pêche. Sorte de filet.

Bergerette

(bèr-je-rè-te), n. f. Anciennement, petit chanson sur un sujet pastoral. Le 3e livre de Danceries publié par Susato (1551) contient parmi les basses danses quatre thèmes de bergerette.

Berquinade

(bèr-ki-na-d'), n. f. Composition littéraire où les réalités de la vie sont peintes à l'eau de rose , ce mot ne s'emploie guère qu'ironiquement.

Berme

(bèr-m'), n. f. Autrefois chemin étroit entre le pied du rempart et le fossé. Par analogie, chemin laissé entre une levée et le bord d'un canal ou d'un fossé.

Berthe

(bèr-t'), n. f. 1°Locution proverbiale

Béatilles

(bé-a-ti-ll' , ll mouillées, et non béa-ti-ye), n. f. plur. Les menues viandes délicates, crêtes de coq, riz de veau, etc. dont on garnit les pâtés.

Béguinage

(bé-ghi-na-j'), n. m. 1°Maison, couvent de béguines 2°Dévotion puérile et affectée.

Béhourdis

(bé-hour-dî), n. m. Tournois, combat à la lance. On nommait ces jeux béhourdis du nom d'une armure qui couvrait le poitrail des chevaux, VOLTAIRE.

Bécarre

(bé-ka-r'), n. m. Terme de musique. Signe accidentel qu'on place devant une note diésée ou bémolisée, pour la remettre au ton naturel.

Bélandre

(bé-lan-dr'), n. f. Petit bâtiment de transport à fond plat, employé sur les rivières, sur les canaux et dans les rades. Permangle prit trente-six bélandres portant 100 milliers chacune, et en brûla vingt-cinq, SAINT-SIMON.

Bélière

(bé-liê-r'), n. f. Anneau auquel est suspendu le battant d'une cloche.

Bélître

(bé-lî-tr'), n. m. Homme de rien, homme sans valeur. C'est un franc bélître.

Bétyle

(bé-ti-l'), n. m. Pierre portant certaines marques et qui était adorée comme une idole.

Bétoine

(bé-toi-n'), n. f. Plante de la famille des labiées (betonica officinalis, L.) dont la racine est purgative.

Bayle

(bê-l'), n. m. Berger chef, en Provence.

Baudelaire

(bô-de-lê-r'), n. m. Sorte de sabre. Un des meubles du blason.

Baule

(bô-l'), n. f. Etang maritime dans les régions de l'estuaire de la loire.

Beaupré

(bô-pré), n. m. Terme de marine. Mât placé à l'avant du navire, et couché sur l'éperon. Quoique nous n'eussions point de chaloupe dehors, je me jetai du mât de beaupré dans la mer, CHATEAUBRIAND.

Beaucéant

(bô-sé-an) et mieux BAUÇANT (bô-san), n. m. Nom de l'étendard des Templiers.

Chablis

(cha-bli), n. m. Terme d'eaux et forêts. Le chablis est le bois que la force du vent ou quelque orage abat dans les forêts.

Chabler

(cha-blé), v. t. Terme de marine. Attacher un fardeau à un câble pour le haler.

Chaboisseau

(cha-boi-sô), n. m. Dans l'Aunis, espèce de petit jonc qui vient dans les prairies humides, particulièrement au bord de la mer.

Faguenas

(fa-ghe-nâ), n. m. Terme familier et vieilli. Odeur rebutante qui sort d'un corps échauffé.

Chape-chute

(cha-pe-chu-t'), n. f. Bonne aubaine due à la négligence ou au malheur d'autrui. Attendre, chercher chape-chute. Attendre, chercher chape-chute. Un villageois avait à l'écart son logis , Messer loup attendait chape-chute à la porte, LA FONTAINE.

Chaput

(cha-pu), n. m. Billot de bois pour équarrir les ardoises.

Chasse-cousin

(cha-se-kou-zin), n. m. 1°Mauvais vin, ou tout ce qui est propre à éloigner les parasites 2°Fleuret ne pliant pas, qui est propre à bourrer ceux qui font assaut. Au plur. Des chasse-cousin ou chasse-cousins.

Chasse-marée

(cha-se-ma-rée), n. f. 1°Voiture qui transportait le poisson de mer. 2°Sorte de bâtiment côtier, ponté et à deux mâts. Au plur. Des chasse-marée.

Chasse-partie

(cha-se-par-tie), n. f. Accord par lequel des aventuriers règlent ce qui doit revenir à chacun pour sa part. Au plur. Des chasses-parties.

Chat-en-jambes

(cha-tan-jan-b'), n. m. Embarras que l'on suscite à quelqu'un.

Chattemite

(cha-te-mi-t'), n. f. Personne affectant des manières humbles et flatteuses. Voyez-vous cette chattemite ! Un chat faisant la chattemite, Un saint homme de chat, bien fourré, gros et gras, LA FONTAINE.

Chatonner

(cha-to-né), v. t. Encastrer dans un chaton (tête d'une bague, c'est-à-dire partie qui renferme la pierre précieuse).

Chazal

(cha-zal), n. m. Petite grange (Dauphiné), Inventaire de 1717.

Champart

(chan-par), n. m. Terme de jurisprudence féodale. Une certaine portion des fruits que le seigneur percevait sur l'héritage donné à cens. Dites aux femmes ce que c'est que fiefs, rentes, dîmes inféodées, droit de champart, lods et ventes, FÉNELON.

Champaye

(chan-pê), n. f. Nom donné à des bois ruinés par le pâturage du bétail, ou à des champs qui, par suite d'inculture, se couvrent de bouleaux, d'aulnes, de genêts ou de bruyères.

Champeaux

(chan-pô), n. m. plur. Prés, prairies.

Chancissure

(chan-si-su-r'), n. f. Moisissure.

Chanceau

(chan-sô), n. m. Terme d'architecture. Nom des barreaux d'une grille qui ferme une enceinte.

Chantepleure

(chan-te-pleu-r'), n. f. 1°Sorte d'entonnoir qui a un long tuyau percé de trous pour faire couler les liquides dans un tonneau sans les troubler 2°Fente dans un mur de clôture ou de terrasse pour le passage des eaux 3°Robinet d'un tonneau 4°Arrosoir de jardinier, à queue longue et étroite 5°Rigole ouverte dans la berge d'une rivière 6°Sorte de tonneau dans lequel on foule, en certains vignobles, le raisin avant de le descendre dans la cuve.

Chanterille

(chan-te-ri-ll', ll mouillées) ou CHANTARILLE (chan-ta-ri-ll', ll mouillées), n. f. Petite bobine qui reçoit l'or ou l'argent au sortir du moulin.

Chantignole

(chan-ti-gno-l'), n. f. Terme de charpentier. Pièce de bois qui soutient les pannes d'une charpente

Chanteau

(chan-tô), n. m. 1°Morceau coupé à un grand pain 2°Morceau d'étoffe coupé à une plus grande pièce 3°Une des pièces du fond d'un tonneau 4°Les chanteaux, les jantes du rouet.

Charmille

(char-mi-ll', ll mouillées, et non char-mi-ye), n. f. Terme de jardins. Palissade, berceau, allée de charmes et même de diverses autres espèces d'arbres, taillés de manière à présenter une surface plane, un mur de verdure. Quand d'une faible charmille Votre héritage est fermé, BÉRANGER.

Charpi

(char-pi), n. m. Billot sur lequel le tonnelier taille les douves.

Chartil

(char-ti , l'l est toujours muette), n. m. 1°Le corps d'une charrette 2°Appentis qui sert de remise dans les basses-cours pour les charrettes, les charrues et les autres instruments de campagne. Emplissant à milliers Greniers, granges, chartils et caves et celliers, RÉGNIER.

Chartreuse

(char-treû-z'), n. f. 1°Couvent de chartreux 2°Petite maison de campagne isolée 3°Terme de cuisine. Mets composé de plusieurs légumes 4°Variété de tulipe 5°Sorte de liqueur, composée par les moines de la Grande-Chartreuse (près de Grenoble) avec les plantes aromatiques des montagnes et de l'eau-de-vie.

Chevau-légers

(che - vô - lé - jé), n. m. plur. 1°Nom qu'on donnait à une compagnie de cavalerie composée de gens de naissance et d'honneur, qui faisaient partie de la garde du roi. 2°Au singulier. Un chevau-léger, un cavalier de ces compagnies.

Chebec

(che-bèk), n. m. Terme de marine anc. Bâtiment à trois mâts de la Méditerranée, allant à voiles et à rames.

Chelingue

(che-lin-gh'), n. f. Terme de marine. Bateau à fond plat dont on se sert sur les côtes de l'Inde.

Cheloup

(che-loup'), n. m. Terme de marine. Petit navire caboteur.

Chemérage

(che-mé-ra-j'), n. m. Terme de droit féodal. Droit d'aînesse en vertu duquel les puînés tenaient de l'aîné leur portion de fief en hommage.

Chevage

(che-va-j'), n. m. Terme de droit féodal. Droit dû par tout chef de famille bâtard ou aubain (Étymologie

Chevalis

(che-va-li), n. m. Passage pratiqué dans une rivière dont les eaux sont basses.

Chevance

(che-van-s'), n. f. Le bien qu'on a. En leurs greniers le blé, dans leurs caves les vins

Chevelage

(che-ve-la-j'), n. m. Opération qui a pour but d'ouvrir et d'entretenir, à l'étiage, des passes dans les hauts-fonds.

Chevir

(che-vir), v. t. Disposer de quelqu'un, en venir à bout. Cet enfant est si malin qu'on ne peut chevir de lui. Terme d'ancienne coutume. Traiter, composer, capituler.

Chevron

(che-vron), n. m. Terme de grammaire. Nom donné à l'accent circonflexe, à cause de sa forme.

Chever

(che-vé), v. t. 1°Creuser une pierre précieuse par-dessous, pour affaiblir la couleur lorsqu'elle est trop forte 2°Rendre concave une pièce de métal 3°Faire subir au verre le chevage. Verres chevés, verres pour montres et pendules.

Cheaus

(che-ô), n. m. plur. Terme de chasse. Les petits du loup, du chien et du renard.

Chiaoux

(chi-a-ou), n. m. Autrefois, espèce d'huissier ou d'envoyé turc.

Chibouque

(chi-bou-k'), n. f. Pipe turque à long tuyau de bois au bout duquel est placé le foyer.

Chiche-face

(chi-che-fa-s'), n. m. Terme familier. Homme qui a la face d'un avare. N. f. Nom, dans le moyen âge, d'un monstre fabuleux (comme Croque-mitaine).

Chicabaud

(chi-ka-bô), n. m. Terme de marine. Sorte de bout-dehors sur lequel on amure la misaine des lougres. On trouve aussi chicambaut.

Chicoter

(chi-ko-té), v. t. Terme populaire. Contester sur des bagatelles.

Chimoine

(chi-moi-n'), n. m. Terme de construction. Sorte de ciment ou de stuc qui imite le marbre.

Chiras

(chi-râ), n. m. Nom donné à des entassements de grosses pierres, au sommet du Pilat, non loin de Saint-Étienne, MICHALOWSKI, Vestiges des invasions orientales, p. 11,1876. Dans l'Aunis, chiron ou chirat, tas de pierres accumulées dans les champs, Gloss. aunisien, p. 88.

Chinfreneau

(chin-fre-nô), n. m. Coup à la tête ou au visage. Terme populaire.

Chinquer

(chin-ké), v. t. Faire godaille le verre à la main.

Choquetage

(cho-ke-ta-j'), n. m. Terme d'eaux et forêts. Coup de marteau pour marquer une souche. On dit aussi souquetage.; il appert. Terme de palais. être constaté. Appert-il mieux des dispositions des hommes que par un acte signé de leur main ? LA BRUYÈRE.;

Choisel

(choi-zèl), n. m. Terme ancien. Se dit d'un moulin qui est mû par un cours d'eau à réservoir.

Châlit

(châ-li), n. m. Bois de lit. Châlit de noyer, de fer. Je vis Castillon sans meubles, avec un châlit et un capucin, et qui en voulait prendre l'habit, SAINT-SIMON.

Châte

(châ-t'), n. f. Nom, à Marseille, des chalands, sorte de grands bateaux. Les châtes sont de grands bateaux impropres d'ordinaire à une vraie navigation, et que l'on conserve dans le port, à l'état de docks flottants, pour remiser des marchandises, Journ. offic. 17 juill. 1875.

Chènevis

(chè-ne-vi), n. m. La graine du chanvre.

Chènevière

(chè-ne-viê-r'), n. f. Terrain semé de chènevis, où croît le chanvre. Quand la chènevière fut verte, L'hirondelle leur dit

Chèneveau

(chè-ne-vô), n. m. Terme de pêche. Sorte de filet.

Chevecier

(chè-ve-sié), n. m. Dignitaire qui avait soin du chevet de l'église, c'est-à-dire du fond de l'église depuis l'endroit où la clôture commence à tourner en rond. Et son rare savoir, de simple marguillier, L'éleva par degrés au rang de chevecier, BOILEAU.

Chèvre-pied

(chè-vre-pié), adj. m. Qui a des pieds de chèvre. Dieux chèvre-pieds, les satyres. C'était [le fils de Mme d'Hendicourt] une manière de chèvre-pied, aussi méchant et encore plus laid que son père, SAINT-SIMON.

Cherconnée

(chèr-ko-née), s. f. Terme de commerce. Étoffe indienne moitié coton moitié soie.

Chermotte

(chèr-mo-t'), n. f. Nom, dans la Haute-Saône, d'un panier profond dans lequel on recueille les merises, les Primes d'honneur, Paris, 1872.

Cherpille

(chèr-pi-ll', ll mouillées), n. f. Usage du Beaujolais suivant lequel les pauvres pouvaient faire la récolte malgré les propriétaires, quand le grain était à maturité.

Chépu

(ché-pu), n. m. Billot sur lequel le tonnelier bûche le bois.

Chérub

(ché-rub), s. m. Terme d'antiquité. Mot sémitique désignant des figures d'animaux et d'où provient chérubin.

Chétron

(ché-tron), s. m. Terme de métier. Tiroir sur le côté d'un coffre.

Chênière

(chê-niè-r'), adj. f. Toue chênière, ou, substantivement, une chênière, sorte de bateau.

Chauche-branche

(chô-che-bran-ch'), n. f. 1°Levier pour de grands fardeaux. Au pluriel des chauche-branches. 2°N. m. Nom vulgaire de l'engoulevent.

Chaude-chasse

(chô-de-cha-s'), n. f. Terme d'ancienne législation. Poursuite active d'un prisonnier.

Chaudeau

(chô-do), n. m. 1°Sorte de brouet ou de bouillon chaud que l'on portait autrefois aux mariés. Préparer des chaudeaux. 2°Toute boisson chaude. Là-dessus Son épouse... Lui présente un chaudeau propre pour Lucifer, LA FONTAINE. 3°Lait de poule.

Chaumat

(chô-ma), adj. m. Dans le département du Cher, prés chaumats, prés situés sur les collines, les Primes d'honneur, p. 363, Paris, 1874.

Chaumine

(chô-mi-n'), n. f. Chétive maison de paysan. Un pauvre bûcheron tout couvert de ramée... Marchait à pas pesants... Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée, LA FONTAINE.

Chauvir

(chô-vir), v. intran. Usité seulement dans cette locution

Chrémeau

(cré-mô), n. m. Petit bonnet de linge fin, dont, après l'onction, on coiffait l'enfant baptisé.

Dague

(da-gh'), n. f. 1°Espèce de poignard 2°Terme de vénerie. Les dagues du cerf sont la première tête qu'il porte à sa seconde année, où, étant encore sans andouillers et sans chevillures, il n'a que deux petites cornes pointues 3°Lame de fer garnie d'un manche qui sert dans la reliure 4°Ancien terme de marine. Bout de cordage avec lequel on frappait les matelots condamnés au fouet.

Dame-jeanne

(da-me-jâ-n'), n. f. Sorte de très grosse bouteille en terre ou en verre qui sert à garder et à transporter du vin ou des liqueurs et qui est ordinairement de la contenance de 50 à 60 litres. Dans la marine, grosse bouteille de verre, de la contenance de 17 à 18 litres, garnie de natte et servant à la distribution de la boisson de l'équipage.

Danaïde

(da-na-i-d'), n. f. Terme de mythologie. Nom des cinquante filles de Danaüs qui, sauf une nommée Hypermnestre, assassinèrent leurs maris la première nuit des noces par l'ordre de leur père, et qui étaient condamnées dans l'enfer à emplir un tonneau percé. Fig. Le tonneau des Danaïdes, chose qu'on ne peut remplir, homme aux dépenses de qui on ne peut suffire.

Dariole

(da-ri-o-l'), n. f. Petite pièce de pâtisserie, contenant de la crème.

Daron

(da-ron), n. m. Le maître de la maison. Le daron à pas lents parcourt du même jour La ville, les faubourgs et jardins tour à tour, Poëte anonyme, dans RICHELET.

Daraise

(da-rê-z'), n. f. Terme d'eaux et forêts. Déchargeoir d'un étang.

Datisme

(da-ti-sm'), n. m. Manière de parler ennuyeuse, dans laquelle on entasse plusieurs synonymes pour exprimer la même chose, par exemple

Dataire

(da-tê-r'), n. m. Titre d'office à la chancellerie de Rome et qui vient de ce qu'autrefois le dataire marquait la date de toutes les suppliques.

Dalmatique

(dal-ma-ti-k'), n. f. 1°Terme d'antiquité. Tunique blanche et bordée de pourpre que l'on fabriquait en Dalmatie 2°Vêtement que les diacres et les sous-diacres portent par-dessus l'aube, dans les fonctions de leur ministère.

Dail

(dall', ll mouillées), n. m. Ancien nom de la faux. Pierres à faucheur, pierres à affiler et pierres de faux ou dail.

Dent-de-lion

(dan-de-li-on), n. m. Nom vulgaire du pissenlit commun, ou du taraxacum dent de lion (synanthérées) appelé aussi couronne de moine.

Danger

(dan-jé), n. m. Terme de droit féodal. Droit qu'avait le seigneur et plus tard le roi sur les forêts de Normandie, consistant en ce que les propriétaires ne pouvaient les vendre ni les exploiter sans sa permission et sans lui payer le dixième, sous peine de confiscation.

Darse

(dar-s'), n. f. Terme de marine. Abri, bassin pratiqué dans un port , ce mot n'est pas usité sur l'Océan.

Belonc

(de), adv. De travers, de biais. Tout alla de travers et belonc. (La Curne)

Demisellage

(de-mi-zè-la-j'), n. m. Nom qu'on donnait, dans l'ancienne coutume, au célibat.

Demoiselle

(de-moi-zè-l'), n. f. Pièce de bois, dite aussi hie, de trois ou quatre pieds de haut, ronde et ferrée par les deux bouts, et munie de deux anses au milieu qu'on empoigne quand on veut se servir de cet outil. La demoiselle sert aux paveurs à enfoncer les pavés. Terme de marine. Listeau de porte-hauban. Outil de bois tourné pour ouvrir les doigts d'un gant. Bouteille de grès, remplie d'eau chaude, servant à échauffer les lits. On dit aussi moine.

Devantière

(de-van-tiê-r'), n. f. Sorte de jupe fendue que portent les femmes quand elles montent à cheval à la manière des hommes.

Deutérogame

(deu-té-ro-ga-m'), n. m. et f. Terme didactique. Celui, celle qui se marie en secondes noces.

Deutéronome

(deu-té-ro-no-m'), n. m. Nom du cinquième livre du Pentateuque.

Deutérose

(deu-té-rô-z'), n. f. Répétition, reproduction une seconde fois. Il faut une deutérose de l'idée révolutionnaire, une nouvelle manifestation du socialisme, PROUDHON.

Diphtongue

(di - fton - gh'), n. f. Terme de grammaire. Syllabe formée de la combinaison de deux voyelles qui, prononcées par une seule émission de voix, font cependant entendre un double son

Diaphorèse

(di-a-fo-rè-z'), n. f. Transpiration plus abondante que la transpiration naturelle et moins que la sueur.

Diagraphe

(di-a-gra-f'), n. m. Terme de dessin. Instrument servant à transporter sur le papier la représentation des objets, sans connaître le dessin et la perspective.

Diaconique

(di-a-ko-ni-k'), n. m. 1°Lieu voisin de l'église où l'on conservait autrefois les vases sacrés et les ornements 2°Partie du sacré tribunal dans laquelle siégent les diacres à la droite du pape 3°Livre de l'église grecque où sont expliquées les fonctions des diacres.

Diacritique

(di-a-kri-ti-k'), adj. Terme de grammaire. Qui sert à distinguer. Signes diacritiques, signes qui n'ont d'autre but que d'empêcher la confusion des mots , tels sont certains accents. Ainsi l'accent grave est mis sur où adverbe pour le distinguer de ou conjonction.

Diane

(di-a-n'), n. f. Batterie de tambour qui se fait à la pointe du jour. Battre la diane. Ce n'était pas Madrid, le Kremlin et le Phare, La diane au matin fredonnant sa fanfare, V. HUGO.

Diascévaste

(di-a-ssé-va-st'), n. m. Terme de philologie. Critique qui arrange et corrige , s'est dit des critiques grecs, particulièrement de ceux d'Alexandrie, qui se sont occupés des poèmes d'Homère, de l'arrangement des chants, de l'authenticité de certains vers, et de la correction du texte.

Fibrille

(fi-bri-l'), n. f. Filament, très petite fibre.

Didascalie

(di-da-ska-lie), n. f. Chez les Grecs, instruction donnée par le poëte aux acteurs , et aussi travail critique sur le nombre et l'époque des pièces jouées. Chez les Latins, petite note placée en tête d'une pièce de théâtre et indiquant l'origine de la pièce, l'époque de la représentation, etc.

Dideau

(di-dô), n. m. Terme de pêche. Nom d'un grand filet de pêche, dont on barre une rivière pour arrêter le poisson ou autre chose.

Diphthère

(di-ftê-r'), n. f. Nom donné, dans l'antiquité, aux peaux d'animaux préparées pour écrire dessus.

Diglyphe

(di-gli-f'), n. m. Terme d'architecture. Console ou corbeau qui a deux cannelures.

Digramme

(di-gra-m'), n. m. Terme de grammaire. Groupe de deux lettres dont la valeur pourrait s'exprimer par un seul caractère. Gn mouillé est un digramme. Ph pour f est un digramme. Ou est un digramme pour figurer un son qui n'a qu'une lettre dans plusieurs langues.

Digitule

(di-ji-tu-l'), n. m. Terme d'anatomie. Le petit doigt de la main et du pied.

Dicastère

(di-ka-stè-r'), n. m. Terme d'antiquité. Lieu où l'on rendait la justice.

Dictamen

(di-kta-mèn'), n. m. Le dictamen de la conscience, ce que dicte la conscience.

Dictum

(di-ktom'), n. m. Dispositif d'un jugement, d'un arrêt.

Dilatoire

(di-la-toi-r'), adj. Terme de jurisprudence. Qui fait différer, gagner du temps , qui tend à retarder le jugement d'un procès.

Dilection

(di-lè-ksion , en vers, de quatre syllabes), n. f. 1°Terme de dévotion. Tendresse qui chérit. La dilection du prochain 2°Titre ou qualité qui se donnait en Allemagne aux électeurs. On disait Sa Dilection, comme on dit Sa Grandeur pour un évêque.

Dilemme

(di-lè-m'), n. m. Terme de logique. Argument présentant deux propositions contraires et conditionnelles dont on laisse l'alternative à l'adversaire, certain que l'une comme l'autre le convaincra. Par exemple, ayant à prouver qu'on ne saurait être heureux en ce monde, on peut le faire par ce dilemme

Dinanderie

(di-nan-de-rie), n. f. Ustensiles de cuivre jaune, tels que des poêlons, des chaudrons, des plaques, etc.

Dipyrrhique

(di-pi-rri-k'), n. m. Terme de prosodie ancienne. Pied de vers composé de deux pyrrhiques , c'est-à-dire de quatre brèves comme animula.

Dirimer

(di-ri-mé), v. t. Régler, trancher. Son autorité ne pouvait dirimer les différends auxquels donnaient lieu les prétentions opposées, LAMENNAIS.

