Français stylistique et littérature

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Figure de mots

Ce sont celles qui se fondent sur la sonorité, sur le matériel sonore et visuel de la langue. C'est un jeu sur le signifiant très utilisé dans les slogans ou la publicité. On peut jouer sur la sonorité, soit jouer sur les mots, soit créer ou ajouter des lettres à des mots. - Allitération - Assonance - Homéotéleute - Paronomase - Anagramme - Contrepèterie - Lipogramme - Métaplasme - Aphérèse - Apocope - Syncope - Prothèse - Gémination - Epenthèse - Métathèse - Néologisme - Mot-valise

Zeugme

Lien syntaxique établit entre plusieurs mots subordonnés au même mot, en général un verbe, sans que celui-ci soit répété, créant alors un effet de surprise dans la mesure où les mots rapprochés ne se rapportent pas de la même façon au verbe. Les Bleus gagnent avec Zidane et la manière, ça crée une rupture car a priori on devrait répéter le verbe. --> ces cadeaux qui meublent une chambre et la conversation mais auxquels la réalité actuelle ne correspond pas. Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs

Parenthèse (parembole)

L'ajout d'un mot ou d'un groupe de mot à une phrase mais qui est dissociée de la phrase par une mise en parenthèse, ça peut être aussi des tirets.

Prothèse

L'ajout d'un phonème au début d'un mot. E prothétique --> spiritus, esprit

Epenthèse

L'ajout d'un phonème ou de plusieurs syllabes au milieu d'un mot (Ubu Roi emploie merdre plutôt que merde)

Métathèse

L'inversion de consonnes qui indique dans la plupart des cas une mauvaise connaissance du mot (faire un infractus, l'aréoport)

Homonymie

L'utilisation d'homonymes. Ces nuits t'en souvient-il Me souvenir me nuit --> maire, mer, mère

L'écriture blanche/minimaliste

L'écriture « blanche » permet de désigner une forme de distance narrative d'une part et d'autre part un minimalisme stylistique. Ça veut dire qu'elle trouverait sa valeur dans l'éloignement des formes marquées comme littéraire, essayer donc d'abandonner l'élégance, l'ornementation voir les refuser.

Aphérèse

La chute d'un phonème, d'une ou plusieurs syllabes au début d'un mot (car, bus)

Syncope

La chute d'un phonème, d'une ou plusieurs syllabes au milieu du mot, surtout à la prononciation (m'sieur, p'tit) --> M'man, P'pa

Apocope

La chute d'un phonème, d'une ou plusieurs syllabes à la fin du mot (télé) --> actu, ado

Chiasme

La juxtaposition ou la coordination de deux syntagmes qui sont identiques dans leurs constructions mais présenté en ordre inverse. Ce n'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme "Et osent les vaincus les vainqueurs desdaigner" (du bellay)

Enumération

La présentation à la suite des différents éléments d'un tout ou de différentes particularités d'une entité. (S. Tesson, Dans les forêts de Sibérie 14 février).

Anaphore

La répétition d'un mot ou d'un groupe de mot en tête de phrase, de paragraphe. Ce qui a rendu l'anaphore célèbre c'est le discours de François Hollande lors des élections. Ça donne de la force aux discours mais on peut l'utiliser aussi dans les romans (Delphine de Vigan, Rien ne s'oppose à la nuit) qui permet de mettre en évidence certains éléments. --> Paris, Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré !... Charles de Gaulle

Diaphore

La répétition d'un même mot ou d'un même groupe de mots mais dans des sens différents en ajoutant une nuance de signification. C'est pas la pêche qui donne la truite, c'est la truite qui donne la pêche ; le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point --> on joue Racine au Racine

Réduplication

La répétition de mots qui sont placés côte à côte. La mer, la mer, toujours recommencée (P. Valéry, Le cimetière marin) --> « Ce n'est pas du joli joli, dites donc ! »

Gémination

Le fait de doubler la première syllabe d'un mot (fifille)

Le point

Le mot ponctuation remonte à punctum, le point en latin. Le point est une ponctuation forte, il correspond à une pause longue. On l'utilise pour marquer la fin d'une phrase déclarative et il sert aussi à abréger un mot.

