Psychologie sociale - Théorie

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Définition classique de l'attitude :

"Etat psychique et nerveux de préparation, organisé par l'expérience, exerçant une influence directrice ou dynamique sur les réponses de l'individu à tous les objets et situations avec lesquels il est en rapport" (Allport, 1935)

Historiquement, les attitudes sont une réponse à la question :

"Pourquoi observe-t-on une variété de comportements à la suite de stimuli identiques?"

Persuasion : phrase mythique de Lasswell (1948)

"Qui dit quoi, comment, à qui et avec quels effets ?" -> étude de l'efficacité de ces paramètres caractéristiques des situations de persuasion

Définition du changement social

"Une transformation significative et durable de la structure sociale et des arrangements culturels" Harper, 1993

Pouvoir et influence (French & Raven, 1959)

- "Pour influencer, il faut du pouvoir" -> le pouvoir a 5 bases : 1. coercition (pouvoir physique) (ex. militaire) 2. récompense (pouvoir instrumental (ex. professeur) 3. identification (pouvoir référentiel) (ex. influenceur) 4. légitimité (pouvoir hiérarchique) (plus l pouvoir est légitime, plus il est efficace) 5. expertise, compétence (pouvoir épistémique)

Pouvoir et innovation (Hollander, 1958)

- "Pour innover, il faut du pouvoir" - Ici on parle d'innovation majoritaire, car pour Hollander, les minorités n'existent pas et l'innovation vient de la majorité, le changement social vient du haut - l'innovation vient d'une personne ayant acquis des crédits d'idiosyncrasie : avoir gravi les échelons (méritocratie), avoir gagné la confiance (respect, position), être en position de leadership (pouvoir)

Contenu des attitudes (Rosenberg & Hovland, 1960)

- AFFECT : positif/négatif associé à l'objet - COGNITION : pensée/connaissances sur l'objet - COMPORTEMENT : comportements passés, intentions comportementales

Equité, égalité ou besoin ? - AVS - Prévoyance professionnelle (2e pilier) - Epargne individuelle (3e pilier) - Aide sociale (subsidiaire)

- AVS : égalité - Prévoyance professionnelle (2e pilier) : équité - Epargne individuelle (3e pilier) : équité - Aide sociale (subsidiaire) : besoin

- Conformisme = stratégie de .... de l'incertitude informationnelle - Conformisme = stratégie de .... de l'incertitude normative

- Conformisme = stratégie de réduction de l'incertitude informationnelle - Conformisme = stratégie de valorisation de l'incertitude normative

Caractéristiques centrales de l'attitude

- EVALUATION : on aime ou pas -> caractéristique centrale de notre manière de penser - PREPARATION A L'ACTION : individu rationnel, se comporte en fonction de ses attitudes

Mesures explicites des attitudes

- Echelle de Likert (1932) : degré d'accord avec proposition - Différentiel sémantique : échelles communes à plusieurs objets d'attitudes (ex. bon-mauvais, j'aime-j'aime pas, etc.)

Quels sont les 3 facteurs à réunir pour être le plus crédible possible ?

- Expertise (formation, intelligence) - Statut social, réussite - Impartialité

Vrai ou faux : - Les attitudes ne peuvent pas expliquer le comportement - Attitude : prototype d'un vision individualiste - Les attitudes sont assez stables - Attitude : signification polysémique

- Faux : les attitudes servent à expliquer/prédire les comportements (même si ce n'est pas si simple en vrai) - Vrai - Vrai - Vrai

Microjustice vs. Macrojustice -> équité/égalité ?

- Microjustice : équité entre individus (justice individuelle) - Macrojustice : égalité entre groupes (justice collective)

2 modèles philosophiques du changement :

- PANTA REI (Héraclite) - MODELE DIALECTIQUE (Hegel)

Pensée divergente vs. convergente -> plus d'influence à quels niveaux ?

- Pensée convergente : plus d'influence au niveau public, visible, manifeste, direct, superficiel - Pensée divergente : plus d'influence au niveau privé, différent, latent, indirect, profond

Quelle est la différence entre la privation relative et la théorie des conflits réels (RCT)?

- RCT : définition objective des intérêts des groupes - PR : interprétation subjective de la réalité sociale

Influence majoritaire, modèle fonctionnaliste

- Relation asymétrique entre source et cible (cible passive) - Fonction de l'influence : contrôle social, stabilité sociale, réduction de divergences - Influence basée sur la domination - Norme d'objectivité, logique de pensée unique - Minorités = déviantes -> ne peuvent pas être sources d'influence car ne sont pas socialement désirables -> seules les majorités sont sources d'influence (Moscovici contredit ça)

Conditions favorables à l'influence minoritaire (Mugny, 1982)

- Style comportemental consistant - Consensus collectif de la minorité (uniformité) - Négociation flexible (vs. rigide)

Qu'apporte la théorie de la dissonance cognitive à la théorie de l'action raisonnée ?

- Théorie de l'action raisonnée : dit que la modification de l'attitude entraîne des changements de comportement - Théorie de la dissonance cognitive : dit que la modification du comportement entraîne des changements d'attitude

On distingue 2 structures des attitudes :

- UNI-DIMENSIONNELLE : incompatibilité entre évaluations positives et négatives d'un même objet - BI-DIMENSIONNELLE : indépendance des évaluations positives et négatives de l'objet -> attitudes ambivalentes

Conflit identitaire vs. normatif -> expérience des étudiants de Lausanne (militant suisse vs. réfugié) -> discussion des résultats

- Un conflit identitaire (militant réfugié, hors-groupe) réduit le conflit normatif (assimilation) - Un conflit normatif (multiculturalisme, contraire à la norme suisse) réduit le conflit identitaire (militant suisse) -> l'influence dépend de la capacité à négocier le conflit -> un Suisse qui propose une norme multiculturelle ou un réfugié qui propose une norme assimilationniste -> conflit -> influence potentielle

2 études sur l'effet de simple exposition

- ZAJONC, 1968 : les gens préfèrent les signes chinois auxquels ils ont été plus fréquemment exposés - ZEBROWITZ, WHITE & WIENEKE (2008) : des blancs américains ont une évaluation plus positive des asiatiques / noirs après avoirs subi une exposition subliminale à de tels visages

Indicateurs de la force d'une attitude

- accessibilité - ambivalence - certitude - ego-implication - extrémité - implication - base factuelle

Quelles sont les limites de la théorie des conflits réels (RCT) selon la privation relative ?