Dition

(di-sion), n. f. Empire, autorité.... De voir cette femme (Mme du Maine), qui avait tant osé assurer qu'elle renverserait l'État, de la voir rager entre quatre murailles de la dition de M. le duc, SAINT-SIMON.

Dyscole

(di-sko-l'), adj. Difficile à vivre, de mauvaise humeur. Comme je ne puis empêcher ceux (les évêques) qui sont à Paris d'être de l'assemblée et qu'il peut y en avoir de dyscoles, j'y fourrerai les évêques in partibus, SAINT-SIMON.

Dispache

(di-spa-ch'), n. f. Terme de droit maritime. Espèce de discussion et d'arbitrage entre les assureurs et les assurés.

Distique

(di-sti-k'), n. m. Terme de prosodie grecque et latine. Deux vers renfermant un sens complet, surtout lorsque l'un est hexamètre et l'autre pentamètre. Terme de versification française. Pièce composée de deux vers seulement. Guichard, d'un long quatrain tu fais un long distique , Retranche encor deux vers, tu seras laconique, LEBRUN.

Distyle

(di-sti-l'), n. m. Terme d'architecture. Porche formé de deux colonnes.

Dittologie

(di-tto-lo-jie), n. f. Terme de grammaire. Nom donné quelquefois à la synonymie.

Divan

(di-van), n. m. Se dit d'une collection de poésies arabes dont chacune s'appelle ghazel. Gœthe a composé un recueil de poésies orientales qu'il a nommé divan.

Divonne

(di-vo-n'), n. f. Terme d'antiquité gauloise. Nom gaulois des fontaines.

Dizenier

(di-ze-nié) ou DIZAINIER (di-zè-nié), n. m. Autrefois, chef d'une dizaine ou portion d'un quartier de ville. Les dizeniers de Paris. Des dizeniers, des centeniers furent astreints à des devoirs journaliers, VOLTAIRE.

Dizeau

(di-zô), n. m. Tas de dix gerbes de blé, de dix bottes de foin. Mettre les gerbes en dizeau.

Diérèse

(di-é-rè-z'), n. f. 1°Terme de grammaire. Division d'une diphthongue en deux syllabes. On donne aussi ce nom au signe qui indique la diérèse et que nous appelons tréma 2°Sorte de métaplasme qui consiste à faire entendre dans un mot une syllabe de plus qu'il n'en a ordinairement , ainsi diamant est de deux syllabes en prose, et il en a trois en vers 3°Terme de logique. Division d'une chose en ses parties constitutives.

Diaule

(di-ô-l'), n. f. Flutte grecque double.

Dia

(dia), expression invariable. Cri des charretiers pour faire aller les chevaux à gauche. Fig. Il n'entend ni à hue ni à dia, ni à dia ni à huhau, on ne peut lui faire entendre raison.

Dieudonné

(dieu-do-né), n. m. Donné de Dieu, surnom attribué à des fils de princes dont la naissance est regardée comme une faveur directe du ciel.

Dieu-conduit

(dieu-kon-dui), n. m. Terme de marine. Nom qu'on donnait à un cadre qui portait l'image du Christ, de Marie ou d'un saint, sous la protection de qui le navire était placé.

Giocoso

(djio-ko-zo), adj. Terme de musique. Vif, léger, badin.

Dodine

(do-di-n'), n. f. Ancienne sorte de mets. Le repas était plein de plusieurs et divers mangers extrêmement bons... comme de la dodine, de la menestre, et d'autres telles sauces friandes et délicates, les Œuvres de Lucian, etc. Paris, Richer, 1613.

Dogaresse

(do-ga-rè-s'), n. f. La femme d'un doge.

Dogre

(do-gr'), n. m. Bâtiment dont la mâture consiste en un grand mât, un mât d'artimon et un beaupré, et qui fait le grand cabotage et le long cours.

Docte

(do-kt'), adj. Instruit, versé en toute sorte de connaissances littéraires. L'homme docte sert moins que l'homme pacifique, CORNEILLE. Par raillerie, une docte matrone, une femme savante.

Dolabre

(do-la-br'), n. f. Espèce de hache de guerre du moyen âge.

Domifier

(do-mi-fi-é), v. t. Terme d'astrologie. Diviser le ciel en douze parties, qui s'appellent maisons, pour dresser un horoscope.

Dorimène

(do-ri-mè-n'), n. m. Œillet panaché, pourpre, sur un fond blanc.

Doris

(do-ris), n. f. embarcation utilisée notamment par les pêcheurs terre-neuvas. Etym. En grec, nom d'une néréide.

Dosse

(do-s'), n. f. Grosse planche qui, étant sciée d'un côté, conserve son écorce dans l'autre , c'est la première planche qu'on enlève d'un arbre pour l'équarrir. On l'appelle aussi dosse-flache.

Dondaine

(don-dè-n'), n. f. Terme militaire du moyen âge. Machine pour lancer de grosses pierres.

Doubleau

(dou-blô), n. m. Terme de charpente. Forte solive d'un plancher qui porte les chevêtres. Adj. Arcs-doubleaux, premiers arcs qui forment les voûtes, d'un pilier à l'autre.

Douce-amère

(dou-sa-mê-r'), n. f. Sous-arbrisseau du genre morelle (solanum dulcamara, L.), dont les tiges, d'une saveur un peu amère, laissent un arrière-goût sucré, et qui est employé dans certaines affections de la peau. Au plur. Des douces-amères, qu'on prononce comme au singulier.

Doucine

(dou-si-n'), n. f. Terme d'architecture. Moulure de corniche moitié convexe et moitié concave, qui se nomme aussi gueule droite ou renversée suivant sa position. Dans la langue du XVe et du XVIe siècle, doucine, doulcine signifiait une trompette (sans doute de doux, à cause de sa douceur).

Douzil

(dou-zi), n. m. Petite cheville qui sert à boucher le trou fait à un tonneau pour en tirer du vin.

Douaire

(dou-ê-r'), n. m. Portion de biens qui est donnée à une femme par son mari à l'occasion du mariage, dont elle jouit pour son entretien après la mort de son mari, et qui descend après elle à ses enfants.

Douelliére

(douè-llè-r', ll mouillées), n. f. Plantation de châtaigniers exploités pour la fabrication des douelles ou douves de tonneaux.

Drache

(dra-ch'), n. f. Terme de pêcheurs de Terre-Neuve. Huile de morue non encore épurée.

Dragonne

(dra-go-n'), n. f. Cordon ou galon qui orne la poignée d'une épée. Dragonne de laine, de cuir, de buffle. Les feux du polygone, Et la bombe et le sabre, et l'or de la dragonne Furent ses premiers jeux (à Napoléon), V. HUGO.

Dragonner

(dra-go-né), v. t. Dragonner quelqu'un, le tourmenter. Se dragonner, v. pr. Se créer des chagrins, des soucis.

Drapière

(dra-piê-r'), n. f. Grosse épingle courte pour fermer les ballots.

Dracène

(dra-sê-n'), n. f. Terme d'antiquité. La femelle de l'animal fabuleux qu'on appelait dragon.

Dryade

(dri-a-d'), n. f. Terme du polythéisme gréco-latin. Divinités qui faisaient leur demeure dans les bois, et qui y présidaient. Le poëte ne rencontrait que des faunes, il n'entendait que des dryades, CHATEAUBRIAND.

Drosse

(dro-s'), n. f. Terme de marine. Organe qui transmet au gouvernail les mouvements de la roue.

Drosser

(dro-sé), v. t. Terme de marine. Entraîner un navire vers la terre, le serrer contre la terre. Ce navire est drossé par le courant.

Ducasse

(du-ka-s'), n. f. Nom, en Artois et dans la Flandre française, des fêtes de village.

Ductile

(du-kti-l'), adj. Qui peut être tiré, allongé, étendu sans se rompre. L'or est le plus ductile de tous les métaux. On fabrique le papier, on file les métaux ductiles, VOLTAIRE.

Dulie

(du-lie), n. f. Terme de théologie. Le culte de dulie, culte de respect et d'honneur que l'on rend aux saints, par opposition au culte de latrie qu'on rend à Dieu seul.

Duègne

(du-è-gn'), n. f. 1°Gouvernante chargée de veiller sur la conduite d'une jeune personne 2°Nom qu'on donne ordinairement à une vieille femme qui est chargée de la conduite d'une jeune.

Duis

(dui), n. m. Lit créé à l'aide de digues parallèles entre lesquelles les eaux qui divaguaient sur une surface se trouvent réunies pour les besoins de la navigation.

Duire

(dui-r'), V. t. Convenir à quelqu'un, être de sa convenance. Genre de mort qui ne duit pas à gens peu curieux de goûter le trépas, LA FONTAINE.

Despumation

(dè-spu-ma-sion), n. f. Opération par laquelle on enlève l'écume et les impuretés rassemblées par l'action du feu à la surface d'un liquide en ébullition.

Décimo

(dé - si - mo), adv. Dixièmement. Il s'écrit ordinairement 10°, dans une série d'articles qu'on note par 1°ou primo, etc.

Débagouler

(dé-ba-gou-lé). 1°V. t. Terme bas. Vomir 2°V. t. Fig. Débagouler un torrent d'injures.

Débiffer

(dé-bi-fé), v. t. Terme très familier. Mettre en mauvais état.

Fouettade

(fouè-ta-d'), n. f. Volée de coups de fouet.

Décurie

(dé-ku-rie), n. f. Terme d'antiquité romaine. Troupe composée de dix soldats. Division de certaines classes, contenant d'abord dix personnes, puis un nombre indéterminé. Antoine fit des décuries de sénateurs, de chevaliers, MONTESQUIEU.

Délarder

(dé-lar-dé), v. t. Terme d'architecture. Enlever une partie du lit d'une pierre , piquer une pierre avec le marteau pour l'amincir , couper obliquement le dessous d'une marche de pierre. Terme de charpentier. Abattre les arêtes d'une pièce de bois , couper obliquement le dessous d'une marche d'escalier.

Délicoter

(dé-li-ko-té), v. t. Défaire le licou , Se délicoter, v. pr. Se dit d'un cheval qui se défait de son licou.

Délusoire

(dé-lu-zoi-r'), adj. Propre à induire en erreur, à tromper, à faire illusion. Argument délusoire.

Deleatur

(dé-lé-a-tur), n. m. Signe indiquant, dans la correction des épreuves, le retranchement des lettres, des mots ou des lignes. Au plur. Des deleatur.

Démiurge

(dé-mi-ur-j'), n. m. Terme de philosophie ancienne. Nom donné par les Platoniciens à l'intelligence créatrice.

Démotique

(dé-mo-ti-k'), adj. Terme d'antiquité. Populaire. Écriture démotique. Chez les anciens Égyptiens, écriture démotique ou enchoriale, écriture qui, abrégée de l'écriture hiératique ou cursive, fut appropriée à la langue vulgaire des derniers temps. N. m. Le démotique, l'écriture démotique.

Dénéral

(dé-né-ral), n. m. Plaque ronde servant de modèle au monnayeur, pour faire une espèce de la grandeur et du poids voulu.

Dénaire

(dé-nê-r'), adj. Qui a dix chiffres ou caractères. Arithmétique dénaire, notre arithmétique qui se sert de dix chiffres, y compris le zéro.

Déhortatoire

(dé-or-ta-toi-r'), adj. Terme de diplomatique. Lettre déhortatoire, lettre qui exhorte à ne pas faire une chose.

Dépaler

(dé-pa-lé), v. t. Terme de marine. Un navire dépale, quand le vent ou le courant l'entraînent hors de sa position.

Déprécation

(dé-pré-ka-sion), n. f. Prière faite avec soumission pour obtenir le pardon d'une faute.

Dépaissance

(dé-pê-san-s'), n. f. Action de paître, de faire paître , lieu où les bestiaux vont paître , droit de faire paître les bestiaux.

Dérayer

(dé-rè-ié), v. t. Terme d'agriculture. Tracer le dernier sillon d'un champ, pour le séparer du champ voisin. Terme de relieur. Rendre, pour la reliure, les peaux minces et d'égale épaisseur.

Décimateur

(dé-si-ma-teur), n. m. Celui qui avait le droit de lever la dîme. Un moine, gros décimateur, avait intenté un procès à des citoyens qu'il appelait ses paysans, VOLTAIRE.

Désultoire

(dé-sul-toi-r'), adj. Qui passe d'un sujet à un autre. Pardonnez-moi le style désultoire de ma lettre, BENJAMIN CONSTANT.

Détorquer

(dé-tor-ké), v. t. Donner un sens forcé, une interprétation fausse pour en tirer avantage. Détorquer un texte, un passage.

Dévoirant

(dé-voi-ran) ou DÉVORANT (dévo-ran), n. m. Ouvrier compagnon du devoir.

Désamour

(dé-za-mour), n. m. Cessation de l'amour, refroidissement.

Désinence

(dé-zi-nan-s'), n. f. 1°Terme de grammaire. Terminaison des mots 2°Terme de botanique. Manière dont un organe se termine.

Désobligeante

(dé-zo-bli-jan-t'), n. f. Sorte de voiture étroite qui ne peut contenir que deux personnes. (XVIIIe s.)

Déshérence

(dé-zé-ran-s'), n. f. Terme de jurisprudence. Défaut d'héritiers ordinaires, par suite duquel la succession revient à l'État. Succession en déshérence. Tomber en déshérence.

Dauber

(dô-bé), v. t. 1°Frapper à coups de poing. Il a daubé vigoureusement celui qui l'avait insulté 2°Fig. et familièrement, railler quelqu'un, mal parler de lui, l'injurier.

Dossière

(dô-siê-r'), n. f. Morceau de cuir large et épais qu'on met sur la selle du cheval de limon et dans lequel entrent les limons. Partie du dos d'une cuirasse.

Eubage

(eu-ba-j'), n. m. Chez les Gaulois, classe qui, nommée entre les druides et les bardes, avait pour principale occupation l'étude de l'astronomie, des choses naturelles et de la divination.

Eudémon

(eu-dé-mon), n. m. Terme d'astrologie. La quatrième maison dans la figure du ciel , elle marque les succès, la prospérité, etc.

Euphonie

(eu-fo-nie), n. f. 1°Terme de musique. Son agréable d'une seule voix ou d'un seul instrument. La musette sert à accompagner quelques airs de romance qui ne sont pas sans euphonie, CHATEAUBRIAND. 2°Terme de grammaire. Ce qui rend la prononciation douce et coulante.

Eucologe

(eu-ko-lo-j'), n. m. Terme de liturgie. Livre contenant l'office des dimanches et des principales fêtes de l'année.

Euménide

(eu-mé-ni-d'), n. f. Terme de mythologie. Furie. Je vois les Euménides Secouer leurs flambeaux vengeurs des parricides, VOLTAIRE.

Euripe

(eu-ri-p'), n. m. 1°Nom d'un détroit entre la Grèce et l'île d'Eubée où la mer avait un flux et reflux irrégulier. Fig. S'est dit pour mouvement irrégulier. 2°Terme d'antiquité. Nom qu'on donnait à Rome à un canal d'environ trois mètres de largeur qui, dans le grand cirque, séparait de l'arène les gradins, et avait pour objet d'empêcher les bêtes féroces de se jeter sur les spectateurs.

Eurythmie

(eu-ri-tmie), n. f. Rapport harmonieux des proportions, des lignes ou du mouvement d'un ouvrage d'architecture, de peinture ou de musique.

Fagotin

(fa-go-tin), n. m. Petit fagot préparé avec des morceaux de bois blanc qu'on fend en une multitude de bûchettes pour allumer le feu. Bouffon d'un théâtre de foire. Familièrement. C'est un vrai fagotin, se dit d'un mauvais plaisant.

Faquin

(fa-kin), n. m. 1°Portefaix 2°Mannequin de bois ou de paille, propre à l'exercice de la lance 3°Fig. Un homme de néant, mélange de ridicule et de bassesse.

Faconde

(fa-kon-d'), n. f. 1°Facilité à parler d'abondance 2°Loquacité, incontinence de paroles.

Facteur

(fa-kteur), n. m. Celui qui fabrique des instruments de musique. Facteur de pianos. On a un vieux clavecin , Émile l'accorde , il est facteur, J. J. ROUSSEAU.

Factice

(fa-kti-s'), adj. Terme de logique. Idée factice, idée qui dérive d'un travail de l'intelligence, par opposition à idée innée, qui s'y forme spontanément, et à idée adventice, qui y vient du dehors, par exemple celle d'un centaure, d'un hippogriffe, etc.

Factotum

(fa-kto-tom'), n. m. Terme familier. Celui qui fait toute chose dans une maison, auprès d'une personne. Au plur. Des factotums.

Factum

(fa-ktom'), n. m. 1°Exposé des faits d'un procès 2°Mémoire qu'une personne publie pour attaquer ou pour se défendre.

Facule

(fa-ku-l'), n. f. Terme d'astronomie. Tache lumineuse qu'on aperçoit quelquefois sur le soleil.

Falarique

(fa-la-ri-k'), n. f. Terme d'antiquité. Espèce de lance, entortillée d'étoupes pleines de soufre et d'autres matières inflammables, qu'on lançait pour mettre le feu aux maisons, aux tours en bois , suivant la grosseur on la lançait avec le bras, avec l'arc, ou avec les balistes.

Faillance

(fa-llan-s', ll mouillées), n. f. Archaïsme. État de celui de qui le courage fait défaut.

Falot

(fa-lo , le t ne se lie pas , au pluriel, l's se lie

Falourde

(fa-lour-d'), n. f. Fagot de quatre ou cinq bûches liées ensemble.

Falun

(fa-lun), n. m. Débris coquilliers de divers âges formant des dépôts meubles, quelquefois très considérables, exploités en quelques endroits pour l'amendement des terres, et différents de la marne, qui est un mélange naturel de calcaire et d'argile.

Falerne

(fa-lèr-n'), n. m. Terme d'antiquité romaine. Le vin des environs de Falerne en Campanie, qui avait une grande réputation. Le falerne écumait dans de larges cratères Ceints de myrtes fleuris, V. HUGO.

Faribole

(fa-ri-bo-l'), n. f. Chose vaine et frivole. Là jamais on n'entend de pieuses paroles , Ce sont propos oisifs, chansons et fariboles, MOLIÈRE.

Faraillon

(fa-râ-llon, ll mouillées), n. m. Terme de Marine. C'est un petit banc de sable ou banquereau separé d'un grand banc par quelque passage ou fil d'eau. (La Curne)

Faraison

(fa-rê-zon), n. f. Première figure que l'on donne par le souffle au verre tiré au bout de la canne.

Faraud

(fa-rô), n. m. Terme populaire. Celui qui porte de beaux habits et en est fier. Un faraud de Moulins qui vient prendre possession d'une femme, cela se reconnaît d'une lieue, PICARD.

Faciende

(fa-si-an-d'), n. f. Terme vieilli. Cabale, intrigue. Ligurio, qui de la faciende Et du complot avait toujours été... LA FONTAINE.

Fascine

(fa-si-n'), n. f. fagot serré de branchages, employé dans les travaux de terrassement.

Fascicule

(fa-ssi-ku-l'), n. m. Quantité de plantes qu'on peut embrasser avec un bras ployé contre la hanche , on l'évalue à douze poignées.

Fasciolaire

(fa-ssi-o-lê-r'), n. f. Genre de mollusques gastéropodes proches des fuseaux. On en trouve dans toutes les mers.

Fatum

(fa-tom'), n. m. Le Destin des anciens.

Fatrasser

(fa-tra-sé), v. t. S'occuper à des niaiseries.

Fatrasie

(fa-tra-zie), n. f. Nom donné dans le moyen âge à des pièces de vers, sans raison, amphigouriques.

Fatuaire

(fa-tu-ê-r'), n. m. Terme d'antiquité. Enthousiaste qui se croyait inspiré, et annonçait les choses futures.

Fasin

(fa-zin), n. m. Cendre mêlée de terre, de brindilles, avec laquelle on couvre le fourneau de forge.

Faséiement

(fa-zè-ie-man), n. m. Terme de marine. Battement d'une voile lorsqu'elle est en ralingue.

Falbala

(fal-ba-la), n. m. Large bande d'étoffe plissée que les femmes mettent au bas et autour de leurs jupes.

Falculaire

(fal-ku-lê-r'), adj. Qui est en forme de faux.

Fanfreluche

(fan-fre-lu-ch'), n. f. 1°Chose très petite, presque sans substance et qui se détruit très facilement. 2°Terme de dénigrement. Ornement apparent, de peu de valeur et de peu de goût.

Fardier

(far-dié), n. m. Chariot à roues basses pour transporter des blocs de pierre, des statues, etc.

Fardeau

(far-dô), n. m. Terme de mines. Terres, roches qui menacent d'ébouler.

Fargues

(far-gh'), n. f. Se dit de petits panneaux qui se placent dans des coulisses à l'endroit des tolets, pour élever les bords des bateaux et empêcher l'eau de la mer d'y pénétrer. On dit aussi fargue.

Fenil

(fe-nill, ll mouillées , plusieurs prononcent fe-ni, même devant une voyelle), n. m. L'endroit où l'on serre les fourrages.

Feudataire

(feu-da-tè-r'). N. m. Celui qui possède un fief avec foi et hommage au seigneur suzerain.

Feudiste

(feu-di-st'), n. m. Spécialiste des questions de droit féodal.

Floche

(flo-ch'), n. f. 1°Petit lambeau qui s'effile. Deux voulant se jurer la foi, un troisième, avec une pierre tranchante, leur incise le dedans des mains, puis, prenant du vêtement de chacun une floche imbibée de leur sang, il en frotte sept pierres, P. L. COUR. Trad. d'Hérodote, II, 135.

Fluer

(flu-é), v. t. Couler, s'épancher. Cette rivière flue vers le couchant. La chaleur du soleil qui, en paraissant sur l'horizon, raréfie l'air, et l'oblige à fluer vers l'occident à mesure que la terre avance vers l'orient, RAYNAL. Il se dit de la mer qui monte. La mer flue et reflue.

Flette

(flè-t'), n. f. Terme de marine. Nom d'un moyen bateau de rivière qui est au service d'un bateau plus grand, comme la chaloupe au service d'un navire.

Flûte

(flû-t'), n. f. Navire de charge, à fond plat, large, gros et lourd, dont la poupe était ronde au XVIIe siècle.

Folette

(fo-lè-t'), n. f. Sorte de petit bateau couvert qu'on voit sur quelques rivières.

Fondis

(fon-di), n. m. Éboulement de terre, dit aussi cloche, qui se fait sous un édifice, ou dans une carrière, et qui forme une espèce d'abîme. Fondis à jour, celui qui a fait un trou par où l'on peut voir le fond de la carrière.

Fondrilles

(fon-dri-ll' , ll mouillées), n. f. plur. Lie qui se forme dans toute sorte de liqueur.

Fondrier

(fon-dri-é), adj. m. Bois fondrier, bois qui, plus lourd que l'eau qu'il déplace, ne flotte plus, va au fond.

Fonture

(fon-tu-r'), n. f. Terme de marine. Diminution ou disparition d'un banc de sable. Ce banc est en fonture.

For

(for), n. m. Anciennement, coutumes, priviléges, dans certaines contrées. Quelques localités du Béarn avaient leurs fors particuliers.

Fors

(for), prép. Terme vieilli pour lequel on dit hors, hormis, excepté. Tout est perdu, fors l'honneur.

Forjet

(for-jè), n. m. Terme d'architecture. Saillie hors d'alignement.

Forlancer

(for-lan-sé. Le c prend une cédille devant a et o

Forlonge

(for-lon-j'), n. m. Terme de chasse. Il va de forlonge, il chasse le forlonge, se dit d'un chien qui suit de loin, qui chasse de loin.

Formeret

(for-me-rè), n. m. Terme d'architecture. Arc saillant ou nervure d'une voûte gothique.

Formication

(for-mi-ka-sion), n. f. Terme de médecine. Sensation de picotement sous la peau causée par des difficultés de circulation.

Formicant

(for-mi-kan), adj. m. Terme de médecine. Pouls formicant, pouls petit, faible et fréquent, qui ne donne que la sensation d'un fourmillement.