Paronomase

Le rapprochement de paronyme qui ont des sonorités semblables mais une signification différente. « Qui vole un œuf vole un bœuf » ; « Qui se ressemble s'assemble » ; « Décollation en fait de décollage » (Chevillard). --> "En vivant et en voyant les hommes, il faut que le cœur se brise ou se bronze". Chamfort, Maximes, pensées, caractères et anecdotes

Analepse

Le récit d'une action passée, l'équivalent du flash-back

Le style (selon Laurent Jenny)

Manière caractéristique d'une forme

Modification ou création de mots

Métaplasme

Métaphore in praesentia (métaphore explicite)

On a le comparé et le comparant

Travail sur la sonorité

- Allitération - Assonance - Homéotéleute - Paronomase

Disposition et motifs

- Anadiplose - Gradation (climax) - Zeugme

Travail sur les mots

- Anagramme - Contrepèterie - Lipogramme

Enonciation

- Analepse - Aposiopèse - Apostrophe - Parenthèse (parembole) - Prolepse

Répétition

- Anaphore - Réduplication

Dialectique

- Antiphrase - Prétérition

Symétrie et opposition

- Antithèse - Chiasme

Figure de construction

- Antithèse - Chiasme - Anaphore - Réduplication - Enumération - Ressassement - Anadiplose - Gradation - Zeugme - Anacoluthe - Asyndète - Hendiadys - Hyperbate - Inversion

Supression

- Aphérèse - Apocope - Syncope

Les double sens

- Calembour - Diaphore - Homonymie

Travail sur l'association

- Comparaison - Métaphore (in praesentia et in absentia, et filée) - Catachrèse - Oxymore

Intensité

- Emphase - Euphémisme - Exténuation - Hyperbole - Litote

Figures de pensée

- Emphase - Euphémisme - Exténuation - Hyperbole - Litote - Personnification - Prosopopée - Analepse - Aposiopèse - Apostrophe - Parenthèse (parembole) - Prolepse - Antiphrase - Prétérition

Accumulation

- Enumération - Ressassement

Quatre grandes catégories de figures de style

- Figure de mots - Figure de sens - Figure de construction - Figure de pensée

Prolepse

Anticiper dans le récit une situation qui se produira plus tard dans la chronologie normale.

Trois caractéristiques du style (L. Jenny)

- Individualité et généralité : le style c'est toujours un ensemble de singularités qui se proposent à une généralisation. « Le style ne s'identifie pas à une personne mais à une individualité construite par l'interprète et qui peut être de dimensions très variables ». On retrouve différents styles chez Picasso. On peut repérer des formes caractéristiques qui sont répétables et répétées → à partir du moment où l'auteur répète quelque chose, ou que l'auteur est imité, c'est un style. C'est donc plus qu'un individu. Un style est souvent imité (répétable) et individuel (il doit être répété). - L'intentionnalité : il faut qu'il y ait une intention. La forme doit être intentionnelle, ou du moins en partie. Sinon, on pourrait dire que chaque forme est un style. C'est pourquoi les montagnes ne peuvent pas avoir un style. - Organicité (ou caractère structurel) : un style n'est pas l'addition de différents traits qui n'auraient aucun lien entre eux. Un style c'est toute une série de caractéristiques qui ont une cohérence et qui peuvent être interprétés en termes de signification, on peut donner du sens à ces caractéristiques.

Rendre vivant

- Personnification - Prosopopée

3 fonctionnements de la virgule

- Principe de l'addition : on va séparer par une virgule des termes qui ont des fonctions grammaticales équivalentes. La langue écrite comporte des mots, des symboles, la ponctuation. - Principe de soustraction : on sépare par cette double virgule les éléments qu'on peut enlever de la phrase, des incises, des relatives. - Principe d'inversion : on va signaler par une virgule tout déplacement de la phrase contraire à un ordre habituel. La ponctuation, ils ont tendance à la dédaigner, les élèves

Ajout

- Prothèse - Gémination - Épenthèse - Métathèse

2 fonctions du point-virgule

- Séparer des phrases étroitement liées par le sens : évite l'emploi d'un coordonnant ou d'un subordonnant. Julie a trouvé l'examen de géographie facile ; Simon l'a trouvé difficile. → Montre le rapport d'opposition entre les deux. On pourrait mettre un point mais ce serait une séparation plus nette. Les semaines sont trop longues ; les fins de semaines sont trop courtes ; et les vacances sont trop rares. (On n'utilise pas le point car font partie de la même proposition). Les semaines sont trop longues ; les vacances, trop courtes ; et les vacances, trop rares. (On utilise la virgule à la place du verbe car il est sous-entendu). - Séparer les éléments d'une énumération : Philippe avait envie d'accepter cette offre d'emploi, mais trois faits l'en ont dissuadé : 1° le salaire offert était nettement inférieur à son salaire actuel ; 2° le nombre de semaines de vacances était insuffisant ; 3° les bureaux de l'entreprise étaient situés très loin de chez lui.