- adhésion de tous les membres d'un groupe aux objectifs du groupe ? - pourquoi un groupe privé de ressources ne manifeste-t-il pas son mécontentement / ne fait rien pour changer la situation ?

expressions de justification du système

- adoption de croyances idéologiques justifiant le système et légitimant des inégalités sociales - utilisation de stéréotypes justificateurs - minimisation, déni de problèmes sociaux - soutien aux autorités, institutions responsables du maintien du système

2 types de réactions à la privation relative

- affectives (indignation collective, ressentiment, mécontentement, colère) - comportementales (protestation, contestation, révolution)

La SDO est influencée par

- appartenance dans des groupes du système arbitraire (riches) et des sexes (hommes) - socialisation (éducation, religion...) - personnalité

6 approches permettant d'expliquer le changement et la stabilité sociale :

- attitudes et changements d'attitudes - influence sociale - dissonance cognitive - justice sociale - croyances et idéologies politiques - conservatisme

Membres de bas/haut statut et sensibilité à justice collective selon leur perception de la responsabilité individuelle

- bas statut plus sensibles à la justice collective, indépendamment de leur perception de la responsabilité individuelle - haut statut moins sensibles à la justice collective, surtout lorsqu'ils perçoivent que la société favorise la responsabilité individuelle

Techniques d'engagement

- caractère public de l'acte - répétition - irréversibilité - coût - le sentiment de liberté

Bénéfices psychologiques de la stabilité sociale :

- ce qui existe est "bien" - contrôle de l'avenir - évitement de l'inconnu

3 principes de la privation relative (condition que le sentiment de PR se développe)

- comparaisons sociales (intrapersonnelle/interpersonnelle/intergroupe) - existence d'alternatives au statu quo (quand on peut concevoir que les choses pourraient être différentes) - réactions affectives et comportementales (ex. on se met en colère et on proteste)

Modèle interactionniste de l'influence sociale

- conception dynamique et réciproque des rapports entre majorité et minorité - fonctions de l'influence majoritaire : contrôle social, réduction des divergences, stabilité sociale - fonctions de l'influence minoritaire : innovation, changement social - influence sociale = négociation sociale (entre minorités et majorités)

Il y a différents types et intensités de conflits -> il en faut la bonne dose pour que l'influence minoritaire fonctionne ("niveau optimal de conflit" -> 2 types de conflits

- conflit identitaire : caractéristiques de la source (ex. je ne veux pas être associée à une féministe) - conflit normatif : contenu du message (ex. je ne m'identifie pas à ce qu'ils disent)

3 formes d'influences sociales délibérées intragroupes

- conformisme (modèle de base de l'influence majoritaire) - polarisation (décisions collectives souvent plus risquées qu'individuelles -> polarisation des conséquences) - groupthink (Janis : si un certain nombre de conditions sont remplies, le groupe se soumet à la volonté du leader et se conforme)

Persuasion : 2 caractéristiques importantes de la source (émetteur) pour être efficace

- crédibilité - attractivité

De quoi le sentiment de privation dépend-il ?

- de la cible de comparaison (intraindividuelle/temporelle, internidividuelle, intergroupe/collective) - des changements récents de la situation matérielle (c'est surtout lorsque la situation s'améliore que le sentiment de PR se développe)

Quelles sont les 2 principales motivations socio-cognitives associées au conservatisme ?

- dogmatisme - non-ouverture à l'expérience

Facteurs épistémiques sous-jacents au conservatisme

- dogmatisme - intolérance d'ambiguïté - intolérance pour incertitude - besoin d'ordre, de structure - besoin de "fermeture" cognitive ("closure")

La signiication contestée du changement social : vrai changement en profondeur ou changement superficiel ? La réponse dépend de :

- du regard porté sur l'enjeu social : chemin déjà parcouru ou problèmes qui subsistent ? - des objectifs politiques : faut-il faire plus ou non?

6 exemples de fausses consciences

- déni d'injustice et d'exploitation - fatalisme concernant les possibilités de changement social - rationalisation des rôles sociaux - fausse attribution de responsabilité - identification avec l'oppresseur - résistance active au changement social

Facteurs motivationnels / existentiels sous-jacents au conformisme

- estime de soi (collectif) : conservatisme pour "booster" des égos vulnérables - menaces perçues, monde dangereux

3 types de facteurs psychologiques sous-jacents au conservatisme

- facteurs épistémiques (connaissance) - facteurs cognitifs - facteurs motivationnels / existentiels

Causes du sentiment de privation relative intergroupe (groupes défavorisés)

- identité sociale (identification au groupe) - comparaisons intergroupes (perception d'inégalités) - attribution de la privation (si externe : PR, mais si interne : pas PR) -> ON NE SAIT PAS VRAIMENT SI LA PRESENCE SIMULTANEE DES 3 FACTEURS EST NECESSAIRE

2 formes d'influences sociales délibérées intergroupes

- influence majoritaire - influence minoritaire (nécessite conflit avec la majorité) (Moscovici)

Processus cognitifs dans l'influence majoritaire et minoritaire (Nemeth, 1986) -> pensée convergente vs. divergente

- influence majoritaire induirait une pensée convergente : on converge avec l'avis de la majorité, plus d'attention portée à la source qu'au message -> suivisme - influence minoritaire induirait une pensée divergente : on réfléchit au message, plus d'attention portée au message qu'à la source -> conversion

3 formes d'influences sociales délibérées

- interpersonnelle - intergroupe - intragroupe

"The Polish Peasant in Europe and America" (Thomas & Znaniecki, 1918) - introduit le concept de... - valeur vs. attitude - s'intéresse à ... - 3 types :

- introduit le concept d'attitude - valeur = au niveau de la société / attitude = au niveau de l'individu - s'intéresse à l'expérience subjective des migrants polonais aux USA - 3 types : philistin (conservateur, maintien le fonctionnement d'origine), bohémien (instable, prêt à changer d'attitude et à s'intégrer), créatif (ouvert, réfléchi, entre les 2)

3 formes de justice sociale

- justice distributive (quoi? combien?) - justice procédurale (comment? est-ce que la procédure semble juste?) - justice pénale/rétributive (punition juste?)

3 niveaux de justice sociale

- justice individuelle-interpersonnelle - justice collective-intergroupe - justice institutionnelle-légale

2 types de mythes légitimateurs

- justifiant les inégalités : ML de renforcement hiérarchique - justifiant l'égalité : ML d'atténuation des inégalités

Les groupes dominés ont une tendance plus prononcée que les dominants à justifier le système, surtout lorsque :

- l'identification au groupe dominé est basse - la situation défavorable est attribuée à des raisons internes - l'idéologie méritocratique est puissante

Influence majoritaire vs. minoritaire : expérience de Crano & Chen, 1998) -> on mesure l'influence latente et l'influence directe -> qu'est-ce qui en ressort ?