Fornage

(for-na-j'), n. m. Terme de droit coutumier. Droit que payaient au seigneur ceux qui faisaient cuire leur pain à son four banal.

Forcine

(for-si-n'), n. f. Terme rural. Renflement du corps d'un arbre à l'endroit de la réunion d'une grosse branche avec le tronc.

Fortune

(for-tu-n'), n. f. Nom d'une vergue et d'une voile dont on se sert à bord de certains navires qui ont le gréement des goëlettes.

Forhu

(for-u), n. m. Terme de chasse. Le cri ou le son du cor pour l'appel des chiens. Le lieu où se fait ce cri.

Fouage

(fou-a-j'), n. m. Redevance féodale exigée pour chaque feu sur les biens roturiers.

Fouace

(fou-a-s'), n. f. Sorte de pain fait de fleur de farine, en forme de galette. Fig. Rendre pain pour fouace, se venger d'une légère offense par une plus grande. Rendant fèves pour pois et pain blanc pour fouace, LA FONTAINE.

Fougue

(fou-gh'), n. f. Terme de marine. Mât de fougue, le mât d'artimon. Perroquet de fougue, hunier du mât d'artimon.

Foucade

(fou-ka-d'), n. f. caprice, fantaisie, tocade, mouvement impétueux.

Fouillot

(fou-llo, ll mouillées), n. m. Pièce qui renvoie l'effet du ressort dans une serrure.

Foutelaie

(fou-te-lê), n. f. Lieu planté de fouteaux (Hêtres).

Fouaille

(fou-â-ll, ll mouillées, et non fouâ-ye), n. f. Terme de chasse. Part qu'on fait, aux chiens, d'un sanglier, après qu'on l'a pris , c'est ce qu'on appelle curée, en parlant du cerf.

Fouailler

(fou-â-llé, ll mouillées, et non fou-â-yé), v. t. 1°Frapper souvent avec le fouet 2°Familièrement. Corriger des enfants indociles 3°Terme militaire. Détruire par l'artillerie.

Fouée

(fou-ée), n. f. 1°Chasse aux petits oiseaux qui se fait la nuit à la clarté du feu le long des haies 2°Feu qu'on allume dans un four pour le chauffer 3°Fagot.

Fourbauder

(four-bô-dé), v. t. Terme usité en Normandie et qui signifie falsifier.

Fourche-fière

(four-che-fiê-r'), n. f. Fourche à deux dents longues, aiguës et solides, qui sert à élever les gerbes pour le chargement et le tassement des récoltes. Un chien de cour l'arrête , épieux et fourches-fières L'ajustent de toutes manières, LA FONTAINE.

Fourquine

(four-ki-n'), n. f. Fourche d'appui destinée à supporter dans le tir le mousquet, qui était alors fort lourd (XVIe siècle).

Fournache

(four-na-ch'), n. f. Terme agricole. Amas d'herbes, de racines et de feuilles sèches provenant du sarclage, de l'écobuage, etc. qu'on brûle dans les champs pour en utiliser les cendres comme amendement.

Fournilles

(four-ni-ll', ll mouillées), n. f. plur. Ramilles et branchages provenant de la coupe des taillis et gaulis, et propres à chauffer les fours.

Fraisil

(frè-zi , l'l ne se prononce jamais), n. m. 1°Nom que les serruriers et autres artisans en fer donnent à la cendre du charbon de terre qui demeure dans la forge 2°Dans le Berry, poussière ou menues parcelles de charbon restant sur les places à fourneau dans les forêts.

Frésange

(fré-zan-j') ou FRÉSINGE (frézin-j'), n. m. Terme de féodalité. Redevance annuelle d'un cochon de lait ou de sa valeur.

Frairie

(frê-rie), n. f. 1°Partie de bonne chère et de divertissement. L'on dispute, l'on fait frairie, L'on boit , plus l'on boit, plus l'on crie , Et sur le déclin du repas L'on parle et l'on ne s'entend pas, PERRAULT. 2°Nom, dans quelques provinces de la France, des fêtes de village. Aller à la frairie.

Fraise

(frê-z'), n. f. Terme de fortification. Palissades plantées dans le talus extérieur du parapet et inclinées à l'horizon. Terme de construction. Pieux autour des piles des ponts pour servir de contre-garde.

Fumage

(fu-ma-j'), n. m. Fausse couleur d'or, qu'on donne à l'argent filé et aux lames d'argent en les exposant à la fumée de certaines compositions.

Furin

(fu-rin), n. m. Terme de marine. Mener un vaisseau en furin, le conduire hors du port, lorsqu'il y a des endroits dangereux qui demandent les secours de quelque pilote qui connaisse les lieux.

Furolles

(fu-ro-l'), n. f. plur. Exhalaisons enflammées qui apparaissent sur la terre et à la surface de la mer.

Fustanelle

(fu-sta-nè-l'), n. f. Petite jupe plissée qui fait partie du costume traditionnel masculin des grecs.

Fulmination

(ful-mi-na-sion , en vers, de cinq syllabes), n. f. Terme de droit canonique. L'action de fulminer une sentence. La fulmination d'un monitoire, des bulles. Tous les diocèses de Sicile furent mis en interdit, et les fulminations redoublées, SAINT-SIMON 437,71. La fulmination de la sentence qui déclare l'hérétique excommunié, TRÉVOUX.

Fulverin

(ful-ve-rin), n. m. Terme de peinture. Couleur qu'on emploie en détrempe, pour glacer les bruns.

Fay

(fè), n. m. Division d'un bloc d'ardoise.

Ferronnière

(fè-ro-niê-r'), n. f. Chaîne d'or portant au milieu un joyau que les femmes se placent sur le front. Une riche ferronnière.

Faisse

(fè-s'), n. f. Cordon de plusieurs brins d'osier placé de distance en distance pour fortifier un ouvrage de vannerie.

Faisselle

(fè-sè-l'), n. f. Panier d'osier, corbeille ou paillasson pour le fromage. Vase en terre percé de trous dans le fond, pour laisser égoutter le petit lait qui s'y sépare de la partie caséeuse et coagulée.

Féverole

(fè-ve-ro-l'), n. f. 1°Petite fève, variété de fève qui est plus particulièrement réservée pour la grande culture proprement dite et pour l'usage des bestiaux, tandis que la fève des marais appartient plus à l'horticulture et à la nourriture de l'homme. 2°Nom donné au haricot sec. 3°Petite coquille bivalve voisine des cames.

Ferler

(fèr-lé), v. t. Terme de marine. Plisser la voile en l'apportant sur et le long de la vergue, la réduire au plus petit volume, et l'attacher en cet état avec des cordelettes nommées rubans de ferlage. Se ferler, v. pr. Être ferlé. Cette voile se ferle aisément.

Féage

(fé-a-j'), n. m. Terme de jurisprudence féodale. Contrat d'inféodation , tenure en fief.

Féchelle

(fé-chè-l'), n. f. Sorte de petite claie pour faire égoutter quelque chose.

Félibre

(fé-li-br'), n. m. Proprement, poëte en langue d'oc. En général, tout homme contribuant par ses œuvres, soit en vers, soit en prose, au succès de la renaissance provençale.

Félibrige

(fé-li-bri-j'), n. m. Association des félibres. La réunion avait principalement pour but l'adoption des statuts du félibrige.

Félir

(fé-lir), v. t. Terme de zoologie. Menacer en soufflant à la manière des chats.

Férie

(fé-rie), n. f. 1°Terme d'antiquité romaine. Jour pendant lequel il y avait cessation de travail 2°Terme de liturgie. Nom que l'Église donne aux différents jours de la semaine, à l'exception du samedi et du dimanche.

Férule

(fé-ru-l'), n. f. Bâton avec lequel le maître d'école frappait la main des élèves ne respectant pas ses consignes. Coup de férule. Donner, recevoir des férules. Fig. Tenir la férule, exercer une autorité sévère. Être sous la férule de quelqu'un, être sous la direction sévère d'une personne. Autorité sévère, rigoureuse.

Fétuque

(fé-tu-k'), n. f. graminée des prés et des bois.

Féer

(fé-é), v. t. Douer de propriétés magiques. Les vieux contes disent souvent

Ferretier

(fê-re-tié), n. m. Marteau du maréchal, dont il se sert pour forger les fers.

Faux-bourdon

(fô-bour-don), n. m. Chant d'église dont toutes les parties s'exécutent note contre note.

Faubert

(fô-bêr), n. m. Balai de fils de carret emmanchés à un bâton ou seulement liés en faisceau et maniés au moyen d'une poignée en corde , il sert à laver et à éponger le pont du navire.

Faux-du-corps

(fô-du-kor), n. m. La partie de la taille qui est au-dessous des côtes.

Fauconneau

(fô-ko-nô), n. m. Jeune faucon. Sorte de canon qui n'avait que deux pouces de diamètre, et dont le boulet était de treize ou quatorze onces.

Faussart

(fô-sar), n. m. Ancienne épée fine et tranchante.

Faussure

(fô-su-r'), n. f. Courbure d'une cloche, à l'endroit où elle commence à s'élargir.

Hâbler

(hâ-blé), v. t. Parler avec vanterie, avec exagération. Non, sans beaucoup hâbler et sans faire des fanfaronnades d'amitié, SCARRON.

Gabare

(ga-ba-r'), n. f. 1°Embarcation à voiles et à rames servant à charger et à décharger les bâtiments 2°Dans la marine de guerre, bâtiment de charge et de transport 3°Gros bateau qui navigue sur les rivières 4°Terme de pêche. Filet, sorte de grande seine.

Gabatine

(ga-ba-ti-n'), n. f. Action d'en faire accroire en se moquant. La gabatine est franche et la ruse subtile. Payer la gabatine d'une chose, être dupe.

Gabegie

(ga-be-jie), n. f. Mot populaire. Fraude, supercherie. Par extension gestion désordonnée.

Gabelage

(ga-be-la-j'), n. m. Espace de temps que le sel devait demeurer dans le grenier, avant d'être mis en vente.

Gabelou

(ga-be-lou), n. m. Mot populaire et de dénigrement pour désigner autrefois les employés de la gabelle, puis les employés de la douane.

Gabion

(ga-bi-on), n. m. Terme de guerre. Grand panier qu'on remplit de terre dans les siéges pour mettre à couvert les travailleurs et les soldats. L'armée à cet échec s'enflamme davantage, Sous de forts mantelets et d'épais gabions, Elle vient s'attacher au pied des bastions, BRÉBEUF.

Gable

(ga-bl'), n. m. Architecture. Nom du pignon ou partie des murs qui s'élève en triangle et sur laquelle porte l'extrémité de la couverture.

Gabelle

(ga-bè-l'), n. f. Grenier public où se vendait le sel.

Gaber

(ga-bé), v. t. Moquer, railler. Se gaber, v. pr. Dire des bourdes, se moquer.

Gaffe

(ga-f'), n. m. Vases de diverses grandeurs dont on se sert dans les salines pour transporter le sel.

Gagnage

(ga-gna-j'), n. m. Pâtis, pâturage où vont paître les troupeaux.

Gagnepain

(ga-gne-pin), n. m. Gant d'armes, gantelet de tournoi, de joute.

Galatée

(ga-la-tée), n. f. Crustacé comestible marin.

Galant

(ga-lan), n. m. Anciennement. Ruban noué, nœud de rubans. Voilà Ton beau galant de neige, avec ta nonpareille ! Il n'aura pas l'honneur d'être sur mon oreille, MOLIÈRE.

Galantin

(ga-lan-tin), n. m. Terme familier. Homme ridiculement galant. Il fait le galantin.

Galetas

(ga-le-tâ , l's se lie

Gallec

(ga-lek) ou GALLO (gal-lo), n. m. Dialecte français parlé en Bretagne.

Galibot

(ga-li-bo), n. m. Dans les houillères, le manœuvre qui porte au fond de la mine. Les enfants trop jeunes et trop faibles pour hercher sont employés, de douze à quatorze ans, comme galibots au fond, et gagnent 1 fr. 10 c. par journée, Revue scientifique, 21 août 1875, p. 185.

Galimafrée

(ga-li-ma-frée), n. f. Ragoût composé de restes de viandes. Mets mal préparé, déplaisant.

Galimatias

(ga-li-ma-tiâ , l's se lie

Galiote

(ga-li-o-t'), n. f. Terme de marine. Petite galère légère, gréant un seul mat.

Galipe

(ga-li-p'), n. f. Nom, dans les Landes, des copeaux de pin.

Galoche

(ga-lo-ch'), n. f. Au Collège on a appellé Galoches, les écoliers qui n'étaient pas logés dans le Collège, parce qu'ils portaient des galoches pour se deffendre du froid. (Furetière 1690)

Galoise

(ga-loî-z'), n. f. Vieux mot qui signifiait autrefois une jeune fille gaie et éveillée. (Furetière 1690)

Galluche

(ga-lu-ch'), n. f. Nom, dans le département de la Vienne, de terres rocailleuses.

Galerne

(ga-lèr-n'), n. f. Vent entre le nord et l'ouest.

Galée

(ga-lée), n. f. Ancien nom des bâtiments de mer nommés plus tard galères. XVIe s. Et vogue la galée, puisque la panse est pleine, RABELAIS.

Gamache

(ga-ma-ch'), n. f. Au XVIe siècle, mot qui désignait des guêtres montantes.

Gamelot

(ga-me-lo), n. m. Terme de marine. Sorte de petit seau.

Gamologie

(ga-mo-lo-jie), n. f. Discours, traité sur le mariage.

Ganache

(ga-na-ch'), n. f. Fig. et populairement. Une ganache, une personne dépourvue de talents et d'intelligence.

Ganivelle

(ga-ni-vè-l'), n. f. Douve pour tonneau, dite aussi rebut, dont la largeur est réduite.

Garance

(ga-ran-s'), adj. Invariable Qui tire sur le rouge vif. Draps garance.

Garrot

(ga-ro), n. m. Trait d'arbalète. Et suis comme la biche à qui l'on a percé Le flanc mortellement d'un garrot traversé ! RÉGNIER.

Garrotte

(ga-ro-t'), n. f. Strangulation par le garrot, sorte de supplice usité en Espagne et en Portugal.

Garouage

(ga-rou-a-j'), n. m. Aller en garouage, être en garouage, aller en parties de plaisir dans des lieux suspects. Que Jupiter était en garouage , De quoi Junon était en grande rage, LA FONTAINE.

Gaster

(ga-stèr), n. m. Le ventre, l'estomac.

Gavache

(ga-va-ch'), n. m. Homme misérable et mal vêtu , homme lâche et sans honneur.

Gaviteau

(ga-vi-tô), n. m. Terme de marine. Nom qu'on donne, en quelques ports, aux bouées.

Gavette

(ga-vè-t'), n. f. Lingot d'or ayant déjà reçu quelque préparation pour être mis en fil.

Gaveau

(ga-vô), n. m. Membre d'une association d'ouvriers.

Gérondif

(jé-ron-dif), n. m. Dans la grammaire française, participe présent.

Ghasel

(ga-zèl), n. m. Sorte de poésie arabe dont le nom a été souvent employé par les poëtes de l'école romantique. C'est une petite pièce de vers amoureux. On le trouve aussi écrit gazel. Doucement bercés aux rythmes inoubliables des gazels, H. BLAZE DE BURY.

Galgal

(gal-gal), n. m. Morceau de pierres de 10 à 12 mètres de longueur sur 5 à 8 de largeur et 5 à 6 de hauteur qu'on trouve dans différents endroits de la France. On suppose que ce sont des tombeaux antiques élevés à la mémoire des guerriers gaulois ou romains morts dans un combat dont l'histoire n'a pas gardé de souvenir.

Gallique

(gal-li-k'), adj. Qui appartient aux anciens Gaulois. Peuplades galliques.

Galline

(gal-li-n'), adj. f. L'espèce galline, les poules et les coqs.

Galvardine

(gal-var-di-n'), n. f. Nom ancien d'une cape contre la pluie.

Galvette

(gal-vè-t'), n. f. Nom d'un petit bâtiment autrefois en usage sur la côte du Malabar et portant un ou deux canons à ses extrémités.

Galvaudeux

(gal-vô-deû), n. m. 1°Homme de peine 2°Vagabond, homme qui n'est propre à rien.

Galvauder

(gal-vô-dé), v. t. 1°Réprimander quelqu'un avec hauteur 2°Populairement. Mettre en désordre, gâter, gâcher. Il a galvaudé tout mon linge. Fig. Déshonorer. Il a peur que je ne galvaude son nom.

Gambe

(gan-b'), n. f. Ancien nom de la jambe, encore usité dans le mot viole de gambe. C'est un ancien instrument remplacé par le violoncelle et qu'on tenait comme lui entre les jambes.

Gambeson

(gan-be-zon), n. m. Terme du moyen âge. Espèce de cotte d'armes ou de grand jupon porté sous la cuirasse.

Gambiller

(gan-bi-llé, ll mouillées, et non gan-bi-yé), v. t. 1°Terme familier. Remuer les jambes de côté et d'autre quand elles sont pendantes 2°Terme de marine. Se dit d'un marin qui se porte d'un bout à l'autre d'un cordage tendu, en s'aidant des pieds et des mains.

Gandin

(gan-din), n. m. Dandy ridicule (du nom d'un personnage de vaudeville.

Ganja

(gan-ja), n. m. Préparation qui se fait avec les fleurs séchées du chanvre indien, Journ. offic. 5 janv. 1873, p. 58,1re col.

Gansin

(gan-sin), n. m. Terme de marine. Synonyme de maillon, quand il s'agit de lever une ancre par les pattes.

Garbin

(gar-bin), n. m. Nom d'un petit vent du sud-ouest, sur les côtes de la Méditerranée.

Garbure

(gar-bu-r'), n. f. Potage épais, fait de pain de seigle, de choux et de lard.

Garde-frasier

(gar-de-fra-zié), n. m. Dans la nomenclature des forges, nom donné à la plaque de fer qui entoure l'âtre, et qui retient les menus morceaux de charbon.

Garde-marteau

(gar-de-mar-tô), n. m. Ancien nom d'office. Officier de la maîtrise des eaux et forêts, qui était dépositaire du marteau, avec lequel on marquait le bois désigné pour être coupé et vendu, dans les forêts du roi.

Gargamelle

(gar-ga-mè-l'), n. f. Terme populaire. Gorge, gosier.

Gargousse

(gar-gou-s'), n. f. sac à poudre de canon.

Garnisaire

(gar-ni-zê-r'), n. m. Terme d'ancienne jurisprudence. Gardien qu'on établissait dans la maison d'un débiteur saisi.

Gueules

(gheu-l'), n. m. Terme de blason. La couleur rouge. Dans la gravure, le gueules se marque par une suite de lignes parallèles et verticales. Cette maison portait d'argent à la croix de gueules, givrée d'or, SAINT-SIMON.

Gueuser

(gheû-zé), v. t. Faire métier de demander l'aumône. Puis les gueux en gueusant trouvent maintes délices, Un repos qui s'égaye en quelque oisiveté, RÉGNIER.

Guibre

(ghi-br'), n. f. Terme de marine. L'avant du navire où l'on sculptait un poisson de mer.

Guiche

(ghi-ch') ou GUIGE (ghi-j'), n. f. Large courroie à laquelle était suspendu le bouclier, dans l'armement du moyen âge.

Guidonner

(ghi-do-né), v. t. Terme populaire. Marquer une carte d'un signe particulier ou guidon, pour tricher. Il a guidonné les as.

Guilledou

(ghi-lle-dou, ll mouillées et non ghi-ye-dou), n. m. Usité seulement dans cette locution

Guillochis

(ghi-llo-chî, ll mouillées, et non ghi-yo-chi), n. m. Ornement composé de lignes, de traits qui se croisent avec symétrie. Guillochis de parterre, compartiments de buis ou de gazon diversément entrelacés.; ta, je, sont des mots bilitères.;

Guilée

(ghi-lée), n. f. Giboulée, pluie soudaine.

Guipure

(ghi-pu-r'), n. f. Dentelle finement ajourée. Je voudrais bien qu'on fît de la coquetterie Comme de la guipure et de la broderie, MOLIÈRE.

Guivre

(ghi-vr'), Héraldique. En termes de Blason, se dit d'un serpent tortueux qu'on appelle autrement givre ou vivre.

Guisarme

(ghi-zar-m'), n. f. Sorte d'arme de guerre dans le moyen âge , c'était une hache à deux tranchants.

Guildive

(ghil-di-v'), n. f. Nom qu'on donne, dans les îles de l'Amérique, à l'eau-de-vie qu'on tire des gros sirops de sucre et de l'écume des premières chaudières. L'eau-de-vie qu'on tire des cannes est appelée guildive ou tafia.

Guimbarde

(ghin-bar-d'), n. f. Petit instrument sonore, composé d'une branche de fer, pliée en deux, avec une languette d'acier qui fait ressort , on le tient entre les dents, et l'on fait vibrer la languette, en la poussant du doigt.

Guindal

(ghin-dal), n. m. Terme de marine. Machine pour hisser les fardeaux qu'on doit embarquer.

Godenot

(go-de-no), n. m. Petite figure de bois dont les joueurs de gobelets se servent pour amuser les spectateurs. Vous voyez que le Mazarin n'est qu'une manière de godenot qui se cache aujourd'hui et qui se montrera demain, RETZ.

Godrons

(go-dron), n. m. 1°Terme d'orfévrerie. Moulure ovale qu'on fait aux bords de la vaisselle d'argent. Vaisselle à gros godrons 2°Terme de sculpture et d'architecture. Ornements qu'on taille sur des moulures, les uns fleuronnés, d'autres creusés.

Gogaille

(go-ghâ-ll', ll mouillées, et non gogâ-ye), n. f. 1°Repas joyeux. Faire gogaille. être en gogaille 2°Plaisanterie.

Gomène

(go-mè-n'), n. f. Câble qui retient l'ancre d'une galère.

Goétie

(go-é-sie), n. f. Magie incantatoire par laquelle on invoquait les esprits malfaisants

Gonfalon

(gon-fa-lon) ou GONFANON (gonfa-non), n. m. Etendard de combat terminé en pointe dont les chevaliers ornaient leurs lances.

Gongorisme

(gon-go-ri-sm'), n. m. Sorte d'affectation de style qui s'introduisit dans la littérature espagnole.

Gorgerin

(gor-je-rin), n. m. 1°Pièce de l'armure qui couvrait la gorge de l'homme d'armes 2°Terme d'architecture. Partie du chapiteau dorique, au-dessus de l'astragale de la colonne.

Gorgerette

(gor-je-rè-t'), n. f. Sorte de collerette que les femmes portaient autrefois. J'ai promis, dans mon noir chagrin, D'attacher sur ma gorgerette... Les coquilles du pèlerin, V. HUGO.

Goujat

(gou-ja), n. m. Valet d'armée. Mieux vaut goujat debout qu'empereur enterré, LA FONTAINE.

Goule

(gou-l'), n. f. Génie dévorant, d'après les superstitions du Levant, les corps morts dans les cimetières. Vin de Chypre. Goules, dont la lèvre Jamais ne se sèvre Du sang noir des morts ! V. HUGO.; Au temps où Berthe filait, c'est-à-dire il y a très longtemps 2°Espèce de garniture ou petite pèlerine qui se met comme ornement en haut d'un corsage décolleté, ou bien sur un corsage montant à la place où cette garniture se trouve sur le corsage décolleté.;

Gouliafre

(gou-li-a-fr'), n. m. Terme populaire et méprisant. Homme gourmand, goulu et mangeant malproprement. Est-ce quelque chose bon à manger ? dit un gouliafre, Don Quichotte, t. I, dans LE ROUX, Dict. comique.

Gousset

(gou-sè), n. m. Anciennement. Pièce de l'armure qui avait la forme d'un triangle, et qui garantissait le dessous du bras.

Goutte-d'eau

(gou-te-dô), n. f. Variété de topaze.

Gouapeur

(goua-peur), n. m. Terme d'argot. Nom donné à Paris aux vagabonds sans aveu, sans domicile, sans travail, et qui ne cherchent que des occasions de vol.

Gourgandine

(gour-gan-di-n'), n. f. 1°Terme très familier. Femme de mauvaise vie, coureuse.