Trois problèmes liés aux figures de style

- Un critère psychologique : ce serait de croire que la figure serait une opération volontaire. Seulement, la figure n'est pas toujours volontaire « On va boire un verre ? » on l'utilise sans se rendre compte que c'est une figure. - Un critère sociolinguistique : au fond qu'est ce qui est norme ? Comment l'identifie-t-on ? - Un critère formel : c'est surtout un écart par rapport à un discours simple, ce qui fait que c'est littéraire. Mais c'est quoi un discours simple ? C'est l'oral ou l'écrit ? De plus, la norme varie en permanence, c'est impossible de saisir une norme donc.

Le point-virgule

Comme la virgule il ne termine pas la phrase et n'est donc pas suivi d'une majuscule, mais comme le point, il sépare des propositions entières. Les unités séparées par le point-virgule ne peuvent pas avoir de liens syntaxiques, c'est donc une séparation intermédiaire entre le point et la virgule. On utilise le point-virgule pour séparer des catégories qui contiennent déjà des virgules

Emphase

Concerne le ton général d'un discours mais c'est synonyme d'une solennité exagérée et c'est une figure qui recours souvent à l'exagération dans le ton. Dans Tartuffe de Molière, acte III, scène 6 l'ensemble du texte, le ton général est de l'ordre de l'exagération. Dans la tirade du nez de Cyrano également.

Hyperbate

Consiste à ajouter un mot ou un groupe de mot à la fin d'une phrase alors que la phrase paraissait terminée. Les mots ou groupes de mots sont mis en reliefs. Les enfants quand ils pleurent sont plus heureux que nous quand nous rions. Et quand ils sont malades ils sont plus malheureux que tout au monde. Et plus touchants --> « Tout ceci est à moi, et les domaines qui palpitent là-dessous. » (Jules Supervielle)

Hypallage

Consiste à attribuer à certains mots d'une phrase ce qui convient à d'autres mots de la même phrase. Transfert syntaxique qui concerne généralement les adjectifs, et cette figure crée une sorte d'indécision entre les choses et les êtres, permet de personnifier des éléments inanimés (Victor Hugo : Un marchand accoudé sur son comptoir à vide ; Je suis d'un pas rêveur, le sentier solitaire Lamartine).

Litote

Consiste à atténuer l'expression de sa pensée pour faire entendre le plus en disant le moins. Va, je ne te hais point ; Ce garçon-ci n'est pas sot

Hendiadys

Consiste à dissocier en deux éléments une formulation qu'on aurait pu faire en un seul. Pas évidente à repérer également. Après le souper, quand la soirée était belle, nous allions encore tous ensemble faire quelque tour de promenade sur la terrasse pour y respirer l'air du lac et la fraîcheur (JJ Rousseau, Les rêveries du promeneur solitaire) ; Elle et ses lèvres racontaient --> « L'enfant en rentrant dut subir son père et ses réprimandes »

Exténuation

Consiste à donner à son propos une dimension neutre, anodine alors qu'on veut faire passer quelque chose de remarquable, d'extraordinaire. C'est une forme d'atténuation aussi. Dans Le passe-muraille, description banale d'un homme qui passe à travers les murs.

Hyperbole

Consiste à exagérer en utilisant des superlatifs. Le cheval va plus vite que le vent ; A mourir de rire ; c'est un géant.

Prosopopée

Consiste à faire parler ou agir un objet, une idée, une chose comme si c'était une personne.

Inversion

Consiste à inverser l'ordre classique des éléments de la phrase. Sous le pont Mirabeau coule la Seine. L'ordre logique serait : la Seine coule sous le pont Mirabeau. --> Ténébreuse fut ma jeunesse (André Gide)

Antonomase

Consiste à utiliser un nom propre comme nom commun ou à l'inverse d'un nom commun, un nom propre (Un Juda, un Hercule). Dans l'autre sens c'est beaucoup plus rare (Caprice de la reine, Echenoz → Marron glacé et Vert bouteille pour désigner les personnages d'après leurs vêtements décrit plus tôt).