- l'influence majoritaire est directe, porte sur le message lui-même - l'influence minoritaire est indirecte et porte sur un thème indirectement lié au message d'influence

3 formes d'influences sociales implicites:

- la facilitation sociale (la présence d'autrui facilite ce qu'on fait) - l'inhibition sociale (la présence d'autrui inhibe ce qu'on fait) - la formation de normes (formation de nouvelles normes sur la base d'interactions entre individus -> référence à l'effet auto-cinétique de Sherif (effet de convergence de normes communes))

Critiques de la recherche sur les facteurs du conservatisme

- le conservatisme appelle aussi des changements (oui, mais des changements vers plus d'inégalités...) - les besoins psychologiques décrits peuvent être satisfaits par l'adhésion rigide à n'importe quelle idéologie extrême

Théorie de la justification du système : conséquence du besoin de justifier le système

- les individus sont motivés à soutenir, défendre et justifier le système actuel, même au détriment de leurs propres intérêts ou de ceux de leur groupe - résistance au changement pour des raisons motivationnelles

Implications du modèle de Petty & Cacioppo

- les individus sont motivés à tenir des attitudes correctes (correspondant à leur vraie évaluation de l'objet) - la probabilité d'élaboration cognitive pour y parvenir dépend de la situation, de la motivation et de la capacité individuelle - l'élaboration cognitive diminue l'impact des indices périphériques - les indices périphériques peuvent avoir des effets positifs et négatifs sur la persuasion

Conséquences de la cryptomnésie sociale

- les minorités reçoivent rarement de la reconnaissance pour leur travail - les cibles ne ressentent aucune gratitude envers les minorités - la discrimination des minorités continue

Limites de la théorie de l'équité selon la théorie de la privation relative

- linéarité du lien entre injustice et réaction (alors qu'en vrai ça dépend à qui on se compare...) - automaticité du lien entre injustice et réaction (alors qu'en vrai ça dépend d'à quel point on se sent proche des victimes) - pourquoi le mérite serait-il confortable ?

5 techniques de manipulation

- low-ball - leurre - pied dans la porte - porte au new - réactance

2 formes de majorités :

- majorité quantitative (numérique) - majorité qualitative (prestige, autorité)

Facteurs cognitifs sous-jacents au conservatisme

- manque de complexité intégrative (pouvoir synthétiser des points de vue différents), flexibilité cognitive

Minorités nomiques et anomiques

- minorité nomique, active : point de vue distinct et constant de la majorité, polémique, débat, changement social -> conflit, divergence - minorité anomique, passive : transgression des normes majoritaires, muettes, manque de ressources pour proposer alternatives -> SEULE UNE MINORITE ACTIVE PEUT EXERCER DE L'INFLUENCE

Minorité quantitative vs. qualitative

- minorité quantitative : influence perceptive, non-impliquante - minorité qualitative : contestation de l'ordre social, changement social

Minorités/majorités : qui est sensible à quelle justice ?

- minorités / groupes dominés sensibles à la justice collective (fort sentiment d'appartenance) - majorités / groupes dominants sensibles à la justice individuelle (et se perçoivent d'abord comme individus)

Selon l'expérience d'Azzi (1992), les majorités/minorités préfèrent-elles le principe d'égalité ou de proportionnalité ?

- minorités : égalité - majorités : proportionnalité

Stratégies de diminution de dissonance :

- modification du comportement - augment l'importance des cognition consonantes - diminuer l'importance des cognitions dissonantes

Motivation informationnelle vs. Motivation normative (Deutsch & Gerard, 1955)

- motivation informationnelle : incertitude quant à la validité de ses opinions -> recherche de validation par la comparaison - motivation normative : motivation à se faire accepter par le groupe et à éviter la déviance (ne veut pas dire pour autant qu'on est forcément d'accord avec l'avis majoritaire qu'on suit)

Implications méthodologiques des attitudes faibles

- non-attitudes (faire semblant d'en avoir une pour masquer son ignorance) -> préférence pour le milieu de l'échelle "ne sais pas" - instabilité temporelle des réponses - associations faibles entre attitudes, comportements et positions idéologiques

La théorie de la justification du système distingue 3 niveaux d'intérêts : lesquels ? sont-ils congruents ou non ?

- personnels; de groupe; du système - congruents pour les dominants et incongruents pour les dominés (l'intérêt du système l'emporte alors souvent)

3 formes d'influences sociales délibérées interpersonnelles

- persuasion (modèle de la probabilité d'élaboration, Petty & Cacioppo) - changement d'attitude (modèle de la probabilité d'élaboration, Petty & Cacioppo) - obéissance (se caractérise par une asymétrie de pouvoir) (ex. Milgram)

Niveaux de changement social :

- physique : environnement - individuel : attitudes, opinions, croyances - institutionnel : ex. éducation - intergroupe : migration, inégalités, etc. - normatif : normes et valeurs culturelles et idéologiques

Stratégies de dominance sociale

- politiques en faveur des dominants - "mythes légitimateurs"

privation relative vs. gratification relative

- privation relative : position sociale désavantagée qui génère une insatisfaction et de l'hostilité intergroupe et à des préjugés - gratitude relative : position sociale privilégiée qui amène les gens à avoir des préjugés intergroupes pour justifier leurs avantages

2 dimensions fondamentales du conservatisme

- résistance au changement - préférence pour l'inégalité, la hiérarchie

Persuasion : quelles sont les 2 caractéristiques principales du message ?

- sa forme (unilatérale vs. bilatérale) - son contenu

Privation relative intrapersonnelle : expérience de Folger, 1977) : salaire constant vs. progressif avec possibilité de s'exprimer ou non -> résultats

- salaire constant : plus satisfaits s'ils peuvent s'exprimer, mais sinon neutre - salaire progressif : satisfait si on ne leur donne pas la possibilité de s'exprimer, mais PR si oui

Limites de la théorie de l'équité

- simplification des motivations humaines (intérêt propre : vraiment la motivation principale?) - néglige le statut social des acteurs (absence de référentiels collectifs : la même récompense n'a pas la même signification selon le statut) - absence de comparaisons sociales (notamment asymétriques)

Comment Parsons (1951) décrit la stabilité/le changement dans une perspective sociologique fonctionnaliste ?

- société = système organique -> cherche à maintenir stabilité - le changement provient de l'influence de certains agents et de tensions au sein d'un système - un changement dans un sous-système affecte l'ensemble du système - la stabilité sociale est le produit du conservatisme - résistance au changement s'il contraste avec des valeurs établies

3 théories de motivations de justice (qui répondent à "pourquoi les gens se soucient-ils de la justice, pourquoi adhèrent-ils à des règles?")

- théorie de l'échange social et théories d'équité (ex. Homans, Walster) - théories du développement moral (ex. Kohlberg) - théories rationnelles (ex. Lerner, Kellerhals, Azzo, Taylor, Mouffe)

6 influences de la théorie de la dominance sociale

- théorie de valeurs - théorie des positions de groupe - marxisme et théories des élites - recherches sur l'opinion publique, politique - théorie de l'identité sociale - psychologie évolutionniste

Forme de message unilatérale vs. bilatérale

- unilatérale : uniquement des arguments en faveur du point de vue de la source) - bilatérale (arguments pour et contre)

3 fonctions des attitudes

- utilitaire - instrumental - défensif - individuel - expression de valeurs, identitaires

équité vs. égalité vs. besoin

- équité : les gens reçoivent en fonction de leur mérite - égalité : tout le monde reçoit la même chose - besoin : chacun reçoit en fonction de ses besoins

équité vs. égalité : distribution de biens...