Gourmade

(gour-ma-d'), n. f. Terme familier. Coup de poing, particulièrement sur la figure. Butès aussi fort qu'un taureau Et très expert à la gourmade, SCARRON.

Grageoir

(gra-joir), n. m. Pilon pour écraser le gros sel.

Grammate

(gra-mma-t'), n. m. Le grammate des troupes, nom sous les Ptolémées, en Égypte, du ministre de la guerre.

Gratte-cul

(gra-te-ku), n. m. Le fruit du rosier et, en particulier, de l'églantier ou rosier sauvage.

Graticuler

(gra-ti-ku-lé), v. t. Terme de peinture. Diviser un dessin en un certain nombre de carreaux reproduits en égal nombre, mais en petit, sur un papier ou sur une toile, au moyen de quoi on conserve exactement les proportions de l'original. On dit aussi craticuler.

Graves

(gra-v'), n. f. plur. Nom donné dans la Gironde à un terrain formé de graviers, de sablon, de sable et d'argile qui couvre les plateaux et les collines.

Gravelle

(gra-vè-l'), n. f. Nom donné à la lie de vin desséchée.

Grand-croix

(gran kroî), n. f. 1°Dignité élevée dans un ordre de chevalerie. Le roi donna à Contade une grand-croix de l'ordre de Saint-Louis, SAINT-SIMON 2°N. m. Celui qui est revêtu de cette dignité.

Grand-haut

(gran-hô), n. m. Troisième lit du bois empilé dans les meules à charbon de bois.

Grelin

(gre-lin), n. m. Terme de marine. Tout cordage dont la grosseur est au-dessous de celle du câble (le câble est le cordage qui tient l'ancre).

Greluchon

(gre-lu-chon), n. m. Terme familier et libre. Amant favorisé secrètement par une femme qui se fait payer par d'autres.

Gribane

(gri-ba-n'), n. f. Ancienne barque à mât et à voiles, de cinquante ou soixante tonneaux, en usage sur les côtes de Normandie et de Picardie et dans la navigation de la Seine maritime, de Rouen au Havre. La gribane de bois à bâtir ou à brûler 10 livres, et pour bateau contenant 20 tonneaux, 5 livres, Arrêt du conseil d'État, juin 1612.

Griche-dents

(gri-che-dan), n. f. Citrouille creusée à l'intérieur, sur une face de laquelle on a percé deux trous pour les yeux, et un trou plus grand tailladé en haut et en bas pour la bouche , on met un lampion dans la citrouille.

Griphe

(gri-f'), n. m. Terme d'antiquité. Énigme, questions compliquées que l'on se proposait. Notre incomparable Saumaise qui se joue des griphes, ici sans espérance de passer outre, BALZAC.

Griffon

(gri-fon), n. m. Nom donné aux différents points d'émergence des filets d'eau qui constituent une source. Ancienne espèce de pièce de canon.

Grilloter

(gri-llo-té, ll mouillées), v. t. Faire un petit bruit de grelot. Les dames, tant anciennes que modernes, ont accoutumé de pendre des perles en nombre à leurs oreilles, pour le plaisir, dit Pline, qu'elles ont à les sentir grilloter, s'entre-touchant l'une l'autre, SAINT FRANÇOIS DE SALES.

Hallage

(ha-la-j'), n. m. Droit levé dans les halles et dans les foires sur les marchandises qu'on y étale. La ferme du droit de minage, hallage, langueyage et place du marché de Rebois en Brie, Arrêt du conseil d'État, 10 avril 1783.

Hale-boulines

(ha-le-bou-li-n'), n. m. Mauvais matelot (parce qu'il ne faut que de la force, sans habileté, pour haler les boulines). plur. Des hale-boulines.

Hallebreda

(ha-le-bre-da), n. m. et f. Se dit d'une personne grande et mal bâtie.

Halecret

(ha-le-krè), n. m. Ancien terme de guerre. Espèce de corselet, de fer battu, composé de deux pièces, pour le devant et le derrière.

Hallier

(ha-lié), n. m. Réunion de buissons fort épais.

Halologie

(ha-lo-lo-jie), n. f. Traité sur les sels.

Hallope

(ha-lo-p'), n. m. Vaste filet de pêche qui traîne sur le fond.

Hallettes

(ha-lè-t', h aspirée), n. f. plur. En Normandie, petit hangar pour mettre le bois à l'abri et faire sécher le linge, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d'Yères, le Havre, 1876, p. 181.

Hane

(ha-n'), n. f. Petite haie portative de bruyères dont on borde les tables des vers à soie, pour qu'ils y fassent leurs cocons.

Hanap

(ha-nap), n. m. Grand vase à boire. Ces gens (les Allemands) ont des hanaps trop grands , Notre nectar veut d'autres verres, LA FONTAINE. (Hanap) Un vase à boire, en général une coupe, réservé, ce semble, au principal convive, et que le chevalier comme le poëte ont sans cesse à la bouche, l'un en le vidant en toute rencontre, l'autre en le chantant à toute occasion, DE LABORDE, Émaux, p. 337.

Haos

(ha-os, h aspirée), n. m. Arbre des îles Sandwich dont les fleurs sont blanches le matin, jaunes à midi, rouges le soir et mortes le lendemain.

Happe-chair

(ha-pe-chêr), n. m. Personne d'une excessive avidité. Cet huissier est un happe-chair. Plur. Des happe-chair.

Happe-lopin

(ha-pe-lo-pin), n. m. Gourmand, fripon qui guette les morceaux pour les avaler. Terme de chasse. Chien âpre à la curée. Au plur. Des happe-lopin ou lopins.

Happelourde

(ha-pe-lour-d'), n. f. 1°Pierre fausse qui a l'éclat d'une pierre précieuse. Tout devient happelourde entre les mains d'un sot, LA FONTAINE 2°Fig. et familièrement. Personne d'un extérieur agréable, mais dépourvue d'esprit 3°Cheval de belle apparence, mais sans vigueur.

Harasse

(ha-ra-s'), n. f. Grande targue ou bouclier protégeant entièrement le corps d'un combattant à pied , deux trous ou pertuis permettaient de voir l'ennemi.

Haridelle

(ha-ri-dè-l'), n. f. 1°Terme familier. Mauvais cheval maigre 2°Fig. et par mépris. Femme grande, sèche et maigre, dont l'extérieur est désagréable.

Harouelle

(ha-rou-è-l'), n. f. Terme de pêche. Corde garnie de lignes latérales qui portent des hameçons.

Haret

(ha-rè), adj. Terme de chasse. Chat haret, chat sauvage, et aussi chat domestique qui va dans les bois vivre de gibier.

Haste

(ha-st'), n. f. 1°Terme d'antiquité. Longue lance 2°Terme de numismatique. Javelot sans fer ou sceptre long, qui est l'attribut des divinités bienfaisantes 3°Terme d'épigraphie. La barre verticale dans les F, les P, les R, etc. Les hastes de l'M, de l'N.

Hastaire

(ha-stê-r'), n. m. Soldat romain armé de lance ou javelot.

Havage

(ha-va-j', h aspirée), n. m. Ancien terme d'impôt. Droit de prélever sur chaque sac de blé exposé au marché autant de grains que les mains pouvaient en contenir. Les droits connus sous le nom de coutume, hallage, havage, cohue..., sont supprimés, Loi du 15-28 mars 1790, titre 2, art. 19.

Havelée

(ha-ve-lée), n. f. Sillon dans l'aire que le saunier fait avec le haveau.

Havir

(ha-vir). 1°V. t. En parlant de la viande qu'on fait rôtir, dessécher et brûler à la surface, sans obtenir de cuisson à l'intérieur 2°V. t. La viande havit à un trop grand feu 3°Se havir, v. pr. Être havi. De la viande qui s'est havie.

Havre-sac

(ha-vre-sak), n. m. anciennement, nom du grand sac de peau que les fantassins portaient sur le dos dans les marches.

Halbran

(hal-bran), n. m. Jeune canard sauvage. Ragoût de halbrans.

Halbrener

(hal-bre-né), v. t. 1°Chasser aux canards sauvages. 2°Terme de fauconnerie. Rompre quelques pennes à un oiseau de proie.

Hambourg

(han-bour), n. m. Terme de commerce. Nom qu'on donne à de petites futailles où se met le saumon salé, et qui en contiennent ordinairement, depuis trois cents jusqu'à trois cent cinquante livres.

Hanche

(han-ch'), n. f. Terme de marine. La partie arrondie du vaisseau qui, du flanc, s'étend à l'arrière où se forment les fesses. Canonner un vaisseau par la hanche.

Hart

(har , le t ne se prononce et ne se lie jamais

Hardier

(har-dié, h aspirée), n. m. Pâtre, berger.

Hardeau

(har-dô), n. m. Corde qui est au bout du frein d'un moulin.

Harfang

(har-fangh', h aspirée), n. m. Sorte de grande chouette.

Harle

(har-l'), n. m. Oiseau palmipède voisin du canard.

Harlou

(har-lou), interj. Terme de chasse. Terme dont le piqueur se sert pour exciter les chiens courants à la chasse du loup

Harpoise

(har-poi-z'), n. f. Terme de pêche. Pièce de fer recourbée qui termine le harpon.

Harpaille

(har-pâ-ll', h aspirée et ll mouillées), n. f. Terme de chasse. Horde de biches et de jeunes cerfs.

Hâtelet

(hâ-te-lè), n. m. 1°Petit ustensile en forme de petite broche dont on se sert pour assujettir de grosses pièces de viande à la broche. 2°Petite broche du métier des fabricants d'étoffes de soie.

Hâteur

(hâ-teur), n. m. Anciennement, nom d'un officier de cuisine de la bouche du roi, qui était chargé du soin du rôt.

Hâtier

(hâ-tié), n. m. Grand chenet de cuisine, à plusieurs crochets de fer sur lesquels on appuie les broches.

Hâve

(hâ-v'), adj. Pâle, maigre et défiguré. Quoiqu'ils eussent les faces hâves, Il reconnut pourtant d'abord Ceux d'entre eux dont avant la mort Il avait eu la connaissance, SCARRON.

Hec

(hèk), n. m. Forte planche qu'on pose sur la vendange avant de la soumettre à l'action du pressoir.

Haire

(hê-r'), n. f. Petite chemise de crin ou de poil de chèvre portée sur la peau par esprit de mortification et de pénitence.

Haudriette

(hô-dri-è-t'), n. f. Nom de religieuses de l'ordre de l'Assomption de Notre-Dame, fondé par la femme d'E. Haudry, l'un des secrétaires de saint Louis.

Haut-pendu

(hô-pan-du), n. m. Terme de marin. Grain de pluie ou de vent qui passe très vite.

Haussebecquer

(hô-se-bè-ké), v. t. Vieux mot qui signifiait se moquer. Et desormais le colosse pipeur Pour sa hauteur ne fait seulement peur Qu'au simple sot, et non à l'homme sage, Qui haussebeque et mesprise l'ouvrage, RONSARD.

Haussoir

(hô-soir), n. m. ou HAUSSOIRE (hô-soi-r'), n. f. Clôture mobile d'une écluse. On relève le haussoir pour laisser travailler le moulin.

Haute-contre

(hô-te-kon-tr'), n. f. La plus haute voix d'homme, celle qui est au-dessus du ténor. Les bergers faisaient la haute-contre ou la basse, VOLTAIRE.

Haute-taille

(hô-te-tâ-ll', ll mouillées), n. f. Ancien terme de musique qui se disait par opposition à basse-taille. C'est la taille ou ténor.; lorsque, par exemple, on prononce zerbe, zeval, au lieu de gerbe, cheval.;

Hauturier

(hô-tu-rié), adj. Terme de marine, peu usité aujourd'hui. Qui est de la haute mer. Navigation hauturière, navigation de long cours par opposition à cabotage.

Ensiforme

(in-si-for-m'), adj. Terme d'histoire naturelle. Qui a la forme d'une épée. Feuilles ensiformes, feuilles un peu épaisses au milieu, tranchantes aux deux bords et rétrécies de la base au sommet, qui est aigu.

Gendarme

(jan-dar-m'), n. m. Nom donné à certains points qui se trouvent dans les diamants ressemblant à une fêlure et en diminuant le prix.

Gentilé

(jan-ti-lé), n. m. Nom des habitants d'un pays, d'une ville. Algérien est le gentilé d'Algerie.

Giberne

(ji-bèr-n'), n. f. 1°Anciennement, nom d'une espèce de sac, dans lequel les grenadiers portaient des grenades 2°Boîte recouverte de cuir où les soldats mettaient leurs cartouches.

Gigue

(ji-gh'), n. f. Se dit de la cuisse du chevreuil. Terme très familier. Jambe, et surtout jambe longue. Avec vos grandes gigues vous empêchez tout le monde de se chauffer.

Gynécocratie

(ji-né-ko-kra-sie), n. f. État où les femmes peuvent gouverner. L'Angleterre est une gynécocratie.

Gynécée

(ji-né-sée), n. m. Dans le moyen âge, espèce de manufacture où les seigneurs faisaient travailler leurs vassales ou femmes de corps, à des ouvrages de laine et de soie.

Girasol

(ji-ra-sol), n. m. variété d'opale laiteuse et bleutée.

Girande

(ji-ran-d'), n. f. Terme de fontainier. Faisceau de plusieurs jets d'eau.

Girandole

(ji-ran-do-l'), n. f. 1°En termes de fontainier et d'artificier, synonyme de girande 2°Chandelier à plusieurs branches, que l'on met sur une table, sur des guéridons 3°Groupe de pierres précieuses que les dames portent aux oreilles 4°Terme de jardinier. Il se dit de quelques plantes dont les fleurs sont disposées en bouquet.

Girie

(ji-rie), n. f. Terme populaire. Plainte hypocrite, jérémiade ridicule.

Gironner

(ji-ro-né), v. t. Donner à un ouvrage d'orfévrerie la rondeur qu'il doit avoir. Gironner un chaudron, en arrondir le fond.

Giron

(ji-ron), n. m. Terme d'architecture. La largeur de la marche d'un escalier, le lieu où l'on pose le pied, par assimilation de la coupe oblique d'une marche d'escalier avec le giron du blason.

Girel

(ji-rèl), n. m. Terme de marine. Nom qu'on donne, sur la Méditerranée, à ce qu'on appelle sur l'océan cabestan.

Givre

(ji-vr'), n. f. Terme de blason. Serpent. On dit aussi guivre. Rome a ses clefs , Milan, l'enfant qui hurle encor Dans les dents de la guivre, V. HUGO.

Givrure

(ji-vru-r'), n. f. Glace blanche produite sur le diamant par l'outil du lapidaire ou du mineur.

Ginguer

(jin-ghé), v. t. Ruer.

Gemmage

(jè-mma-j'), n. m. Action de gemmer

Gerber

(jèr-bé), v. t. Empiler des bombes ou des boulets en un tas ayant une forme de prisme.

Gémonies

(jé-mo-nie), n. f. plur. Terme d'antiquité. à Rome, escalier sur lequel on exposait les corps des condamnés qui avaient été exécutés (étranglés) dans la prison Fig. Le vois-tu (le vulgaire) donnant à ses vices Les noms de toutes les vertus, Traîner Socrate aux gémonies... ? LAMARTINE.

Généthliaque

(jé-né-tli-a-k'), adj. Qui est relatif à la naissance d'un enfant. Poème généthliaque. Discours généthliaque.

Géode

(jé-o-d'), n. f. Rognon de silex creux à l'intérieur.

Calade

(ka-la-d'), n. f. Terme de manége. La pente d'un terrain par lequel on fait descendre un cheval au petit galop, pour donner de la souplesse à ses hanches. En Provence, ruelle pavée de pierres ou de galets.

Calame

(ka-la-m'), n. m. Roseau dont les anciens se servaient pour écrire.

Calamistrer

(ka-la-mi-stré), v. t. Mettre en boucles, en parlant des cheveux. Dans vos réduits où tout est peigné, ajusté, arrangé, calamistré, DIDEROT.

Calembredaine

(ka-lan-bre-dê-n'), n. f. Bourde, vains propos, faux-fuyants.

Calendes

(ka-lan-d'), n. f. plur. Le premier du mois chez les Romains. Le jour des calendes. Le premier avant les calendes d'avril, le 31 mars. Les Romains comptaient les jours d'un mois à partir des calendes du mois suivant, en rétrogradant jusqu'aux ides, qui étaient, suivant les mois, le 15 ou le 13.; Toutes les dignités que tu m'as demandées, Je te les ai sur l'heure et sans peine accordées.;

Caliorne

(ka-li-or-n'), n. f. Terme de marine. Gros cordage dont on se sert avec des poulies, pour lever des fardeaux. Palan sur un bateau.

Caloge

(ka-lo-j'), n. f. 1°Anciens bateaux côtiers que la mer a mis hors d'usage et que les pêcheurs, les installant sur la plage, ont recouverts d'un toit de chaume, après avoir percé, dans l'épaisseur de leurs bords, des portes, des fenêtres 2°En Normandie, cabane de berger, niche à chiens, à lapins.

Calaison

(ka-lè-zon), n. f. Terme de marine. Quantité dont un bâtiment plonge dans l'eau, en raison du chargement.

Caléfaction

(ka-lé-fa-ksion), n. f. Terme didactique. Action de faire chauffer , chaleur causée par le feu.

Camaïeu

(ka-ma-ieu), n. m. 1°Pierre fine taillée, ayant deux couches de différentes couleurs, dont l'une est devenue la figure en relief, et l'autre fait le fonds 2°Genre de peinture où l'on n'emploie qu'une couleur avec des teintes plus sombres et plus claires.

Camarilla

(ka-ma-ril-la), n. f. Coterie de personnes qui approchaient du prince le plus près.

Camail

(ka-mall, ll mouillées), n. m. Terme de blason. Espèce de lambrequin servant à couvrir le casque et l'écu des chevaliersau moyen âge.

Camelot

(ka-me-lo), n. m. Étoffe de poil ou de laine, mêlée quelquefois de soie en chaîne.

Camisade

(ka-mi-za-d'), n. f. Attaque de nuit, dirigée ordinairement contre une ville ou un lieu fortifié.

Camerlingue

(ka-mèr-lin-gh'), n. m. Cardinal qui préside la chambre apostolique, et exerce l'autorité temporelle dans l'intervalle entre la mort d'un pape et l'élection d'un autre.

Cani

(ka-ni), n. m. Terme de marine. Bois qui commence à se pourrir.

Canillon

(ka-ni-llon, ll mouillées), n. m. Clef d'un robinet

Canope

(ka-no-p'), n. f. Sorte de vase usité chez les anciens Égyptiens et servant surtout à recevoir les entrailles des momies

Cannelle

(ka-nè-l') ou CANNETTE (ka-nè-t'), n. f. Rainure aux deux côtés du trou d'une aiguille.

Canéphore

(ka-né-fo-r'), n. f. Terme d'antiquité grecque. Jeune fille portant des corbeilles en certaines fêtes. Les vierges et les canéphores Ont purifié les amphores Suivant les rites d'Éleusis, V. HUGO. En architecture, statue de décoration avec une corbeille sur la tête.

Cannaie

(ka-nê), n. f. Lieu planté de roseaux.

Caparaçon

(ka-pa-ra-son), n. m. 1°Espèce de housse ou de longue couverture plus ou moins ornée, s'étendant quelquefois jusqu'à la tête, et destinée à protéger le cheval 2°Anciennement, armure et harnois dont les chevaux étaient équipés dans les batailles. Les chevaux blanchissants frissonnent, Et les masses d'armes résonnent Sur leurs caparaçons d'acier, V. HUGO.

Capace

(ka-pa-s'), adj. Terme technique. Qui peut contenir.

Capelan

(ka-pe-lan), n. m. Prêtre pauvre ou cagot duquel on parle avec mépris.; Tendre épouse, c'est toi qu'appelait son amour, Toi qu'il pleurait la nuit, toi qu'il pleurait le jour.;

Capitane

(ka-pi-ta-n'), adj. et n. f. La galère capitane ou la capitane, nom qu'on donnait en Europe à la principale galère d'un État, excepté en France. Le chevalier de Villeroy se noya dans la capitane de Malte qui coula à fond, SAINT-SIMON.

Capitan

(ka-pi-tan), n. m. Terme de mépris. Homme qui fait le matamore, qui semble vouloir faire peur aux gens. Je ne veux point ici faire le capitan, MOLIÈRE.

Capitan-pacha

(ka-pi-tan-pa-cha), n. m. Amiral turc , le vaisseau amiral turc... Quand brûlaient au sein des flots fumants Les capitans-pachas avec leurs armements, V. HUGO.

Capitoul

(ka-pi-toul), n. m. Nom qu'on donnait aux magistrats municipaux de la ville de Toulouse.

Caponnière

(ka-po-niê-r'), n. f. Terme de guerre. Logement qu'on creusait dans le fond d'un fossé sec, pour y mettre des soldats à couvert.

Caponner

(ka-po-né), v. t. Terme de marine. Caponner l'ancre, la relever avec le capon.

Capon

(ka-pon), n. m. 1°Celui qui cajole pour tromper et arriver à ses fins 2°Poltron, et aussi, au collége, celui qui, dans une punition collective, dénonce un camarade 3°Populairement, joueur rusé, fin 4°Adj. Capon, caponne, qui a le caractère du capon.

Capselle

(ka-psè-l'), n. f. Plante des chemins (bourse-à-pasteur).

Captal

(ka-ptal), n. m. Ancien titre de dignité, qui signifiait chef, capitaine, dans le midi de la France.

Cavalot

(ka-va-lo), n. m. Pièce à cavalot, ancienne espèce de canon, fait de fer battu, qui tirait une livre de balles de plomb.

Capuce

(ka-pu-s'), n. m. Morceau d'étoffe grossière taillée en pointe, qui couvre la tête des capucins, à la différence des bénédictins, des bernardins et des célestins qui portent un capuchon. Il dit sous son capuce.

Capucinade

(ka-pu-si-na-d'), n. f. Terme familier. Plate tirade de morale ou de dévotion.

Capellade

(ka-pè-la-d'), n. f. Coup de chapeau. Grands saluts, révérences, capellades, air de cour, R. TÖPFFER.

Carre

(ka-r'), n. f. Chacune des faces d'une lame d'épée.

Caraba

(ka-ra-ba), n. m. Huile de la noix d'acajou.

Carabinade

(ka-ra-bi-na-d'), n. f. Tour de carabin.

Caraque

(ka-ra-k'), n. f. Terme de marine. Nom qu'on donnait autrefois à de très grands navires.

Caravansérail

(ka-ra-van-sé-rall, ll mouillées), n. m. Dans l'Orient, grand bâtiment au milieu duquel existe une vaste cour et où les voyageurs rencontrent, pour eux-mêmes et pour leurs bêtes de somme, tous les approvisionnements désirables.

Caranguer

(ka-ran-ghé), v. t. Terme de marine. Louvoyer à petites voiles pendant plusieurs jours sans pouvoir gagner au vent.

Cariatide

(ka-ri-a-ti-d'), n. f. Figure de femme ou même d'homme, qui supporte une corniche.

Caristade

(ka-ri-sta-d'), n. f. Aumône. Demander, donner la caristade.

Carogne

(ka-ro-gn'), n. f. Femme hargneuse, méchante femme. Il n'est jour... Que ces carognes-là ne me rompent la teste, RÉGNIER.

Caronade

(ka-ro-na-d'), n. f. Gros canon court, d'invention anglaise, autrefois en usage dans la marine seulement. Elle diffère du canon en ce que celui-ci n'a pas une chambre pour recevoir la poudre comme le mortier, l'obusier et la caronade.

Carrousse

(ka-rou-s'), n. f. Partie de boire, excès de boisson. Encore, après cela, ils sont enfants des cieux , Ils font journellement carrousse avec les dieux, RÉGNIER.

Caraude

(ka-rô-d'), n. m. Sortilége, maléfice, enchantement. (La Curne)

Cacique

(ka-si-k'), n. m. Chef, prince des Indigènes de Haïti, de Cuba et de contrées appartenant au continent d'Amérique. Un cacique, un corrégidor formaient le corps militaire et civil des Réductions, CHATEAUBRIAND.