Asyndète

Difficile à définir mais globalement la juxtaposition des éléments du discours sans établir clairement de liens syntaxiques, sans établir des rapports logiques par la syntaxe. C'est l'omission volontaire des liens logiques entre les éléments de la phrase. Les prix sont libres. Vous êtes libres. Ne dites pas oui à n'importe quel prix. → Les prix sont libres ET vous êtes libres MAIS ne dites pas oui à n'importe quel prix. C'est plus percutant, c'est une forme d'ellipse pas facile à repérer --> je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu

La virgule

Elle indique au lecteur quelles sont les unités qui doivent être traitées ensemble. Le sens peut varier selon l'emplacement de la virgule

Métaphore in absentia (métaphore implicite)

Elle ne donne que le comparant. La meute chassait à court dans les escaliers → on a perdu les enfants mais on le comprend selon le contexte. --> Par exemple, en parlant de la lune : Cette faucille d'or dans le champ des étoiles (Hugo).

Figure de sens (= tropes)

Elles vont jouer sur le sens plus que sur la forme, sur le signifié plus que sur le signifiant. On peut travailler sur la contiguïté entre les mots et les sens, autrement dit utiliser une chose ou une idée qui en représente une autre et il y a un rapport entre les deux. - Antonomase - Hypallage - Métonymie (et synecdoque) - Périphrase

Les parenthèses et les tirets

Ils fonctionnent globalement par pairs et ils visent tous les deux à intercaler un énoncé en prise sur l'énoncé principale mais de manière décalée. Dans les parenthèses on met en général un complément d'informations qui est mis en retrait, en sourdine alors que les tirets ne donnent pas tellement un complément mais un supplément d'informations qui est mis en relief. On parle d'incise ou de digression car parfois cela s'écarte du propos premier. Les parenthèses servent à isoler un groupe de mot à l'intérieur d'une phrase et donc pas de liens syntaxiques entre les deux. En dehors d'un texte littéraire on conseille de ne pas abuser des parenthèses. Écrire avec trop de parenthèses alourdit fortement le texte. Les parenthèses permettent de faire entendre quelque chose de plus intime, une voix plus intime qui peut être critique, ironique, comique, en tout cas dans un texte littéraire. Les tirets indiquent dans un dialogue le changement d'interlocuteur, il se rapproche de la parenthèse quand ils encadrent une phrase à l'intérieur d'une phrase, quand il arrive en fin de phrase, le tiret n'est pas doublé.

Les guillemets

On l'utilise pour les citations, désigne le changement de locuteur. C'est aussi avertir qu'une expression ou qu'un mot n'est pas utilisé dans son sens habituel. Ils permettent d'écrire un mot dont on veut parler, de détacher un élément du corps du texte « chien » comporte 5 lettres. On les utilise pour de l'ironie, pour atténuer ou se retrancher derrière les paroles de quelqu'un d'autre. En concurrence avec l'italique. Ils fonctionnent toujours par deux évidemment et il y a une terminologie, on parle de guillemets ouvrants et fermants. Leurs formes varient, en français on utilise le double chevron et un espace en français ; en anglais ce sont les doubles apostrophes ; les doubles apostrophes mais droit, c'est plutôt l'usage américain sans espace insécables et l'apostrophe simple correspond plutôt à l'usage allemand. À l'intérieur d'une citation, on recourt aux guillemets anglais

Anacoluthe

Peut être voulue, si pas c'est une erreur, et c'est la même chose pour le zeugme. C'est une rupture de construction, une discontinuité dans la construction d'une phrase, le début de la phrase fait penser à une construction pour la suite mais on se rend compte qu'elle est abandonnée. En attendant de vos nouvelles, veuillez agréer mes salutations distinguées ; Exilé sur le sol au milieu des huées, ses ailes de géants l'empêchent de marcher ; Le nez de Cléopâtre s'il eut été plus grand, la face du monde serait changée.

Métaphore filée

Prolonge l'utilisation répétée de la même terminologie. Elle s'étend donc sur plus d'une phrase ou sur un paragraphe complet. (Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin).

Personnification

Présenter un objet, un lieu ou une idée comme un être vivant. Un soir j'ai assis la Beauté sur mes genoux. - Et je l'ai trouvée amère. - Et je l'ai injuriée.