- équité : matériels (ex. salaire selon compétences) - égalité : immatériels (ex. droit de vote)

équité vs. égalité -> types de rapport

- équité : rapports distants, "marchands" - égalité : rapports de proximité, affectifs (ex. tous les enfants de X ont le droit au même montant d'argent de poche)

Analyse de Moscovici (1980) : logique de conformité (synthèse des 3 éléments principaux)

- évitement de conflit comme base d'influence (Festinger, 1950) - pressions à l'unanimité (Asch, 1951) - majorités consensuelles, minorités déviantes

Inhibition sociale -> surtout pour des tâches .... -> 3 explications de ce phénomène :

-> surtout pour des tâches difficiles, imprévisible -> 3 explications de ce phénomène : - conflit d'attention entre la tâche et l'audience - appréhension d'évaluation - déresponsabilisation (ex. travail en groupe)

Facilitation sociale -> surtout pour des tâches .... -> facilitation de la production de réponses ...

-> surtout pour des tâches faciles ou connues -> facilitation de la production de réponses "dominantes"

Théorie de l'équité : 4 propositions

1. L'individu instrumental (cherche à optimiser coût-bénéfice) 2. Conflit entre intérêts individuels et collectifs (groupes élaborent règles d'équité) 3. Des relations inéquitables engendrent un malaise proportionnel au degré d'inéquité de la relation (réduction de la dissonance cognitive -> perdant : humiliation / gagnants : culpabilité) 4. Tendances à réduire le malaise (réduction dissonance cognitive avec un conflit, une sortie ou des stratégies cognitives (ex. se justifier))

Les effets du conformisme (Kelman, 1961) : 3 logiques qui aboutissent à 3 effets :

1. Suivisme - complaisance (soumission pour obtenir bénéfices et éviter désagréments, dépendance normative (acceptation publique mais pas privée), changement superficiel et instable) 2. Identification (adoption d'attitudes de personnes de références, acceptation publique et privée si la relation dure, dépendance normative et informationnelle (niveau intermédiaire entre 1 et 3), changement moyennement stable) 3. Intériorisation - Internalisation (centration sur le message : la cible adopte le point de vue de la source "pour ses propres mérites", dépendance informationnelle, changement profond et résistant, acceptation privée et publique) -> conformisme réfléchi et non complaisant

Majorités plus sensibles à la justice individuelle et minorités plus sensibles à la justice collective -> 2 raisonnement : attitudes et préférences prédits par...

1. la saillance de la justice individuelle ou collective, ce qui dépend du groupe d'appartenance 2. les intérêts du groupe

Principes de la consistance cognitive (3)

1. les cognitions contradictoires créent un inconfort psychologique 2. la motivation des individus est de réduire cet inconfort 3. l'importance du travail de réduction est proportionnelle à la quantité de dissonance ressentie

Statu quo

= l'état des choses au moment actuel -> vouloir le maintenir = résistance au changement, favorable à la stabilité sociale

Comment se mesure le niveau de justification du système?

A l'aide d'un échelle de justification du système (Kay & Jost, 2003)

Indicateurs de la force d'une attitude : accessibilité

A quelle vitesse l'évaluation de l'objet nous vient à l'esprit ? -> une attitude très forte est plus rapidement accessible

Théorie du comportement planifié (Ajzen, 1988)

Ajoute à l'idée de la théorie de l'action raisonnée selon laquelle l'intention comportementale est déterminée par les croyances à propos des conséquences du comportement, la norme subjective que c'est aussi le CONTRÔLE COMPORTEMENTAL PERCU (dans quelle mesure on se sent capable d'un comportement) qui détermine l'intention comportementale. -> La théorie du comportement planifié prédique que ces 3 composantes sont toutes corrélées positivement et prédisent de façon indépendant l'intention comportementale

Prosélytisme

Ajouter des éléments consonants pour réduire la dissonance (ex. du groupe qui croyait à une invasion d'extra-terrestres (Festinger) -> quand ce n'est pas arrivé, ont cherché à extrémiser cette croyance en convainquant encore plus de monde! (plus facile que de renoncer à y croire) -> "Si de plus en plus de gens peuvent être persuadés que leur système de croyance est correct, alors il doit l'être")

3 fonctions des attitudes : expression de valeurs, identitaires

Attitudes expriment ce qui est important pour nous et définissent notre identité aux yeux des autres

3 fonctions des attitudes : défensif-individuel

Attitudes protègent estiment de soi (ex. attitude négative envers un cours duquel on a échoué à l'examen)

3 fonctions des attitudes : utilitaire-instrumental

Attitudes servent l'intérêt propre de l'individu (ex. attitude positive envers le numerus clausus si on est bon élève)

Les inégalités sont-elles dues plutôt aux personnes ou au système ?

Aux personnes (car un stéréotype d'un groupe dominé justifie le système inégalitaire car des attributs personnologiques (paresse, etc.) permettent d'"expliquer" sa position dominée

Etude de Stouffer et al. (1949) sur le sentiment de privation avec les soldats et les aviateurs -> ça montre quoi ?

Aviateurs : promotion normale, habituelle -> si pas promus, deçus (attente non satisfaite -> sentiment de privation) Soldats : promotion plus rare -> si pas promu, pas déçu (pas d'attente -> pas de sentiment de privation)

Théorie de l'engagement (Beauvois & Joule)

C'est la situation qui détermine le comportement (et non les attitudes ou la personnalité) -> par la suite, l'individu justifie son comportement en l'attribuant à ses opinions ou à sa volonté -> il devient alors engagé dans son acte -> le processus peut se poursuivre dans un engrenage d'engagement (car si on s'arrête, ça voudrait dire que tout ce qu'on a déjà fait était irrationnel) (ex. Milgram)

Pourquoi les dominants/riches ont-ils tout intérêt à se montrer malheureux ?

Car le stéréotype ambivalent du riche-malheureux/pauvre-heureux justifie le système producteur d'inégalités et agit ainsi dans l'intérêt des dominants

En quoi la théorie de la dissonance cognitive est un des modèles de la consistance cognitive ?

Car les gens sont motivés à garder un équilibre (pensées, comportements, etc. -> consistants)

Théorie de l'influence minoritaire (Moscovici)

Ce sont les minorités qui amènent le changement social

Indicateurs de la force d'une attitude : ego-implication

Certaines attitudes sont très importantes pour nous, car elles montrent aux autres qui nous sommes

Indicateurs de la force d'une attitude : certitude

Certitude élevée = attitude forte

L'intérêt propre comme norme culturelle : de l'explication instrumentale à l'explication normative de l'égoïsme humain

Chacun pense que les autres se comportent selon leur intérêt propre, et en fait donc de même pour éviter l'exploitation et pour être normal, faire comme tout le monde L'INTERET PROPRE N'EST PAS UNE LOI NATURELLE MAIS UNE NORME (mais les gens le traitent comme une loi naturelle et essaient de s'y conformer...)