Cassine

(ka-si-n'), n. f. Petite maison de plaisir hors de la ville. M. de Villars l'est allé recevoir dans sa cassine, SÉVIGNÉ.

Cacemphate

(ka-sin-fa-t'), n. m. Terme de grammaire ancienne. Mot mal sonnant, mauvaise consonnance.

Cascaret

(ka-ska-rè), n. m. Homme d'apparence mince et chétive. Terme populaire

Cascatelle

(ka-ska-tè-l'), n. f. Petite cascade. La poussière des cascatelles Seule a mouillé son luth de myrtes couronné ! V. HUGO.

Casquet

(ka-skè), n. m. 1°Ancien terme militaire. Casque léger et ouvert 2°Râteau de bois.

Casseaux

(ka-sô), n. m. plur. Ancien terme de vétérinaire. Cylindre de bois résistant, divisé, selon son axe, en deux moitiés exactement semblables et souvent creusées, dans leur partie plane, d'une rigole longitudinale. Les casseaux étaient employés aussi pour la castration des animaux.

Cataphracte

(ka-ta-fra-kt'), n. m. Nom d'une armure de fer qui couvrait le corps tout entier, et qui, en usage d'abord chez les Asiatiques, passa chez les Grecs et les Romains. Nom d'un vaisseau de guerre chez les anciens, long et ponté.

Cataphrygien

(ka-ta-fri-jiin), n. m. Nom d'hérétiques du IIe siècle de l'ère chrétienne qui, rejetant les anciens prophètes, disaient que l'Esprit-Saint avait été donné non aux apôtres mais à eux.

Cataglottisme

(ka-ta-glo-tti-sm'), n. m. Terme de littérature ancienne. Emploi de mots recherchés.; Je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon église.;

Catachrèse

(ka-ta-krè-z'), n. f. Trope par lequel un mot détourné de son sens propre est accepté dans le langage commun pour signifier une autre chose qui a quelque analogie avec l'objet qu'il exprimait d'abord , par exemple, une langue, parce que la langue est le principal organe de la parole articulée.

Catarrhe

(ka-ta-r'), n. m. Flux morbide par une membrane muqueuse. Catarrhe pulmonaire, vésical, utérin. Dans le langage ordinaire, gros rhume.

Caterolle

(ka-te-ro-l'), n. f. Terme de chasse. Trou que la femelle du lapin creuse dans la terre, pour y faire ses petits, hors du terrier ordinaire. On trouve aussi catterole.

Catir

(ka-tir), v. t. Lustrer une étoffe. Catir du drap, à froid, à chaud. Appliquer l'or dans les filets d'une pièce à décorer. Se catir, v. pr. Être cati. Ces sortes de draps ne se catissent pas bien.

Catholicon

(ka-to-li-kon), n. m. Verbiage, salmigondis. Marigny avait commencé une manière de catholicon de ce qu'il avait vu en ce pays-là (Guyenne), RETZ.

Catus

(ka-tu), n. m. Cas, aventure. S'étant fait raconter derechef Tout le catus, LA FONTAINE.

Catelle

(ka-tè-l'), n. f. Petite chaîne qui se donnait chez les Romains comme récompense militaire.

Catène

(ka-tè-n'), n. f. Terme de philosophie sacrée. Suite de remarques sur l'Écriture sainte. On dit aussi chaînes. Les catènes ou chaînes sur les pères de l'Église.

Catel

(ka-tèl), n. m. Terme de droit féodal. Droit de meilleur catel, droit en vertu duquel les seigneurs, après le décès d'un vassal, prenaient à leur choix le meilleur des meubles du défunt.

Caténière

(ka-té-niè-r'), n. f. Terme de pêche. Chaînes portant plusieurs crocs et servant à retrouver des filets au fond de la mer.

Cavillation

(ka-vil-la-sion), n. f. Terme de barreau et de controverse. Mauvaise chicane, dérision, moquerie. Pour ne rien retenir qui puisse laisser la plus petite couleur aux cavillations les plus destituées même d'apparence, il faut dire que... SAINT-SIMON.

Casaquin

(ka-za-kin), n. m. 1°Espèce de corsage de femme avec de petites basques dans le dos, formant deux gros plis à l'endroit de la ceinture et relevant en l'air 2°Anciennement, sorte de petite casaque à l'usage des hommes. FIG. et populairement. Donner sur le casaquin à quelqu'un, le battre.

Casin

(ka-zin), n. m. Cabane, petite maison. Chaque fois qu'un vallon s'entr'ouvre, qu'un torrent glisse à la mer, quelque village assied des deux côtés ses casins, Mme DE GASPARIN.

Casauba

(ka-zô-ba), n. f. Autrefois palais du souverain dans les villes barbaresques.

Calfater

(kal-fa-té), v. t. Terme de marine. Mettre des étoupes et, par-dessus, du suif, du goudron dans les joints, trous et fentes d'un bâtiment. Les lois sont faites après coup, comme on calfate des vaisseaux qui ont une voie d'eau, VOLTAIRE.

Callaïde

(kal-la-i-d') ou CALLAÏS (kal-la-is), n. f. Sorte de pierre précieuse, d'un vert pâle ou d'un bleu pâle.

Callipyge

(kal-li-pi-j'), adj. Terme d'antiquité. Vénus callipyge, Vénus aux belles fesses, nom d'une statue de Vénus.

Callipédie

(kal-li-pé-die), n. f. Ensemble de conseils donnés jadis aux parents pour qu'ils procréent des enfants aussi beaux qu'il leur est possible.

Calliépie

(kal-li-é-pie), n. f. Terme de grammaire. Style élégant, style académique.

Callune

(kal-lu-n'), n. f. Sous-genre détaché du genre erica, et dont la bruyère vulgaire (erica vulgaris, etc. calluna vulgaris, Salisb.) est la principale espèce.

Calcédoine

(kal-sé-doi-n'), n. f. Pierre précieuse de couleur bleue ou jaunâtre, qu'on met au rang des agates, et sur laquelle on grave aisément.

Chamsin

(kam'-sin'), n. m. Vent d'Égypte qui souffle pendant cinquante jours, vingt-cinq jours avant l'équinoxe du printemps et autant après.

Candéfaction

(kan-dé-fa-ksion), n. f. Terme de métallurgie. Action de chauffer à blanc.

Cangue

(kan-gh'), n. f. Carcan portatif qui sert à une sorte de supplice usité dans l'Asie et dans lequel on engage le cou et les poignets du patient.

Campanile

(kan-pa-ni-l'), n. m. Clocher à jour , petite tour ouverte et légère, souvent isolée, servant de clocher. Le campanile de Florence. Le campanile de S. -Marc à Venise.

Campanaire

(kan-pa-nê-r'), adj. Qui a rapport aux cloches. Échelle campanaire.

Campos

(kan-pô), n. m. 1°Congé donné aux écoliers 2°En général, repos, délassement.

Cantabile

(kan-ta-bi-lé), n. m. Morceau de musique dont la mélodie agréable, et surtout expressive, procède par des sons lents qui permettent à la voix de développer toute son étendue.

Cantilène

(kan-ti-lê-n'), n. f. La moindre phrase musicale, celle que peut trouver, par exemple, un berger, une nourrice, et, subséquemment, mélodie d'un genre langoureux ou sentimental.

Carbatine

(kar-ba-ti-n'), n. f. 1°Terme d'antiquité. Soulier de paysan fait d'un seul morceau de cuir 2°Aujourd'hui nom des peaux molles des bêtes avant qu'elles aient été préparées ou séchées.

Cardine

(kar-di-n'), n. f. Terme de pêche. Espèce de sole.; rouge d'Andrinople ou rouge Andrinople, sorte de rouge. Il est dit aussi rouge turc.;

Carnabot

(kar-na-bo), n. m. Eteignoir de grande taille, muni d'un long manche, pour le service des églises.

Carnèle

(kar-nè-l'), n. f. Bordure qui parait autour du cordon d'une monnaie et qui forme la légende.

Cartulaire

(kar-tu-lê-r'), n. m. Registre qui contient les antiquités, les droits et les titres d'une église séculière ou régulière.

Cartel

(kar-tèl), n. m. 1°Appel en duel 2°Autrefois, dans les tournois, défi de chevalier à chevalier 3°Règlement entre des nations belligérantes pour la rançon ou l'échange de prisonniers de guerre 4°Terme de blason. Écu 5°Encadrement de certaines pendules portatives faites pour être appliquées à une muraille. La pendule même. Un cartel en bronze 6°Ornement dans les bordures des tableaux, des trumeaux, des cheminées, etc.

Chiliade

(ki-li-a-d'), n. f. Terme didactique. Un millier.

Chiliasme

(ki-li-a-sm'), n. m. Nom grec du millénium, ou doctrine de ceux qui pensaient qu'après le jugement universel, les prédestinés demeureraient mille ans sur la terre et y jouiraient de toutes sortes de plaisirs.

Chiliaste

(ki-li-a-st'), n. m. Celui qui croyait au millénium , millénaire.

Chiliarchie

(ki-li-ar-chie), n. f. Division de la phalange grecque , elle était composée de 1024 hommes et commandée par un chiliarque. Quatre chiliarchies formaient la petite phalange, huit la demi-phalange, et seize la phalange entière.

Chiliarque

(ki-li-ar-k'), s. m. Terme d'antiquité. Commandant de mille hommes.

Chirobaliste

(ki-ro-ba-li-st), n. f. Arbalète.

Chirographe

(ki-ro-gra-f'), n. m. Terme de diplomatique. Diplôme revêtu d'une signature. Charte, pièce sur laquelle le même acte est écrit deux fois. Bref du pape non publié, non promulgué.

Chironomie

(ki-ro-no-mie), n. f. L'art de régler le mouvement des mains, c'est-à-dire d'approprier les gestes aux discours.

Chirotonie

(ki-ro-to-nie), n. f. Terme de théologie. Imposition des mains. Terme d'antiquité grecque. Action de voter en levant la main.

Chiton

(ki-ton), n. m. Terme d'antiquité. Chez les Grecs, proprement le vêtement qui se portait en dessous, pour les hommes et pour les femmes. Plus tard, le chiton fut une chemise de laine, ordinairement sans manches, avec des boucles pour la fixer aux épaules.

Clabaudeur

(kla-bô-deur), n. m. Clabaudeur, clabaudeuse, celui, celle qui crie beaucoup et sans raison. Quel clabaudeur assommant !

Claquedent

(kla-ke-dan), n. m. 1°Terme d'injure. Un gueux, un misérable qui tremble de froid 2°Familièrement, homme qui parle de lui-même avec jactance.

Claque-oreille

(kla-ko-rè-ll', ll mouillées), n. m. Terme populaire. Chapeau à bords pendants. Au plur. Des claque-oreilles.

Chlamyde

(kla-mi-d'), n. f. Sorte de manteau des anciens, retenu au cou ou sur l'épaule droite par une agrafe.

Clarence

(kla-ran-s'), n. f. Chaussure à semelle plate, sans talon.

Clarière

(kla-riê-r'), n. f. Terme de marine. Passage entre les banquises et les gros amas de glaces.

Clavicorde

(kla-vi-kor-d'), n. m. Terme de musique. Espèce de clavecin.

Claveau

(kla-vô), n. m. 1°Terme d'architecture. Pierre taillée en coin, qui sert à fermer une plate-bande , à former le dessus d'une fenêtre ou d'une porte carrée ou d'une corniche. Cette pierre s'appelle voussoir, lorsque ces portes ou ces fenêtres sont en arcade. 2°Terme de construction. Pièce de bois disposée en biais, de manière à tendre vers le centre d'une arcade.

Clampin

(klan-pin), n. m. Terme militaire. Soldat retardataire, traînard, écloppé. Populairement, clampin, clampine, un fainéant, une fainéante.

Clifoire

(kli-foi-r'), n. f. Jouet que les enfants se font avec une tige de sureau pour lancer de l'eau comme avec une seringue.

Cligne-musette

(kli-gne-mu-zè-t'), n. f. Jeu d'enfants où plusieurs se cachent, tandis qu'un seul cherche. Jouer à cligne-musette. (cache-cache)

Climatérique

(kli-ma-té-ri-k'), adj. Qui appartient à un des âges de la vie regardés comme critiques. Les époques climatériques. Fig. L'an climatérique, l'époque de la décadence. à chercher l'an climatérique De l'éternelle fleur de lis, MALHERBE.

Clinquant

(klin-kan), n. m. 1°Lamelle brillante d'or, d'argent, etc. qui entrait dans certaines parures. Ce dos chargé de pourpre et rayé de clinquants, MALHERBE 2°Lames ou feuilles de cuivre doré ou argenté qui brillent beaucoup et imitent le vrai clinquant.

Clayère

(klè-iê-r'), n. f. Parc à huîtres.

Claymore

(klè-mo-r'), n. f. Grande et large épée des Gaëls d'Écosse, et dont le nom leur sert de cri de guerre.

Clergeon

(klèr-jon), n. m. Ancien terme de dénigrement, petit clerc de procureur. Si je savais à quel procureur vous êtes, je vous ferais châtier, petit clergeon... Mais tout ce que je pus faire... fut de lui dire que je n'étais point clergeon de procureur, et que j'étais gentilhomme, Francion.

Closerie

(klô-ze-rie), n. f. Petite exploitation rurale, où il n'y a pas de bœufs de labour. La Closerie des Genêts, drame en cinq actes, par Fréd. SOULIÉ.

Coaction

(ko-a-ksion), n. f. Terme didactique. Action de contraindre à faire ou à ne pas faire.

Coalescence

(ko-a-lè-ssan-s'), n. f. Terme didactique. Union de parties auparavant séparées, comme on l'observe dans la guérison des plaies simples.

Codicille

(ko-di-sil-l'), n. m. Terme de droit. Disposition qui a pour objet de faire une addition ou un changement à un testament. Je le lui donne par un codicille, révoquant à cet effet tous les testaments antérieurs, VOLTAIRE.

Coffin

(ko-fin), n. m. Étui plein d'eau où est une pierre à aiguiser et que le faucheur portait à sa ceinture.

Cohibition

(ko-i-bi-sion), n. f. Terme didactique. Empêchement d'agir.

Cocatrix

(ko-ka-triks'), n. m. Objet de superstitions populaires et que Furetière 1690 dit une espèce de basilic qui s'engendrait dans les cavernes et les puits.

Coquard

(ko-kar), n. m. 1°Vieux coq. Fig. et familièrement, fou, benêt. Et s'il le dit, c'est un coquard, LA FONTAINE 2°Le produit du croisement du faisan avec la poule.

Coquefredouille

(ko-ke-fre-dou-ll', ll mouillées), n. m. Un pauvre hère, un homme sans esprit.

Coquemar

(ko-ke-mar), n. m. Pot à anse de terre vernissée, ou d'étain, ou de cuivre, qui servait à faire bouillir de l'eau.

Coqueplumet

(ko-ke-plu-mè), n. m. Homme faisant le coq, le merveilleux, portant des panaches, un costume éclatant.

Coquerelle

(ko-ke-rè-l'), n. f. Plante vivace dont les baies, arrondies, d'un rouge orange, renfermées dans un calice vésiculeux très large et rougeâtre, sont acidules, légèrement rafraîchissantes et diurétiques.

Coquecigrue

(ko-ke-si-grue), n. f. 1°Animal imaginaire dont le nom est employé dans diverses locutions 2°Personne qui ne dit que des balivernes 3°Baliverne, conte en l'air. Il nous vient conter des coquecigrues, des coquecigrues de mer.

Coqueter

(ko-ke-té), v. t. Terme de marine. Conduire un bateau au vent à l'aide d'un aviron. On dit plus souvent godiller.

Coction

(ko-ksion), n. f. Terme didactique équivalant à cuisson du langage vulgaire. La coction des aliments.

Colichemarde

(ko-li-che-mar-d'), n. f. Sorte de rapière, dont la partie antérieure de la lame est effilée et taillée en carrelet, tandis que le talon est très large , c'était une arme de duel (corruption de Kœnigsmark, nom de l'inventeur).

Colombine

(ko-lon-bi-n'), n. f. Personnage de la comédie italienne , la fille de Cassandre et la prétendue d'Arlequin. Au masculin, colombin, jeune homme qui a un air de colombe , se dit par plaisanterie. C'est un vrai colombin.

Columbaire

(ko-lon-bê-r) et COLUMBARIUM (ko-lon-ba-ri-om'), n. m. Terme d'antiquité. Bâtiment sépulcral, qui contenait plusieurs niches propres à recevoir des urnes mortuaires.

Columelle

(ko-lu-mè-l'), n. f. Terme didactique. Petite colonne.

Command

(ko-man), n. m. Terme de jurisprudence. Celui pour lequel on fait une acquisition sans que son nom soit porté dans l'acte. Celui pour lequel l'adjudicataire déclare avoir enchéri.

Comarque

(ko-mar-k'), n. m. Terme d'antiquité grecque. Gouverneur d'un village.

Comice

(ko-mi-s'), n. m. plur. Terme d'antiquité. Nom que les Romains donnaient à leurs assemblées pour l'élection des magistrats, et pour d'autres affaires publiques. Et quel est aujourd'hui l'ordre de vos comices ? VOLTAIRE. Au XIXe siècle, nom que l'on a donné aux assemblées primaires appelées à voter sur des plébiscites.

Cominge

(ko-min-j'), n. f. Sorte de grosse bombe. Le comte de Cominges, aide de camp de Louis XIV au siége de Mons, à la taille duquel le roi avait comparé ces bombes en badinant.

Commensal

(ko-mman-sal), n. m. 1°Chacun de ceux qui mangent habituellement à la même table. L'un qui se piquait d'être Commensal du jardin, l'autre de la maison, LA FONTAINE 2°Officier de la maison du roi ayant bouche à la cour en temps de service.

Commination

(ko-mmi-na-sion), n. f. 1°Dénonciation de la colère et surtout de la colère céleste. Au commencement du carême, à la cérémonie de la commination, on prononçait ces malédictions du Deutéronome, CHATEAUBRIAND. 2°Figure de rhétorique par laquelle on annonce ou on laisse entrevoir à ses auditeurs un avenir menaçant, s'ils ne changent pas de conduite, ou s'ils ne font pas ce qu'on leur recommande.

Commissoire

(ko-mmi-soi-r'), adj. Terme de droit. Clause commissoire, clause qui, n'étant point accomplie, emporte la nullité du contrat.

Commodat

(ko-mmo-da), n. m. Terme de jurisprudence. Contrat par lequel une chose est prêtée gratuitement à l'emprunteur, à la charge de la restituer en nature. Le commodat est le prêt à usage.

Commoration

(ko-mmo-ra-sion), n. f. Figure de rhétorique par laquelle un orateur insiste sur un des points qu'il a traités pour le graver plus profondément dans l'esprit de l'auditeur.

Commouvoir

(ko-mmou-voir), v. t. Causer des commotions.

Comessation

(ko-mè-sa-sion), n. f. Latinisme. Repas, festin. On a donné des thés, genre de comessation tout à fait extraordinaire, BRILLAT-SAVARIN.

Conniver

(ko-nni-vé), v. t. Fermer les yeux sur ce qu'on n'ose pas ou ne veut pas apercevoir et, par suite, dissimuler en justice les faits à la charge d'un accusé, et prendre ainsi part à une mauvaise action. Mais conniver en lâche à ce nom qu'on me vole, Quand un père à mes yeux au lieu de moi l'immole, Souffrir... CORNEILLE.

Conurbation

(ko-nur-ba-sion), n. f. Ensemble urbain formé par plusieurs villes dont les banlieues se sont rejointes.

Cohober

(ko-o-bé), v. t. Distiller plusieurs fois de suite une liqueur sur son résidu, ou mieux sur de nouvelles substances, pour qu'elle se charge davantage des principes volatils.

Copter

(ko-pté), v. t. Frapper une cloche d'un seul côté avec le battant.

Coryphée

(ko-ri-fée), n. m. Chef des chœurs dans nos opéras ou dans l'antiquité.

Chorique

(ko-ri-k'), adj. Terme d'antiquité. Vers choriques, ceux que le chœur chantait ou déclamait dans les pièces de théâtre.

Chorographie

(ko-ro-gra-fie), n. f. Description d'un pays, comme la géographie est la description de la terre, et la topographie celle d'un lieu particulier.

Coruscant

(ko-ru-skan), adj. Brillant, étincelant.

Chorège

(ko-rè-j'), n. m. Terme d'antiquité grecque. Celui qui, chez les Grecs, fournissait la dépense des spectacles.

Corégone

(ko-ré-go-n'), n. m. Espèce de poisson de lac. Le corégone lavaret, le lavaret, Journ. offic. 18 janv. 1877.

Cotret

(ko-trè), n. m. 1°Fagot de bois court et de médiocre grosseur. 2°Chacun des bâtons qui composent le fagot. 3°Morceau de bois qui fait partie des ailes d'un moulin à vent.

Choéphore

(ko-é-fo-r'), n. f. Terme d'antiquité grecque. Femme qui porte les offrandes destinées aux morts.

Collapsus

(kol-la-psus'), n. m. Diminution de l'excitabilité du cerveau, ce qui fait qu'il cesse de remplir ses fonctions ou les remplit irrégulièrement.

Colliger

(kol-li-jé), v. t. 1°Faire des collections de pierres, d'insectes, etc. 2°Faire des extraits.

Colloquer

(kol-lo-ké), v. t. 1°Terme de jurisprudence. Faire la collocation des créanciers 2°Familièrement. Mettre quelqu'un en une place assez mauvaise 3°Se colloquer, v. pr. Se placer. Quand un chacun fut embarqué, AEeas s'étant colloqué, SCARRON.

Combe

(kon-b'), n. f. Petite vallée, pli de terrain, lieu bas entouré de collines.

Combleau

(kon-blô), n. m. Nom, dans l'artillerie, de grosses cordes servant à traîner le canon. Quelques-uns disent comblan.

Conche

(kon-ch'), n. f. Nom des seconds réservoirs des marais où se fabrique le sel.

Condigne

(kon-di-gn'), adj. Terme de théologie. Satisfaction condigne, satisfaction parfaitement égale à la faute. Mérite condigne, mérite égal à la récompense.

Contredanse

(kon-tre-dan-s') et, primitivement, COUNTRY-DANCE (kaun'-tri-dan-s'), n. f. Sorte de danse rustique ancienne en Angleterre, où elle signifie danse de campagne, et importée en France sous la Régence, c'est-à-dire entre 1715 et 1723.

Contre-lettre

(kon-tre-lè-tr'), n. f. Acte secret par lequel on déroge aux stipulations d'un acte public. Au plur. Des contre-lettres.

Contremander

(kon-tre-man-dé), v. t. Révoquer un ordre, une demande, une commande. Il a contremandé sa voiture. On avait mandé cet officier, mais il a été contremandé.

Contre-scel

(kon-tre-sèl), n. m. Petit sceau apposé sur le tiret du parchemin qui attache les lettres scellées en chancellerie. Figure imprimée au revers du sceau principal.

Contrister

(kon-tri-sté), v. t. Causer une tristesse profonde. Terme de dévotion. Contrister le Saint-Esprit, retomber dans le péché après avoir reçu les grâces du Saint-Esprit. Se contrister, v. pr. Devenir contristé.

Controuver

(kon-trou-vé), v. t. Inventer une chose fausse. On ne peut se tirer d'affaire qu'en leur controuvant des intentions basses, J. J. ROUSSEAU.

Contre-hus

(kon-trû), n. m. Partie d'une porte coupée en deux, le haut pouvant s'ouvrir, tandis que le bas reste fermé. Petite porte, quelquefois à perpétuelle demeure, quelquefois susceptible d'être enlevée à volonté, qui est au devant de la porte entière, et qui atteint à moitié environ de la hauteur de celle-ci.

Convent

(kon-van), n. m. 1°Ancienne forme pour couvent. Quelques femmes galantes donnent aux convents et à leurs amants, galantes et bienfaitrices, LA BRUYÈRE. 2°En franc-maçonnerie, réunion de délégués de toutes les loges du pays.

Cordace

(kor-da-s'), n. f. Terme d'antiquité. Sorte de danse inconvenante qui n'était dansée que par des gens ivres ou grossiers.