Ressassement

Quand un mot ou un groupe de mots est répété un nombre exagéré de fois, c'est l'idée de ressasser. Le Peul est Peul à cent pour cent. Peul des pieds à la tête. Peul aussi quand il dort. Peul prisonnier consentant du Peul, etc... (E. Chevillard, Oreille Rouge)

Catachrèse

Simplement une métaphore lexicalisée, qui est passée dans le langage et qui n'est plus ressentie comme une figure. On l'appelle aussi figure éteinte tant on en a oublié l'origine et elle s'est donc fixée (Les ailes d'un moulin, un bras de mer, la tête d'un clou, le pied d'une table) --> les dents d'une scie, le soleil se couche

Lipogramme

Texte où une lettre est bannie, typique de la littérature à contrainte qui consiste à écrire sous une contrainte → Georges Pérèque La disparition a écrit un livre sans utiliser la lettre e.

Calembour

Un jeu de mot qui consiste à employer un mot dont la forme et parfois le son peut évoquer deux sens. Il y a donc une double interprétation possible, le calembour est fondé sur l'homophonie dans la plupart des cas et consiste dès lors à écrire la forme qui ne convient pas dans le contexte. Tous les matins je me lève de bonheur ; Entre deux mots, il faut choisir le moindre --> "De deux choses lune, l'autre c'est le soleil » - Jacques Prévert

Contrepèterie

Un jeu de mot qui consiste à intervertir des lettres ou des syllabes de deux mots pour créer un sens très différent du premier sens. « Panurge disoit qu'il n'y avait qu'une antistrophe entre femme folle à la messe et femme molle à la fesse » ; « Quel sinistre mot → Quel sinistre sot ». En général les contrepèteries tournent autour de la ceinture, ou sont de bas étage. --> "sonnez, trompettes", "trompez, sonnettes"

Anagramme

Un mot formé par la transposition des lettres d'un autre mot. Jeu littéraire très prisé par les auteurs. Sylvain Tesson a, avec un autre auteur, écrit « Anagrammes à la folie » : Les anges de la téléréalité → L'étalage de telles âneries. --> Arbre, barre / carte, trace

Mot-valise

Un procédé de néologie lexicale très présent dans la langue française, il serait né chez Rabelais et n'a pas cessé de se développer depuis qui à force d'être employé sont devenu des mots à proprement parler (courriel). Il suffit de fusionner un mot avec un autre ou plusieurs autres et par le biais d'un segment commun et le sens est la fusion des deux (Villo, Vélib).

Métaplasme

Un terme générique qui regroupe une série de figures dans lesquelles on altère, on modifie un mot, en général soit par suppression soit par ajout

Euphémisme

Une expression atténuée d'une notion dont l'expression directe aurait quelque chose de choquant. Des malentendants, des malvoyants, des personnes à mobilité réduite.

Antiphrase

Une façon d'employer un mot dans le sens contraire du sens véritable, par ironie par exemple. Après avoir rendu un travail sale, le professeur répond « C'est du propre ! » --> Quel temps magnifique ! (pour dire, cette pluie m'agace)

Oxymore

Une figure de style qui va rapprocher deux termes qui normalement s'opposent et ça n'est pas une erreur de raisonnement mais plutôt un essai de renouveler quelque chose dans l'esprit. Voilà un beau jeune vieillard pour 90 ans ; Un silence assourdissant. Ou encore dans « Comment voyager avec un saumon » de Umberto Eco : océanographie tibétaine, codes de déviance, etc --> obscure clarté

Prétérition

Une figure qui consiste à parler de ce dont on dit qu'on ne va pas parler. C'est une figure extrêmement courante. Monsieur Markowicz, pour ne pas le nommer ; Je ne suis pas compétent pour vous dire que... puis on montre qu'on est compétent.

Antithèse

Une figure qui met en regard deux réalités, deux idées opposées représentées par des mots ou des groupes de mots. Autrement dit il s'agit de travailler sur les contrastes, les oppositions d'idées. L'être et le néant (Sartre) ; Le chêne et le roseau (Lafontaine). À ne pas confondre avec l'oxymore, ici on est plus dans la construction que dans quelque chose qui est antinomique --> être ou ne pas être

Métonymie (et synecdoque)

Une figure qui permet de désigner quelque chose par le nom d'un autre élément du même ensemble en vertu d'une relation suffisamment nette (Aller boire un verre) Il y a mise en présence d'éléments d'un même champ sémantique (Ameuter la ville → ce sont les habitants qu'on ameute et pas la ville). La synecdoque est un cas particulier de la métonymie quand il y a entre les deux termes un rapport d'inclusion, par exemple le genre pour l'espèce, la partie pour l'ensemble (Il n'a pas osé mettre le nez dehors → on utilise le nez pour l'ensemble de la personne ; Il a enfin trouvé un toit → c'est la partie pour le tout ; Il a trouvé des bras pour effectuer ce travail ; Une voile à l'horizon). Les mots appartiennent toujours au même champ sémantique.