Influence sociale : définition

Changement d'opinions, d'attitudes, de valeurs, de croyances, de comportements suite à l'exposition aux opinions, attitudes, valeurs, croyances et comportements de la part d'autrui

Modèle de la probabilité d'élaboration (Petty & Cacioppo, 1986) : expliquer les cheminements que peut prendre la communication persuasive

Coller schéma 2e slide p. 16 3e diapo

Dissonance cognitive (Festinger)

Conflit entre éléments cognitifs (attitudes, émotions, comportements, idéologies, croyances...) ex. je suis écolo (idéologie) mais j'aime les belles voitures (préférence)

Les bénéfices du conformisme (Festinger, 1950)

Conformisme -> uniformité -> fonctions sociales de l'uniformité : - validation de croyances ("la majorité doit avoir raison") -> stabilité des croyances - efficacité du groupe ("unis nous sommes plus forts")

Stéréotype : définition

Croyance partagée concernant les caractéristiques (traits de personnalité et comportements) d'un groupe de personnes -> représentation, image cognitive d'un groupe

La justification post-décisionnelle, Brehm, 1956 (évaluation de 8 appareils domestique, soit en choisir 1 parmi nos 2 préférés soit parmi celui qu'on aime le plus et celui qu'on aime le moins) -> résultats

Dans la condition difficile (choisir entre nos 2 préférés), plus de dissonance et de rééquilibration (surévaluation de l'objet choisi et dévaluation de l'autre) -> permet de ne pas avoir de remord et apporte un confort psychologique

Théorie de l'action raisonnée (Fishbein & Ajzen, 1975)

Dans quelles conditions les attitudes prédisent-elles le comportement ? Les gens ne se comportent pas au hasard, ils raisonnent avant d'agir -> on s'attend donc à ce qu'il y ait un lien entre attitude et comportement (si c'est le cas, l'action est raisonnée car c'est rationnel de se comporter en fonction de ses attitudes)

Indicateurs de la force d'une attitude : extrémité

Degré de l'évaluation (un peu positif vs. très positif) -> attitudes fortes plus extrêmes

Préférences grammaticales et conservatisme : discours républicains vs. démocrates

Discours républicains (conservateurs) contiennent plus de noms et expriment une complexité intégrative moindre MAIS pas de différence pour adjectifs et verbes

Responsabilité personnelle du comportement : attribution interne (dissonance cognitive)

Dissonance surtout quand on a peu d'explications externes et qu'on se sent responsable de son comportement (attribution interne), particulièrement aussi quand le comportement a été public, répété et coûteux

Influence différée (Moscovici)

Délai entre influence et conversion -> constructivisme social : les gens réfléchissent ensemble et "construisent" leurs pensées, pratiques, etc.

Théories de l'action collective (Klandermans)

Déterminants identitaires et instrumentaux de l'engagement dans des actions collectives

Comment fonctionne l'influence minoritaire ?

Elle doit induire un conflit à l'aide de ses innovations, afin que la majorité puisse éventuellement considérer ses arguments. Pour cela, elle doit semer le doute dans l'unanimité de la majorité, proposer une nouvelle norme et promouvoir le changement social

En quoi la justification du système a-t-elle une fonction "palliative" ?

Elle permet soulager les souffrance plutôt que de soigner car sans espoir d'aller mieux -> cette croyance permet de moins souffrir

Petit trait de manipulation à l'usage des honnêtes gens (Beauvois, Joule, 1987) -> engagement

Engagement : explication du changement d'attitude qui prend le contre-pied des approches de persuasion : les attitudes deviennent une conséquence du comportement, et non l'inverse : "On ne chante pas parce qu'on est heureux, on est heureux parce qu'on chante"

Justice procédurale : exemple de distinction entre justice individuelle et collective

Entretien d'embauche : - justice individuelle : embauche selon caractéristiques individuelles, compétences, etc. - justice collective : discrimination positive

Dimension cognitive des attitudes

Evaluation consciente de l'objet -> l'attitude est la somme de l'"expectancy" (attente qu'un objet possède un certain attribut) et de la "value" (évaluation positive/négative de l'objet)

VRAI OU FAUX ? La psychologie des dominés et des dominants est similaire

Faux (leurs motivations ne sont pas les mêmes (maintenir une position privilégiée vs. faire face à sa situation de dominé)

VRAI OU FAUX ? Norme de l'équité -> implique une comparaison sociale avec des gens de statut différent

Faux -> de même statut

Vrai ou faux : des attitudes plus faibles sont plus accessibles, extrêmes, sûres et moins ambivalentes

Faux -> des attitudes plus FORTES sont plus accessibles, extrêmes, sûres et moins ambivalentes

Vrai ou faux : avoir le choix diminue la dissonance

Faux -> étude du plaidoyer contre-attitudinal : avoir le choix augmente la dissonance (car si on fait quelque chose d'indésirable alors qu'on n'y était pas forcé, on va développer une attitude plus positive envers cette chose pour se justifier)

Vrai ou faux ? Justification du système : motivations de justification plus faibles lorsque le système paraît menacé

Faux : motivations de justification d'autant plus grandes que le système paraît menacé

Hégémonie

Forme de contrôle social par lequel ceux qui ont le pouvoir le maintiennent par la diffusion de croyances légitimatrices (ex. les médias qui montrent ce qu'ils veulent bien montrer des faits)

Psychologie sociétale

Forme de psychologie sociale qui s'intéresse aux structures de la société

Qu'a apporté la méta-analyse de Wicker (1969) à la conclusion de LaPiere (1934) selon laquelle il n'y pas de lien entre attitude et comportement ?

Il a trouvé une corrélation significative entre attitude et comportement (corrélation de .30, 10% de variance expliquée)

En quoi la justice collective critique-t-elle la théorie de l'équité ?

Il ne suffit pas d'avoir une justice individuelle, il faut aussi tenir compte des injustices entre groupes !

Droits de l'homme -> justice collective ou individuelle ?

Individuelle

Dans le modèle de Petty & Cacioppo, est-on dans une logique individuelle ou collective ?

Individuelle -> on ne tient pas compte de ce que pensent les autres

Force des attitudes

Intensité des croyances et des évaluations à l'égard d'un objet

psychologie collective -> motivations collectives -> amélioration du sort intrapersonnel ou intragroupe ?

Intragroupe

Fausse conscience (Jost, 1995)

L'adaptation de croyances fausses ou incorrectes qui sont contraires à ses propres intérêts et qui par là contribuent au maintien de la position défavorisée de soi-même ou de son groupe

Qu'a introduit Moscovici dans le conformisme ?