Cordiforme

(kor-di-for-m'), adj. Terme de botanique. Qui est en forme de cœur.

Cordelle

(kor-dè-l'), n. f. Corde dont on se sert pour le halage des bateaux en rivière et, sur mer, pour divers usages de chaloupes. Nos matelots nous tiraient à la cordelle, CHATEAUBRIAND. Fig. C'est un homme de sa cordelle, c'est un homme de son parti, de sa cabale.

Cormier

(kor-mié), n. m. Nom du sorbier domestique (sorbus domestica, L.). Le bois du cormier est fort dur. L'if en arc est ployé, le cormier fait des dards, DELILLE.

Cornaline

(kor-na-li-n'), n. f. Agate demi-transparente, et ordinairement d'un rouge foncé, dont on fait des cachets et autres bijoux.

Couchis

(kou-chi), n. m. Couche de sable et de terre sur laquelle on établit le pavé d'un pont. Pièces de bois qu'on pose sur les fermes des cintres pour supporter une voûte pendant sa construction.

Couque

(kou-k'), n. f. Pain d'épices, brioche flamande.

Coucoumelle

(kou-kou-mè-l'), n. f. Nom vulgaire de l'oronge blanche, sorte de champignon.

Couleuvrine

(kou-le-vri-n'), n. f. Espèce de canon, qui, étant plus long que les pièces ordinaires, chassait beaucoup plus loin , le diamètre de son calibre était d'environ cinq pouces et son boulet de seize livres. Voilà vos longues coulevrines Qui soufflent du feu sur mes eaux, V. HUGO.

Couillard

(kou-llar, ll mouillées), n. m. Machine de guerre. On s'en servoit pour lancer des pierres. (La Curne)

Coulis

(kou-lî), adj. m. Vent coulis, vent qui coule, c'est-à-dire qui se glisse à travers les petites ouvertures, les fentes, etc.

Couronnade

(kou-ro-na-d'), n. f. Terme d'art militaire. Opération par laquelle une troupe entourait le point devant être attaqué.

Coutil

(kou-ti), n. m. Toile serrée et lissée, propre à envelopper des matelas, des oreillers, à faire des tentes, des habits d'été, des robes. XVe s. Toiles, coutis, or, argent en plate et en vaisselles, FROISS. II, II, 188. Apporterent grant pillage de coutils, de charroy, de pourveances, ID. liv. II, p. 225, dans LACURNE.

Courcaillet

(kour-ka-llè, ll mouillées , et non kour-ka-yè), n. m. Nom qu'on donne au cri des cailles. Sifflet qui imite ce cri et qui sert d'appeau pour les attirer. Et des courcaillets pour les cailles, SCARRON.

Courtil

(kour-ti), n. m. Petit jardin attenant à une maison de paysan. Il est dans le courtil.

Courtille

(kour-ti-ll', ll mouillées, et non kour-ti-ye), n. f. Partie des faubourgs du nord de Paris où se trouvent beaucoup de cabarets. Descente de la Courtille, rentrée dans Paris des masques après la nuit du mardi gras passée à la Courtille.

Courtine

(kour-ti-n'), n. f. 1°Rideau de lit. Vieux, ou du moins il ne se dit guère qu'en vers ou par archaïsme 2°Terme de fortification. Front de la muraille d'une place, entre deux bastions 3°Terme d'architecture. Façade de bâtiment comprise entre deux pavillons.

Courtière

(kour-tiê-r'), n. f. Espace dans lequel tourne la roue du moulin à eau.

Cranequin

(kra-ne-kin), n. m. Ancien terme militaire. Instrument dont les soldats se servaient pour tendre les arbalètes. Sorte d'arbalète.

Criqûre

(kri-kû-r'), n. f. Terme de métallurgie. Synonyme de crique ou fissure dans le fer ou l'acier.

Criste-marine

(kri-ste-ma-ri-n'), n. f. Fleur poussant dans le sable, les rochers salés, un des noms de la passe-pierre, perce-pierre, bacile, fenouil marin.

Chrysanline

(kri-za-ni-li-n'), n. f. Sorte de couleur orange. A ces couleurs on peut ajouter la couleur orange, chrysaniline, etc. Mém. d'Agric. etc. 1870-71.

Chrysanthe

(kri-zan-t'), adj. Terme de botanique. Qui a des fleurs d'un jaune d'or.

Chrysopée

(kri-zo-pée), n. f. Terme d'alchimie. Art prétendu de faire de l'or.

Croquignole

(kro-ki-gno-l'), n. f. 1°Sorte de pâtisserie sèche et très dure. Manger des croquignoles 2°Chiquenaude donnée sur la tête ou sur le nez. Au défaut de six pistoles, Choisissez donc sans façon D'avoir trente croquignoles Ou douze coups de bâton, MOLIÈRE.

Cromlech

(kro-mlèk'), n. m. Pierres verticales, disposées symétriquement en cercle et qu'on attribue aux anciens Celtes.

Croustille

(krou - sti - ll', ll mouillées, et non krou-sti-ye), n. f. 1°Petite croûte. Par extension, petit repas 2°Sorte d'agrément qu'on mettait aux coiffures des femmes.

Crédence

(kré-dan-s'), n. f. Meuble sur lequel on place les verres qui doivent servir à table , buffet, garde-manger.

Chrématistique

(kré-ma-ti-sti-k'), n. f. Terme didactique. Art de créer les richesses.

Chrême

(krê-m'), n. m. Huile mêlée de baume, et consacrée pour servir aux onctions dans l'administration de certains sacrements. Le saint chrême.

Cubiculum

(ku-bi-ku-lom'), n. m. Terme d'antiquité chrétienne. Nom donné à des chambres sépulcrales dans les catacombes, faisant souvent partie des cryptes.

Culasse

(ku-la-s'), n. f. Terme de bijoutier. Partie inférieure d'un diamant taillé en biseau.

Curule

(ku-ru-l'), adj. Terme d'antiquité romaine. Chaise curule, fauteuil d'ivoire sur lequel les premiers magistrats de Rome s'asseyaient et qui avait les pieds courbes et des ornements d'ivoire.

Cuspide

(ku-spi-d'), n. f. Terme de botanique. Pointe aiguë et allongée.

Custode

(ku-sto-d'), n. f. 1°Rideau. Vieux en ce sens. Fig. Donner le fouet sous la custode, réprimander en secret 2°Courtines à côté du maître autel. Pavillon qu'on met sur le saint ciboire.

Custodi-nos

(ku-sto-di-nôs'), n. m. Prête-nom qui gardait un bénéfice ou un office pour le rendre à un autre dans un certain temps et qui, n'en ayant que le titre, laissait les fruits à celui qui possèdait en effet. M. le comte sentait du scrupule de posséder, sous le nom de custodi-nos, plus de 100000 livres de rente en bénéfices, RETZ.

Cultellaire

(kul-tèl-lê-r'), adj. Terme didactique. Qui a la forme d'un couteau. Cautère cultellaire.

Carreau

(kâ-rô), n. m. Flèche d'arbalète dont le fer avait quatre pans.

Casse-aiguille

(kâ-sè-gui-ll', ll mouillées , prononcez ui comme dans huile), n. m. Ouvrier employé dans les salines.

Chersonèse

(kèr-so-nê-z'), n. f. Terme de géographie. Presqu'île.

Cairn

(kèrn), n. m. Monticule de terre et de pierres élevé par les Celtes en Bretagne, en Écosse, en Irlande.

Chélidoine

(ké-li-doi-n'), n. f. 1°Terme de botanique. La grande chélidoine, vulgairement nommée éclaire (chelidonium majus, L.), qui croît dans les murailles et les décombres, et contient un suc jaunâtre, caustique, très amer. 2°Terme de minéralogie. Pierre précieuse.

Chélopode

(ké-lo-po-d'), adj. Terme de zoologie. Qui a les pieds armés d'ongles crochus.

Chénice

(ké-ni-s'), n. f. Terme d'antiquité grecque. Sorte de mesure de capacité valant 1 lit, 08.

Chénisque

(ké-ni-sk'), n. m. 1°Terme d'antiquité grecque. Bec de navire en forme de col d'oie. 2°Terme de zoologie. Nom d'un oiseau du genre bernache.

Caucher

(kô-ché), n. m. Assemblage de feuilles de vélin dans lesquelles on enferme l'or battu.

Côcher

(kô-ché), v. t. Couvrir la femelle en parlant du coq, et, en général, des autres oiseaux.

Caudataire

(kô-da-tê-r'), n. m. 1°Celui qui porte la queue de la robe d'un cardinal. Adjectivement. Gentilhomme caudataire 2°Homme qui se fait valet, obséquieux à l'excès.

Caudebec

(kô-de-bèk), n. m. Espèce de chapeau de laine.

Caudrette

(kô-drè-t'), n. f. Terme de pêche. Truble sans manche et qu'on suspend dans l'eau.

Caulicoles

(kô-li-ko-l'), n. f. plur. Terme d'architecture. Tiges qui, sortant d'entre les feuilles d'acanthe, s'enroulent en volutes sous le tailloir du chapiteau corinthien.

Coaltar

(kôl-tar), n. m. Goudron provenant de la distillation de la houille.

Faluche

(n. f.) ancien béret traditionnel des étudiants en France.

Cipolin

(si-po-lin), adj. m. Marbre cipolin, espèce de marbre de structure foliacée auquel on a cru reconnaître de la ressemblance avec les tuniques des plantes bulbeuses. Le portique est formé par dix grosses colonnes d'un seul bloc de marbre cipolin, STENDHAL.

Ciron

(si-ron), n. m. Insecte aptère qui est le plus petit des animaux visibles à l'œil nu. Dans le XVIIe siècle, le ciron fut pris comme le symbole de ce qu'il y avait de plus petit au monde. Dame fourmi trouva le ciron trop petit, Se croyant, pour elle, un colosse, LA FONTAINE.

Cistophore

(si-sto-fo-r'), n. f. Jeune fille qui portait des corbeilles dans les orgies ou fêtes de Bacchus.

Cycéon

(si-sé-on), n. m. Terme d'antiquité. Préparation alimentaire des Grecs, faite ordinairement avec du vin, de la farine d'orge grillée, du miel, de l'eau et du fromage.

Cicerone

(si-sé-ro-né , d'autres prononcent sisé-ro-n' , d'autres enfin disent, à l'italienne, tchitché ro-né), n. m. Guide qui montre aux étrangers les curiosités d'une ville. J'étais accompagné d'un nouveau guide et d'un cicerone grec, CHATEAUBRIAND. Au plur. L'Académie le laisse invariable

Citole

(si-to-l'), n. f. Nom qu'on donnait dans le moyen âge à la cithare.

Cythère

(si-tê-r'), n. f. Ile de la Méditerranée, célèbre par le culte de Vénus. Jeux de Cythère, jeux, agaceries des amants. L'enfant de Cythère, l'Amour. Voyager à Cythère, faire un voyage à Cythère, se livrer aux plaisirs de l'amour.

Civadière

(si-va-diê-r'), n. f. Terme de marine. Nom d'une voile à peu près abandonnée aujourd'hui, qui s'attachait à une vergue suspendue sous le mât de beaupré.

Civelle

(si-vè-l'), n. f. Jeune anguille.

Cinglage

(sin-gla-j'), n. m. Le chemin qu'un vaisseau fait ou peut faire en 24 heures.

Cincenelle

(sin-se-nè-l'), n. f. Cordage pour haler les bateaux sur les rivières, pour faire glisser, au moyen d'une poulie, un bac d'une rive à l'autre.

Circoncellion

(sir-con-sèl-li-on), n. m. Nom de donatistes (hérétiques du IVe siècle), qui se disaient vengeurs publics, donnaient la liberté aux esclaves et supprimaient les dettes des débiteurs.

Circaète

(sir-ka-è-t'), n. m. Oiseau du genre faucon, dit vulgairement Jean-le-blanc.

Circumincession

(sir-ko-min-sè-ssion), n. f. Terme de théologie. Existence des personnes de la Trinité les unes dans les autres.

Circonvallation

(sir-kon-val-la-sion), n. f. Terme de fortification. Tranchée avec palissade et parapet que faisaient les assiégeants pour se garantir des attaques et pour couper les communications de la place avec le dehors. Cette effroyable circonvallation qu'il fit autour de la ville, BOSSUET.

Celle

(sè-l'), n. f. Nom de différentes pièces des thermes chez les Romains. Pendant le moyen âge, habitation destinée à des personnes de condition servile.

Ceste

(sè-st'), n. m. Nom d'un gantelet de cuir souvent garni de plomb, qui servait aux anciens athlètes, pour combattre à coups de poings, dans les jeux publics. Le prix du ceste, le prix donné au vainqueur dans cette sorte de combat.

Cettui

(sè-tui), adj. démonstr. masc. sing. Ce, cet. Il n'est plus usité , mais on le trouve encore dans le style marotique. Cettui me semble, à le voir, papimane, LA FONTAINE.

Cellicole

(sèl-li-ko-l'), adj. Terme d'histoire naturelle. Qui habite dans les caves.

Cervelière

(sèr-ve-liê-r'), n. f. Anciennement, sorte de casque ouvert.

Cervoise

(sèr-voi-z'), n. f. Mot gaulois, du latin cerevisia ou cervesia. Bière. L'onde insipide et la cervoise amère, Tout s'en imbibe... LA FONTAINE.

Cédule

(sé-du-l'), n. f. Autrefois, petit morceau de papier sur lequel on écrivait quelque chose pour servir de mémoire.

Céladon

(sé-la-don), n. m. Familièrement et ordinairement avec ironie, amant délicat et langoureux.

Céleuste

(sé-leu-st'), n. m. Terme de la marine ancienne. Celui qui donnait les ordres aux matelots et aux rameurs.

Celius

(sé-li-us'), n. m. Une des sept collines de l'ancienne Rome.

Cénacle

(sé-na-kl'), n. m. Réunion d'hommes de lettres, d'artistes, etc., qui se voient souvent et sont accusés de s'admirer mutuellement.

Cénotaphe

(sé-no-ta-f'), n. m. Tombeau vide, dressé à un mort dont on n'a pas le corps.

Céraste

(sé-ra-st'), n. m. Terme d'histoire naturelle. Vipère d'Égypte très venimeuse, qui a sur la tête deux éminences en forme de cornes.

Céraunie

(sé-rô-nie), n. f. Synonyme de pierre météorique.

Aumant

(à l'), adv. A l'avenir. (La Curne)

Encan

(à l'...) (an-kan), n. m. 1°Vente publique à l'enchère 2°Fig. Ce malheur est venu de quelques jeunes veaux Qui mettent à l'encan l'honneur... RÉGNIER.

Exarque

(è-gzar-k'), n. m. 1°Vicaire général de l'empereur en Occident qui faisait sa résidence à Ravenne 2°Dans l'Église grecque, dignitaire député par le patriarche pour visiter les provinces, et dont le titre répond à celui de légat dans l'Église latine.

Exorde

(è-gzor-d'), n. m. Terme de rhétorique. La première partie du discours.

Exhumation

(è-gzu-ma-sion , en vers, de cinq syllabes), n. f. Action d'exhumer un corps.

Exèdre

(è-gzè-dr'), n. f. Terme d'antiquité. Emplacement couvert pour s'asseoir.

Exeat

(è-gzé-at'), n. m. Permission que l'évêque donne à un ecclésiastique, son diocésain, d'aller exercer dans un autre diocèse. Fig. Donner à quelqu'un son exeat, le congédier.

Exégète (s)

(è-gzé-jé-t'), n. m. Savant qui se consacre à l'explication et à l'interprétation des livres saints.

Exhéréder

(è-gzé-ré-dé), v. t. Synonyme, dans le langage technique, de déshériter. Il fut exhérédé.

Exaudi

(è-gzô-di), n. m. Premier mot de l'introït de la messe du cinquième dimanche après Pâques. Dimanche de l'Exaudi.

Aiguillot

(è-güi-llo, ll mouillées), n. m. Terme de marine. Mamelon des gonds fixés au gouvernail d'un bâtiment.

Ecbase

(è-kba-z'), n. f. Terme de rhétorique. Synonyme de digression.

Exciper

(è-ksi-pé), v. intr. Terme de droit. Alléguer une exception, une fin de non-recevoir. Exciper de l'autorité de la chose jugée. S'appuyer, s'autoriser d'une pièce, etc. Il excipa de plusieurs actes.

Ennaétéride

(è-nna-é-té-ri-d'), n. f. Terme d'antiquité grecque. Espace de neuf ans. Fête que l'on célébrait tous les neuf ans.

Ennéade

(è-nné-a-d'), n. f. Terme didactique. Assemblage de neuf choses ou de neuf personnes.

Essandole

(è-san-do-l'), n. f. Nom donné à de petits ais pour couvrir les maisons.

Essarter

(è-sar-té), v. t. 1°Arracher le bois, les épines d'une terre pour la défricher 2°Essarter des bois, les éclaircir en arrachant les sous-bois et les épines.

Escabelle

(è-ska-bè-l'), n. f. Synonyme d'escabeau. Un tapis tout usé couvrit deux escabelles, LA FONTAINE. Fig. Déranger, renverser les escabelles à quelqu'un, rompre toutes ses mesures. Remuer ses escabelles, déménager , et fig. changer d'état, de fortune, de situation.

Escafignon

(è-ska-fi-gnon), n. m. Sorte de chaussure légère. Sentir l'escafignon, sentir mauvais des pieds.

Escarre

(è-ska-r'), n. f. Ouverture faite avec violence, avec fracas. Le canon a fait une grande escarre dans ce bataillon, dans ce mur.

Eschatologie

(è-ska-to-lo-jie), n. f. Terme de théologie. Doctrine des choses qui doivent advenir lors de la consommation des siècles ou fin du monde.

Escarbille

(è-skar-bi-ll', ll mouillées, et non è-skar-bi-ye), n. f. Portion de houille qui, ayant échappé à la combustion, reste mêlée avec des cendres.

Escarboucle

(è-skar-bou-kl'), n. f. Nom que les anciens donnaient aux rubis.

Escargot

(è-skar-go), n. m. Terme d'hydraulique. Machine en spirale, dite ordinairement vis d'Archimède, servant à épuiser l'eau.

Esquille

(è-ski-ll', ll mouillées, et non è-skiye), n. f. Terme de chirurgie. Petit fragment d'un os carié ou fracturé.

Eschillon

(è-ski-llon, ll mouillées, et non è-ski-yon), n. m. Météore fort dangereux dans les mers du Levant, trombe, siphon.

Esquipot

(è-ski-po), n. m. Sorte de tire-lire en terre cuite, où l'on dépose de minces épargnes.

Escobar

(è-sko-bar), n. m. Familièrement. Adroit hypocrite, qui sait résoudre, dans le sens convenable à ses intérêts, les cas de conscience les plus subtils. Chemin pierreux est grande rêverie , Escobar sait un chemin de velours, LA FONTAINE.

Escobarder

(è-sko-bar-dé), v. intr. User de réticences, de mots à double entente dans le dessein de tromper. Nous n'escobarderons point sur une des plus grandes questions qui nous aient été jamais soumises, MIRABEAU.

Escoffier

(è-sko-fi-é), v. t. Terme populaire. Tuer.

Escoffion

(è-sko-fion), n. m. Ancienne coiffure à l'usage du peuple. D'abord leurs escoffions ont volé par la place, MOLIÈRE.

Escourgée

(è-skour-jée), n. f. 1°Fouet fait de plusieurs lanières de cuir. En les faisant (les Juifs qui refusaient de manger de la chair de porc) déchirer avec des fouets et des escourgées de cuir de taureau, SACI, Bible, Machab. II, VII, 1.2°Coups donnés avec ce fouet. Chœur et héros s'en allant chargés d'escourgées.

Escuara

(è-sku-a-ra), n. m. Langue des peuples basques.

Essoriller

(è-so-ri-llé, ll mouillées, et non è-sori-yé), v. t. Couper ou faire perdre les oreilles.

Aisson

(è-son), n. m. Terme de marine. Petite ancre à quatre bras.;" "" les Méridionaux sont paillards à cause de la mélancholie spumeuse, abradante, et salace. "" Charron. (La Curne)";

Espadon

(è-spa-don), n. m. Grande et large épée qu'on tenait à deux mains. Les Suisses quittèrent les piques pour l'espadon à deux mains, VOLTAIRE.

Espalier

(è-spa-lié), n. m. Terme d'ancienne marine. Nom donné aux deux premiers forçats d'une galère qui réglaient le mouvement des autres.

Échampir

(é-chan-pir), v. t. Terme de peinture. Imiter le relief, faire sortir du champ du tableau, par des teintes appropriées.

Espar

(è-spar), n. m. Mar. Longue pièce de bois utilisée comme mât, beaupré, vergue. Par ext. Vergue, gui, corne (de bois ou de métal). Tous leurs "espars", avirons, mâts ou vergues, s'agitèrent en cherchant dans le vide. LOTI.

Espingole

(è-spin-go-l'), n. f. Espèce de fusil court, à canon évasé en trompe, qu'on chargeait de plusieurs balles , quelquefois le canon est en cuivre.

Espolette

(è-spo-lè-t') ou ESPOULETTE (è-spou-lè-t'), n. f. Sorte de mèche qui servait à mettre le feu aux bombes et obus.

Esponton

(è-spon-ton), n. m. Demi-pique que portaient autrefois les officiers d'infanterie, et dont on se servait sur les vaisseaux pour l'abordage.

Espringale

(è-sprin-ga-l'), n. f. Espèce de baliste autrefois en usage dans les armées du moyen âge.

Estadou

(è-sta-dou), n. m. Scie à deux lames très fines qui sert à former les dents des peignes.

Estafier

(è-sta-fié , l'r ne se lie jamais , au pluriel, l's se lie

Estacade

(è-sta-ka-d'), n. f. Nom donné à plusieurs grosses et longues pièces de bois garnies de fer et de chaînes mises à l'entrée d'un port, dans un chenal, pour les fermer.

Estavelle

(è-sta-vè-l'), n. f. Nom languedocien de certaines fontaines temporaires.

Estancia

(è-stan-si-a), n. f. Établissement rural pour l'éducation et la conservation des bestiaux dans l'Amérique du Sud.

Estive

(è-sti-v'), n. f. Contre-poids qu'on donne à chaque côté d'un bâtiment pour en balancer la charge, en sorte qu'un côté ne pèse pas plus qu'un autre. Mettre une galère en estive. Charge en estive, se dit des cargaisons susceptibles d'être pressées, comprimées.

Estier

(è-stié), n. m. Terme de pêche. Conduit de communication entre un lac et une rivière, entre un marais et la mer.

Estoc

(è-stok), n. m. Se dit d'une arme ou d'un coup destiné à percer (avec la pointe).

Estramaçon

(è-stra-ma-son), n. m. Épée droite, longue et à deux tranchants.

Estrapade

(è-stra-pa-d'), n. f. Anciennt Supplice qui consistait à suspendre le condamné au sommet d'une potence par une corde qu'on laissait brusquement se dérouler jusqu'à ce qu'il fût près du sol. Condamner à l'estrapade. Donner l'estrapade à un soldat puni. - Par méton. La potence qui servait à l'estrapade. - V. tr. <conjug.

Estran

(è-stran), n. m. Terme de marine peu usité. Partie d'une côte plate que la mer couvre et découvre tour à tour.

Esteilles

(è-stè-ll', ll mouillées), n. f. plur. Terme de métallurgie. Coins de bois qui assujettissent le marteau.

Ester

(è-sté), v. t. Terme de Droit. Usité seulement à l'infinitif dans cette phrase

Aisselle

(è-sè-l'), n. f. En architecture, partie de la voûte d'un four, depuis la naissance de cette voûte jusqu'à la moitié de sa hauteur.

Essette

(è-sè-t'), n. f. Sorte de marteau à tête ronde d'un côté et tranchant de l'autre.

Effluence

(èf-flu-an-s'), n. f. Ce qui flue hors, coule hors, s'exhale d'une manière invisible. Des effluences de marais. Effluences électriques.

Expugnable

(èk-spugh-na-bl'), adj. Que l'on peut prendre de vive force. Gibraltar n'est pas expugnable.