Métaphore

Une figure qui rapproche un comparant et un comparé mais celle-ci n'utilise pas de terme comparatif, ce qui la rend plus implicite et peut-être moins intelligible (Les enfants courraient dans l'escalier, une véritable meute chassant à court ; la meute des enfants chassait à court dans l'escalier). La métaphore met en présence des éléments qui appartiennent à des champs sémantiques différents (les vins de Loire, ce filet de sable et de brouillard) ce qui la différencie de la métonymie. --> "Je suis un vieux boudoir plein de roses fanées" Baudelaire, LXXVI, Spleen

Gradation

Une figure qui va consister à progresser dans la phrase en mettant des termes de plus en fort, l'intensité des mots est croissante. Je suis perdu, assassiné, on m'a coupé la gorge, on m'a dérobé mon argent (Molière, L'avare) --> C'est un roc ! c'est un pic ! c'est un cap ! Que dis-je, c'est un cap ? ... c'est une péninsule ! Rostand, Cyrano de Bergerac

Comparaison

Une figure qui va mettre en miroir deux éléments et qui utilise le deuxième pour représenter de façon plus concrète, plus explicite le premier. Il faut un comparé, un comparant et un mot comparatif comme, tel, semblable à (Les enfants courraient dans l'escalier comme une meute qui aurait chassé à court).

Homéotéleute

Une forme de rime à l'intérieur de la phrase et donc plus facilement mémorisable (utilisé en publicité). « Du pain, du vin, du Boursin » --> "Que pour nous battre, et de nous battre un contre quatre..." (Edmond Rostand / 1868-1918 / L'Aiglon)

Apostrophe

Une interpellation directe, souvent « Ô ».

Aposiopèse

Une interruption brusque et volontaire du discours pour traduire une émotion, une hésitation. Je suis... n'avez-vous jamais vu de fausse monnaie ?

Allitération

Une répétition de consonnes au sein d'une phrase qui va produire un effet. « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes » → répétition de la consonne et du son ssss. --> Tamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde (Leopold Sedar Senghor, Femme noire)

Assonance

Une répétition de voyelles au sein d'une phrase. « Les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon cœur d'une langueur monotone ». --> "Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant" (Verlaine)

Périphrase

Une suite de mots qu'on emploie pour désigner quelque chose ou quelqu'un alors qu'on aurait pu utiliser un seul mot. Fondamental pour l'écriture car on évite les répétitions et elle souligne les caractéristiques de cette chose, de cette réalité (Le Japon = le pays du soleil levant ; le cinéma = le 7e art ; la Belgique = le plat pays)

Le nouveau-roman

c'est une mouvance des années 50 avec une remise en cause nette du roman traditionnel, le roman balzacien. On a plus de héros, disparition de l'omniscience de l'écrivain ou du narrateur (chez Balzac on sait ce qui se passe dans la tête de chaque personnage), disparition de la cohérence et de la linéarité de l'intrigue, disparition de la description psychologique des personnages, destruction de l'illusion romanesque (on veut se concentrer sur les procédés d'écritures pour montrer qu'il ne s'agit pas d'une réalité), on attire l'attention sur des objets

Anadiplose

la reprise dans une phrase en général au début, d'un mot ou d'un groupe de mots de la phrase précédente. C'est-à-dire que le texte fonctionne en terminant une phrase par un mot ou un groupe de mot et on recommence le prochain paragraphe avec ce même mot ou groupe de mot. (Jacques Brel, Le plat pays). --> Le néant a produit le vide, le vide a produit le creux, le creux a produit le souffle, le souffle a produit le soufflet et le souffle a produit le soufflé

Néologisme

un terme qui désigne la création d'un nouveau mot à partir d'une racine lexicale existante (Le cœur fou robinsonne, Rimbaud). Il y a parfois des néologismes de sens (virus). Le mot forgé est une forme de néologisme mais la création du nouveau mot n'est pas fondée sur des racines existantes (Le grand combat, Michaux)


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