L'idée d'influence minoritaire (qu'il oppose à l'influence majoritaire)

Que soutiennent les mouvements populistes ?

L'idée de souveraineté au peuple (en opposition aux élites)

La théorie de la conversion (Moscovici)

L'influence minoritaire est possible, mais c'est un long processus -> 4 stades : 1. Révélation (la minorité se révèle à la majorité, phase du conflit) 2. Incubation (la majorité a pris au sérieux ce que dit la minorité, influence différée, temps d'incubation) 3. Conversion (changement individuel, latent, privé) 4. Innovation (changement social, manifeste, public)

Discrimination institutionnelle

L'institution est raciste, discrimine (ex. policier racistes aux USA)

Selon la théorie de l'action raisonnée (Fishbein & Ajzen, 1975), quel est l'élément clé entre attitude et comportement ? Et par quoi cet élément clé est-il déterminé ?

L'intention comportementale (ex. j'ai l'intention d'arrêter de fumer) Déterminée par : 1. Croyances à propos des conséquences du comportement (logique instrumentale : est-ce que ça en vaut la peine?) 2. Norme subjective (qu'en pensent les autres?)

Justice distributive : quelle norme pour la répartition des ressources ?

L'équité

Qu'est-ce qui détermine l'adhésion aux mythes légitimateurs et au soutien des politiques déterminant la distribution des ressources ?

La SDO

Quelle est la dimension explicative principale de la théorie de la dominance sociale ?

La SDO

Changement d'attitude central en fonction de la qualité du message (Petty, Cacioppo & Goldman, 1981)

La qualité du message est importante uniquement lorsque l'enjeu est important (implication forte)

Modèle de la probabilité d'élaboration (Petty & Cacioppo, 1986) : Changement attitudinal central vs. périphérique : qui prédit le comportement ?

Le changement altitudinal central

Influence latente (Moscovici)

Le changement ne porte pas directement sur le message d'influence, mais est mesuré par des attitudes y étant indirectement liées (ex. personnes favorables à l'avortement le sont généralement aussi pour la contraception)

Résistance du message en fonction du type d'influence (Martin et al, 2003) -> conclusion

Le message d'une source minoritaire étant élaboré en profondeur (traitement central du message), il est plus résistant au changement

Qu'est-ce qui est à la base de la manipulation ?

Le sentiment de liberté -> provoque des comportements irrationnels : détester ce qu'on aime, faire l'éloge de ce qu'on n'aime pas... -> augmente la dissonance cognitive !

Changement d'attitude périphérique en fonction du stat de la source d'influence

Le statut de la source est important uniquement lorsque l'enjeu est peu important (implication faible)

Dimension affective des attitudes

Les attitudes sont formées sur la base de réponses affectives qui PRECEDENT une évaluation consciente de l'objet (ex. peur des araignées donne lieu à une attitude négative)

Dimension comportementale des attitudes

Les attitudes sont inférées sur la base des comportements passés, en particulier des attitudes faibles ou ambivalentes (ex. quand on rappelle à des gens leurs actions en faveur de l'environnement, leur attitude écologique devient plus positif, mais seulement pour les personnes avec une attitude faible)

Quelle est l'ironie de la cryptomnésie et la dissociation ?

Les cibles, pour être convaincues par les arguments minoritaires, doivent "oublier" qu'ils viennent d'une minorité

Changement d'attitude en fonction de la forme du message (unilatérale/bilatérale) : quelle stratégie est la plus efficace ?

Les deux le sont! Les effets sont modulés par les caractéristiques des cibles. Dans l'étude de Hovland & al. (1949) qui cherche à persuader les soldats US de la nécessité d'une guerre longue avec le Japon : - le message unilatéral (arguments en faveurs d'une guerre longue) est plus efficace pour que les soldats (surtout au niveau de formation inférieure) croient que la guerre soit courte - le message bilatéral est plus efficace pour que les soldats (surtout de niveau supérieur) pensent que la guerre soit longue -> interaction entre le type de message et les caractéristiques de la cible

Asymétrie comportementale

Les dominants ont un comportement qui leur est favorable alors que les dominés ont un comportement qui leur est défavorable

Hypothèse générale de la théorie de la dominance sociale

Les dominants veulent sauvegarder leurs privilèges dans une société nécessairement hiérarchisée (motivation fondamentale : pouvoir)

Que protège le principe de l'égalité ?

Les droits collectifs

Que protège le principe de l'équité ?

Les droits individuels contre la discrimination catégorielle

Dissociation (Mugny & Perez, 1989)

Les gens sont généralement en faveur des valeurs défendues par les minorités, mais moins quand on évoque les minorités.

Modèles de la cognition movitée

Les individus perçoivent le monde d'une manière qui satisfait leurs valeurs, leurs engagements, leurs besoins

Théorie de l'identité sociale (Tajifel)

Les individus sont motivés à avoir une identité sociale positive -> si ce n'est pas le cas : changement sociale comme stratégie de gestion identitaire collective

Conservatisme et préférences grammaticales

Les noms/substantifs véhiculent une définition plus claire et définie de la réalité sociale (satisfait donc besoin de structure et d'ordre) que d'autres formes grammaticales -> préférence pour noms / substantifs associée au conservatisme social MAIS pas économique

"Politique" du changement

Les rapports de force déterminent si et comment le changement a lieu

Que montre l'étude du jouet interdit ?

Lorsqu'on a l'impression d'avoir choisi/décidé soi-même le comportement (par choix ou par menace faible), la dissonance augmente et provoque un changement d'attitude

Dans quelle mesure une politique qui favorise la justice collective sera-t-elle perçue comme compatible ou en conflit avec la logique individualiste dominante des sociétés occidentales ?

Majorités perçoivent conflit/incompatibilité entre justice individuelle et collective, alors que minorités non (Gale & Staerklé, 2009)

Critique de Fishbein & Ajzen (théorie de l'action raisonnée) aux modèles antérieurs :

Manque de spécificité de l'attitude (attitude générale ne peut pas prédire comportement spécifique)

Les effets paradoxaux du déni (Moscovici, Mugny et Perez, 1985)

Message d'influence minoritaire (pro-avortement à la campagne espagnole) -> 3 conditions : contrôle, lire le texte, déni (lire + trouver contre-arguments) -> - influence immédiate : opinion envers l'avortement plus favorables, mais le déni bloque toute influence latente (attitudes envers contraceptions plus basses) - influence différée : sur le long-terme, le seul message provoquant un changement d'opinion est celui nié, surtout pour la dimension latente (contraception) -> LES MAJORITES ONT PLUS D'INFLUENCE AU NIVEAU MANIFESTE-DIRECT, TANDIS QUE LES MINORITES ONT PLUS D'INFLUENCE AU NIVEAU LATENT-INDIRECT -> LE DENI DU MESSAGE MINORITAIRE PRODUIT L'EFFET PARADOXAL D'EN AUGMENTER SON POUVOIR D'INFLUENCE LATENTE

Modèle de la probabilité d'élaboration (Petty & Cacioppo, 1986)

Modèle motivationnel cognitif : pourquoi et dans quelles circonstances les individus sont-ils motivés à traiter l'information en profondeur ? (seul un traitement en profondeur des arguments assure un changement d'attitude durable) -> 2 ROUTES VERS LA PERSUASION : CENTRALE ET PERIPHERIQUE

Modèle dialectique (Hegel)

Modèle philosophique du changement selon lequel le changement découle du conflit (thèse + antithèse = synthèse, nouvelle idée)

Panta rei (Héraclite)

Modèle philosophique du changement selon lequel tout bouge sans cesse (la stabilité est donc une illusion) -> le changement est inhérent à tout organisme et à toute organisation sociale

Théories relationnelles -> Quel type de motivations de justice ?