Expédition

(èk-spé-di-sion , en vers, de cinq syllabes), n. f. Figure de rhétorique par laquelle on écarte tout, excepté un seul chef, sur lequel on réunit toute la force de son raisonnement , c'est une sorte de paralipse.

Extrorse

(èk-stror-s'), adj. Terme de botanique. Qui se dirige de dedans en dehors. Les anthères de l'iris sont extrorses.

Ectypes

(èk-ti-p'), n. f. Terme d'antiquaire. Copie, empreinte d'une médaille, d'un cachet.

Ellipse

(èl-li-ps'), n. f. Terme de grammaire. Figure par laquelle on retranche quelque mot dans une phrase. Je t'aimais inconstant , qu'eussé-je fait fidèle ? RACINE. L'ellipse est

Ellébore

(èl-lé-bo-r'), n. m. Plante, dite dans l'Avranchin herbe enragée, très usitée dans la médecine des anciens comme cathartique et qui passait pour guérir la folie.

Ergastule

(èr-ga-stu-l') n. m. Terme d'antiquité romaine. Prison pour les esclaves condamnés à des travaux pénibles.

Ergo

(èr-go), conj. Conséquemment, donc. Ma fille est nonne, ergo c'est une sainte, LA FONTAINE. Au plur. Des ergo.

Ergoter

(èr-go-té), v. t. Terme de jardinage. Couper l'extrémité d'une branche morte.

Épeautre

(é pô-tr'), n. m. Espèce de froment. Les épeautres sont cultivés dans les terrains maigres , on les distingue des autres froments par la difficulté avec laquelle le grain se sépare des balles.

Ébalaçon

(é-ba-la-son), n. m. Ancien terme de manége. Espèce de ruade.

Ébarouir

(é-ba-rou-ir), v. t. Terme de marine. Dessécher, en parlant de l'action du soleil qui déjoint les bordages des navires. Navire ébaroui.

Ébeylières

(é-bè-liê-r'), n. f. plur. Ouvertures ménagées pour l'écoulement des eaux.

Ébaudir

(é-bô-dir), v. t. 1°Terme familier. Mettre en allégresse 2°S'ébaudir, v. pr. Devenir ébaudi.

Échalis

(é-cha-li), n. m. Terme rural. Passage au-dessus d'une haie sèche.

Échaillon

(é-cha-llon, ll mouillées), n. m. Pierre, roche fine de l'Isère, de trois couleurs, blanche, ou jaune, ou rosée, recevant le poli comme le marbre.

Échantignolle

(é-chan-ti-gno-l'), n. f. Nom donné aux deux petites pièces de bois qui, dans un comble, soutiennent les tasseaux. Nom donné à deux pièces de bois réunies aux brancards qui servent à soutenir l'essieu des roues de devant. N. f. plur. Terme de marine. Sorte de forts taquets qu'on voit sous les flasques de l'affût de certaines bouches à feu.

Écharseté

(é-char-se-té), n. f. Terme de monnaie. Défaut d'une pièce qui n'est pas du titre ordonné.

Échelade

(é-che-la-d'), n. f. Assaut donné à l'aide d'échelles.

Échiffe

(é-chi-f') ou ÉCHIFFRE (é-chi-fr'), n. m. Terme d'architecture. Mur rampant par le haut, qui porte les marches d'un escalier. Il y a des échiffres de bois.

Échillon

(é-chi-llon, ll mouillées), n. m. Terme de marine. Nuage noir dont la queue forme une trombe ou un siphon (Levant).

Échome

(é-cho-m'), n. m. Terme de marine. Cheville de bois ou de fer, qui va en diminuant par les deux bouts, et qui sert à tenir les rames.

Échauguette

(é-chô-ghè-t'), n. f. Espèce de guérite de bois qui est placée sur un lieu élevé et où l'on met une sentinelle.

Hédonisme

(é-do-ni-sm'), n. m. Terme de philosophie. Système qui fait du plaisir le but de la vie.

Éfourceau

(é-four-sô), n. m. Nom d'une voiture à deux roues qui sert à conduire de pesants fardeaux, tels que des troncs d'arbres, de grosses poutres, etc.

Éphélides

(é-fé-li-d'), n. f. Taches de rousseur.

Églantier

(é-glan-tié), n. m. Nom donné à plusieurs espèces de rosiers, et particulièrement au rosier canin et au rosier églantier, qui croissent dans les buissons.

Églogue

(é-glo-gh'), n. f. 1°Ouvrage de poésie pastorale, où l'on introduit des bergers qui conversent ensemble 2°Terme de philologie. Un recueil de pièces choisies.

Hégoumène

(é-gou-mè-n'), n. m. Nom grec des abbés.

Égriser

(é-gri-zé), v. t. Terme de lapidaire. Ôter d'un diamant les parties les plus brutes avant que de le tailler, ce qui se fait en le frottant contre un autre diamant brut. Commencer à polir le marbre.

Égruger

(é-gru-jé), v. t. Réduire en petits grains, écraser.

Égrène

(é-grè-n'), n. f. Coin de fer qu'on met aux ouvrages de layeterie (caisses, coffres etc.) pour arrêter l'écart des bords et des côtés.

Égipan

(é-ji-pan), n. m. Terme de mythologie. Sorte de divinité champêtre, satyre.

Hégire

(é-ji-r'), n. f. L'ère des Mahométans, qui commence à l'époque où Mahomet s'enfuit de la Mecque. La première année de l'hégire correspond à l'an 622 de Jésus-Christ. À sa fuite commença la fameuse hégire, BOSSUET.

Hégésiaque

(é-jé-zi-a-k'), n. m. Disciple d'Hégésias, philosophe cyrénaïque, qui enseignait à Alexandrie vers 310 avant Jésus-Christ et qui approuvait le suicide.

Écacher

(é-ka-ché), v. t. Écraser en aplatissant. Écacher du sel. S'écacher, v. pr. Être écaché. Une pointe qui s'écache.

Écaffer

(é-ka-fé), v. t. Terme de vannier. Partager l'osier en deux dans le sens de son épaisseur.

Écagne

(é-ka-gn'), n. f. Portion d'un écheveau qu'on a divisé.

Hécatonstyle

(é-ka-ton-sti-l'), n. m. Terme d'architecture. Portique, édifice à cent colonnes. Il se disait particulièrement du grand portique du théâtre de Pompée à Rome.

Écli

(é-kli), n. m. Terme de marine. Languette de bois éclaté.

Écot

(é-ko), n. m. Terme d'eaux et forêts. Nom donné aux grosses branches et aux troncs qui n'ont pas été bien dépouillés de leurs menues branches, assez près de l'écorce, de sorte qu'il y reste des bouts excédants. Souche qui éclate quand on coupe l'arbre.

Écholalie

(é-ko-la-lie), n. f. Terme de psychologie. Tendance spontanée à la répétition des derniers mots ou finales de mots entendus.

Écornifler

(é-kor-ni-flé), v. t. Prendre, se faire donner çà et là de l'argent, un dîner, etc. Il va écornifler un dîner où il peut.

Écouvillon

(é-kou-vi-llon, ll mouillées, et non é-kou-vi-yon), n. m. 1°Linge attaché à un long bâton, avec lequel les boulangers nettoient leur four 2°Terme d'artillerie. Instrument de bois, ordinairement couvert d'une peau de mouton ayant la laine en dehors, dont les canonniers se servent pour nettoyer l'âme du canon lorsqu'il a tiré.

Écouer

(é-kou-é), v. t. Couper la queue Écouer un chien.

Équanime

(é-koua-ni-m'), adj. Dont l'humeur reste égale. M. de Chevreuse, toujours équanime, toujours espérant, toujours voyant tout en blanc, SAINT-SIMON.

Écours

(é-kour), n. m. Dans les salines, canal amenant l'eau de mer à la vasière.

Écourgée

(é-kour-jée), n. f. Fouet qui est fait de plusieurs courroies de cuir. Coup de ce fouet.

Écouailles

(é-kouâ-ll', ll mouillées), n. f. pl Terme rural. Laine que l'on coupe sous la cuisse et la queue des moutons et qui est de basse qualité.

Écrevisse

(é-kre-vi-s'), n. f. Ancien terme militaire. Cuirasse formée d'écailles.

Écrouelles

(é-krou-è-l'), n. f. plur. Maladie caractérisée par la tuméfaction des glandes du cou et par une détérioration générale de la constitution , c'est la même chose que scrofules. Avoir les écrouelles.

Écroues

(é-kroue), n. f. plur. Autrefois états ou rôles de la dépense de bouche de la maison du roi.

Écuage

(é-ku-a-j'), n. m. Terme de féodalité. Service auquel un écuyer était tenu envers le fief dominant. Droit que l'on payait pour s'exempter du service militaire. Terme de blason. Droit de porter l'écu.

Écubier

(é-ku-bié), n. m. Terme de marine. Trou horizontal et rond, percé à l'avant du navire, à droite ou à gauche de l'étrave, pour le passage du câble attaché à une ancre.

Écuyer

(é-kui-ié), n. m. Terme de construction. Rampe d'un escalier.

Écuisser

(é-kui-sé), v. t. Faire éclater le tronc d'un arbre en l'abattant. L'ordonnance veut qu'on abatte les arbres à coups de cognée, à fleur de terre, sans les écuisser ni les éclater, RICHELET.

Écaude

(é-kô-d'), n. f. Nom donné en Normandie à de petits bateaux très étroits servant à parcourir les fossés, les petits cours d'eau. Les habitants payaient des redevances pour le droit d'avoir écaude ou bateau, afin de pêcher ou d'aller couper quelques joncs sur ces marais, ROBIN.

Éleuthénie

(é-leu-té-rie), n. f. Terme d'antiquité grecque. Gouvernement libre d'un État indépendant. Les savants prétendent que l'éleuthérie disait quelque chose de plus que l'autonomie, MONTESQUIEU.

Héliaque

(é-li-a-k'), adj. Terme d'astronomie. Lever héliaque, coucher héliaque, se disent d'un astre qui se lève ou qui se couche au moment où, le soleil allant se lever ou venant de se coucher, il n'y a pas assez de lumière pour que l'astre en question ne soit pas visible.

Héliastes

(é-li-a-st'), n. m. plur. Terme d'antiquité. Nom que portaient à Athènes les membres d'un tribunal nombreux, dont les assemblées commençaient au lever du soleil.

Hélianthe

(é-li-an-t'), n. m. Tournesol.

Hélicon

(é-li-kon), n. m. Montagne de Béotie, voisine du Parnasse, et fameuse parmi les poëtes, qui la regardaient comme un des séjours ordinaires d'Apollon et des Muses. Fig. Le sommet, le haut de l'Hélicon, la grande, la haute poésie. Il est au bas de l'Hélicon, c'est un mauvais poète.

Hélix

(é-liks'), n. m. Terme d'anatomie. Le grand bord replié de l'oreille externe.

Éludorique

(é-lu-do-ri-k'), adj. Peinture éludorique, nom donné à une manière de peindre en miniature, au XVIIIe siècle.

Élef-d'eau

(é-lèf-dô), n. m. Ancien terme de mer qui signifie le flux ou mer montante.

Électrum

(é-lèk-trom'), n. m. Terme d'antiquité. Alliage d'or et d'argent qui était dans une estime singulière.

Éléatique

(é-lé-a-ti-k'), adj. École éléatique, école de philosophie fondée par Xénophane de Colophon, et dont les principaux représentants furent Parménide et Zénon, tous deux d'Élée, et Mélissus de Samos. Elle admettait qu'il y a deux sortes de connaissances

Élégie

(é-lé-jie), n. f. Petit poème dont le sujet est triste ou tendre.

Élégir

(é-lé-jir), v. t. Terme de construction. Diminuer l'épaisseur d'une pièce de bois en y poussant des moulures.

Hélépole

(é-lé-po-l'), n. f. Terme d'antiquité. Machine en forme de tour qui s'employait aux siéges des villes.

Émail

(é-mall, ll mouillées), n. m. Terme de blason. Se dit des couleurs et des métaux dont un écu est chargé. Le blason a sept émaux, dont deux métaux, or, argent, et cinq couleurs, gueules, azur, sable, sinople et pourpre.

Émissole

(é-mi-sso-l'), n. f. Petit squale de méditerranée comestible.

Émier

(é-mi-é), v. t. Froisser un corps entre les doigts de manière à le réduire en petites parties. Émier de l'alun. Émiant, quant à moi, du pain entre mes doigts, RÉGNIER.

Émoucheur

(é-mou-cheur), n. m. Celui qui émouche. L'ours... Faisant son principal métier D'être bon émoucheur, écartait du visage De son ami dormant ce parasite aité Que nous avons mouche appelé, LA FONTAINE.

Émoudre

(é-mou-dr'), v. t. Aiguiser sur la meule. Émoudre des couteaux, des ciseaux.

Éméraldine

(é-mé-ral-di-n'), n. f. Nom d'une sorte de bleu.

Émétologie

(é-mé-to-lo-jie), n. f. Traité sur les vomitifs et le vomissement.

Énallage

(é-nal-la-j'), n. f. Terme de grammaire. Ellipse particulière qui a lieu quand, après avoir employé un mode, on en prend subitement un autre que n'admet pas la construction ordinaire , comme dans cette phrase

Énarmes

(é-nar-m'), n. f. plur. Courroies fixées au bouclier, qui servaient à l'embrasser.

Énème

(é-nê-m'), n. m. Nom de médicaments que les anciens mettaient sur des plaies sanglantes.

Épacte

(é-pa-kt'), n. f. Terme de chronologie. Nombre indiquant l'âge de la lune au commencement de l'année, c'est-à-dire le nombre de jours écoulés depuis la dernière nouvelle lune jusqu'à la fin de l'année qui vient de finir. Différence, en jours, heures, minutes et secondes qui existe entre une révolution solaire et douze révolutions lunaires.

Épanalepse

(é-pa-na-lè-ps'), n. f. Terme de grammaire. Figure d'élocution qui consiste à répéter un ou plusieurs mots, ou même un membre de phrase tout entier.

Épanneler

(é-pa-ne-lé), v. t. Dégrossir le marbre. Tailler en chanfrein le parement d'une pierre qui doit être profilée.

Épanode

(é-pa-no-d'), n. f. Terme de grammaire. Figure d'élocution, dite aussi régression. Espèce de répétition qui se fait en reprenant tour à tour plusieurs mots qui précèdent, pour développer l'idée contenue dans chacun d'eux.

Épanorthose

(é-pa-nor-tô-z'), n. f. Figure de rhétorique, dite plus souvent correction, par laquelle on feint de rétracter ce qu'on avait dit, comme trop faible pour ce qu'on veut exprimer. Exemple

Épigone

(é-pi-go-n'), n. m. Successeurs , imitateurs. Terme de mythologie grecque. Nom des héros qui firent la seconde expédition contre Thèbes et prirent cette ville , nom donné parce qu'ils étaient les fils de ceux qui avaient fait la première guerre.

Épigraphie

(é-pi-gra-fie), n. f. Science des inscriptions.

Épigramme

(é-pi-gra-m'), n. f. Petite pièce de huit ou dix vers dont le dernier, appelé la pointe, est destiné à égratigner ou à blesser l'amour-propre de l'adversaire , moquerie, raillerie.

Epique

(é-pi-k'), adj. 1°Il se dit des grandes compositions en vers, où le poëte raconte une action 2°Propre à l'épopée. Le genre épique 3°Qui s'applique à l'épopée. Un poëte épique 4°Par extension, digne de l'épopée.

Épisynalèphe

(é-pi-si-na-lè-f'), n. f. Terme de grammaire. Espèce de contraction, consistant en l'élision d'une voyelle dans l'intérieur d'un mot

Épistrophe

(é-pi-stro-f'), n. f. Figure de diction. Répétition d'un mot à la fin des membres d'une phrase.

Épicène

(é-pi-sê-n'), adj. Terme de grammaire. Qui désigne indifféremment l'un ou l'autre sexe

Épithalame

(é-pi-ta-la-m'), n. m. Petit poëme pour célébrer un mariage. Fig. Quand, laissant ma voile Fuir au gré de l'air, Penché sur la lame, J'écoute avec l'âme Cet épithalame Que chante la mer, V. HUGO.

Épitome

(é-pi-to-m') ou ÉPITOMÉ (é-pi-to-mé), n. m. Abrégé d'un livre.

Épitrope

(é-pi-tro-p'), n. f. Figure de rhétorique, qui consiste à accorder quelque chose qu'on pourrait contester, afin de donner plus d'autorité à ce qu'on veut persuader.

Épode

(é-po-d'), n. f. Terme de prosodie grecque. La troisième partie d'un chant divisé en strophe, antistrophe et épode.

Éponyme

(é-po-ni-m'), adj. 1°L'archonte éponyme, ou, substantivement, l'éponyme, le premier des neuf archontes d'Athènes qui donnait son nom à l'année. 2°Se dit aussi des divinités qui, donnant leur nom à une ville, l'avaient sous leur protection. Les dieux éponymes, et, substantivement, les éponymes.

Épopée

(é-po-pée), n. f. 1°Dans un sens très général, narration en vers d'actions grandes et héroïques 2°Dans un sens plus restreint, le poëme épique proprement dit, soumis à ses règles, avec son merveilleux, ses épisodes, etc. C'est l'imitation, ou récit, d'une action intéressante et mémorable. Fig. Suite d'actions éclatantes et dignes de l'épopée.

Épreindre

(é-prin-dr'), v. t. Presser entre ses doigts quelque chose pour en exprimer le suc. Épreindre du verjus, des herbes. Vénus était assise dans une conque en l'état d'une personne qui viendrait de se baigner et qui ne ferait que sortir de l'eau , une des Grâces lui épreignait les cheveux encore tout mouillés, LA FONTAINE.

Épulotique

(é-pu-lo-ti-k'), adj. Terme de pharmacie. Qui favorise la cicatrisation. N. m. Un bon épulotique.

Épulons

(é-pu-lon), n. m. plur. Prêtres de Rome qui présidaient aux repas donnés en l'honneur des dieux.

Épulaire

(é-pu-lê-r'), adj. Qui a rapport aux repas, à la table.

Érato

(é-ra-to), n. f. Terme du polythéisme grec. La muse qui préside à la poésie tendre et amoureuse.

Éridelle

(é-ri-dè-l'), n. f. Sorte d'ardoise étroite et longue, qui a deux côtés taillés et les deux autres bruts.

Éristique

(é-ri-sti-k'), adj. Terme didactique. Qui appartient à la controverse. Écrit éristique.

Érotidies

(é-ro-ti-die), n. f. plur. Terme d'antiquité grecque. Fêtes en l'honneur d'Éros ou Cupidon.

Érotématique

(é-ro-té-ma-ti-k'), adj. Terme de philosophie. Qui est énoncé sous la forme interrogative , qui procède par interrogation. Argument, méthode érotématique.

Éréthisme

(é-ré-ti-sm'), n. m. 1°Terme de physiologie. État d'irritation, d'excitation , exaltation des phénomènes vitaux dans un organe 2°Fig. Violence d'une passion portée à son plus haut degré.

Estrif

(é-strif), n. m. Terme vieilli. Querelle, lutte. En cet estrif la servante tomba, LA FONTAINE.

Étambord

(é-tan-bor) et aujourd'hui ÉTAMBOT (é-tan-bo), n. m. Terme de marine. Forte pièce de bois élevée à l'extrémité de la quille sur l'arrière du bâtiment. L'étambot sert de support au gouvernail.

Étanfiche

(é-tan-fi-ch'), n. f. Hauteur de plusieurs lits de pierre qui font masse ensemble dans une carrière.

Étampure

(é-tan-pu-r'), n. f. Évasement que présente l'entrée d'un trou percé dans une plaque de métal. (ex

Étançon

(é-tan-son), n. m. Pièce de bois qu'on met pour soutenir un mur ou des terres minées. Terme de marine. Nom de pièces de bois posées debout, sous les baux, et qui servent, pendant que les vaisseaux sont amarrés dans les ports, à les soutenir et à en diminuer la fatigue.

Étarquer

(é-tar-ké), v. t. Terme de marine. Hisser une voile, de manière que les ralingues en soient très tendues.

Éteule

(é-teu-l'), n. f. Agric. Chaume qui reste sur place après la moisson. Enlevé l'or des blés, il reste l'argent des éteules. RENARD.

Étiage

(é-ti-a-j'), n. m. Le plus grand abaissement des eaux d'une rivière. L'étiage est marqué par un zéro, et les chiffres mis plus haut que le zéro font connaître les diverses élévations des eaux au-dessus de l'étiage, qui est susceptible de varier.

Étibeau

(é-ti-bô) ou ÉTIBOIS (é-ti-boi), n. m. Petit carré de bois sur lequel on fait la pointe du fil de l'épingle. Billot sur lequel on fait avec la lime une pointe au fil de fer qui doit passer par un nouveau trou de la filière.

Étiologie

(é-ti-o-lo-jie), n. f. Terme de philosophie. Étude sur les causes des choses. Les étiologies des dogmatiques peuvent se réfuter de huit manières, DIDEROT. Partie de la médecine qui traite des diverses causes des maladies.

Éthologie

(é-to-lo-jie), n. f. Science ayant pour objet l'étude des mœurs.

Éthopée

(é-to-pée), n. f. Peinture des mœurs et des passions humaines. Terme de littérature. Figure de pensée qui a pour objet la peinture des mœurs et du caractère d'un personnage.

Étoc

(é-tok), n. m. Terme de marine. Se dit de roches voisines des côtes et dangereuses pour la navigation. On dit aussi estoc.

Étoupille

(é-tou-pi-ll', ll mouillées, et non é-tou-pi-ye), n. f. Terme d'artillerie. Sorte de mèche, non d'étoupe, comme ce mot semble l'indiquer, mais de coton filé, et trempé d'eau simple, ou d'eau-de-vie, ou d'huile de spic, et roulé dans de la poudre, pour la communication plus ou moins prompte du feu, dans les ouvrages des artificiers.

Étraquer

(é-tra-ké), v. t. Terme de vénerie. Suivre la trace d'un animal sur la neige, jusqu'à son gîte.

Ételle

(é-tè-l'), n. f. Nom donné, sur les bords de la Seine, aux vagues secondaires ou éclats d'eau qui suivent la barre ou mascaret.

Étésiens

(é-té-ziin), adj. m. pl. Les vents étésiens, vents du nord qui soufflent dans la Méditerranée chaque année après le lever de la canicule, et qui tempèrent la chaleur de l'été pendant quarante jours environ.

Évagation

(é-va-ga-sion , en vers, de cinq syllabes), n. f. Terme ascétique. Disposition qui fait que l'esprit se détache de l'objet auquel il devrait se fixer.

Évanide

(é-va-ni-d'), adj. Terme de paléographie. Qui est presque effacé.

Éventiller

(é-van-ti-llé, ll mouillées), v. t. Terme de fauconnerie. Secouer les ailes en restant à la même place dans l'air.

Évolage

(é-vo-la-j'), n. m. Période pendant laquelle les étangs sont pleins d'eau et donnent du poisson, et qui est suivie de l'assec.

Évection

(é-vè-ksion), n. f. Terme d'astronomie. Inégalité périodique que l'on a observée dans le mouvement de la lune et qui est due à l'attraction solaire.

Éversion

(é-vèr-sion , en vers, de quatre syllabes), n. f. Ruine, renversement d'une ville, d'un État. L'enlèvement d'Hélène fut cause de l'éversion de Troie.

Ais

(ê), n. m. Planche de bois. Il se trouve derrière un long ais de menuiserie que porte un ouvrier, LA BRUYÈRE.

Exègue

(ê-gzè-gh'), n. m. Ancien terme de droit. Évaluation à prix réduit 2°À l'exègue, à prix réduit.

Erre

(ê-r'), n. f. 1°Train, allure 2°Terme de marine. Vitesse acquise par le navire 3°Au plur. Terme de chasse. Traces et routes d'un cerf. Fig. Suivre les erres, aller sur les erres de quelqu'un, l'imiter dans sa conduite.

Aître

(ê-tr'), n. m. 1°S'est dit pour porche d'église 2°Se dit aussi d'une espèce de galerie couverte qui entourait les cimetières.