Motivation de régulation relationnelle-identitaire (parce que des principes de justice leur permettent de satisfaire des besoins identitaires et de former des relations sociales en accord avec leurs orientations idéologiques)

Théorie de la justification du système (SJT) : hypothèse générale

Motivation généralisée de croire que le "système" dans lequel on vit est "bon", juste et légitime

Orientation de dominance sociale (SDO)

Motivation psychologique qui détermine le degré auquel les individus désirent et soutiennent la hiérarchie des groupes et la domination des groupes dominants sur les groupes dominés

Théories de l'échange social et théories d'équité -> quel type de motivations de justice?

Motivations instrumentales-individuelles (intérêt propre, optimisation du rapport coût-bénéfice)

Théories du développement moral -> quel type de motivations de justice ?

Motivations morales (parce que les gens veulent faire ce qui est bien, juste)

Mesure de la dissonance cognitive

Nombre et importance des éléments dissonants divisé par le nombre et l'importance des éléments dissonants + consonants (cognitions consonantes : celles qui apportent une justification à la dissonance) ! importance SUBJECTIVE de la dissonance RESSENTIE !

Est-ce que changement = changement social ?

Non

L'influence minoritaire est-elle le seul moteur du changement social ?

Non ! - influence structurelles (guerres, crises, pandémies...) - changements historiques au niveau des représentations sociales - etc.

Y a -t-il un lien entre attitude et comportement selon LaPiere? Illustrer la réponse à l'aide de l'étude de LaPiere (1934)

Non -> il se rend avec un couple de chinois dans 251 restaurants, se font refuser dans un seul, pourtant 6 mois plus tard quand il demande à ces restaurants s'ils accepteraient des clients chinois, 92% refuseraient!

Est-ce que psychologie sociétale = psychologie politique ?

Non!

Les mythes légitimateurs (théorie de la dominance sociale) renforcent-ils tous la hiérarchie ?

Non, il y en a aussi qui l'atténuent (socialisme, droits de l'Homme, etc.)

Le changement social va-t-il toujours vers une plus grande égalité ?

Non, pas forcément

Qu'entend Moscovici par les "représentations sociales hégémoniques" ?

Normes culturelles et valeurs idéologiques prédominantes, largement partagées dans la population

Que veut dire "l'influence minoritaire permet d'avoir une vision agentique et non pas fataliste ou élitiste du changement social" ?

Nous donne l'impression qu'on a du pouvoir, qu'on peut changer les choses

Rationaliser sa souffrance : que montre l'étude "L'initiation sévère" de Aronson & Mills, 1959 ?

On apprécie d'autant plus un objet ou un comportement que celui-ci nous a fait souffrir

Les 3 dimensions de l'attitude sont-elles corrélées ? Est-ce qu'en intervenant sur un niveau, on change les autres ?

Oui

Le type de PR (interpersonnelle ou intergroupe) détermine-t-il les réactions comportementales ?

Oui (ex. femmes au travail : PR interpersonnelle -> promotion individuelle, formation vs. PR intergroupe -> revendications collectives)

Selon Moscovici, le pouvoir et l'influence sont-ils indépendants?

Oui, car on n'a pas forcément besoin de pouvoir pour influencer (-> influence minoritaire) -> chacun est à la fois source et cible d'influence (au contraire de ce que dit la vision fonctionnaliste de l'influence)

La stabilité sociale demande-t-elle un effort de la part du pouvoir ?

Oui, elle doit être construite et légitimée activement par les pouvoirs en place (-> hégémonie)

privation relative interindividuelle : comparaison avec des personnes semblables ou non?

Oui, semblables

Expérience sur l'influence minoritaire latente (Moscovici & Personnaz, 1980) -> changement au niveau du code perceptif (image consécutive) par l'influence minoritaire

Paradigme bleu-vert adapté -> on cherche à voir si le sujet a été influencé dans sa perception de l'image consécutive, ce qui correspondrait à une influence latente -> seule la minorité exerce une influence sur le code perceptif, surtout avec le compère absent!

Cryptomnésie sociale

Pathologie sociale qui consiste à "oublier" qu'une certaine idée était à l'origine une idée minoritaire (ex. le recyclage) -> ce phénomène est dû à processus de dissociation entre la source d'influence et son message

Objectif psychologique de la justification du système

Percevoir le statu quo comme "normal", juste, légitime et désirable

Quel était le premier psychologue à parler de justice sociale ?

Piaget (psychologie de règles et de normes)

Indicateurs de la force d'une attitude : implication

Plus général que l'ego-implication : est-ce que c'est un objet important pour mon entourage et moi?

Dans quelle mesure la distraction empêche/favorise l'influence d'un message (Petty & al., 1976)

Plus les sujets sont distraits, moins ils trouvent de contre-arguments et donc plus ils sont influençables

Mere exposure / simple exposition (Zajonc)

Plus on a été exposé à un stimulus, plus on l'aime (préférences automatiques)

Justice procédurale

Processus de prise de décision collective et de traitement par les autorités -> satisfaite quand il y a une transparence, un traitement impartial et une prise en compte de l'avis de "toutes" les parties

Etude "Perdre du poids" (Schifter & Ajzen, 1985) sur la théorie du comportement planifié

Prédire des comportements de régimes d'étudiantes : - Mesures de conséquences comportementales (motivées à perdre du poids?) - Mesure de norme subjective (soutenues par leur entourage?) - Mesure de contrôle comportemental (probabilité que ça marche?) Résultats : Les 3 mesures contribuent de façon INDEPENDANTE à prédire l'intention comportementale

Indicateurs de la force d'une attitude : base factuelle

Qu'est-ce qu'on sait sur l'objet ? -> attitude forte : motivé à acquérir des connaissances

Syndrome de Stockholm

Quand on impose à quelqu'un un comportement indésirable ou qu'on lui interdit un comportement désirable, on créé de la dissonance -> dissonance comme moyen de persuasion, soumission forcée/induite

Styles de comportements (Moscovici, 1976)

Quand un individu ou un sous-groupe influence un groupe, le principal facteur de succès est son style de comportement -> plus il est consistant (temporellement, entre les membres, etc.), plus les chances de succès ont élevées -> le paradigme bleu-vert

Que dit l'approche cognitive du changement d'attitude ?

Que l'examen critique des éléments contenus dans le message persuasif détermine le changement d'attitude -> selon la profondeur de cette réflexion, on sera +/- convaincu -> activité cognitive (argumentation cognitive (argumentation et contre-argumentation) comme principe explicatif du changement d'attitude)

Le paradigme bleu-vert (Moscovici, Lage & Naffrechoux, 1969) -> qu'est-ce que ça montre ?

Que lorsque l'influence minoritaire est consistante, elle réussit un peu à influencer la majorité (car elle sème le doute et oblige la majorité à prendre au sérieux leur alternative pour résoudre le conflit)

Théorie de la justification du système -> chez les dominés vs. chez les dominants

Rationalisation consciente ou non des conditions d'existence -> dominés : rend psychologiquement vivable l'appartenance à une société injuste -> dominants : permet de justifier leurs privilèges

Prérequis pour la justice collective

Reconnaissance et légitimité des différences entre groupes

Définition d'une structure sociale

Réseau persistant de relations sociales avec interactions répétées entre les individus et les groupes

Dissonance cognitive : est-il plus facile de modifier ses attitudes ou son comportement ?

Ses attitudes

Expérience de Festinger & Carlsmith (1959) (tâche ennuyeuse, mensonge pour 1$ ou 20$) -> conclusion

Si on ne dispose que de peu de justifications externes pour avoir fait un comportement coûteux, on en vient à apprécier un comportement coûteux

Théorie de l'information

Source -> message -> cible

Biais du statu quo

Souvent, on préfère maintenir une situation défavorable plutôt que d'essayer de la changer pour le meilleur, car ça nous donne un sentiment de contrôle, ça nous évite l'inconnu

Leurre

Technique de manipulation consistant à attirer les clients par une offre alléchante, pour ensuite la retirer (afin de déclencher une démarche d'achat)

Pied dans la porte / Amorçage

Technique de manipulation consistant à obtenir un accord sur une première demande pour accroître l'accord sur une 2e demande plus coûteuse

Porte-au-nez

Technique de manipulation consistant à obtenir un refus sur une première demande pour accroître l'accord sur une 2e, moins coûteuse

Low-ball

Technique de manipulation qui consiste à obtenir un accord sur un comportement donc le coût réel est divulgué ultérieurement

Réactance : l'attrait du fruit interdit

Technique de manipulation qui consiste à priver d'une liberté pour amener l'individu à affirmer sa liberté d'action, effet de la contestation des restrictions (ex. "édition limitée" -> le client montre davantage de motivation pour l'acquérir car sa liberté de pouvoir l'acheter est menacée)

Psychologie politique

Très variée : rapports de pouvoir (majorité/minorité), croyances idéologiques et politiques, etc.

Conformisme (Moscovici)

Un changement de comportement ou de croyance à partir d'une pression de groupe aboutit à l'adoption du point de vue majoritaire

Logique systémique du changement

Un changement à un niveau affecte les autres niveaux (physique, institutionnelle, intergroupe et normatif)

Quel modèle propose Moscovici en opposition au modèle fonctionnaliste de l'influence ?

Un modèle interactionniste de l'influence sociale

Théorie de l'identité sociale

Une personne construit une identité positive sur la base de ses appartenances groupales

Mythes légitimateurs

Valeurs, croyances, idéologies qui justifient les pratiques sociales et politiques qui distribuent de la valeur au sein de la société

VRAI OU FAUX ? SDO varie en fonction du statut social des groupes ethniques

Vrai

Vrai ou faux : une théorie est toujours une réaction à quelque chose

Vrai

Vrai ou faux ? La théorie de l'identité sociale et ses développement sont des antécédents à la justice collective

Vrai

Vrai ou faux ? Le besoin de justifier le système est plus grand auprès des dominés que des dominants

Vrai (car ils ont une plus grande dissonance entre leur aspiration et la réalité)

Vrai ou faux ? La grammaire utilisée dans la communication verbale reflète des orientations idéologiques

Vrai (ex. grammaire et conservatisme)

VRAI OU FAUX : Les gens surestiment l'impact de l'intérêt propre pour eux-mêmes et même plus encore pour autrui

Vrai -> ex. les gens pensent que les gens donnent leur sang en fonction de leur intérêt propre (ex. être payé) mais en réalité non!

Indicateurs de la force d'une attitude : ambivalence

Y a-t-il simultanément des pensées positives et négatives à l'égard de l'objet ? -> beaucoup d'ambivalence = attitudes plus faibles

Pour augmenter la compétition/instaurer l'harmonie, il faut instaurer... égalité / équité ?

compétition -> équité harmonie -> égalité

normes de justice classique (équité, égalité, besoin) -> quelle forme de justice ?

distributive

VRAI OU FAUX : tous les types de privation relative donnent lieu à des revendication et à des actions collectives

faux -> seulement la PR intergroupe

L'influence sociale peut être soit ... ou ...

implicite (on se fait influencer par la simple présence d'autrui) ou délibérée (autrui a la volonté de provoquer une influence)

Interactionnisme symbolique :

interprétation subjective de conditions objectives

Donner un exemple de justice collective vs. justice individuelle

justice collective : black lives matter (car défend un groupe) justice individuelle : all lives matter (car défend chacun, peu importe son appartenance à un groupe)

Justice collective : Les conflits intergroupes peuvent provenir de ... surtout lorsque ...

l'incompatibilité des 2 niveaux de justice (individuelle et collective), surtout lorsque la répartition de pouvoir se fait entre des groupes entiers numériquement différents

Qui de la gratification ou de la privation relative prédit les préjugés ?

les 2 !

Justice collective-intergroupe -> Justice =

principes organisateurs des relations sociales

La privation relative analyse le sentiment de... et de...

pénurie (subjective, relative) et de besoins

Modèle de la probabilité d'élaboration (Petty & Cacioppo, 1986) : route périphérique = traitement heuristique =

raccourcis (ex. "on peut faire confiance aux experts!")

Principes de justice distributive : de manière générale, les riches pensent avec ... et les pauvres avec ..

riche : équité pauvres : égalité et besoin

Cognition motivée : déterminants ... et ...

situationnels (temporaires) et personnels (stables)

Vrai ou faux : Théorie de la dominance sociale : explication largement psychologique de la domination

vrai

Vrai ou faux : la défense du système répond à des besoins psychologiques qui varient d'un individu à l'autre

vrai

Vrai ou faux : L'idéologie méritocratique est davantage défendue par les dominés

vrai! (dissonance -> justification du système)

Justice individuelle-interpersonnelle -> justice = jugements individuels avec composantes ... et ...

évaluatives et affectives


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