Aubade

(ô-ba-d'), n. f. Concert donné en plein air, le plus souvent vers l'aube du jour, à la porte ou sous les fenêtres de la personne à qui on veut faire honneur. Le régiment a donné une aubade à son colonel. Les gentilshommes de la garnison attaquent les donneurs d'aubade, P. L. COUR.

Aubin

(ô-bin), n. m. Terme de manége. Allure défectueuse du cheval, qui résulte de l'âge ou de la fatigue, et dans laquelle, galopant encore du devant, il ne peut que trotter du train de derrière.

Eauburon

(ô-bu-ron), n. m. Nom vulgaire de plusieurs champignons.

Aubaine

(ô-bè-n'), n. f. Succession aux biens d'un aubain, d'un étranger non naturalisé. Droit d'aubaine, droit en vertu duquel le souverain recueille la succession de l'étranger qui meurt dans ses États. Un aigle sur un champ prétendant droit d'aubaine, BOILEAU.

Aubère

(ô-bè-r'). 1°Adj. Cheval, jument aubère, cheval, jument dont le corps est recouvert d'un mélange de poils rouges et de poils blancs, la crinière et la queue étant de même couleur ou de nuance plus claire. 2°N. m. Robe d'un cheval aubère.

Auger

(ô-jé), v. t. Dans les arts et métiers, creuser en gouttière une des surfaces d'un morceau de fer plat.

Aularques

(ô-lar-k'), n. m. Terme d'antiquité. Prince de la cour. Ils (les fils de David) sont nommés, dans les Septante, aularques, c'est-à-dire princes de la cour, pour la tenir toute unie aux intérêts de la royauté, BOSSUET.

Aulique

(ô-li-k'), n. f. Acte que soutenait un jeune théologien , il commençait par une harangue du chancelier de Notre-Dame, qui, à la fin de la harangue, donnait le bonnet au nouveau docteur.

Aulètride

(ô-lè-tri-d'), n. f. Terme d'antiquité. Joueuse de flûte. Les peintres ont vraisemblablement voulu représenter ces saltatrices, ces aulètrides, ces mimes, H. HOUSSAYE.

Aumailles

(ô-mâ-ll', ll mouillées, et non ô-mâye), adj. f. plur. Bêtes aumailles, bêtes à cornes, comme bœufs, vaches, taureaux.

Aune

(ô-n'), n. f. 1°Mesure ancienne de 3 pieds 7 pouces 10 lignes 5/6, équivalant à 1m, 182.2°La chose mesurée. Une aune de soie, de drap, de galon.

Aures

(ô-r'), n. f. Archaïsme. Vent, souffle léger. On était caressé d'un petit souffle que notre ancienne langue appelait l'aure, sorte d'avant-brise du matin, CHATEAUBRIAND.

Aurique

(ô-ri-k'), adj. Terme de marine. Il se dit des voiles qui ont quatre côtés, ou ralingues, sans être carrées.

Aussière

(ô-siê-r'), n. f. Terme de marine. Cordage commis avec des torons au nombre de trois ou quatre.

Fébricitant

1°Terme de médecine. Qui a la fièvre 2°Substantivement. Une fébricitante. Dans les fébricitants, il n'est rien qui ne pèche , Le palais se noircit et la langue se sèche, LA FONTAINE.

Étier

1°Terme de saline. Fossé ou conduit, par lequel on fait entrer l'eau de mer dans les marais, pour s'y transformer en sel. 2°Terme de marine. Petit canal qui aboutit à la mer ou à un grand fleuve, et qui peut recevoir de petits navires.

Fontinal

ALE (fon-ti-nal, na-l'), adj. Qui vit, qui croît dans les fontaines ou au bord de leurs bassins.

Cyngalais

AISE (sin-ga-lê, lê-z'), adj. Qui est de Ceylan La langue cyngalaise. On trouve aussi Ceylanais, aise.

Contendant

ANTE (kon-tan-dan, dan-t'), adj. Qui débat, dispute avec un autre. Puissances, parties contendantes. Substantivement. On ne s'entend jamais en disputant de vive voix , un des contendants s'explique mal, l'autre répond plus mal encore, VOLTAIRE.

Hagard

ARDE (ha-gar, gar-d'), adj. 1°Terme de fauconnerie. Faucon hagard, faucon qui a été pris après plus d'une mue et qui ne s'apprivoise pas aisément 2°Fig. Qui a l'air farouche et sauvage comme ces faucons.

Cagnard

ARDE (ka-gnar, gnar-d'), adj. Terme du langage familier. Qui a la fainéantise du chien. Un homme cagnard. Une vie cagnarde. Substantivement. C'est un cagnard. Gens aimant leurs foyers et qu'on nomme cagnards, HAUTEROCHE.

Camard

ARDE (ka-mar, mar-d'). 1°N. m. et f. Qui a le nez plat et écrasé. Un camard 2°Adj. Un nez camard. L'Égypte... Dans sa robe de sable enfonce enveloppés Ses colosses camards, à la face frappés Par le pied brutal de Cambyse... V. HUGO.

Échars

ARSE (é-char, char-s'), adj. Terme de marine. Les vents échars sont des vents faibles qui changent subitement d'un rhumb à l'autre.

Hamamélis

Arbuste des Etats-Unis.

Grivois

Au XVIIe siècle, soldat de certaines troupes étrangères au service de France, et, par extension, soldat.

Casuel

ELLE (ka-zu-èl, è-l'), adj. 1°Qui dépend des cas, des accidents. L'événement en est casuel, BOSSUET. 2°Droits casuels, profits fortuits, dans les fiefs, comme le droit d'aubaine, les lods et ventes, etc. 3°N. m. Le casuel, le gain, le revenu casuel, par opposition à gain, revenu fixe.

Chananéen

ENNE (ka-na-né-in, è-n'), adj. Qui appartient au pays de Chanaan. Les tribus chananéennes. Les habitants de Sodome et de Gomorrhe étaient de sang chananéen.

Cadméen

ENNE (kad-mé-in, è-n'), adj. Alphabet cadméen, lettres cadméennes, les seize lettres de l'alphabet primitif des Grecs, lesquelles sont les mêmes que les lettres sémitiques ou phéniciennes.

Chthonien

ENNE (kto-niin, niè-n'), adj. Terme de mythologie. Les dieux chthoniens, les dieux qui résident dans les cavités de la terre.

Céruléen

ENNE (sé-ru-lé-in, è-n'), adj. Qui est de couleur azurée. Le céruléen tapis de la mer. André GIDE.

Acescent

ENTE (a-sè-ssan, ssant'), adj. Terme didactique. Qui commence à devenir acide.

Diffluent

ENTE (di-fflu-an, an-t'), adj. Terme didactique. Qui s'écoule, se dissout ou s'épanche de tous les côtés.

Divellent

ENTE (di-vèl-lan, lan-t'), adj. Terme didactique. Qui arrache, qui sépare.

Dolent

ENTE (do-lan, lan-t'), adj. Qui souffre et se plaint. Qui exprime la douleur.

Flavescent

ENTE (fla-vè-ssan, ssan-t), adj. Terme didactique. Qui tire sur le jaune.

Frondescent

ENTE (fron-dè-ssan, ssan-t'), adj. Terme de botanique. Qui est en forme de feuillage. Expansion frondescente. Qui se couvre de feuillage.

Cogent

ENTE (ko-jan, jan-t'), adj. Terme de philosophie. Qui contraint.

Congruent

ENTE (kon-gru-an, an-t'), adj. Qui convient à. Que dites-vous de ma petite oie (sorte d'ajustement) ? La trouvez-vous congruente à l'habit ? MOLIÈRE.

Érubescent

ENTE (é-ru-bè-ssan, ssan-t'), adj. Qui devient rouge.

Combourgeois

EOISE (kon-bour-joî, joî-z'), n. m. et f. Celui, celle qui est de la même ville qu'une autre personne, qui a le droit de bourgeoisie dans la même ville , s'est dit particulièrement dans la Suisse.

Ginguet

ETTE (jin-ghè, ghè-t'), adj. Qui a peu de force, peu de valeur. Vin ginguet. Habit ginguet. Fig. Esprit ginguet, esprit médiocre et frivole.

Factieux

EUSE (fa-ksi-eû, eû-z'), adj. 1°Qui excite du trouble dans l'État. Substantivement. Celui qui fait partie d'une faction, qui a un esprit de désordre 2°Qui est en proie aux factions.

Fongueux

EUSE (fon-gheû, gheû-z'), adj. Terme de botanique. Qui ressemble au champignon, c'est-à-dire dont la structure est charnue, mollasse et spongieuse.

Fuligineux

EUSE (fu-li-ji-neû, neû-z'), adj. 1°Qui est de couleur de suie, noirâtre. La partie supérieure (du ver à soie) devient argentée, le reste se couvre de taches fuligineuses et spirales qui s'étendent le long des anneaux, FÉNELON. Vapeurs fuligineuses, vapeurs qui portent avec elles une sorte de suie.

Gibbeux

EUSE (ji-bbeû, bbeû-z'), adj. Terme didactique. Relevé en bosses plus ou moins apparentes. Les parties gibbeuses de la lune sont les plus éclairées.

Captieux

EUSE (ka-psi-eû, eû-z'), adj. 1°Qui tend à prendre, à surprendre, à conduire à un sens trompeur. User de mots captieux sans les expliquer, PASCAL 2°En parlant des personnes. Un raisonneur captieux. Un sophiste captieux.

Contumélieux

EUSE (kon-tu-mé-li-eû, eû-z'), adj. Latinisme. Qui offense, qui outrage. Je ne veux pas disputer de l'usage des serviteurs, à qui nous sommes si superbes, si cruels, si contumélieux, MALHERBE.

Cauteleux

EUSE (kô-te-leû, leû-z'), adj. Qui a de la cautèle (précaution mêlée de défiance et de ruse). Un homme cauteleux. Une cauteleuse réponse. Il est fin, cauteleux, LA BRUYÈRE.

Auwan

En cette année. « Jà ne perdrai marcées ne foire Là ù jou puisse mais awan... Gaaignerai awan assés ». Roi Guillaume. (La Curne)

Discursif

IVE (di-skur-sif, si-v'), adj. 1°Terme de logique. Qui tire une proposition d'une autre par le raisonnement. L'homme a la faculté discursive 2°Terme de dévotion. Inquiet, agité. Cette foi qui fait le passage de l'état discursif à l'état contemplatif, BOSSUET.

Désidératif

IVE (dé-zi-dé-ra-tif, ti-v'), adj. Terme de grammaire. Qui exprime le désir. Forme désidérative. Verbes désidératifs.

Fréquentatif

IVE (fré-kan-ta-tif, ti-v'), adj. Terme de grammaire. Mots fréquentatifs, mots dérivés qui indiquent une action faite fréquemment. Criailler et criaillerie sont des mots fréquentatifs.

Gélif

IVE (jé-lif, li-v'), adj. Qui s'est fendu ou qui se fend par la gelée, la sève ayant augmenté de volume par la congélation et rompu de la sorte les tissus végétaux. Arbres gélifs. Pierres gélives, celles qui se délitent après avoir subi l'action de la gelée.

Compellatif

IVE (kon-pèl-la-tif, ti-v'), adj. Terme de grammaire. Qui indique qu'on adresse la parole à quelqu'un. Particule compellative.

Explétif

IVE (èk-splé-tif, ti-v'), adj. Terme de grammaire. Il se dit de mots inutiles au sens, mais qui servent à remplir la phrase. Dans la phrase suivante moi est explétif

Brette

Longue épée. Charmon s'était fait secrétaire de cabinet pour le plaisir d'aller à Versailles et de porter une brette, SAINT-SIMON.

Contempteur

TRICE (kon-tan-pteur, tri-s'), n. m. et f. 1°Celui, celle qui méprise, qui a l'esprit méprisant 2°Adjectivement. L'attention de la première Église à dérober aux yeux contempteurs le secret des mystères, DESFONTAINES.

Embu

UE (an-bu, bue), part. passé d'emboire. 1°Dont les couleurs sont devenues ternes et confuses. Tableau embu 2°N. m. Terme de peinture. Nom donné aux taches, aux tons ternes qui se voient dans un tableau embu. Terme de marine. Une toile à voile a de l'embu quand on l'a fait boire, c'est-à-dire quand on l'a cousue lâche à sa ralingue.

Fafelu

UE (fa-fe-lu, lue), adj. Terme familier et vieilli. Espiègle. Cette petite infante éveillée et fafelue, SÉVIGNÉ.

Congru

UE (kon-gru, grue), adj. 1°Qui est conçu ou qui s'exprime en termes exacts et précis 2°Dans le langage ecclésiastique, portion congrue, pension annuelle que le gros décimateur payait au curé pour sa subsistance. Par extension, portion congrue, rente, traitement fort exigu.

Abstrus

USE (ab-stru, struz'), adj. Difficilement accessible à l'entendement. Une recherche si abstruse et si embarrassante, BOSSUET.

Camus

USE (ka-mu, ka-mu-z'), adj. 1°Qui a le nez court et plat. Pour toi, Socrate, tu n'étais qu'un pauvre homme, laid, camus, chauve, FÉNELON 2°Fig. et familièrement, embarrassé, interdit. 3°Substantivement. Un camus, une camuse, une personne qui a le nez camus.

Contus

USE (kon-tu, tu-z'), adj. Terme de chirurgie. Qui a éprouvé une contusion. Une partie contuse. Plaie contuse, solution de continuité des parties molles compliquée avec la contusion.

Berniquet

Usité seulement dans cette locution populaire

Gencior

adj. Beau. (La Curne)

Aturré

adj. Buté, entêté, endurci. (La Curne)

Fabril

adj. Ce qui appartient au forgeron. (La Curne)

Efferé

adj. Cruel, féroce. (La Curne)

Discole

adj. Difficile. (La Curne)

Dinemandy

adj. Dine matin. Mot limousin. (La Curne)

Epilotique

adj. Fortuit. Cette maladie n'estoit pas epilotique, mais estoit du jugement de Dieu. (La Curne)

Achancri

adj. Gangréné, (La Curne).

Durchéant

adj. Infortuné. (La Curne)

Avitin

adj. Patrimoine qui vient des aïeux. Biens, héritages avitins. (La Curne)

Baucens

adj. Pie. Bai-pie. Couleur du poil d'un cheval. (La Curne)

Bachique

adj. Qui a rapport au culte de Bacchus. C'est le qualificatif ordinaire des chansons et des airs à boire. On appelle poëtiquement Le vin, Liqueur bachique. (Dict. de l'Académie 1762)

Abradant

adj. Qui racle, ratisse ou gratte. On a dit au figuré

Fatuel

adj. Qui tient au destin. (La Curne)

Aucié

adj. Réparé. (La Curne)

Barquentin

adj. Terme de Marine. Trois-mâts. Un Trois-mâts barquentin.

Babelé

adj. Turlupiné, tourné en ridicule. (La Curne)

Austrin

adj. Vent du Midi. Un vent austrin. (La Curne)

Favonien

adj. de la nature d'un rayon de miel.

Becquerelles

adj. f. plur. Médisantes, mordantes. Proprement qui donnent des coups de bec. (La Curne)

Clicorgne

adv. De côté, de travers. L'un œil a lousque, et l'autre borgne

Encques

adv. Onques, jamais. Plus de honours, et de biens maours, Ont à Sainte Eglise donné, Qu'enques n'ont fait cler couronné. (La Curne)

Halva

confiserie orientale faite de farine, de miel, de gommes, de jus de fruits, de fragments

Amphitrite

n. f. (an-fi-tri-t'), n. f. Terme de mythologie. Déesse de la mer, et, poétiquement, la mer elle-même. Étranger, ce taureau qu'au sein des mers profondes D'un pied léger et sûr tu vois fendre les ondes, Est le seul que jamais Amphitrite ait porté, A. CHÉNIER.

Effance

n. f. Action d'enfant. (La Curne)

Brocelle

n. f. Bois taillis. Diminutif de broce. (La Curne)

Hastelle

n. f. Bûche, tison. (La Curne)

Barces

n. f. Canons semblables aux faucons et fauconneaux, mais plus courts, renforcés de metal, de plus grand calibre. (Furetière 1690)

Fosse à lions

n. f. Celle qui est à l'avant du vaisseau, s'appelle fosse à lion, où on serre le funin, les poulies & les manœuvres de rechange, & où on loge le Contre-maistre. (Furetière 1690 1690 1690)

Aboillage

n. f. Certain droit que des Seigneurs Chastelains avaient de prendre les abeilles dans les forests dependantes de leurs Chastelenies. Ce mot vient de ce qu'on disoit autrefois aboille, pour abeille. (Furetière 1690).

Ceciliane

n. f. Chaînette au mors. (La Curne)

Broigne

n. f. Chemise de toile. (La Curne)

Domengée

n. f. Château, maison noble. (La Curne)

Adalie

n. f. Coccinelle marquée de deux points noirs.

Cuque

n. f. Compagnie de coquins. (La Curne)

Calanque

n. f. Crique entourée de rochers en méditerranée.

Balane

n. f. Crustacé vivant dans une loge cylindrique calcaire et accroché aux rochers.;" "" L'usage per tout mes bois por affœr, por marronner, por édiffier, etc. "" (La Curne).";

Gigantomachie

n. f. Description du combat des Geants contre les Dieux fabuleux de l'antiquité. Plusieurs Poëtes ont fait des Gigantomachies. La Gigantomachie de Scarron. (Furetière 1690).

Aubergade

n. f. Droit de gîte. Ce droit était usité dans le Béarn, où l'on disait Aubergada. Anciennement les Seigneurs, en plusieurs lieux, avaient droit de loger chez leurs sujets. (La Curne)

Condamine

n. f. Du latin condamina, contamina, de cum domino. Mot languedocien, pour signifier une grande pièce de terre qui a quelques droits seigneuriaux. (La Curne)

Barbette

n. f. Espèce de plate-forme sans épaulement, d'où l'on tire du canon à découvert. Tirer à barbette. (Dict. de l'Académie 1762)

Allumelle

n. f. Fer delié et plat qui fait le tranchant ou la lame des épées, couteaux, poignards, etc - On dit proverbialement, qu'un homme s'est tué de sa propre allumelle, quand il a trop fait la débauche de vin ou de femmes. (Furetière 1690).

Eaurole

n. f. Fiole, ampoule. (La Curne)

Frette

n. f. Forme féminine de fret. Brantôme dit de Louis XII

Baiselle

n. f. Gouvernante d'une princesse. (La Curne)

Fafée

n. f. Grande quantité. (La Curne)

Drile

n. f. Haillon. (La Curne)

Fallotte

n. f. Lanterne. (La Curne)

Caroline

n. f. Lettre minuscule inventée par les moines de Corbie, apparue sous le règne de Charlemagne (d'où son nom) et s'étant substituée à la cursive mérovingienne.

Arbalestrille

ou ARBALÈTRILLE (ar-balê-tri-ll'), n. f. Nom d'un instrument aujourd'hui abandonné qu'on employait sur mer pour les observations de la latitude.

Brifaud

ou BRIFAUT (bri-fô), n. m. 1°Gourmand , enfant mal élevé. Populaire 2°Nom de chien de chasse. L'autre fit cent tours inutiles, Entra dans cent terriers, mit cent fois en défaut Tous les confrères de Brifaut, LA FONTAINE.

Badelaire

ou Baudelaire. n. m. Terme de Blason, qui se dit d'une épée courte, large & courbée comme un sabre, ou un cimeterre ancien, qui étoit fort en usage chez les Huns. (Furetière 1690).

Can

ou CANT (kan), n. m. Terme de charpenterie. La face la moins large d'une pièce de bois.

Clavecin

ou CLAVESIN (kla-ve-sin), n. m. Ancien terme de marine. Partie de la dunette consacrée à la distribution des chambres d'officiers , salon au milieu de l'espace occupé par ces chambres.

Ébe

ou EBBE (è-b'), n. f. Nom, sur les côtes de Normandie, du reflux de la mer. Proverbe

Étille

ou ESTILLE (é-ti-ll', ll mouillées), n. f. Ancien nom d'un métier à tisser.

Faucre

ou FAULCRE (fô-kr'), n. m. Pièce de fer ou d'osier, qu'on plaçait sur le côté droit des cuirasses, au moyen âge, pour tenir la lance en arrêt.

Fêle

ou FELLE ou FESLE (fê-l'), n. f. Tube de fer qui sert à prendre la matière dans les creusets pour souffler le verre.

Galéace

ou GALÉASSE (ga-lé-a-s'), n. f. Terme de marine du moyen âge. Nom d'un grand vaisseau venitien de bas bord, à rames et à voiles, avec des canons sur les côtés et à la proue. Deux cents galères, six grosses galéasses, vingt-cinq vaisseaux de guerre, VOLTAIRE.

Hanouard

ou HANOUART (ha-nou-ar), n. m. Nom des anciens officiers porteurs du grenier à sel à Paris.

Évoé

ou ÉVOHÉ (é-vo-é). Terme d'antiquité. Cri que l'on faisait entendre dans les orgies, pour invoquer Bacchus.

Aconché

part. Plaisant, agréable. (La Curne)

Coquibus

pron. Quiconque. (La Curne)

Épistolier

ÈRE (é-pi-sto-lié, liê-r'), n. m. et f. Celui, celle qui est célèbre par les lettres qu'il a écrites, et aussi celui, celle qui écrit beaucoup de lettres.

Adextré

ÉE (a-dè-kstré, ée), adj. Terme de blason qui se dit des pièces qui en ont une autre à leur droite. Pal adextré d'une croix.

Affidé

ÉE (a-fi-dé, dée), adj. 1°En qui on a confiance , sur qui l'on compte. Favori de Philippe et si affidé à Alexandre que... VAUGEL. 2°Substantiv. C'est un de ses affidés. Aposter quelqu'un de ses affidés.

Acuminé

ÉE (a-ku-mi-né, née), adj. Se dit des feuilles, des bractées, des divisions du calice, dont l'extrémité offre une pointe allongée et aiguë.

Appété

ÉE (a-ppé-té, tée), part. passé. Désiré. Les objets appétés par l'âme.

Alliacé

ÉE (al-li-a-sé, sée), adj. Qui tient de l'ail.

Endêver

ÉE (an-dê-vé, vée), part. passé. Qui endêve. Endêvé d'attendre. Impatient, irritable, obstiné. Il faut être bien endêvé pour soutenir cela. Substantivement. C'est un endêvé. Une endêvée.

Enguiché

ÉE (an-ghi-ché, chée), adj. Terme de blason. Se dit des trompes et autres instruments de même espèce, dont l'embouchure est d'un autre émail que le corps.

Engrêlé

ÉE (an-grê-lé, lée), adj. Terme de blason. Il se dit de certaines pièces honorables de l'écu, qui sont à petites dents fort menues, dont les côtés s'arrondissent un peu.

Angustié

ÉE (an-gu-sti-é, ée), adj. Étroit, serré, en parlant d'un chemin.

Engé

ÉE (an-jé, jée), part. passé d'enger. Terme familier. Embarrassé. Me voilà engé de ce lourdaud.

Encalminé

ÉE (an-kal-mi-né, née), adj. Terme de marine. Navire encalminé, navire qui se trouve sous l'influence d'un temps calme ou sous un abri.

Encroué

ÉE (an-kroué, ée), adj. Terme d'eaux et forêts. Arbre encroué, celui qui étant tombé sur un autre par une cause quelconque y demeure embarrassé.

Armillé

ÉE (ar-mil-lé, lée), adj. Terme didactique. Qui est entouré d'un anneau.

Charmé

ÉE (char-mé, mée), Adj. m. En termes forestiers, bois charmé, arbre qu'on a gâté par le pied pour le faire périr.

Chevé

ÉE (che-vé, vée), adj. Verres chevés, verres de montre bombés, que par un façonnage on a transformés en verres plats.

Danché

ÉE (dan-ché, chée), adj. Terme de blason. Il se dit des piéces, telles que le pal, le chef, la fasce, lorsqu'elles sont terminées par des pointes en forme de dents.

Digité

ÉE (di-ji-té, tée), adj. Qui est en forme de doigt. Racine digitée.

Escabelon

è-ska-be-lon) ou ESCABLON (è-ska-blon), n. m. Terme d'architecture. Piédestal sur lequel on place un buste, un vase, etc. dans les galeries et les cabinets.


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